dimanche 25 octobre 2015

Le Bloc, Glacier en Plein Réchauffement Politique

Tel que prévu, le Bloc s'est effondré.
Ça a plus ou moins paru, mais ils ont fait pire que la dernière fois.

Ne nous leurrons pas, 10 députés, oui c'est plus que 2, mais c'est la reconstruction de la carte électorale qui a favorisé la chose.

 80% des Québécois ont voté pour un parti fédéraliste quand même.

En 2011, pire score du Bloc à vie, on avait 23 % des votes en 2011 au Québec. Gilles en avait eu honte, à juste titre, et avait quitté.

En 2013, ça a été plutôt étouffé dans le grand score final, mais ce fût PIRE.

19%.

Donc la pire fois malgré 10 députés au lieu des 2 de l'élection précédente, c'est celle-ci.

Et 10 candidats ce n'est pas encore assez pour être reconnu comme parti officiel,  pour se faire rembourser ses dépenses, pour être bien rémunéré, pour avoir même le droit de s'exprimer en chambre.

L`âge d'or du Bloc est terminé.

Les Québécois sont vraiment passé à autre chose.

L'ironie cruelle est que Mario Beaulieu, qui avait cédé sa place comme chef à Gilles Duceppe parce que le Bloc obtenait de l'intérêt famélique, n'aurait probablement jamais réussi à charmer quiconque et le Bloc aurait été effacé de la carte. Ce même Beaulieu a été élu, il est parmi les 10 qui siégeront en chambre. Gilles, "le sauveur", a perdu dans sa circonscription pour une deuxième fois de suite.

Il s'est retiré pour une deuxième fois.

Des 10 qui iront au front à Ottawa, il y aura 8 recrues.

Pas de quoi s'exciter...

Et qui sera le prochain chef?
Personne ne se précipite aux portes,

Mario Beaulieu est un cas nettement épeurant. Plus près de la tête brûlée que du porteur de flambeau.
De toute manière rien n'est feu en ce moment au Bloc. Le Bloc est glacier en plein réchauffement climatique. Et pour être au pouvoir, ça prend du charme. Le Canada est trop femme. Même le Québec.

Sinon pourquoi PKP?
Pourquoi Justin?

Bon, bon, bon, bon, qu'est-ce que tu lui reproches à Justin, Jones? me disent mes amis.

Oui, je suis content qu'il ait exactement mon âge. Voilà quelqu'un qui sera branché (peut-être) sur les mêmes choses qu'un gars comme moi. Oui, je suis aussi content que le pouvoir revienne dans l'Est.

Mais encore, sa réalité ne sera jamais complètement la nôtre, il est né dans le luxe et y a grandit.

Il commence bien mal en se menottant en disant qu'il fera un conseil des ministres de 25 députés (why? t'as franchement gagné, tu pourrais te permettre 31 et tu en aurais encore moins que les Conservateurs en avaient eu!) et "la parité homme-femme". Donc de bons candidats masculins seront écartés, et 2 candidates élues sur 3 seront ministres contrairement à 1/3 parmi les hommes. Est-ce que seront les meilleures? Pas nécessairement, tant qu'elles sont femmes. Ça va grogner dans les troupes.

Les promesses de Justin font peur. Pour nos revenus familiaux c'est une catastrophe. À deux, nous avons trop de succès et si il pousse son envie de faire payer "les plus riches" pour tenir les plus modestes, ça ruine de beaucoup nos investissements. Déjà, à la banque de l'amoureuse, on a révisé son salaire à la baisse pour l'an prochain, pour la deuxième fois.

"Alors tu travailleras moins?" j'ai dit sans douter que la réponse serait "oui".

Mais aujourd'hui tout est doute à ce niveau. Partout où je passe, on me demande d'en faire plus toujours pour et avec moins. Si vous voyiez toutes les fois que je dois expliquer à quelqu'un qui se cherche "un traducteur pas cher" que c'est toujours une insulte.

TABARNAK C'EST NOTRE GAGNE-PAIN!

50$ de l'heure, Ce n'est pas cher, quand tu ne travailleras que sur un seul câlisse de contrat.

Dans mon foyer c'est le déséquilibre absolu dans les salaires. L'amoureuse gagne une fortune, mais travailles comme un folle. Au détriment de sa santé. Moi, aussi, mais pour des peanuts. Mes paies n'existent pas dans mon compte. Elles passent deux ou trois jours et fondent au soleil. Sans elle, je serais un cas de Centraide. C'est un choix.  Si je gagnais plus, avec Justin, on redonnerait encore plus aussi. Je travaillerais pour les autres. Insulte encore plus ahurissante pour un gars de ma génération qui fait la courbette financière pour la génération précédente depuis toujours. Et encore pour longtemps.

Je comprendrai que des entreprises, donc les revenus sont fondés à même la consommation populaire donnent plus aux plus démunis, mais les gens qui ont du succès devraient s'en excuser et payer pour les autres?

Ça j'achète pas.

Mes paies fondent au soleil. Les appuis au Bloc ont fait de même.

Certains ont dit qu'avec le score du Bloc, le départ de Gilles, le départ de Stéphane Bédard du PQ le même jour, que le mouvement souverainiste signait peu à peu son arrêt de mort.

Y a du vrai, mais je ne suis pas complètement d'accord.

Avec Justin au pouvoir, il pourrait s'agir du meilleur incitatif à une nouvelle option. La dernière fois que le PQ avait le vent en houpe, c'était un Trudeau haineux qui aidait la cause.

Justin à tout à fait son ton.
Voyons si il aura la chanson.

samedi 24 octobre 2015

Le Canada & La Planète

Le Canada, le Québec principalement, a surtout voté lundi "anything but Harper".

C'est connu depuis presque 10 ans, Stephen Harper a lourdement entaché la réputation du Canada sur la plateforme internationale. Les dommages faits obligeront le nouveau PM à remonter de la cave où le Canada a été caché pendant que les grands prenaient des décisions importantes dans le monde.

Je sais, vous aussi vous peinez à imaginer Justin aux côtés de Barack, Angela ou même François, mais il y sera.

Et comment nous représentera-t-il?

Ce sera un premier test pour le nouveau PM avant même le jour de l'an 2016. Le Canada a besoin de se refaire une virginité morale sur le plan international et Justin le cabotin devra passer en audition partout sur terre pour savoir plaire.

Avec une personnalité comme la sienne, ce ne sera pas chose facile.

Bien entendu à court terme, domestiquement, il devra se constituer un conseil des ministres. Parions que son bon ami Dominique Leblanc aura un confortable siège.

Justin aura-t-il "l'air d'un Premier Ministre"?
Puisque "avoir l'air" semble aujourd'hui le nerf de la guerre.
Faudra 'wère.

Sera-t-il mauvais au point de faire pire que son prédécesseur? Difficile d'être plus minable sur la scène internationale. Seul Israël pleurera le départ de Harper et ses aveugles appuis. Justin a promis des voix plurielles de la part de son ministère, ce qui détonera complètement du contrôle exercé par Benito Harper avant lui, Justin veut des ministres capables d'autonomie ne serais-ce que pour changer le ton à Ottawa. Déjà, il a offert une conférence de presse dès le lendemain de son élection. Ce que Stephen n'aurait JAMAIS fait puisqu'il limitait ses contacts avec la presse au plus strict minimum. Justin a aussi un ton naturellement insupportable, et ses conseillers doivent le savoir, il a tout intérêt à proposer plusieurs voix pour son Canada.

Mais quels sont ces rendez-vous internationaux dans le proche immédiat qui serviront d'entrevue grand format?

 Il y a tout d'abord une rencontre du G20 où Stephen a, par le passé, brillé par son retard sur une photo de groupe parce qu'en train de trôner. On avait alors jamais remarqué son absence, ce qui en dit long sur l'importance du gigon. Les 15 et 16 novembre prochains, à Antalya en Turquie, se réuniront les 20 grands de ce monde dont les deux petits nouveaux.  Justin et le premier ministre local de la Turquie dont on compte encore les résultats qui ont provoqué les multiples insurrections dans les régions et dont les résultats devraient être à nouveau confirmé (ou pas) le 1er novembre prochain. Pour le moment, Ahmet Davutoglu serait le premier ministre de ce fragile pays. Les premiers invités arrivent autour du 13.

Tout de suite après. les 18 et 19, aux Philippines, il y a l'APEC qui réunira 21 leaders du monde, dont la Russie de Vlad the fuck, absent du G20 parce que trop croche. Cette réunion comprendra aussi les représentants de la Banque Mondiale, le FMI, Mark Carney du Conseil de Stabilité Financière, Ban Ki-Moon de l'ONU, Roberto Azevedo de l'Organisation Mondiale du Commerce le secrétaire général de l'OCDE et le futur directeur-général de LONUAA à élire.
QUE des grosses pointures.
Et Justin.
Enfin...

Laissons la chance au coureur.

Selon les expériences des deux réunions précédentes, il ira (ou pas) au sommet du Commonwealth
du 27 au 29 novembre. Cette réunion comme, la précédente aux Philippines, parlera entre autre beaucoup des changements climatiques et sera un prélude à la rencontre de Paris qui suivra. La réunion du Commonwealth se tiendra à Birgu sur l'île de Malte.

Dès le  30 novembre et ce, jusqu'au 11 décembre, à Paris, on doit en arriver à un accord international sur le climat. Stephen traitait l'environnement comme un sujet parasite dans le chemin de l'économie. La conférence des parties qui regroupe les États signataires de la convention-cadre des Nations-Unies sur les changements climatiques, en sera à sa 22ème réunion sur le sujet depuis 1995 et le Canada, depuis presque 10 ans, a toujours été une ombre qui a presque fait tache d'huile.

Just sera peut-être de ces 4 grands rassemblements avant le 25 décembre.

Fera-t-il cadeau d'une certaine réhabilitation du Canada sur la planète?
Ou seront nous encore le dindon de la farce?






vendredi 23 octobre 2015

Star Wars, Détourné

J'ai vu Star Wars pour la première fois vers 1981. Dans un programme double où tout de suite après le premier film (devenu 4ème) on allait présenter le second: The Empire Strikes Back.

J'ai adoré, j'ai acheté les bonhommes, les vaisseaux, les cartes, j'ai réécrit les films dans ma tête et dans le sous-sol avec les bonhommes. J'ai voyagé dans l'espace et ailleurs.

J'ai loué le troisième (devenu 6ème) épisode au début des années 90 dans un club vidéo et j'ai eu toute la misère du monde à m'y intéresser. J'avais l'impression d'avoir vu un film de muppets (Jim Henson a, effectivement travaillé sur les ewoks) où on ne savait pas comment finir, alors on y allait d'une interminable poursuite dans le bois (Même pas dans l'espace!) où tout le monde se tire dessus à défaut de savoir se parler.

Bref, ça m'avait ennuyé et j'en étais arrivé à la conclusion que le film s'adressait probablement à l'enfant que je n'étais plus.

Je n'ai plus (re)vu les trois premiers films (devenus 4ème, 5ème et 6ème) avant 1998, année où on annonçait l'arrivée prochaine d'un premier prequel (de 3). Monkee allait donner son tout premier coup de pied dans le ventre de sa mère pendant une représentation de The Phantom Menace auquel les néo-parents que nous devenions, assistions. (Et son second pendant un match au Centre Bell, ce qui nous confirmait que nous attendions un garçon).

Les films de 1977 et 1980 avaient une spontanéité, une interaction avec les décors, un manque cruel de budget qui ajoutaient une certaine touche de réalisme à ce monde parallèle pourtant si éloigné. Pour Star Wars, tout était nouveau et nous donnions amplement raison à Steven Spielberg qui avait été le seul des amis de Lucas à dire que les enfants "capoteraient" sur son film, alors que DePalma, (qui a même aidé à la scénarisation), Scorcese, Coppola, Millius, se moquaient un peu de cette histoire de cape et d'épée lunaire qui commençait par un texte franchement trop long qui trahissait le manque de budget.

Les kids allaient tripper. Certains adultes de nos jours sont restés enfant plus longtemps grâce à ce premier film.

Le second allait aussi être fameux. Beaucoup plus long. Plus sombre aussi. Avec Yoda. J'aurais pris tout le film dans le décor de Yoda. Le film allait coûter extraordinairement cher, faisant exploser les coûts de production.
Quand Lucas lance son film en mai 1980, il est en sérieuse dette. Mais il a été intelligent et est propriétaire de tous les produits dérivés des films. Avec une ironie extraordinaire et révélatrice, ce seront les enfants eux-mêmes, en achetant ses produits, qui voleront à son secours et rembourseront son second film, avant qu'il ne se rembourse tout seul puisqu'à partir de ce jour, Lucas fera toujours fortune.

Même avec des oeuvres beaucoup moins spontanées, beaucoup plus calculées, et nettement moins intéressantes (selon moi).

En 1983, Le Retour du Jedi ne m'intéressait déjà plus. Et je ne l'avais pas encore vu.
Des années plus tard, je confirmerais que je n'avais rien manqué.

Pour les prequels, Lucas semble s'être dit "vous voulez de la mythologie, je vais vous donner de la mythologie" et il a livré trois beignes sans saveur sur fond d'écran vert où les personnages n'interagissent jamais avec le décor (puisque numérique), où R2 D2 vole (crime narratif puisque ça aurait été très utile dans bien des situations des trois premiers films) et que Yoda peut aussi se battre en volant comme une souris en folie.

Lucas n'est plus le Beatle inspiré des premiers films, il est Bono qui implante par la force son dernier album sur tous les iphones de la terre.

Le marketing a avalé le produit original et bien que l'on vise toujours les enfants, les adultes tentent encore de mettre la main sur le produit.

Ou le doigt sur l'enfant qui sommeille en eux.

Un septième film sera lancé cette année, dont le fil narratif devrait suivre la fin de l'épisode 6 (l'ancien épisode 3 :Le Retour du Jedi).

Il s'appellera platement: Le Réveil de la Force.

Mais certaines choses peuvent rester endormies.
C'est beau le sommeil.
C'est bon aussi pour la santé.

Mais les enfants devraient encore tripper.

jeudi 22 octobre 2015

Blue Monday

1981.

Je suis en 4ème année à l'école du Vieux Charpentier dans le 418. Notre directrice d'école est une soeur du Manitoba. Elle est aussi une fan finie des Expos de Montréal. Une grosse télé trop large est installée dans une salle religieusement drabe du deuxième étage. Trois divans victoriens s'y trouvent pour la regarder. Il s'agit de la salle de repos des enseignantes. Ce sont toutes des soeurs du Manitoba. Ou presque, Un prof  d'éducation physique à la drôle de moustache, un curé en chef, sinon toutes des femmes. Des religieuses. Bertha O'Reilly est non seulement notre directrice, mais elle porte aussi le nom de famille de la mère de la mère de la mère à mon père. Ce qui convainc mon père qu'on est de sa famille. Faux. Nous ne le sommes pas. De toute façon mes rapports avec cette directrice sont atroces. Elle m'a déjà frappé la tête dans le mur du corridor pour me "secouer les puces".

Mais ce jour-là, un lundi, bien qu'en classe, nous somme mentalement reliés à notre directrice qui elle, suit avidement "Nos zamours" dans le cinquième et dernier match de l'après-saison de la Ligue Nationale de Baseball dans la salle des professeurs.

La saison 1981 du baseball majeur en a été une particulièrement étrange.

Après deux mois d'activités, le baseball majeur, tombe en grève. Une grève qui durera deux autres mois. Quand l'activité reprend le 10 août, on choisit d'honorer la meilleure équipe de la première moitié (les Phillies de Philadelphie) et la meilleure de la seconde moitié pour jouer les quarts de finales. Pour la première fois, dans une saison écourtée, il y aura 8 équipes en séries d'après-saison. $ dans la Ligue Nationale et 4 dans la Ligue Américaine. Ça donnera des absurdités comme les Cards de St-Louis qui termineront premier de leur division sur le total des deux moitiés, mais pas premiers au moment de terminer les deux moitiés. Ils ne feront pas les séries. PIRE ENCORE, les Reds de Cincinnati obtiendront la meilleure fiche de tout le baseball majeur mais ne feront pas les séries!

Dans la Ligue nationale ce seront les second et les troisième au classement de chaque division qui se qualifieront pour les séries. Los Angeles et Houston dans l'Ouest et Philadelphie et Montréal dans l'autre.

NOS EXPOS.
Gary Carter
Warren Cromartie
Rodney Scott
Chris Speir
Larry Parrish
Tim Raines
Andre Dawson
Jerry White
Steve Rogers
Bill Gullickson
Ray Burris
Scott Sanderson
Charlie Lea
Woodie Fryman
Jeff Reardon
Bill Lee
Elias Sosa
Stan Banhsen
Ellis Valentine.

Avant 1994, le plus grand club que les Expos n'auront jamais.

Montréal avait dans la première ronde gagné les deux premiers matchs à Montréal par des pointages identiques de 3-1. Steve Rogers et Bill Gullickson avaient tous deux été brillants comme lanceurs. Jeff Reardon, acquis en milieu de saison des Mets, avait été fameux deux fois en relève pour assurer les victoires. Toutefois, lors du passage à Philadelphie, Ray Burris se fait malmener dans un match perdu 6-2 et George Vukovich allait frapper un circuit en 10ème manche contre Jeff Reardon pour égaliser la série à 2-2. Lors du match décisif. Steve Rogers allait non seulement lancer un excellent match contre l'excellent Steve Carlton, mais il frapperait aussi le coup sûr gagnant dans une victoire de 3-0 à Philadelphie.

Montréal passait à la demie-finale contre les Dodgers qui avaient éliminés les Astros.

Los Angeles, si ils avaient connus une excellent première moitié, avaient connu une fin de saison pénible, maintenant une fiche tout juste au-dessus de .500 Et Montréal comptait bien "geler" ses californiens bronzés. Tommy Lasorda le premier. Ce dernier avait ordonné à ses joueurs d'être habillés "légers" lors de la présentation des joueurs afin de ne pas montrer qu'ils seraient intimidés par le froid. Tous les joueurs des Dodgers sont contre, mais se gèlent les couilles sur la ligne du premier but quand même.

Burt Hooton lance un excellent premier match contre Bill Gullickson et Pedro Guerrero et Mike Scioscia frappent des coups de circuit coup sur coup pour enlever le premier match 5-1. Ray Burris est toutefois parfait dans le second match, muselant les Dodgers à seulement 5 coups surs et les Expos égalisent la série avec une victoire de 3-0. Steve Rogers est aussi fameux dans le match suivant, à Montréal celui-là, et Jerry White frappe un circuit de 3 pts, Montréal gagne 4-1 et mène la série 2-1. Dans le match suivant, Bill Gullickson reste au monticule trop longtemps et après 7 manches à 1-1, les Dodgers marquent 6 pts dans les deux dernières manches et égalisent la série. Il y aura un 5ème et décisif match.

La match aurait dû avoir lieu le dimanche. Toutefois, à Montréal en octobre, dans un Stade Olympique sans toit, il a neigé. Le match est alors remis au lendemain après-midi, un lundi. Le stade, peuplé de plus de 50 000 spectateurs pour les deux matchs précédents ne sera peuplé que de quelques 36 000 fidèles.

Fernando Valenzuela, qui sera nommé recrue de l'année et vainqueur du trophée Cy Young, sera au monticule pour les Dodgers et Ray Burris, parfait lors de son dernier départ, sera celui des Expos. Le jeune Time Raines. à sa saison recrue, frappe un double dès la première manche et viendra marquer sur un double-jeu pour donner l'avance aux Expos 1-0. Cette avance durera jusqu'en 5ème manche. Rick Monday frappe alors un simple, est poussé au troisième sur un simple de Guerrero. Puis vient marquer sur un roulant pour créer l'égalité. Valenzuela et Burris sont excellents au monticule. C'est un match très serré. En 8ème manche, Ray Burris devrait venir au bâton. On lui choisit toutefois un frappeur substitut, ce qui veut dire qu'il y aura un nouveau lanceur en 9ème.

C'est le partant Steve Rogers qui se réchauffe dans l'enclos. Jeff Reardon a un problème de dos, il ne sera pas une valeur sûre, Bill Lee fulmine. Rogers prend sa place. C'est l'as lanceur des Expos, Rogers qui lancera la 9ème manche.

Le premier frappeur frappe un ballon à Rodney Scott pour faire le premier retrait. Ron Cey frappe une longue balle à Tim Raines pour le second retrait. Quant Rick Monday se présente au marbre, Bill Lee voit rouge. Il veut lancer. Il a toujours eu du succès contre Monday et il est gaucher, tout comme Monday frappe de la gauche, ce qui avantage Lee. Mais le gérant Jim Fanning fait confiance à Rogers. Un partant. Qui n'a lancé en relève que deux autres fois dans sa vie avant aujourd'hui.

Mais il s'agit du meilleur lanceur des Expos dans la journée la plus importante des Expos.

Et Rick Monday offre aux Montréalais le pire jour de l'histoire de l'équipe.
Les souvenirs des Expos ne seront jamais que des souvenirs de désolation de toute façon.
À l'école du Vieux Charpentier, on entend notre directrice hurler dans le corridor.

Les Expos ne feront rien à leur tour au bâton.

Monday on a monday.
Le lundi le plus bleu du sport.
Un jour de deuil.

C'était lundi cette semaine, il y a 34 ans.

Lundi dernier, un autre jour sombre au Canada...



mercredi 21 octobre 2015

Retour Vers le Futur (C'est maintenant)

Si vous évitez la section des nouveautés et accordez une chance aux vieux films, si il y en a un qui pourrait être intéressant à revisionner cette année. c'est Back To The Future 2 de Robert Zemeckis.

Le film de 1989, envoyait Micheal J.Fox dans la peau de Marty McFly en 2015.

Est-ce que le film a visé juste sur ses anticipations du futur?
Pas vraiment.

Mais il ne s'est pas non plus 100% ridiculisé.
Il n'a pas eu tout faux.  On y reviendra à la fin.

Zemeckis, dès le départ ne voulait pas vraiment "viser juste" sur le futur, à la fois prétextant qu'il n'était pas un grand fan de ceux qui tente de prédire l'avenir, mais aussi parce qu'il voulait probablement s'enlever une tonne de pression, sachant que ce jour allait arriver de son vivant.

Observons tout de même les folies qu'on avait pensé pour l'année que nous vivons en ce moment, il y a 26 ans.

Les voitures volantes:
Nous avons la voiture hybride, la voiture diesel, la voiture électrique et on pense même à la voiture sans chauffeur.  Mais la volante, on a pas négocié avec les gestionnaires aériens encore. Ils s'entendent si peu avec les gens de la terre de toute façon.

Les costumes de superhéros en latex au quotidien:
Le cinéma hollywoodien semble parfaitement esclave des films de superhéros, mais les gens de la rue n'en ressentent pas encore le besoin de se costumer comme eux.

La planche à roulette volante:
Volant à une très courte hauteur, pas même la hauteur d'un vélo, se dispensant en fait des roues, avec quelques possibilités de propulsion en hauteur, le "hoverboard" n'est jamais né ailleurs que dans l'imagination des scénaristes Zemeckis & Bob Gale.

Les Nike qui s'attachent tout seul:
On a inventé toute sorte de souliers afin de combler cette paresse chez ceux qui ne souhaitent pas attacher/détacher leurs lacets tout le temps. Mais on a pas inventé l'espadrille Nike qui s'attache tout seul encore. Zemeckis est devenu un maître du placement de produit avec son film Cast Away. Il avait déjà le réflexe en 1989.

La Reine Diana:
À la une d'un USA Today revampé qui parlait de l'arrestation de Marty McFly Junior pour vol, on pouvait aussi y lire en petits caractères que Washington se préparait pour la visite de "la reine Diana". c'était avant qu'elle ne meurt...

Les stations services à essence autosuffisantes:
Non, elles n'existent pas, vous sortez de votre voiture et tenez le pistolet là où il doit déverser son contenu.

La veste qui sèche sur le champs:
Quand Marty tombe à l'eau avec sa veste, celle-ci à la capacité de sécher automatiquement. Ça nous servirait pour les jours de pluie.

Les Films de Max Spielberg:
Pas encore, mais peut-être bientôt. Le fils de Steven avait 4 ans quand le second volet de Retour Vers Le Futur a été lancé en salle. Dans une séquence, Marty arrive devant un cinéma annonçant Jaws 19 réalisé par Max Spileberg (qui aura 40 ans en juin, cette année). Max est aussi assistant réalisateur à ses heures, donc son premier film pourrait effectivement arriver dans quelques années. Disons qu'il aurait les appuis financiers de la famille...Le Jaws 19 est annoncé comme un film "en hologramme" qui est une prédiction juste maintenant qu'Hollywood est malade de 3D.

Pepsi Perfect:
C'était un clin d'oeil savoureux sur les multiples réincarnation du produit (et un autre placement de Zemeckis), mais le drink exposé n'existe pas encore. Est-ce que la perfection existe de toute manière?

S'entraîner et manger en même temps:
Dans une scène de restaurant de style "dîner" des gens font du vélo stationnaire tout en se sustantant. Absurde? oui, tous les gyms ont leur lot d'absurdes individus. Mais les gyms dans les resto, pas encore une absurdité de notre époque.

Les boîtes postales fax:
Non, le courriel, oui.

Les Poubelles Mobiles:
Outre à Walt Disney où une poubelle nous pourchassait pour nous chanter des chansons, les poubelles ne suivent pas les gens, ni ne les attaquent. Mais pour certains coins de vie, les poubelles mobiles pourraient être fort utiles. Pour de simples raisons de propreté.

Ouvrir sa maison avec son empreinte digitale:
Au travail, sur son téléphone, sur quelques maisons de gens cossus. mais pas partout.

Les promeneurs de chien automatiques:
Ça serait quand même pratique, mais qui ramasserait les tas?

L'hydrateur Black & Decker;
Fameux placeur de produit que ce Zemeckis. L'hydrateur n'existe pas. Black & Decker, oui.

Le jardin intérieur offrant de fruits:
N'existe pas, mais serait vachement bien.

Les lunettes JVC et le téléphone "mâchoire";
Nos téléphones ont eu plusieurs incarnations depuis 1989, mais pas celles-là.

Les Cubs champions du monde au Baseball Majeur:
Non, les Cubs n'ont pas encore gagné la série mondiale, mais ils sont finalistes de le Ligue Nationale en ce moment même et semi-finaliste du Baseball Majeur, Pourront-ils le faire pour une première fois en 100 ans? Ils sont à 1 match d'être éliminés par les Mets de New York.

En revanche, le film a tout à fait anticipé Siri, l'actualité filmée par des drones, des caméras digitales extrêmement fines, nos envies de consommer des écrans, parfois plusieurs à la fois, Skype, un lecteur de carte de crédit mobile, l'effet "kinect" de la XBox et on travaille sur des idées de voitures volantes.

Marty McFly passait du 26 octobre 1985 au 2 juillet 2012, au 21 octobre 2015.

Aujourd'hui.