Née à Hampstead, banlieue de Londres, Jackie est l'enfant du milieu d'une famille de trois enfants. Papa est agent d'artiste et comptera comme client pour le cinéma Shirley Bassey, les Beatles et Tom Jones.
Expulsée de l'école secondaire quand elle a 15 ans, elle est envoyée à Los Angeles pour vivre avec sa grande soeur Joan. Elle a apparemment, vers ses 16 ans, une brève liaison avec Marlon Brando, qui en a 30.
Elle tente elle aussi de devenir comédienne comme sa soeur, mais les résultats sont médiocres. Elle épouse complètement le style de vie de la côte Ouest des États-Unis et est naturalisée Étatsunienne en 1960. La même année, elle prend mari. Toutefois celui-ci est maniaco-dépressif et ceci cause la rupture de leur union 4 ans plus tard. Il s'enlève la vie en 1965. Le couple avait eu une fille, Tracy. En 1965, Jackie épouse l'homme d'affaires Oscar Lerhman avec lequel elle aura deux autres filles, Tiffany & Rory. Oscar adopte aussi légalement Tracy. C'est Oscar qui, fasciné par sa manière de raconter des histoires à voix haute, l'encourage à mettre ses idées sur papier et à faire d'elle-même une écrivaine.
Elle publie son tout premier roman en 1968: The World is Full of Married Man. Comme elle n'hésite aucunement à décrire dans les moindres détails des passages d'amour au lit sulfureux, le livre est aussitôt condamné, parfois même banni des librairies. Passeport garantie pour le succès. Son tout premier livre se vendra par millions et plus jamais elle ne vendra moins pour les 31 livres suivants. Soulevant l'ire des plus conservateurs et accusée d'être celle qui créé tous les pervers d'Angleterre, elle devient aussitôt extrêmement populaire. Et le restera toute sa vie.
The Stud publié l'année suivante fait aussi la liste des bestsellers du New York Times (TOUS ses livres, les 32, seront de cette liste!).
Son troisième roman est publié en 1971 et situe son intrigue pour la première fois aux États-Unis.
Jackie est une sensation littéraire, mais ne considère aucunement écrire de la littérature. Elle ne prétend que rapporter ce qu'elle comprend de la Californie et de ses gens. Et elle répète que si les gens sont choqués, ils devraient savoir qu'elle offre des versions édulcorée de la réalité qu'elle connait.
En 1974, Lovehead est publié et plonge sa narration dans l'univers du crime organisé qui lui sera payant toute sa carrière.
Dans les années 70, elle publie toujours avec succès, mais écrit aussi pour la télé, adaptant certains de ses livres et y faisant jouer sa soeur dedans. Elle scénarise aussi pour le cinéma.
Dans les années 80, Jackie s'installe en permanence sur la côte Ouest des États-Unis, à Los Angeles. En 1981, elle publie Chances qui introduit son personnage le plus célèbre, la dangereusement belle fille d'un gangster notoire, Lucky Santangelo.
Alors qu'elle est au sommet de sa popularité avec Hollywood Wives en 1983, sa grande soeur Joan est aussi au sommet de la sienne en incarnant la vilaine Alexis Carrington dans la série Dynasty.
En 1990, elle adapte pour la télé la mini-série Lucky Chances qui combine les intrigues de ses deux premiers romans mettant en vedette son personnage fétiche. Deux ans plus tard, son mari Oscar perd la vie aux mains du cancer de la prostate. Elle produit et adapte Lady Boss ne mini-série mettant en vedette Kim Delaney.
Les années 90 lui sont toujours très bonnes et payantes, mais son talk show de 1998 est une faute de parcours. En 1994, elle est fiancée à un homme d'affaires qui décède d'une tumeur au cerveau 4 ans plus tard.
Les années 2000 sont aussi très actives pour Jackie qui écrit 8 bestsellers en plus de produire et adapter un de ses romans en série, et d'animer une série appelée Jackie Collins Presents...pour la télévision.
Elle commence les années 2010 avec un film qui sortira en DVD et écrira ses 4 derniers livres dont la conclusion de la courbe narrative avec Lucky Santangelo.
En 2011, elle est placé 5ème personnalité la plus riche d'Angleterre, sa fortune étant évaluée à 60 millions.
Secrètement, depuis 2009, elle se sait atteinte du cancer du sein. Elle gardera ce secret pour elle-même et n'avisera ses proches qu'il y a trois semaines.
Samedi dernier, elle s'éteint.
Parti rejoindre les deux hommes de sa vie.
Parce qu'un seul, ce serait tellement trop plate.
samedi 26 septembre 2015
vendredi 25 septembre 2015
Lawrence Peter "Yogi" Berra (1925-2015)
Larry est né dans le quartier italien The Hill de St-Louis. Papa Pietro et maman Poalina avaient émigré d'Italie sur Ellis Island en 1909 alors qu'ils n'avaient que 23 ans tous les deux. Troisième enfant d'une famille de 5, il laisse tomber l'école en 8ème année.
"Lawdie" comme ses parents l'appellent avec leur lourd accent italien, grandira en face de là où habitera Joe Garagolia, un ami pour la vie, qui aura le même avenir que lui. Il joue dans les petites ligues de baseball où il se fera remarquer par le club école des Cardinals de St-Louis quand il a 15 ans. En âge de servir son pays militairement, il sera mitrailleur pendant la Seconde Guerre Mondiale le jour du débarquement de Normandie.
Petit de taille, il épate comme reçeveur et Bill Dickey, futur membre du temple de la renommée du baseball majeur, le prend sous son aile et devient son mentor. Berra portera le #8 toute sa vie en l'honneur de Dickey. Dans un match des petites ligues, Berra produira l'impressionnant total de 23 pts dans un programme double.
Le proprio de Cards préfère Garagolia à Berra dans la position de reçeveur et envoie Berra, qui a refusé 200$ de moins que Garagolia, aux Dodgers de Brooklyn. Ce proprio devait bientôt devenir aussi proprio des Dodgers de Brooklyn, mais les Yankees sont plus vite que lui et signent Berra, avec les exactes même conditions salariales que son ami Garagolia. On l'appellera "Yogi" de par sa position en jambes croisées, attendant son tour au bâton, rappelant un moine bouddhiste.
Commencent 19 ans d'une brillante carrière.
Berra sera de 15 matchs des étoiles. Il sera l'un des 4 seuls joueurs à obtenir le trophée du joueur le plus utile trois fois (en 1951, 1954 & 1955) et établira des records des séries mondiales, l'atteignant 21 fois, (comme joueur, entraîneur ou gérant) et gagnant le dernier match 13 fois.
Puisque la carrière de Berra coïncide avec la plus grande dynastie des Yankees, il établira toute sortes de records en séries mondiales:
Le plus de matchs en séries mondiales: 75
Le plus de présences au bâton: 259
De coups sûrs: 71
De doubles: 10
De simples: 49
De matchs partants comme receveur: 63
De retraits en défensive comme receveur: 457
Il sera le receveur de Don Larsen lors de son match parfait de 1956 en séries mondiales, Un exploit réussi seulement 2 fois dans l'histoire du Baseball majeur en matchs d'après-saison.
De 1950 à 1957, Yogi Berra ne finira jamais plus bas que 4ème dans les votes pour le titre de joueur le plus utile de la Ligue Américaine. Coloré personnage, Berra frappait tout simplement tous les lancers, ne se faisant retirer sur trois prises que très rarement. Berra sera l'un des premiers receveurs à garder un doigt hors de son gant tout en assurant son poste,
Un an avant de prendre sa retraite, alors qu'il avait 37 ans, il est receveur pendant 22 manches dans un match de 7 heures contre les Tigers de Detroit.
En 1963, il prend sa retraite après la Série Mondiale perdue en 4 matchs contre les Dodgers de Los Angeles de Sandy Koufax et Don Drysdale.
Favori du public et des joueurs il est aussitôt engagé comme entraîneur des Yankees de New York. mais n'est pas complètement prêt pour le travail exigé. Il amène toutefois les Yankees en Séries Mondiales, même si il ne semble pas contrôler son vestiaire. Les Cardinals de St-Louis (de tous les clubs!) battent les Yankees de Berra et celui perd son emploi dès le début de la saison suivante. Les Mets l'engage tout de suite comme entraîneur et il sera même leur receveur (à 40 ans) le temps de 4 matchs en début de saison. Il sera de l'équipe d'entraîneur des Mets les 8 saisons suivantes. Il devient entraîneur en chef des Mets en 1972, année où comme joueur, il est intronisé au temple de la renommée du baseball majeur.
L'année suivante, il amène les Mets en Séries d'après-saison et face aux Reds du fougueux Pete Rose, les esprits s'échauffent. Les Mets élimineront la Big Red Machine et se rendront en Séries Mondiales. Berra atteint cette ultime série pour la seconde fois comme gérant, une fois dans chaque ligue. Il la perd à nouveau aux mains des A's d'Oakland en 7 matchs.
Il perd son emploi en août 1975 et est réengagé par les Yankees en 1976. Ceux-ci gagneront trois championnats de saisons de suite, ainsi que les Séries Mondiales de 1977 (contre les Dodgers de Los Angeles) et 1978 (contre les mêmes Dodgers).
Berra est nommé entraîneur chef des Yankees en 1984 par le proprio George Streinbrenner, mais celui-ci le congédie dès 1985. Berra le boudera les 5 années suivantes. Dès 1985, il est parmi les entraîneurs des Astros de Houston qui atteignent la finale de la Ligue Nationale en 1986 mais la perde face aux Mets (de toutes les équipes!) en 6 matchs. Il restera avec Houston jusqu'en 1989 où il choisit de se retirer pour de bon. Il a 64 ans.
Ses fils Dale et Tim joueront aussi dans le sport professionnel. Le premier comme arrêt-court avec les Pirates, les Yankees de son père entre 1984 et 1985 et les Astros de Houston (de son père aussi). Le second jouera pour les Colts de Baltimore au Football de la NFL.
Reconnu pour ses "yogiisms" on lui doit les phrase célèbres (et souvent dites spontanément):
"Ce n'est pas fini tant que ce n'est pas fini"
"Il y a tellement de monde là-bas que plus personne n'y va"
"90% d'un match est à moitié mental"
"Quand tu arriveras à la fourchette sur la route, prends-là"
"It's deja vu all over again"
"Tu peux observer beaucoup juste en regardant"
"Rends toi toujours aux funérailles des autres, sinon ils ne viendront pas aux tiennes"
Il seront nombreux à saluer sa mémoire cette semaine.
Yogi, qui avait perdu sa femme des 65 dernières années l'an dernier, est décédé de causes naturelles à l'âge de 90 ans cette semaine.
"Lawdie" comme ses parents l'appellent avec leur lourd accent italien, grandira en face de là où habitera Joe Garagolia, un ami pour la vie, qui aura le même avenir que lui. Il joue dans les petites ligues de baseball où il se fera remarquer par le club école des Cardinals de St-Louis quand il a 15 ans. En âge de servir son pays militairement, il sera mitrailleur pendant la Seconde Guerre Mondiale le jour du débarquement de Normandie.
Petit de taille, il épate comme reçeveur et Bill Dickey, futur membre du temple de la renommée du baseball majeur, le prend sous son aile et devient son mentor. Berra portera le #8 toute sa vie en l'honneur de Dickey. Dans un match des petites ligues, Berra produira l'impressionnant total de 23 pts dans un programme double.
Le proprio de Cards préfère Garagolia à Berra dans la position de reçeveur et envoie Berra, qui a refusé 200$ de moins que Garagolia, aux Dodgers de Brooklyn. Ce proprio devait bientôt devenir aussi proprio des Dodgers de Brooklyn, mais les Yankees sont plus vite que lui et signent Berra, avec les exactes même conditions salariales que son ami Garagolia. On l'appellera "Yogi" de par sa position en jambes croisées, attendant son tour au bâton, rappelant un moine bouddhiste.
Commencent 19 ans d'une brillante carrière.
Berra sera de 15 matchs des étoiles. Il sera l'un des 4 seuls joueurs à obtenir le trophée du joueur le plus utile trois fois (en 1951, 1954 & 1955) et établira des records des séries mondiales, l'atteignant 21 fois, (comme joueur, entraîneur ou gérant) et gagnant le dernier match 13 fois.
Puisque la carrière de Berra coïncide avec la plus grande dynastie des Yankees, il établira toute sortes de records en séries mondiales:
Le plus de matchs en séries mondiales: 75
Le plus de présences au bâton: 259
De coups sûrs: 71
De doubles: 10
De simples: 49
De matchs partants comme receveur: 63
De retraits en défensive comme receveur: 457
Il sera le receveur de Don Larsen lors de son match parfait de 1956 en séries mondiales, Un exploit réussi seulement 2 fois dans l'histoire du Baseball majeur en matchs d'après-saison.
De 1950 à 1957, Yogi Berra ne finira jamais plus bas que 4ème dans les votes pour le titre de joueur le plus utile de la Ligue Américaine. Coloré personnage, Berra frappait tout simplement tous les lancers, ne se faisant retirer sur trois prises que très rarement. Berra sera l'un des premiers receveurs à garder un doigt hors de son gant tout en assurant son poste,
Un an avant de prendre sa retraite, alors qu'il avait 37 ans, il est receveur pendant 22 manches dans un match de 7 heures contre les Tigers de Detroit.
En 1963, il prend sa retraite après la Série Mondiale perdue en 4 matchs contre les Dodgers de Los Angeles de Sandy Koufax et Don Drysdale.
Favori du public et des joueurs il est aussitôt engagé comme entraîneur des Yankees de New York. mais n'est pas complètement prêt pour le travail exigé. Il amène toutefois les Yankees en Séries Mondiales, même si il ne semble pas contrôler son vestiaire. Les Cardinals de St-Louis (de tous les clubs!) battent les Yankees de Berra et celui perd son emploi dès le début de la saison suivante. Les Mets l'engage tout de suite comme entraîneur et il sera même leur receveur (à 40 ans) le temps de 4 matchs en début de saison. Il sera de l'équipe d'entraîneur des Mets les 8 saisons suivantes. Il devient entraîneur en chef des Mets en 1972, année où comme joueur, il est intronisé au temple de la renommée du baseball majeur.
L'année suivante, il amène les Mets en Séries d'après-saison et face aux Reds du fougueux Pete Rose, les esprits s'échauffent. Les Mets élimineront la Big Red Machine et se rendront en Séries Mondiales. Berra atteint cette ultime série pour la seconde fois comme gérant, une fois dans chaque ligue. Il la perd à nouveau aux mains des A's d'Oakland en 7 matchs.
Il perd son emploi en août 1975 et est réengagé par les Yankees en 1976. Ceux-ci gagneront trois championnats de saisons de suite, ainsi que les Séries Mondiales de 1977 (contre les Dodgers de Los Angeles) et 1978 (contre les mêmes Dodgers).
Berra est nommé entraîneur chef des Yankees en 1984 par le proprio George Streinbrenner, mais celui-ci le congédie dès 1985. Berra le boudera les 5 années suivantes. Dès 1985, il est parmi les entraîneurs des Astros de Houston qui atteignent la finale de la Ligue Nationale en 1986 mais la perde face aux Mets (de toutes les équipes!) en 6 matchs. Il restera avec Houston jusqu'en 1989 où il choisit de se retirer pour de bon. Il a 64 ans.
Ses fils Dale et Tim joueront aussi dans le sport professionnel. Le premier comme arrêt-court avec les Pirates, les Yankees de son père entre 1984 et 1985 et les Astros de Houston (de son père aussi). Le second jouera pour les Colts de Baltimore au Football de la NFL.
Reconnu pour ses "yogiisms" on lui doit les phrase célèbres (et souvent dites spontanément):
"Ce n'est pas fini tant que ce n'est pas fini"
"Il y a tellement de monde là-bas que plus personne n'y va"
"90% d'un match est à moitié mental"
"Quand tu arriveras à la fourchette sur la route, prends-là"
"It's deja vu all over again"
"Tu peux observer beaucoup juste en regardant"
"Rends toi toujours aux funérailles des autres, sinon ils ne viendront pas aux tiennes"
Il seront nombreux à saluer sa mémoire cette semaine.
Yogi, qui avait perdu sa femme des 65 dernières années l'an dernier, est décédé de causes naturelles à l'âge de 90 ans cette semaine.
jeudi 24 septembre 2015
Mal en Boucle
Être au mauvais endroit au mauvais moment.
Il s'en passe toujours des choses au Festival de St-Tite. Voilà un Festival animé, mené par des gens lumineux qui savent non seulement s'amuser, mais ce qui savent aussi ce qui amuse les gens.
Un Festival près de son monde. Les Femmes y sont belles, comme partout au Québec. Les gars aussi.
Enfin pas tous.
Cette année fût particulière. D'abord parce que le Festival a connu sa plus grosse année de fréquentation. Mais quand plus de 600 000 personnes s'entassent dans les rues étroites d'un petit village, il n'est pas étonnant que quelques déraillements surviennent. Les esprits s'échauffent et les âmes les plus faibles craquent et font des conneries.
Un premier homme a roué de coup un autre et lui a volé son portefeuille. Un autre, sous l'influence d'un cocktail drogue et alcool a donné un violent coup de pied au crâne d'un autre homme, maintenant plongé dans un coma artificiel. L'agresseur a été arrêté avant-hier chez lui à Lac-À-La-Tortue et devra répondre à des accusations de voies de faits graves.
*********
1998.
Matthew Sheppard, jeune étudiant du Colorado, avait 19 ans quand il a fait un voyage scolaire au Maroc. Là-bas, il a été battu et violé. Il a par la suite plongé dans la dépression et a été victime de quelques attaques de panique suite à ce grave traumatisme. Homosexuel, il était très dynamique et très impliqué dans sa communauté. Diplômé de l'Université du Wyoming à Laramie, il a été choisi comme représentant étudiant du Conseil Environnemental du Wyoming.
Le 6 octobre 1998, deux idiots font la rencontre de Matthew dans un bar de Laramie. Ils le ciblent aussitôt comme une victime potentielle pour le voler. Assez rapidement, ils le comprennent gay et prétendront l'être eux aussi afin qu'il monte avec eux dans leur camion. Feignant de le raccompagner à la maison, ils choisissent de se rendre dans un endroit désert. Quand Matthew met sa main sur les genoux de l'un de deux jeune homme, celui-ci perd la tête et le bat à coup de manche de fusil sur la tête. Les deux monstres l'attache à une clôture et le battent davantage. Ne laissant sur son visage que le passage de larmes qui ne soit pas du sang. Méconnaissable, un le cycliste qui le découvrira 18 heures plus tard, vivant mais dans le coma, croira d'abord qu'il s'agissait d'un épouvantail.
Les deux mécréants sont appréhendés la même nuit quand ils sont au coeur d'un autre échafourée avec deux hispaniques. Dans la voiture des deux agresseurs, on trouve les souliers ensanglantés de Sheppard ainsi qu'un pistolet ensanglanté aussi. Le lien se fait rapidement quand on trouve sur l'un d'eux, la carte de crédit de Sheppard.
Le crime était clairement homophobe selon les blondes des deux criminels.
Sheppard ne se réveillera jamais de son coma et mourra de ses blessures 6 jours plus tard.
La formation R.E.M., Melissa Etheridge, Elton John & Bernie Taupin (avec Rufus Wainwright dans les coeurs), Amy Ray, Ron Sexsmith, Janis Ian, Thursday, Cindy Lauper, Tori Amos et Trivium (minimum) ont tous composé un morceau à la mémoire de Sheppard et contre l'homophobie.
Trois films ont aussi été tournés sur cette triste histoire: The Matthew Sheppard Story, Anatomy of a Hate Crime et The Laramie Project. Ce dernier film est l'adaptation de la pièce du même nom.
Cette pièce est mise en scène au Théâtre des Gens de la place au Québec à Trois-Rivières en ce moment même par Marc-André Dowd.
***********
Mathieu Grégoire a le même prénom que Sheppard. Il a aussi les mêmes inclinaisons sexuelles. Il était à St-Tite durant le Festival lui aussi. Un parmi 600 000. Toutefois, assez rapidement, la démarche, le ton de voix, les manières, les propos l'ont démarqué de certains autres et chez une petite communauté hétérosexuelle, on a deviné qu'il était gay. On a pas aimé. On a choisi de le tabasser à coup de bouteille.
Quand la vie inspire l'art qui alimente à son tour la vie...Tristement.
La SQ cherche toujours les voyous qui ont fait le coup.
Il s'en passe toujours des choses au Festival de St-Tite. Voilà un Festival animé, mené par des gens lumineux qui savent non seulement s'amuser, mais ce qui savent aussi ce qui amuse les gens.
Un Festival près de son monde. Les Femmes y sont belles, comme partout au Québec. Les gars aussi.
Enfin pas tous.
Cette année fût particulière. D'abord parce que le Festival a connu sa plus grosse année de fréquentation. Mais quand plus de 600 000 personnes s'entassent dans les rues étroites d'un petit village, il n'est pas étonnant que quelques déraillements surviennent. Les esprits s'échauffent et les âmes les plus faibles craquent et font des conneries.
Un premier homme a roué de coup un autre et lui a volé son portefeuille. Un autre, sous l'influence d'un cocktail drogue et alcool a donné un violent coup de pied au crâne d'un autre homme, maintenant plongé dans un coma artificiel. L'agresseur a été arrêté avant-hier chez lui à Lac-À-La-Tortue et devra répondre à des accusations de voies de faits graves.
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1998.
Matthew Sheppard, jeune étudiant du Colorado, avait 19 ans quand il a fait un voyage scolaire au Maroc. Là-bas, il a été battu et violé. Il a par la suite plongé dans la dépression et a été victime de quelques attaques de panique suite à ce grave traumatisme. Homosexuel, il était très dynamique et très impliqué dans sa communauté. Diplômé de l'Université du Wyoming à Laramie, il a été choisi comme représentant étudiant du Conseil Environnemental du Wyoming.
Le 6 octobre 1998, deux idiots font la rencontre de Matthew dans un bar de Laramie. Ils le ciblent aussitôt comme une victime potentielle pour le voler. Assez rapidement, ils le comprennent gay et prétendront l'être eux aussi afin qu'il monte avec eux dans leur camion. Feignant de le raccompagner à la maison, ils choisissent de se rendre dans un endroit désert. Quand Matthew met sa main sur les genoux de l'un de deux jeune homme, celui-ci perd la tête et le bat à coup de manche de fusil sur la tête. Les deux monstres l'attache à une clôture et le battent davantage. Ne laissant sur son visage que le passage de larmes qui ne soit pas du sang. Méconnaissable, un le cycliste qui le découvrira 18 heures plus tard, vivant mais dans le coma, croira d'abord qu'il s'agissait d'un épouvantail.
Les deux mécréants sont appréhendés la même nuit quand ils sont au coeur d'un autre échafourée avec deux hispaniques. Dans la voiture des deux agresseurs, on trouve les souliers ensanglantés de Sheppard ainsi qu'un pistolet ensanglanté aussi. Le lien se fait rapidement quand on trouve sur l'un d'eux, la carte de crédit de Sheppard.
Le crime était clairement homophobe selon les blondes des deux criminels.
Sheppard ne se réveillera jamais de son coma et mourra de ses blessures 6 jours plus tard.
La formation R.E.M., Melissa Etheridge, Elton John & Bernie Taupin (avec Rufus Wainwright dans les coeurs), Amy Ray, Ron Sexsmith, Janis Ian, Thursday, Cindy Lauper, Tori Amos et Trivium (minimum) ont tous composé un morceau à la mémoire de Sheppard et contre l'homophobie.
Trois films ont aussi été tournés sur cette triste histoire: The Matthew Sheppard Story, Anatomy of a Hate Crime et The Laramie Project. Ce dernier film est l'adaptation de la pièce du même nom.
Cette pièce est mise en scène au Théâtre des Gens de la place au Québec à Trois-Rivières en ce moment même par Marc-André Dowd.
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Quand la vie inspire l'art qui alimente à son tour la vie...Tristement.
La SQ cherche toujours les voyous qui ont fait le coup.
mercredi 23 septembre 2015
Le Bon Pape
Cuba ne se peut plus, François Premier est passé et le peuple en est encore secoué.
C'est que François bouleverse son univers. Le nôtre aussi par le fait même.
Les gens du clergé sont confus. Est-il un radical ou un libéral?
Chez les romains catholiques, les conservateurs disent que pour tout le flafla à propos de l'acceptation des gays, du divorce , de la place des femmes et des chiens qui se rendraient au paradis, (toutes des ouvertures papales récentes), le pape ne change en rien les doctrines de l'église en bout de ligne. Il ne fait que créer de l'illusion d'ouverture, mais reste ferme.
De l'autre côté, chez les libéraux, ceux-ci lui reconnaissent une attitude de réformateur du Vatican, puisqu'il a condamné le corruption rampante de l'endroit et les cruautés pratiquées par l'église.
Dans le monde entier, la portée du pape est phénoménale. Il est célébré comme un prophète de la compassion et de la justice économique, et ce , même si ces commentaires sévères sur l'inaction face aux changements climatiques, sa condamnation du capitalisme sauvage et son plaidoyer en faveur des migrants ne sont pas les idées mondiales les plus partagées.
Le pape reste surprenant surtout parce que l'église ne l'était plus depuis longtemps. Son style, humain et près du peuple, parait moderne parce que l'église est le contraire de la modernité.
Il y a des siècles, Galilée était lui-même face aux murs du non modernisme. 16ème et 17ème siècle, c'est loin, me direz-vous, mais pour les gens du Vatican, ces gens qui lisent le même roman depuis 3000 ans, c'était hier. Le savant du 17ème siècle avait été condamné à être arrêté et gardé à vue pour sa compréhension moderne de la physique et ses découvertes astrologiques. Ce qui troublait était que Galilée disait que si les faits venaient contredire les doctrines, c'était les doctrine qu'il fallait ensuite réviser.
Rendu au 20ème siècle, ce mur de dogmatisme de la part du Vatican DEVAIT fissurer ne serais-ce qu'un tout petit peu.
Lors du second grand conseil du Vatican , entre 1962 et 1965, l'église a commencé à réviser ses plus vieux dogmatismes. Mais ça n'a nullement empêché ses gens de condamner la pilule contraceptive trois ans plus tard. Le peuple à dès lors, commencé à se dissocier des gens d'église. On connait la suite. Y trouvant de moins en moins de sens associé à leur réalité, les églises se sont vidées de leurs paroissiens.
Le clergé s'est ostracisé tout seul.
Le pape François fait actuellement l'inverse. Il fait renaître la foi.
La foi en l'Homme en premier.
Les deux prédécesseurs rigides de François qu'étaient Jean-Paul II et Benoit XVI nous font paraître le pape actuel comme un drôle d'animal. Mais un maudit bel animal.
"Les réformes organisationnelles et structurelles sont tout à fait secondaires, disait François en 2013. La première réforme doit être l'attitude."
Porter une attention particulière à ce qui passe avec la population, les gens de la rue. en commençant là, le changement suivra. La récente déclaration mondiale, où il a fait appel à toutes les églises et oeuvres de bienfaisance afin d'accueillir des familles de migrants en est un exemple criant. On peut même se demander si le pape Pie XII avait eu cette attitude en 1943 ("acceptez tous au moins une famille juive le temps que les conflits ne cessent") si l'histoire du monde n'en aurait pas été changée pour le mieux. Toujours récemment, le pape a commencé à parler de l'avortement en évoquant les douloureuses et agonisantes décisions de la part de la mère d'un enfant face au choix à faire. Cette simple approche qui part de la mère et de l'enfant est une petite révolution en soi. Il s'agit d'une autre preuve, consciente ou non, que François Premier part du peuple en premier. Et consulte les organigrammes sociaux bien plus tard par la suite.
Voilà le gêne d'un homme fondamentalement bon.
"Vous devez commencer par les gens en bas et monter par la suite" disait François. Le divorce ou l'approche du contrôle de la pollution doit commencer par ce que ces choses ont comme impact sur les gens.
Commencer par les gens implique une nette préférence (naturelle semble-t-il) de l'humanité par rapport au dogme religieux.
Non pas "Au tout début, Dieu..." mais plutôt " Je pense, donc je suis".
La perception, par exemple, de la bonté d'une personne qui serait gaie, suggère que le créateur de cette personne ne le condamne d'aucune façon. Ou si vous préférez: "Qui suis-je pour en juger?"
C'est l'attitude de Frankie First.
Ses itinéraires lui sont moins commandées que naturelles.
Galilée avait raison, mais ses théories allaient beaucoup plus loin que dans le système solaire.
Les faits-les migrants balayés sur les plages à la fois attirés et rejetés par l'amoral capitalisme, la pollution mondiale, les femmes prisonnières des liens du mariage dans une union malsaine ou abusive, l'évidente égalité entre hommes et femmes et la justice pour tous- exigent une réinterprétation des croyances traditionnelles. Religieuses et autres.
Dans les différentes sphères dans lesquelles opère François Premier, l'expérience prime sur l'idéologie. La doctrine changera. La réforme économique aussi. La transformation politique. Mais tout ça viendra d'abord des gens.
Le pape François ne sera pas nécessairement au coeur de tout ca, mais au moins, les stratégies pratiques d'un monde qui s'écroule commenceront avec une clarté morale.
Et François Premier, lumière du train catholique, aide son église à sortir du tunnel de la négligence morale.
C'est que François bouleverse son univers. Le nôtre aussi par le fait même.
Les gens du clergé sont confus. Est-il un radical ou un libéral?
Chez les romains catholiques, les conservateurs disent que pour tout le flafla à propos de l'acceptation des gays, du divorce , de la place des femmes et des chiens qui se rendraient au paradis, (toutes des ouvertures papales récentes), le pape ne change en rien les doctrines de l'église en bout de ligne. Il ne fait que créer de l'illusion d'ouverture, mais reste ferme.
De l'autre côté, chez les libéraux, ceux-ci lui reconnaissent une attitude de réformateur du Vatican, puisqu'il a condamné le corruption rampante de l'endroit et les cruautés pratiquées par l'église.
Dans le monde entier, la portée du pape est phénoménale. Il est célébré comme un prophète de la compassion et de la justice économique, et ce , même si ces commentaires sévères sur l'inaction face aux changements climatiques, sa condamnation du capitalisme sauvage et son plaidoyer en faveur des migrants ne sont pas les idées mondiales les plus partagées.
Le pape reste surprenant surtout parce que l'église ne l'était plus depuis longtemps. Son style, humain et près du peuple, parait moderne parce que l'église est le contraire de la modernité.
Il y a des siècles, Galilée était lui-même face aux murs du non modernisme. 16ème et 17ème siècle, c'est loin, me direz-vous, mais pour les gens du Vatican, ces gens qui lisent le même roman depuis 3000 ans, c'était hier. Le savant du 17ème siècle avait été condamné à être arrêté et gardé à vue pour sa compréhension moderne de la physique et ses découvertes astrologiques. Ce qui troublait était que Galilée disait que si les faits venaient contredire les doctrines, c'était les doctrine qu'il fallait ensuite réviser.
Rendu au 20ème siècle, ce mur de dogmatisme de la part du Vatican DEVAIT fissurer ne serais-ce qu'un tout petit peu.
Lors du second grand conseil du Vatican , entre 1962 et 1965, l'église a commencé à réviser ses plus vieux dogmatismes. Mais ça n'a nullement empêché ses gens de condamner la pilule contraceptive trois ans plus tard. Le peuple à dès lors, commencé à se dissocier des gens d'église. On connait la suite. Y trouvant de moins en moins de sens associé à leur réalité, les églises se sont vidées de leurs paroissiens.
Le clergé s'est ostracisé tout seul.
Le pape François fait actuellement l'inverse. Il fait renaître la foi.
La foi en l'Homme en premier.
Les deux prédécesseurs rigides de François qu'étaient Jean-Paul II et Benoit XVI nous font paraître le pape actuel comme un drôle d'animal. Mais un maudit bel animal.
"Les réformes organisationnelles et structurelles sont tout à fait secondaires, disait François en 2013. La première réforme doit être l'attitude."
Porter une attention particulière à ce qui passe avec la population, les gens de la rue. en commençant là, le changement suivra. La récente déclaration mondiale, où il a fait appel à toutes les églises et oeuvres de bienfaisance afin d'accueillir des familles de migrants en est un exemple criant. On peut même se demander si le pape Pie XII avait eu cette attitude en 1943 ("acceptez tous au moins une famille juive le temps que les conflits ne cessent") si l'histoire du monde n'en aurait pas été changée pour le mieux. Toujours récemment, le pape a commencé à parler de l'avortement en évoquant les douloureuses et agonisantes décisions de la part de la mère d'un enfant face au choix à faire. Cette simple approche qui part de la mère et de l'enfant est une petite révolution en soi. Il s'agit d'une autre preuve, consciente ou non, que François Premier part du peuple en premier. Et consulte les organigrammes sociaux bien plus tard par la suite.
Voilà le gêne d'un homme fondamentalement bon.
"Vous devez commencer par les gens en bas et monter par la suite" disait François. Le divorce ou l'approche du contrôle de la pollution doit commencer par ce que ces choses ont comme impact sur les gens.
Commencer par les gens implique une nette préférence (naturelle semble-t-il) de l'humanité par rapport au dogme religieux.
Non pas "Au tout début, Dieu..." mais plutôt " Je pense, donc je suis".
La perception, par exemple, de la bonté d'une personne qui serait gaie, suggère que le créateur de cette personne ne le condamne d'aucune façon. Ou si vous préférez: "Qui suis-je pour en juger?"
C'est l'attitude de Frankie First.
Ses itinéraires lui sont moins commandées que naturelles.
Galilée avait raison, mais ses théories allaient beaucoup plus loin que dans le système solaire.
Les faits-les migrants balayés sur les plages à la fois attirés et rejetés par l'amoral capitalisme, la pollution mondiale, les femmes prisonnières des liens du mariage dans une union malsaine ou abusive, l'évidente égalité entre hommes et femmes et la justice pour tous- exigent une réinterprétation des croyances traditionnelles. Religieuses et autres.
Dans les différentes sphères dans lesquelles opère François Premier, l'expérience prime sur l'idéologie. La doctrine changera. La réforme économique aussi. La transformation politique. Mais tout ça viendra d'abord des gens.
Le pape François ne sera pas nécessairement au coeur de tout ca, mais au moins, les stratégies pratiques d'un monde qui s'écroule commenceront avec une clarté morale.
Et François Premier, lumière du train catholique, aide son église à sortir du tunnel de la négligence morale.
mardi 22 septembre 2015
Das Skandal
La compagnie Volkswagen a été trouvée coupable de duperie.
Depuis 2009, c'est un système élaboré de réduction "d'émission de pollution" grâce à l'utilisation de "diesel propre" dans les voitures vendues aux États-Unis qui étaient supposément en fonction sur les voitures en circulation.
Finalement pas. On a prouvé que les voitures fabriquée par Volkswagen qui prétendaient cette chose, ne le faisaient tout simplement pas. En fait pas tout le temps. À peine quelques fois.
L'Environmental Protection Agency des États-Unis ont annoncé hier que Volkswagen nageait en plein mensonge. Les compétiteurs ont vite sauté de joie face au plus populaire vendeur mondial en automobile, et on vite crié à "la fin de Volkswagen".
Ils en seraient trop content.
Ce sont bien des amendes de 37, 500$ par voiture vendue, (pour un maximum de 18 milliards) qui seront données à la compagnie allemande, mais quand on règne au sommet, on doit être riche. Un arrangement sera surement conclu. Le gouvernement des États-Unis parle aussi de porter des accusations criminelles, mais là, il charrie complètement. Les États-Unis n'ont pas de leçon à donner à quiconque sur ce qui est criminel ou non.
Aber Volks ist in tiefer scheisse.
(Mais Volks est profondément dans la marde)
Volks a aussitôt freiné ses projets de distribution internationale sur les Passat, Jetta, Golf, la Audi A3 et Beetle pour 2015-2016 afin d'enquêter plus profondément sur le délit. La chute en bourse de plus de 20% a fait perdre à la compagnie près de 21 milliards en une seule journée.
Dans toutes les langues, les quatre lettres suivantes se comprennent:
Ouch!
Il existe deux types de combustion motorisée disponible de nos jours. la combustion au diesel et celle à l'essence. Le diesel est très populaire en Europe et l'un de ses avantages principal est la lente combustion d'essence et donc, la plus longue circulation, sans la nécessité de faire le plein.
Toutefois, même si les voitures accumulaient le kilométrage, elles dégagaient moins d'oxydes de carbones, mais elles émettaient aussi des oxydes de nitrogène qui aide à former le smog et à polluer très sévèrement les poumons. Autant en fait que si ces voitures dégageaient des oxydes de carbone.
Puisque Volkswagen n'a jamais pu prouver l'équilibre entre la haute performance et la diminution des effets polluants de leurs voitures, ils ont choisi de l'inventer. De tricher.
Ce sont plus de 482 000 voitures carburant "aux énergies propres" qui ont été vendues aux États-Unis seulement, depuis 2009.
Mais Volks était sale dans sa prétendue propreté.
Qu'est-ce que ça change pour nous? Bien peu.
La compagnie va saigner.
La belle et moi avons chacun une de leur bête comme moyen de transport.
Nos voitures perdront probablement de la valeur de revente.
Si tel est le cas, toute la génération de nos ados conduira probablement une Volks comme première voiture.
Ce qui ne me semble tout de même pas trop mal, quand même.
Je soupçonne personnellement que TOUS les fabricants ont ce type de logiciels tricheurs...
Je soupçonne personnellement que TOUS les fabricants ont ce type de logiciels tricheurs...
lundi 21 septembre 2015
Les Raisins de la Colère en Trois Incarnations
Mes trois inclinaisons préférées:
Littérature, cinéma, musique.
Première vie: Le livre.
En 1938, une employée de la Farm Security Administration, Sanora Babb, prend des notes détaillées sur les migrants des États-Unis qui furent coincés dans les bassins de poussières de la première partie des années 30 sur la route les menant à la Californie. Tom Collins, son superviseur, prête ses notes à John Steinbeck qui s'en inspirera pour écrire The Grapes of Wrath.
Le livre raconte le voyage de la famille Joad, migrant de l'Oklahoma (une famille de Oki)où la grande dépression n'a plus rien à leur offrir, en route pour la Californie, qui elle, reçoit trop de migrants et n'a que des emplois à très petits salaires à offrir. Le périple ne se fera pas sans périls et une fois sur place, la tentative de révolte de la part des employés se sentant abusés ne se fera pas non plus sans heurts. Leur idéaliste ami Jim Casy, personnage inspiré d'Ed Ricketts, ne l'aura pas facile non plus.
Le livre, lancé en avril 1939, sera considéré comme une pièce d'anthologie de la littérature américaine. Ce plaidoyer à l'égard des pauvres et des exploités deviendra même une lecture obligatoire dans les écoles secondaires, les collèges et les universités d'Amérique du Nord en français comme en anglais.
Steinbeck n'a pas eu que des admirateurs, car il attaquait tout de même les puissants et les riches, il fût accusé de propagande socialiste, même communiste. On a critiqué son livre, on en a beaucoup débattu, mais plus que tout, on l'a surtout lu.
La dernière ligne de Tom Joad est particulièrement touchante:
"I left in love, in laughter and in truth, and wherever truth, love and laughter abide, I am there in spirit"
En 1962, principalement grâce à ce chef d'oeuvre, John Steinbeck se mérite le Prix Nobel de Littérature.
Seconde vie: Le film.
On sait rapidement qu'on fera une adaptation cinématographique et dès octobre 1939, les choix de Darryl F.Zanuck à la production et de John Ford à la réalisation étonnent. Les deux sont reconnus comme plutôt très conservateurs, Toutefois le film, dont la fin fût largement modifiée et qui met en vedette (entre autre) Henry Fonda, Jane Darwell et John Carradine, sera lancé en mars 1940 et gagnera un an plus tard l'Oscar du meilleur réalisateur (Ford) et de la Meilleure actrice dans un rôle de soutien (Darwell), mais plus que tout aura touché les coeurs de tous,
Dans la grande vidéothèque de la littérature sur pellicule cinématographique, il existe une très petite section, pas tellement peuplée, de chef d'oeuvre où la dignité et l'excellence dans le traitement sont dépeint sur film de manière grandiose. L'adaptation, signée Nunnally Johnson, se doit d'être accompagnée pour le restant de l'existence humaine par des termes élogieux.
The Grapes of Wrath le film, tout comme le livre, sont des diamants purs.
En 1948, en U.R.S.S. on a permis le visionnement et la distribution du film car il démontrait l'échec, ou du moins, de sombres ravages du capitalisme. Toutefois, quand les spectateurs ont surtout retenu que même les plus pauvres des Étatsuniens pouvaient se payer une voiture, le film a aussitôt été retiré.
Steven Spielberg a annoncé en 2013, l'idée (terrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrible) d'en faire un viol...euh...un remake.
J'espère qu'il a désaoûlé depuis.
Troisième vie: La musique.
Dès 1940. Woody Guthrie enregistre les chansons Tom Joad (du nom du principal protagoniste) I & II.
En 1988, Andy Irvine enregistrera une nouvelle version, des deux parties combinées en une, du Tom Joad de Guthrie.
La même année, perce au Canada un groupe de musique fort agréable de Kelowna en Colombie Britannique dont le second album est produit par Tom Cochrane. Le groupe se nomme The Grapes of Wrath, nom pigé dans un guide du cinéma. Personne dans le band n'a vu le film. Un groupe que j'aimerai beaucoup.
En 1990, c'est aussi un band que j'adore qui enregistre un morceau portant le titre du nom du film.
En 1995, Bruce Springstenn enregistre ce que je considère personnellement son meilleur album (bien qu'affreusement mal produit) dont le titre et le premier morceau est The Ghost of Tom Joad. L'album en entier traitera des thèmes de l'immigration et des conditions précaires des migrants et des désabusés en général.
Rage Against The Machine reprend le morceau-titre de Springsteen deux ans après lui.
Greg Graffin, chanteur de Bad Religion, est un grand fan de Steinbeck et compose un morceau inspiré du titre phare de l'auteur.
Un opéra inspiré par tout ça est aussi présenté en 2007.
Mumford & Sons enregistre un morceau en 2009 qui fait des références directes avec le roman de Steinbeck.
Cet été. en vacances en Ontario, étions nous restés 3 jours de plus que nous aurions assisté à un spectacle de The Grapes of Wrath, le band de Kelowna tant aimé dans les années 80 et au tournant des années 90.
C'est fou, avec tous ces migrants internationaux actuels, comme le livre, 76 ans après publication, est encore excessivement d'actualité.
Le chapître 14 à lui seul, où on y parle des grands bouleversements, du "je" et du "nous", ainsi que de la nécessité de faire de la mise en commun des biens plaçant Steinbeck nettement en avance sur son époque, vaut à lui seul, la lecture du précieux livre.
Un classique littéraire de la soif de justice humaine.
Littérature, cinéma, musique.
Première vie: Le livre.
En 1938, une employée de la Farm Security Administration, Sanora Babb, prend des notes détaillées sur les migrants des États-Unis qui furent coincés dans les bassins de poussières de la première partie des années 30 sur la route les menant à la Californie. Tom Collins, son superviseur, prête ses notes à John Steinbeck qui s'en inspirera pour écrire The Grapes of Wrath.
Le livre raconte le voyage de la famille Joad, migrant de l'Oklahoma (une famille de Oki)où la grande dépression n'a plus rien à leur offrir, en route pour la Californie, qui elle, reçoit trop de migrants et n'a que des emplois à très petits salaires à offrir. Le périple ne se fera pas sans périls et une fois sur place, la tentative de révolte de la part des employés se sentant abusés ne se fera pas non plus sans heurts. Leur idéaliste ami Jim Casy, personnage inspiré d'Ed Ricketts, ne l'aura pas facile non plus.
Le livre, lancé en avril 1939, sera considéré comme une pièce d'anthologie de la littérature américaine. Ce plaidoyer à l'égard des pauvres et des exploités deviendra même une lecture obligatoire dans les écoles secondaires, les collèges et les universités d'Amérique du Nord en français comme en anglais.
Steinbeck n'a pas eu que des admirateurs, car il attaquait tout de même les puissants et les riches, il fût accusé de propagande socialiste, même communiste. On a critiqué son livre, on en a beaucoup débattu, mais plus que tout, on l'a surtout lu.
La dernière ligne de Tom Joad est particulièrement touchante:
"I left in love, in laughter and in truth, and wherever truth, love and laughter abide, I am there in spirit"
En 1962, principalement grâce à ce chef d'oeuvre, John Steinbeck se mérite le Prix Nobel de Littérature.
Seconde vie: Le film.
On sait rapidement qu'on fera une adaptation cinématographique et dès octobre 1939, les choix de Darryl F.Zanuck à la production et de John Ford à la réalisation étonnent. Les deux sont reconnus comme plutôt très conservateurs, Toutefois le film, dont la fin fût largement modifiée et qui met en vedette (entre autre) Henry Fonda, Jane Darwell et John Carradine, sera lancé en mars 1940 et gagnera un an plus tard l'Oscar du meilleur réalisateur (Ford) et de la Meilleure actrice dans un rôle de soutien (Darwell), mais plus que tout aura touché les coeurs de tous,
Dans la grande vidéothèque de la littérature sur pellicule cinématographique, il existe une très petite section, pas tellement peuplée, de chef d'oeuvre où la dignité et l'excellence dans le traitement sont dépeint sur film de manière grandiose. L'adaptation, signée Nunnally Johnson, se doit d'être accompagnée pour le restant de l'existence humaine par des termes élogieux.
The Grapes of Wrath le film, tout comme le livre, sont des diamants purs.
En 1948, en U.R.S.S. on a permis le visionnement et la distribution du film car il démontrait l'échec, ou du moins, de sombres ravages du capitalisme. Toutefois, quand les spectateurs ont surtout retenu que même les plus pauvres des Étatsuniens pouvaient se payer une voiture, le film a aussitôt été retiré.
Steven Spielberg a annoncé en 2013, l'idée (terrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrible) d'en faire un viol...euh...un remake.
J'espère qu'il a désaoûlé depuis.
Troisième vie: La musique.
Dès 1940. Woody Guthrie enregistre les chansons Tom Joad (du nom du principal protagoniste) I & II.
En 1988, Andy Irvine enregistrera une nouvelle version, des deux parties combinées en une, du Tom Joad de Guthrie.
La même année, perce au Canada un groupe de musique fort agréable de Kelowna en Colombie Britannique dont le second album est produit par Tom Cochrane. Le groupe se nomme The Grapes of Wrath, nom pigé dans un guide du cinéma. Personne dans le band n'a vu le film. Un groupe que j'aimerai beaucoup.
En 1990, c'est aussi un band que j'adore qui enregistre un morceau portant le titre du nom du film.
En 1995, Bruce Springstenn enregistre ce que je considère personnellement son meilleur album (bien qu'affreusement mal produit) dont le titre et le premier morceau est The Ghost of Tom Joad. L'album en entier traitera des thèmes de l'immigration et des conditions précaires des migrants et des désabusés en général.
Rage Against The Machine reprend le morceau-titre de Springsteen deux ans après lui.
Greg Graffin, chanteur de Bad Religion, est un grand fan de Steinbeck et compose un morceau inspiré du titre phare de l'auteur.
Un opéra inspiré par tout ça est aussi présenté en 2007.
Mumford & Sons enregistre un morceau en 2009 qui fait des références directes avec le roman de Steinbeck.
Cet été. en vacances en Ontario, étions nous restés 3 jours de plus que nous aurions assisté à un spectacle de The Grapes of Wrath, le band de Kelowna tant aimé dans les années 80 et au tournant des années 90.
C'est fou, avec tous ces migrants internationaux actuels, comme le livre, 76 ans après publication, est encore excessivement d'actualité.
Le chapître 14 à lui seul, où on y parle des grands bouleversements, du "je" et du "nous", ainsi que de la nécessité de faire de la mise en commun des biens plaçant Steinbeck nettement en avance sur son époque, vaut à lui seul, la lecture du précieux livre.
Un classique littéraire de la soif de justice humaine.
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