mardi 26 mai 2015

Nu Dans La Crevasse (L'Esseulé Faussaire)

À chaque trimestre, semble-t-il que la carrière d'une personnalité télévisuelle du Québec sera réduite à néant.

Premier trimestre: Joël Legendre (parce que branlant dans un parc à branleurs)
second trimestre: François Bugingo (parce que fabulateur)

Mon tout premier contact avec François Bugingo était déjà faussé.

C'était à la radio. J'ai un ami qui y bosse sur les ondes de Radio-Canada et un été, Bugingo y a travaillé comme animateur, pilotant seul, une émission à heure de grande écoute. À une heure où j'étais toujours dans ma voiture en tout cas. Et où je ne perdais pas de temps pour enfiler un cd de mon choix.

Je l'entendais et un drôle de phénomène s'activait en moi.
Je devenais gaga.

Simplement à l'écouter parler, sa voix m'agaçait profondément et avec humour je me mettais à hurler des choses comme " OULÀ ALLEZ LES BLEUS! ALLEZ LES BLEUS! SORS LES SAUCISSES MAURICE! JE VEUX DU BLANC! ON SE TIREBOUCHONNE À LA BRIGADE DES STUP.! À FOND LA CAISSE ROGER!"  et autres idioties franchouillardes avec un gros accent de France car j'étais convaincu que Bugingo était Français et blanc. De Marseille genre. Même si il n'avait pas tellement l'accent pour jouer dans du Pagnol. (peut-être est-il français je ne le sais pas)
Je l'imaginais clairement avec une grosse tête frisée et une barbe toute aussi généreuse. Blanc comme la cocaïne. Mon pote qui bossait sur cette même émission ne m'avait jamais dit qu'il était noir (en avait-il besoin?) et étrangement, ça ne m'était pas plus venu à l'esprit alors que maintenant, ça me semblerait évident.

Je l'imaginais donc avec la tête de cet homme en manteau brun sur la photo en haut de chronique. En train de prendre du beaujolais en se prenant pour Le Bigot.

Quel stupeur quand je l'ai vu la première fois à la télé !

Je faisais preuve de racisme à l'égard du Français blanc que j'imaginais, mais par la suite je l'avais plutôt accepté en noir qu'il était dans le paysage télévisuel du Québec. Voilà un regard neuf sur les différentes scènes internationales et bien souvent sur une station (TVA) qui souffre beaucoup de manque de talent dans ses observations internationales.

KABOOM!

Cette semaine est tombée la pire nouvelle possible sur un reporter que l'on puisse appréhender.

Le fait d'avoir présumément inventé des reportages de toute pièces à maintes reprises et sur plusieurs années est grave. On parle d'un journaliste qui amène sa crédibilité sur la scène publique. Crédibilité annihilée en quelques vérifications.

Qu'est ce qui fait que Brian Williams, Janet Cooke, Patrick Poivre D'Arvor, Jayson Blair ou Stephen Glass aient triché ainsi?

Un complexe d'infériorité jugé insurmontable par leur tête?
La simple paresse?
Une extrême mauvais gestion du stress?
Une envie secrète et inconscient de sabotage?
Un rush d'adrénaline de s'en tirer?

Tout ça?

Une chose me semble certaine dans tous ces cas de duperies. Ces gens ne peuvent qu'être extrêmement seuls. Comment être en mesure de tenir crédible une série de mensonges sans se compromettre de temps à autres? Comment cohabiter avec autant de mensonges en soi?

Si seuls et isolés qu'il se sentent à la fois obligés de crier dans le ravin afin de se faire entendre, même si il faut faire usage d'un porte-voix illégal, et contraints de rester loin cachés au plus profond de ce même ravin, afin d'être certain de ne jamais se faire coincer dans leurs manipulations.

Ravin qui accueillera aussi leur cadavre, une fois découvert et mis à nu.

Les vautours se servent dans le corps de Bugingo qui assure une défense faible face aux accusations.
Défendre l'indéfendable n'est jamais facile.

Bugingo est un peu dans la situation où le mari est surpris par sa femme en train de pénétrer sa maîtresse et il lui dit aussitôt entre deux jouissements "ce n'est pas ce que tu penses!"

J'espère qu'il y a un peu de jazz dans ton ravin, François.

Il se fera oublier puisqu'un peu tout le monde l'a depuis laissé tomber.

lundi 25 mai 2015

Adolescenteries

1965, St-Pascal-de-Kamouraska

Ti-Guy, Ti-Claude et Ti-Gus.  15, 17 et 18 ans, respectivement. Le premier a eu l'idée de faire chier le curé. De le niaiser du le moins, Le con il est contre les vues au théâtre, contre les soirées dansantes et leurs orchestres dans les clubs, contre couples qui ne se marient pas, il énerve tout le monde le curé avec ses sermons. L'idée de le niaiser était de Ti-Guy, mais le plan comme tel, c'est Ti-Claude, la matière grise du trio, qui l'avait pensé.
On placerait une note sous l'essuie-glace de la voiture du curé, une note sur laquelle serait écrit:
"Je suis désolé, j'ai fait une égratignure sur votre voiture, contactez-moi et je vous dédommagerai" Et bien sur on ne laisserait ni détails, ni nom, ni # de téléphone. On savait que le curé portait un soin maladif à sa Pontiac GTO. Ça le rendrait fou. Il trouverait la note, chercherait non seulement comme un fou une égratignure imaginaire, mais ne pourrait en rien rejoindre quiconque sur le sujet. Ce qui rendrait la situation non seulement absurde, mais aussi rendrait la scène hilarante si il passait plus d'une heure à chercher ce qui n'existait pas.
"On cherche ben Dieu pis on le trouve pas!" avait noté Ti-Gus, comme pour confirmer la légitimité de leur coup pendable. Les trois ados se trouvaient pas mal drôles,

Au diable l'église!

1985, Ste-Foy
Fred, Jeff et Louis. 16, 17 et 17 ans respectivement. Le premier a eu l'idée un vendredi soir d'aller faire du BMX avec les deux autres dans le parc Colbert, soit le quartier industriel. Mais passé minuit. voire passé deux heures du matin. Quand tout est fermé. Et y explorez le potentiel de récupération de matériel dans les bacs à poubelles des différentes compagnies aux heures de production fermées. Ils avaient trouvés un mannequin de plastique féminin et avaient écoeuré J-F qui était le seul sans amoureuse, en lui suggérant qu'il se la garde pour des rapports intimes en privé. Plus loin, Ils avaient trouvé aussi des sacs de crêmage. Des blancs et des rouges. Après avoir évacué l'idée d'y goûter, après tout ils avaient été jetés, ils étaient probablement périmés, c'est Louis qui avait eu l'idée de laisser tomber les sacs gros comme une sacoche du haut d'un viaduc, ne serais-ce que pour voir si ça exploserait. Il n'y avait aucune circulation dans le secteur, donc le danger était nul.
WOW! les sacs rouges donnaient l'impression...OUI! Jeff proposa qu'un d'eux (Fred) se place dans la rue, la tête couchée là où un sac de crêmage rouge avait explosé et feigne que ce son cerveau qui ait explosé.
"Inutile sans kodak, dude et risqué, si une voiture arrive et me roule dessus!" Le mannequin! Voilà! En y plaçant un mannequin (masculin celui-là, aussi trouvé sur place), on ne risquait plus rien. Les trois ados se cacheraient sur le côté de la route dans les hautes herbes et attendraient qu'une voiture vienne s'interroger de ce qui ressemblait vraiment à un cadavre à la tête explosée.
Ça ne tarda pas trop. Une voiture arriva et ralentit. La jeune femme au volant dû rester un bon 4 minutes tout près du mannequin, n'osant pas sortir de sa voiture. On voyait qu'elle cherchait un téléphone public des yeux. Il n'y en avait pas. Elle sortit de la voiture pour voir de plus près. Lorsque suffisamment près, marchant d'un pas plus-que-prudent, secrètement apeurée, Louis eût le réflexe d'actionner son vieux klaxon de BMX des années 50. Un son si puissant qu'il fît crier la jeune fille qui en tomba même sur son séant avant d'entrer dans sa voiture au pas de course.

Les gars pleuraient de rire.
Fuck the world!

2005, Trois-Rivières

Thom, Laurie et Rosalie revenaient du after hour de chez Jack. 16, 17 et 17 ans respectivement. Ils avaient consommé tout ce qui pouvait se consommer, boissons, pillules, drogues...
"Non pas toute..." avait dit Rosalie
"Qu'est-ce qui nous manque?" avait demandé Thom.
"On a pas consommé la passion"
"De quoi tu parles?" avait dit Laurie.
"Pour vivre la totale, il faut faire la totale" avait dit Rosalie.
"Tout le monde à poil pour la totale!! avait niaisé Thom.
Le silence qui suivit laissait entendre plein de choses. Laurie en avait déjà discuté avec Ros', elles avaient toujours eu envie d'un "threesome". Laurie et Rosalie se trouvaient mutuellement toutes les deux belles et elles désiraient toutes les deux secrètement Thom. Laurie comprenait le signal de Ros'. Thom commençait aussi.
"Es-tu en train de dire?..."
"Deux filles pour un gars, tu serais ben, non?" dit Rosalie.
Thom échangea un regard avec Laurie. Elle lui renvoya un air entendu. Oui, elle était partante elle aussi. Quand Thom se retourna vers Rosalie, il n'eût pas le temps de répondre, celle-ci l'embrassait déjà. Laurie s'imposa entre les deux et embrassa à son tour Rosalie avec beaucoup de passion. Thom était confus, il pensait à la fois à son co-loc qui devait être à l'apart en ce moment même, couché. mais dans l'apart quand même, aux 300 films qu'il avait gravé à des fins de reventes de son ordi, au dernier joint qu'il avait consommé et aux deux superbes créatures qui l'excitait au plus haut point en ce moment.
La suite allait beaucoup moins habillée, et sans trop prévenir, Thom allait même se surprendre à embrasser son co-loc Jonathan avec la même passion qu'il avait embrassé Laurie ou Rosalie. Il eût une pensée pour ses parents qui s'inquiétaient de le savoir célibataire et pensaient qu'il était peut-être homosexuel. Ceci fit rire Thom. Ils paniqueraient tous les deux de le voir dans ce monde qui n'avait rien à voir avec le leur,
Demain, Thom s'appliquerait encore à clôner des cartes de crédit et à mater le beaux culs des filles. Pas celui des gars.

Cette nuit fût la plus belle de ses 16 ans.

Fuck the system.


2015, Montréal

Malik, Fayed, Gabrielle et Marie-Maude. 16, 17, et deux fois 16 ans respectivement. Les quatre compères du CÉGEP ne s'étaient jamais senti " dans le coup". Ils s'étaient connus dans le cours de philo pour un travail d'équipe et on leur avait demandé d'élaborer ensemble sur la question "je pense donc je suis".
Ils s'étaient rendu compte qu'ils avaient tous en commun une rage qui avait comme source les valeurs occidentales. C'était moins clair pour les deux filles, mais en parlant avec les deux gars, elles découvrirent que non seulement, elles aimaient bien leurs gueules, mais qu'aussi elles aimaient leur "drive". Apolitiques, elles avaient toute deux eu l'impression de trouver leur voie. Qui serait celle de la radicalisation islamique.
Leurs proches, vaillants, avaient noté les changements de comportements, d'attitude et de manière de vivre. Ce sont eux qui avaient sonné l'alarme auprès des autorités. Par amour. Un sentiment vidé du corps de leur progéniture.
Il se sont tous fait confisqué leur passeport avant que folie ne se propage ou ne se produise.

Fuck les infidèles!

Chaque époque ses innocences.

dimanche 24 mai 2015

Confort & Saison de Conjugaison

-Bonbonnes de propane
-SAQ
-Terrain
-Valise
-Moustiquaire
-"Respect"

Vendredi de fine pluie, je réécoutais La Vie d'Adèle d'Adèle Exarchopoulos et Léa Seydoux. Je le présente comme ça parce que je n'aime pas vraiment le réalisateur encore. Et que ce film, c'est d'abord eux deux. Dans ce qu'il y a de plus beau. La vie. Il y a ce moment au 7ème chapître, où Adèle, et cette planète inexplorée aux cheveux bleus, sont dans un parc, tout juste avant que leurs rapports ne changent complètement. Elles sont toutes deux couchées dans l'herbe, fument des clopes, et se laissent bercer par le vent. On entend les oiseaux chanter derrière. Le vent fait tanguer les arbres dont le feuillage est vert estival, mais orange automnal aussi.

"On est bien hein là?" dit le personnage joué par Léa Seydoux.

Elle n'avait pas besoin de le dire. Nous, comme spectateur, on était très bien. Le réalisateur y est probablement pour beaucoup dans cette installation mais bon...effectivement, on se retrouve à ce moment du film totalement bien. Il y a de ces instants dans les films où on tombe dans un vortex temporel qui nous fait tout simplement planer. Qui fait ce que le cinéma devrait toujours faire: nous transformer.
Il y a contact physique entre les deux filles et on entre aussitôt ensuite dans une intimité qui me semble plus près du voyeurisme pornographique, mais ce moment là, tout juste avant, où les deux personnages s'installent dans un confort mental formidable était tout simplement savoureux. Les deux filles en devenait plus belles qu'elles ne le seront dans tout le film de 3h00.

Ce qui n'aidait en rien la liste de choses que j'avais à faire ce vendredi de congé là et qui ouvre cette chronique.

La bonbonne de propane, c'est l'amoureuse qui me pousse dans le cul pour que je l'installe sur le BBQ et que je vérifie l'autre qui semble vide. Moi manger dehors, je n'aime pas, alors cuisiner dehors, pas plus. Je retarde donc l'idée du BBQ le plus loin possible. En grosse gang entre amis, par journée de beau temps, quand on se baigne, c'est autre chose, mais comme ça, pour rien. Pas dans mes réflexes de cuisiner dehors. Et de toute façon je ne remarque aucunement la différence de goût dans les aliments. L'amoureuse a la même attitude avec l'alcool. Entre ami, par journée de beau temps, quand on se baigne, elle se prendra un petit verre de "vino" ou son pêché, un "samos". Mais comme ça? pour rien? jamais. J'ai installé la bonbonne mais n'ai même pas vérifié si le BBQ fonctionnait bien.

Parlant justement d'alcool, la commission à la SAQ c'était pour remplir notre "rack à vin". Il y avait trois trous. Je ne me casserai pas la tête, ce sera le Ruffino Chianti 2013, le Rosso del Camul 2010, le Ghost Pines 2012 et peut-être un Searidge. Plus tard.

Le terrain, l'amoureuse là aussi me pousse dans le cul, il faudrait bien que je déracine la merde qu'i y a sur le côté de la maison et que j'y installe de l'herbe. Elle a toujours envie de cela les weekends mais comme je travaille de nuit les weekends, bien souvent je ne tiens qu'à dormir et dans mes deux jours de congé la semaine, je préfère faire autre chose que de me faire chier. Je n'éprouve aucun plaisir à entretenir un terrain, je ne reviendrai pas là-dessus. Mais voilà, ce vendredi-là, il pleut! et il fait froid. Pas besoin de plus. Je réécoute La Vie d'Adèle.

La valise? bon c'est celle du weekend précédent où nous étions dans le condo du nord. C'est la valise des "gars". De mon fils et moi. Faudrait la défaire, mais en même temps rien nous manque. Elle se défait peu à peu depuis le début de la semaine, selon les besoins. Elle se défait comme un gars la déferait. Lentement.

Le moustiquaire a été anéanti par deux ratons laveurs extrêmement affamés l'automne passé. Il faudrait le remplacer.

Le printemps et l'été sont les saisons de conjugaison du verbe "falloir".

"Respect" c'est le nom que l'on a donné au dernier poisson qui restait dans l'aquarium de la chambre de notre fils. Notre ado s'occupait si mal de ses poissons qu'ils ont tous fini par mourir les uns après les autres. L'amoureuse et moi, qui nous occupions à 100% de ses poissons ou lui répétions de le faire, nous sommes écoeurés de la tâche et avons (oui appelez la SPCA) laissé crever les poissons. Mais lui, ce dernier poisson, a duré si longtemps sans réelle "entretien" (quelque chose comme 5 mois!) que nous avons été forcé de le baptiser "respect". Et ce vendredi-là, il était bien mort.

Ça, je m'en suis occupé vito presto. Tout nettoyé, tout envoyé aux vidanges. Nous attendions ce moment depuis si longtemps. il ne fallait plus lésiner. J'ai tout mis sur le bord du chemin avec les vidanges qui passaient justement ce matin-là. Je suis arrivé avec mon aquarium dehors juste au moment où le camion à ordures passait.

J'étais si content de mon efficacité matinale que je me suis donné l'impression d'avoir complété ma liste au complet alors qu'au contraire, je n'en avait biffé qu'une seule chose. La dernière sur la liste.

Si bien que j'ai mis dans mon dvd La Vie d'Adèle. J'adore réécouter un film. Dans les films riches, on y découvre toujours de nouvelles choses. Il y a beaucoup plus de vie humaine que de 7ème art, là-dedans. On en développe presque un 8ème art. La vie imparfaite. Le party d'anniversaire surprise d'Adèle où elle plane entre deux vérités est un véritable trésor visuel et auditif. On a fait un tournage inhumain pour créer de l'humain. Particulier...

Puis, vers midi, j'ai cassé la croûte et j'étais si confortable que j'ai choisi de réécouter un film de cet auteur qui m'emballe tant: Paolo Sorrentino. Je trouve cet auteur italien tout simplement extraordinaire. J'ai acheté son dernier film sur la seule foi de la bande annonce et sur le film précédent que j'avais vu de lui. Un autre chef d'oeuvre. La Grande Beauté porte bien son titre. j'aurais pris 2h20 du premier 10 minutes qui est sans dialogues. J'ai tant aimé ce croisement parfait entre La Dolce Vita et  8 1/2 que j'en ai aussi acheté la trame sonore. Une trame sonore riche et généreuse, double, qui passe du chant grégorien au dance music en passant par le folk et le classique.

Un film et un auteur qui me plaisent affreusement beaucoup. Il plait encore paraît-il.
Mais c'était un autre film de plus de 2h20 et quand on est bien, le temps passe tout seul.

Bientôt, il était 4 heures de l'après-midi, je devais prendre les bouchées double pour faire s'effacer la liste des "faudrait".

Sur le chemin pour faire arranger le moustiquaire j'ai fait un stop à la bilbliothèque. J'y ai laissé Breaking Bad saison finale et American Horror Story saison III, séries que nous venions de terminer de visionner ensemble. J'y ai ensuite pris Weeds saison 1. J'ai écouté quelques saisons de Weeds, mais je ne me rappelle plus où j'en suis rendu. Je me souviens toutefois avoir cessé de l'écouter en me disant que je devrais l'écouter avec l'amoureuse.

Ce qui sera fait bientôt.

Mais le temps de me rendre à l'endroit pour le moustiquaire, c'était maintenant fermé.

Les vendredis on baisse pavillon assez vite.

C'est ce que j'ai fait.
Achetant 4 bouteilles de vin sur le chemin du retour.
Ça aussi c'est vendredi

Oui, je viens de vous parler d'errance.

Faudrait aussi que je change de (seconde) job.

Ce sera fait bientôt.
Ce fût une superbe journée. D'une grande beauté
(Accompagnée de vin et de BBQ en fin de soirée)

samedi 23 mai 2015

Grace Jones

J'avais 13 ans quand j'ai découvert Grace Jones. Je n'étais pas fan des films de James Bond, mais j'étais (suis toujours) un grand fan de musique.

J'étais un sévère Duranies. J'aspirais à avoir les 20 ans que les membres de Duran Duran avaient. Comme ils avaient signé la chanson-thème du dernier James Bond, en 1985, j'étais resté saisi par cette femme-panthère fort séduisante de 24 ans mon aînée.

J'allais découvrir qu'elle faisait aussi, bien avant de faire du cinéma, de la musique. Le vidéo, titre de son dernier album, allait aussi me hanter cette même année. La séquence de 1:48 à 2:16, où une voiture sort de sa bouche et y retourne après une virée me fascinait et encore aujourd'hui, en plus d'aimer la chanson, quand je pense à Grace Jones, c'est cette image dystopienne d'elle qui me vient en tête.

(fantastique vidéo d'ailleurs pour l'époque)

Beverly Grace Jones est née à Spanish Town en Jamaïque d'un père politicien et clergé de l'église apostolique et d'une mère dont le père est musicien pour Nat king Cole.. Elle est principalement élevée, avec ses frères et soeurs, par ses grands-parents car sa mère et son père travaillent en Amérique.

À l'âge de 13 ans, les enfants Jones arrivent à New York. Très vite, un metteur en scène remarque le jeune panthère et lui propose de faire une pièce de théâtre avec lui. Encore mineure, elle plaque tout et quitte avec lui à Philadelphie. Elle revient à New York pour ses 18 ans et devient mannequin. Afin de favoriser sa carrière dans le mannequinat, elle déménage à Paris en France.
Ça lui sourit.
Yves St-Laurent, Claude Montana, Kenzo Takada engagent la jeune femme à la peau extrêmement foncée, au regard agressif et à l'air androgyne. Elle travaille avec les meilleurs photographes de mode de l'époque: Helmut Newton, Guy Bourdin et Hans Feurer.  Pendant son séjour parisien, elle partage un appartement avec de jeunes Jerry Hall et Jessica Lange. Hall & Jones fréquentaient régulièrement le Sept, un populaire club homosexuel de Paris en compagnie de Karl Lagerfeld et Giorgi Armani.

On veut capitaliser sur l'impact visuel que créé Jones, on la signe sur l'étiquette de disque Island afin d'en faire une chanteuse. Elle lance un premier mini-album en 1977. L'album connaît beaucoup de succès principalement dans les discothèques au sommet de leur popularité en 77. Jones lance alors une autre galette l'année suivante. Chez nous, l'album contient une chanson en français juste pour l'édition canadienne. Elle lance un dernier album à saveur disco en 1979.
Avec la vague anti-disco bien en place, Jones verse dans le new wave dès 1980 avec un album composé de multiples réinterprétations. Un excellent album. Elle récidive dès 1981. Elle crée une légère controverse quand à la télévision elle s'en prend à un animateur brutalement crétin qui l'ignore au point de lui tourner le dos. Elle lance un autre album en 1982, cette fois avec une seule reprise et toute des compositions bien à elle.

Jones part alors en tournée avec son partenaire artistique depuis dèjà quelques albums et amant, Jean-Paul Goude. Nettement en avance sur son époque, un film très avant-gardiste en sortira et sera nommé pour un Grammy. Elle aura un fils de Goude, ce qui met aussitôt fin à leur relation, lui étant contre l'idée de la paternité.

On fait alors passer la physionomie si fascinante de Grace au cinéma. Je la remarque pour la première fois sur grand écran en 1985. Simon LeBon et Nick Rhodes profitent du tournage du James Bond pour la faire collaborer ensuite avec eux (vers 2:53).  Son nouvel amoureux est l'acteur suédois Dolph Lundrgren et ils posent tous deux pour Playboy.

Elle retourne en studio pour enregistrer un projet d'abord conçu pour Frankie Goes to Hollywood.
Ce sera son dernier album pour l'étiquette Island. Grace lance alors une compilation qui restera célèbre principalement pour la photo de sa pochette. Nicki Minaj s'en moque il y a 3 ans. Elle obtient son meilleur rôle au cinéma dans la peau d'une vampire (bien entendu!). Son pire rôle arrive l'année suivante où elle sévit dans deux films.

Elle enregistre ensuite un album avec le producteur de Duran Duran, Nile Rodgers. Grace est parfaite pour moi, mais elle épouse le producteur Chris Stanley en 1989 avec lequel elle travaille. ( Un beat définitivement "emprunté" à Micheal Jackson...).

Elle continue de faire cohabiter musique, cinéma et télévision dans les années 90. Son mariage avec Stanley s'écroule et elle épouse son garde du corps en 1996. Toutefois depuis 2007, elle est dans un mariage ouvertement "libre" et passe d'un sexe à l'autre selon la météo des désirs.

Elle collabore avec Lil' Kim en 2001. Elle est aussi une performeuse de cirque (bien sûr) à la télévision.

Bien qu'ayant juré ne plus enregistrer d'album en 1989, elle retourne en studio en 2008 et lance un dernier effort musical de 23 titres bien sentis.

Grace a eu 67 ans mardi dernier.

Mais ne lui rappelez pas.

La panthère vous mordra.

Grrr...

vendredi 22 mai 2015

Sexe de Jalousie

Inspiré de faits vécus

Sebastien ouvrit les yeux.

Il était au lit, mais avait légèrement perdu le fil du temps. Il avait dormi profondément comme on le fait après une nuit d'épuisement. Mais...mais où était-il?

Une splendide jeune femme leva sa tête de l'oreiller qui était au côté du sien.

"Bon matin joli bucheronsexuel"

Sebastien ne se rappela pas son nom, mais se rappela son visage. Il avait passé la nuit avec elle. Il ne se rappelait plus tout à fait tout, mais il se rappelait l'avoir fait plusieurs fois avec elle pendant la nuit. Il se sentit obligé de dire quelque chose.

"Bon matin à toi...on a...on a...on a eu du fun la nuit dernière hein?"

C'était une affirmation mais aussi une question afin de tester les eaux naviguées oubliées.

"On a eu plus que du fun...tu ne t'en rappelles plus parce que tu avais beaucoup...beaucoup bu..." dit la jeune femme en riant.

Sebastien scruta la chambre dans laquelle il se trouvait à la fois pour se situer dans l'espace et à la fois afin de découvrir à jeun, la chambre de madame. Peut-être qu'un indice de la chambre ramènerait à son souvenir son prénom à elle, qu'il ne se rappelait tout simplement pas. Ses yeux tombèrent sur une photo de couple sur la table de nuit mettant en vedette la jeune femme et un autre homme. Ils avaient l'air d'un couple heureux.

"Qui est cet homme dans la photo?"
La jeune femme perdit son sourire.

"Oh! euh, c'est Stéphane"

"et Stéphane C'est ton...?"

"...ex...mon ex"

Sebastien fût soulagé.
"Oh! ouais, dit-il dans un soupir libérateur, faudrait que tu te débarrasses des photos quand t'invites du monde..." fit-il en riant.
"Ouais...j'ai juste pas pris le temps de le faire encore" répondit la jeune femme dont Sebastien voulait vraiment se rappeler son nom.
"Quand avez vous cessé votre union?" demanda-t-il à le jeune femme.

"Hier soir"
Sebastien fût saisi de surprise
"HIER SOIR? comme dans... hier soir, hier soir?"
"C'est correct, c'est correct ne t'en fais pas..."
"Non, c'est pas correct, je suis quoi? le sexe de jalousie?..."

Un bruit se fît entendre dans une pièce plus loin.
"Oh! merde! il est à la maison!"
"Quoi? qu'est-ce que tu me racontes?"
"Je croyais qu'il irait coucher chez son frère!..."
"T'es sérieuse, là?"

Au même moment, la porte de la chambre s'entrouvrit et Stéphane entra en disant:
"Ouin j'ai pensé à notre affaire hier soir...CHRIST! t'as pas perdu de temps!", réalisant qu'elle était en tenue légère dans le lit avec un homme qui paraissait dénudé (et qui l'était).
"Je croyais que tu irais dormir chez ton frère!"
"Et ça justifie ta tenue dans ce lit avec lui tu penses? T'es qui toi?"

"Je...je suis Sebastien"
"Stéphane, je te présente Sebastien" ajouta la jeune femme.
"En effet t'as la tête d'un Sebastien!" dit fâché, Stéphane.
"Sois gentil!" demanda aussitôt la jeune femme.
"Est-ce que...est-ce que c'était une insulte?" demanda Sebastien à Stéphane sans vraiment connaître la réponse et sans en attendre une nécessairement.

"L'avez vous fait?" exigea de savoir Stéphane.

"Non" dit Sebastien pour sauver sa peau.
"Oui" dit la jeune femme presqu'en même temps avec défi, féline, pour faire naître la jalousie chez Stéphane.
"Non pas du tout, nous ne sommes même pas passé proche de baiser ensemble!" dit Sebastien, même si il était nu et aux côtés de madame en lingerie fine.
"C'était même trrrrrrrrrès bon!" rajouta la jeune femme.
"NON! Oh Non!" échappa Sebastien.
"Es-tu en train de dire que ce n'était pas bon?" demanda la jeune femme à Sebastien.
"NON! c'était très très bon! ÇA AURAIT été très très bon si on avait eu à le faire..." confirma Sebastien, maintenant à l'attention de Stéphane.

"ME PRENEZ VOUS POUR UN CAVE?" hurla Stéphane

"OOOOOH! un instant, et toi? de ton côté, qu'est-ce que tu as fait hier soir? es-tu allé aux danseuses? dit la jeune femme en se levant et se dirigeant vers Stéphane. Oh oui, tu sens la danseuse, tu t'es tapé une danseuse hier soir hein?"

"Arrête de dénigrer les danseuses, certaines d'entre elles sont très intelligentes, et oui j'ai eu du fun avec quelques unes hier soir, fallait que j'oublie notre chicane!" dit Stéphane.

Sebastien en profita pour récupérer ses boxers sous l'oreiller du côté de la jeune femme dans le lit.

"Et celles que tu t'es tapé étaient intelligentes?"
"Non, c'était des guidounes"
"Oh! elle se sont frottées sur ton maillet comme ça" dit la jeune femme en frottant son joli cul sur le jean à la hauteur du sexe de Stéphane.
"Ouais! et j'ai aimé ça!"
"Combien tu t'en es tapé mon salaud!" demanda la jeune femme en lui donnant une gifle ce qui sembla l'exciter
"Je te hais petite conne" dit Stéphane en la saisissant par le bassin et en collant son sexe sur le sien. Elle le gifla à nouveau, ce qui sembla les exciter davantage. Sebastien se rhabillait à la vitesse grand V derrière.

"Je te hais" dit elle avant de gifler à nouveau Stéphane et de l'embrasser avec passion.
"Je te hais aussi, petite conne" dit Stéphane en enlevant son gilet, la saisissant par le bassin et la catapultant sur le lit d'où elle était sortie plus tôt.

"Oh Tu m'as tellement manqué! revenons ensemble! dit-elle, les cuisses bien hautes sous le poids de Stéphane. Le problème toutefois c'est que le pantalon de Sebastien se trouvait sous le couple. Il avait beau tirer dessus, il était incapable de le retirer du lit. Il choisit finalement de quitter la chambre sans pantalon.

Et sans connaître le nom de la jeune femme.

"Oh! Stéphane!" dit-elle, sous l'emprise de ses élans passionnels.
"Oh! Sandra!" dit Stéphane, en pleine conquête charnelle.

Sandra.
Ben oui, elle avait bien une tête de Sandra.
Mais un cul de Marlène.
Et des seins de Marie-Claude.

Sebastien se rendit chez lui en bixi.
Et en boxer.