jeudi 25 juillet 2013

Chambre Mona Lisa

Anaïs et Alexis ne savaient pas pourquoi cette chambre d'hôtel avait été appelée Mona Lisa. Le portrait de DeVinci ne s'y trouvait même pas.

Ce qu'il savaient toutefois c'est que les deux avaient beaucoup bu. Et qu'ils dormiraient dans cette chambre ensemble, ce soir, car ils aimaient mourir dans les bras l'un de l'autre.

Alexis avait humilié Anaïs en prétendant qu'elle ne s'intérressait à lui que pour son argent. Insultée, elle avait trouvé une étampe à l'encre sur laquelle était écrit UDNEV et l'avait imprimé sur le front d'Alexis. Il avait beau avoir essayé de l'effacer on y lisait encore facilement le mot VENDU écrit à l'envers en plein front. Ceci avait eu lieu dans le bar de l'hôtel au sous-sol, Alexis, à son tour humilié avait été s'enfermer dans la toilette du bar. Mais cette toilette avait une cabine unique et rapidement, des clients avaient souhaité qu'il finisse- peu importe ce qu'il y fabriquait- et qu'il en sorte. Alexis s'était donc sauvé dans sa chambre. La chambre Mona Lisa.

Décidée à le torturer davantage, et saoûle comme il était pratiquement interdit de l'être, Anaïs avait soutiré un 100 dollars à Alexis plus tôt au bar et était monté à la chambre pour déchirer en dizaines de petits morceaux le 100 dollars brun sur le visage, bientôt rouge de rage, d'Alexis étendu sur le lit.

"Tu vois bien que l'argent ne m'intéresse pas, Alex" dit-elle, joueuse et inconsciente de la colère qu'elle générait chez... son chum? son ex?...son coussin de fin de soirée? Anaïs, ivre et frivole, n'était plus certaine de rien.

Ne voulant pas lever la main sur elle, Alexis décompressa sa rage en déchirant la tapisserie old fashion de la chambre. Mur après mur. En grognant des mots qui n'étaient même pas de la langue française. Des mots d'aucune langue. Des mots de droogies. Complètement investi de sa tâche, Alexis avait perdu de vue Anaïs et en se retournant, il découvrît qu'Anaïs n'y était plus. Était-elle sortie? Si tel était le cas, elle s'était changée car le linge qu'elle portait tout juste il y a un instant gisait maintenant au sol. Elle s'était changée drôlement rapidement. Ou Alexis avait lui aussi perdu la notion du temps. Pour toute réponse à ses interrogations, Alexis avait saisi une bouteille de vodka et projetait de la finir au goulot. Straight. Écrasé dans un divan. Les yeux livides. Après deux ou trois minutes, seul, Alexis se leva et quitta la chambre.

Dans le corridor de l'hôtel, un détrousseur de chambre nota qu'un fort éméché Alexis quittait la chambre sans refermer la porte comme il se doit. Cet homme se faufila dans la chambre à son insu.

À l'intérieur de cette chambre, dans un coffre, s'était endormie, nue, Anaïs. En entendant le bruit que faisait l'inconnu dans la pièce, elle se réveilla et se rappela qu'elle voulait surprendre Alexis. Elle émergea du coffre, les deux bras dans les airs, se dévoilant dans toute sa nudité telle une jeune fille sortie d'un gâteau pour une armée de célibataires, face à...

...un inconnu.

"oui..." dit celui-ci.
Avant même de pouvoir calculer ce qu'il avait pu voler dans la chambre, voilà que cet homme de petite envergure se trouvait face à face à une jolie femme nue qui lui offrait toute sa splendeur physique à bras ouvert. "Oui" semblait le seul mot qui était monté au cerveau de cette fripouille.

Parce que saoûle, Anaïs prit quelques seconde avant de réaliser que l'homme devant elle était un inconnu. Aussitôt fait, elle échappa un petit cri et se recroquevilla en petite boule dans le coffre, couvrant sa nudité.

"Zêtes qui vous?" demanda Anaïs
"Personne...c'est...c'est peut-être pas hyper hygiénique de s'assoeir nue dans un vieux coffre du genre comme ça..." dit Personne saisi d'un excès de bienveillance.

Confuse, Anaïs fit un sourire, les bras en croix sur sa poitrine.
L'inconnu pensa une fraction de seconde que la chambre avait été baptisée Mona Lisa pour ce moment, que ce moment et cette fille nue étaient tous calculés et faisaient partie du programme de la chambre à coucher.

Il n'avait rien volé encore
Il referma le coffre sur Anaïs nue, le cadenassa, le souleva difficilement et quitta les lieux.
Il pensait trouver un peu d'argent, un Iphone, des pacotilles.
Il ramènerait un trésor.
C'était soudainement la plus belle journée de sa vie.

mercredi 24 juillet 2013

Golf sur la Lune

En vieillissant j'ai remarqué avec effroi que les joueurs de golf se pensaient franchement sportifs. Ce qui est presqu'insultant. Encore plus quand on y voit trainer des obèses qui jouent, et sont, des big shots des milieux corporatifs, milieux que (vous l'aurez deviné) j'ai en aversion assez facilement. Passer sa carte d'affaires à un collègue en plein "sport", rouler en petite voiturette qui fait pout pout pour passer d'une étape à l'autre...désolé, pas avant mes 95 ans.

Et un code vestimentaire pour frapper une petite bouboule blanche?
S.V.P.
Il y avait parmi nous une femme au décolleté qui ne laissait aucune place à l'imagination. Je peux même vous dire la teinte du nipple.

Ce jour-là, j'avais plié aux supplications de l'amoureuse qui souhaitait que je fasses la plante de jardin à ses cotés sur un green pour la banque qui l'engage. J'ai mis un gilet trois boutons emprunté à un ami et ai affiché ma meilleure attitude afin de ne pas lui faire honte. Pour y arriver, je m'étais saoûlé au Pepksi: Pepsi et Whisky, 50% de chaque. C'est l'amoureuse qui a conduit la voiture de la belle-sœur que nous avions échangé récemment avec la nôtre pour des questions de logistiques ailleurs.

C'est ridicule, moi qui n'ai joué que deux fois dans ma vie au golf, sur le tout premier trou j'ai frappé un par (Il a fallu m'expliquer ce que c'est, car je croyais qu'on me traitait de porc) me faisant plein de nouveaux amis parmis les gens sur place. Parmi eux Anatole Lay-De Protestassion, un homme qui paraissait ennemi en surface, gilet trois boutons, carte d'affaire, petite bedaine de non-sportif, cinquantenaire convaincu de sa propre importance, mais qui m'a quand même confessé qu'il détestait le golf même si il avait le profil parfait du golfeur. Je ne lui ai pas dit que moi aussi, ne voulant pas baisser ma garde et je me doutais qu'il y avait un piège.

Mais non.

Anatole est un vrai méprisant du golf comme moi. Un partenaire donc. Si j'avais eu ma carte d'affaire (que j'avais) je lui aurais donné. Mais en sport, je me respecte. Je suis saoûl proprement. Et ça n'inclus aucune signature.

Nous étions donc sur ce terrain dont je n'honorerai pas le nom tout en dunes et en vallons. On aurait dit la surface de la lune mais en vert. Je crois que certains trouvent cela beau. Pas Anatole, assez saoûl lui-même (un ami, je vous dis!), au 14ème trou, il a enfourché la voiturette de golf et a choisi de faire son jackass. On a pas aimé ses cascades, on l'a alors expulsé. Moi en revanche,  j'ai beaucoup aimé. J'ai beaucoup apprécié la trangression d'un sport qui n'en est pas un.

J'ai été le voir dans le stationnement, par solidarité entre alcoolo. Il m'avait bien flairé, il avait piqué pour moi une bouteille de Gin et une autre de Whisky qu'il m'a aussitôt offertes.

"Vous...vous faites quoi à la banque?"
"Planificateur financier, je prête..."
"Er...est-ce à dire qu'il faudra que je vous retourne les bouteilles?"

On a ri, sans répondre clairement. Les gens des banques...

Au golf, les femmes étaient si jalouses de l'attention que générait celle qui avait les seins bien exposés que celles qui avaient commencé la journée les cheveux frisés, se les étaient maintenant défrisés à force de jouer dedans.

À la fin de la journée, je suis si mauvais en voiture, comme nous conduisions celle de la belle-soeur, j'ai pris près de 40 minutes à me rappeler c'était laquelle dans le stationnement bondé. C'était déjà la troisième fois que je "perdais" la voiture depuis une semaine. Rien à voir avec l'alcool, j'étais dégrisé depuis le midi et il était 17h. Tout à voir avec le complet désintérêt face aux voitures de ma part. Je n'ai jamais remarué la marque de la voiture de la belle-soeur, sinon la couleur: noire. Reproduite par milliers.

L'amoureuse m'a aimé ce jour-là.
Ce n'était pas moi le poivrot de service.
J'étais son Ken.
Le poivrot c'était Anatole.

Qui m'a quand même donné quelques conseils de golf pour le futur.

mardi 23 juillet 2013

Lykovs dans la Taïga

Les étés sibériens ne durent pas longtemps. La neige perdure jusqu'en mai et le froid sec revient dès septembre gelant la Taïga et ses forêts de désolation montagneuse en Russie. Des kilomètres sans fin de pins et de bouleaux peuplés aussi d'ours et de loups affamés, des montagnes abruptes, des rivières à l'eau claire qui glissent jusqu'aux torrents dans les vallées, 100 000 marais glacés, 5 millions de pieds carrés de néant, et une population humaine fort improbable. Pas plus de 1000 personnes.

Quand les jours chauds arrivent, la Taïga entre en floraison et pour quelques semaines la région devient presqu'accueillante. Ce secteur n'est qu'explorable que par la voie des airs puisque via le sol, la Taïga a avalé et fait disparaître bien des explorateurs aventuriers. Les disparitions russes...même la nature s'en mêle...

La Sibérie est une source inestimable de pétrole et de ressources naturelles et avec le temps, les prospecteurs d'un peu partout dans le monde ont survolé les environs dans le but d'en exploiter ses richesses.

C'est ce qui avait lieu, de la prospection, durant l'été 1978 quand une équipe à découvert dans la partie sud des forêts, à quelques centaines de kilomètres de la frontière mongole quelque chose qui n'aurait pas dû s'y trouver: Des sillons sombres qui pouvaient évoquer une habitation défraichie secondée d'une forme de jardin. Les soviétiques de 1978 n'avaient aucune statistique sur une possible présence humaine dans ce secteur.

Il est plus dangereux de rencontrer un humain qu'un animal sauvage dans cette nature. Une équipe de scientifiques, armés de pistolets, se sont rendus sur place afin d'enquêter sur la possible présence humaine. En direction des lieux, ils ont peu à peu noté des signes de présence humaine. Un tronc d'arbre placé afin de traverser un courant d'eau ici, un baril de bois contenant des patates séchées là, ils arrivèrent bientôt à l'amas de bois mal assemblé, qui ne pouvait quand même pas contenir de vie humaine...et pourtant il y avait bien une petite fenêtre...

Comme dans un conte russe, un vieil homme barbu est sorti du taudis nu-pieds, à la fois inquiet et curieux, vêtu d'une chemise mille fois retouchée et incroyablement sale et d'un pantalon ressemblant davantage à un sac de treillis troué. Après de légères hésitations de part et d'autres, l'homme aux cheveux en bataille les invita à entrer.

Vision du moyen-âge. Il y faisait froid comme si on était dans une grotte. La pièce, unique, était contruite de tout ce que l'on aurait pu se mettre sous la main: des bûches pleines de suie et un sol couvert de pelures de pomme de terre dans ce qui semblait moins un habitacle qu'un terrier. Et une odeur et une saleté insupportable accueillant...5 personnes!

Après une période d'acclimatation mutuelle, on leur offrit du linge propre et le vieil homme, deux femmes et deux hommes sont sortis et ont acceptés des confitures, du thé mais certains ont hésité sur le pain. Le vieil homme en avait déjà mangé mais pas les plus jeunes. Ce qui les impressiona le plus était le papier cellophane, de la vitre?...molle?... Les deux femmes parlaient une langue tordue, une sorte de dialecte monosyllabique, probablement créée à même leur isolation de la société. Elles semblaient attardées mentales, attardées sociales c'était certain en tout cas.

Les choses s'étaient compliquées pour la famille Lykov quand les bolchéviques athéistes avaient pris le pouvoir. Les communautés avaient alors filé vers la Sibérie et encore plus loin de la civilisation lors des purges des années 30. Une patrouille communiste avait assassiné le frère de Karp alors que celui-ci travaillait à genoux à ses côtés. Ceci l'avait convaincu de fuir avec sa famille dans la forêt. C'était en 1936. Nous étions en 1978. Il n'y avait en 1936 que 4 Lykovs, Karp, sa femme Akulina, un fils de 9 ans, Savin, et une fille de 2 ans, Natalia.

Armés de grains de semence et de modestes possessions, la famille de 4 s'était aventurée dans le bois de la Taïga, le plus profondément possible afin d'y élir domicile. Deux autres enfants allaient y naître. Dmitry en 1940 et Agafia en 1943. Aucun de ses deux enfants n'avaient déjà vu un être humain autre qu'un membre de la famille. Tout ce qu'ils savaient du monde extérieur était issu des histoires racontées par leurs parents. L'une des activités favorites de tout le monde était de se raconter leur rêves de la dernière nuit. Les Lykovs savaient qu'il y avait un concept appelé ville et village où les gens s'entassait pour vivre et savaient aussi qu'il existaient d'autres pays que la Russie. Mais la seconde guerre mondiale n'aura jamais existée pour les Lykovs et personne dans la famille n'achetait l'idée de l'homme sur la lune.

Avec le temps, on avait remplacé les souliers par des galoches d'écorces de bouleau. Leur linge était cousu et recousu avec de la matière tirée de la Taïga, des feuilles de plantes d'ivraie entre autre. Mais la famille, à court de pommes de terre et de noix prises à même le bois, vivait sur le seuil de la famine jusqu'à la fin des années 50. Les soeurs Lykovs parlaient de ces années comme les années de la faim. En 1961, il avait même neigé en juin, ravageant leur saison de moisson. Cette année-là, ils ont mangé des écorces...et leurs souliers...Akulina, la mère, allait même y aller de l'ultime sacrifice en se privant de manger afin que ses enfants se nourrissent.

Mourant de faim avec cette initiative.

Les Lykovs allaient redécouvrir le sel et resté fort impressionnés de la scie électrique et de la télévision, objet qu'ils regarderaient avec obssession en 1978 tout en priant pour leur "péché" de se livrer à une telle activité.

Après 42 ans dans le bois, l'étrange histoire des Likovs allaient avoir de tristes développements dans le monde extérieur. À l'automne 1981, trois des 4 enfants Lykov allaient suivre leur mère dans la tombe. Tous décédés à quelques jours d'intervalle. Savin et Natalia allaient mourir des suites de malnutrition et d'insuffisances reinales tandis que Dmitry allait mourir d'une pneumonie, refusant les traitements médicaux "comme Dieu le lui ordonnait".

On a enterré les trois Lykovs et les scientifiques ont proposés aux deux survivants de venir vivre dans leur village original, ce qu'ils ont promptement refusé, acceptant plutôt une aide à reconstruire leur cabane dans les montagnes.

Karp Lykov est ensuite décédé tranquillement dans son sommeil en février 1988, 27 ans  après sa femme.

Quand Agafia l'a entérré près des autres, elle a poliment suggéré aux scientifiques de la laisser en paix.

25 ans plus tard, elle y vit toujours, à 70 ans, seule dans la Taïga.
Coupée de la Russie pensée "civilisée", celle de Depardiov, mais qui n'égale pas ce qu'elle connaît dans les montagnes.

lundi 22 juillet 2013

Papa Veut Voler le Party des Ados

Les joueurs de la LNH iront aux Jeux olympiques en 2014. Une entente est intervenue avec l'Association des joueurs, la Fédération internationale de hockey et le CIO.

Wach! wach et rewach!

L'argent est vraiment une pollution qui ronge tous les domaines.

Il fût un temps pas si lointain où les jeunes qui se rendaient aux Olympiques afin de défendre les couleurs de leurs pays au hockey, devaient avoir entre 18 et 21 ans. Comme beaucoup d'athlètes sur place. Les Olympiques étant un vitrine de lancement pour la plupart des athlètes sur place, on se plaisait à les retrouver dans la LNH peu de temps après. Vous croyez sincèrement que les quelques cinquante millionnaires de la LNH qui iront à Sotchi ont vraiment besoin de publicité? vous croyez qu'ils ont raison de s'y retrouver?

Pas moi.

Les Olympiques ont cette particularité de jeter une lumière aux quatre ans sur des pays, des gens, des cultures, des talents, que nous ne connaissons pas déjà. C'est un univers entier de découvertes pendant deux semaines. J'avais très hâte de découvrir une Russie dont je sais peu de choses. Je n'ai aujourd'hui pas hâte du tout d'y voir nos athlètes de la LNH. Ces millionnaires n'ont rien à prouver que l'on ne savait pas déjà. Oui le Canada, les États-Unis, la Russie, la Suède seront encore très forts. Mais ça n'aura rien à voir avec des athlètes en pleine ascension, ce seront de athlètes établis qui formeront équipe pour faire partie d'un party auquel ils n'auraient jamais dû être invités.

Mais Usian Bolt, Tyson Gay et plusieurs autres sont millionnaires me direz vous, et pas des jeunots de 18 à 21 ans, ils n'ont pas tous cet âge. Effectivement, mais on parle ici d'athlètes dont on entend parler une fois aux 4 ans et dont on observe le talent pendant moins de 12 secondes. Pas d'un groupe de 30 millionnaires.

Les joueurs de la LNH nous les avons en plein visage pendant 8 mois!
Et que croyez qui se passera dans la Ligue pendant les Olympiques? ILS CESSERONT DE JOUER PENDANT DEUX SEMAINES!!! Déjà que la notion du temps d'arrêt n'est plus une stratégie au hockey puisque 3 ou 4 fois par matchs, peut-être plus, 7 à 8 inconnus embarquent sur la patinoire, des fois des catins en jupettes, afin de retravailler la patinoire et surtout donner le temps aux pauses publicitaires de sévir. Les joueurs sont arrêtés, le match aussi, le spectacle ralenti, inexistant, le gardien est même au banc. Money ate the show.

Là, les millionnaires d'Amérique iront visiter leurs familles, prendront une pause, regarderont eux-mêmes les Olympiques...et si ceux qui y sont se blessent à Sotchi? Vous croyez que ça vaudra la peine de perdre Markov (encore) pour une médaille de bronze dont on devrait se moquer?

Qui paient ses joueurs?

Vous croyez qu'ils reprennent l'action très en forme au retour des vacances? Qu'ils rendent service à leur club?

Vous croyez que Wladimir Klitschko sera des Lourds à la boxe? et pourtant il est d'Ukraine, les Olympiques seront dans sa cour! Beibut Shumenov est le champion du monde chez les Mi-Lourds, il est du Kazakhstan. Il ne sera pas à Sotchi.

Quand je vois les joueurs de la LNH, de Basket, se mêler des Olympiques,  j'ai toujours la même image en tête. Celle du père d'un adolescent qui insisterait pour aller toujours se mêler des partys de son ado. En imposant sa gang aussi. En imposant leur musique comme des adultes qui auraient refusé de vieillir.

Je ne suivrai pas le hockey des Olympiques. Je le suivrai quand il reviendra aux joueurs de 18 à 21 ans, qui comprendront nécessairement quelques élements de la LNH mais qui surtout, nous feront découvrir de nouveaux talents.

Pas que la chimie Iginla-Crosby ne fonctionne plus comme avant.
Honte à ses gens.

dimanche 21 juillet 2013

Affreux Maires Canadiens

La semaine dernière, deux publicités consécutives m'ont frappé.

La première nous montrait un jeune homme et une femme marchant face à face à contre-courant. Le premier a un beigne en main, la seconde un café. Les deux ne semblent pas se connaître mais reconnaissent un ami en l'autre quand ils s'apperçoivent que chacun a acheté son produit chez le même détaillant. Plus ils avancent, plus ils se sourient, tels deux êtres en plein flirts. Ils se croisent et sont alors au summum de leur plaisir muet, ni l'un ni l'autre ne s'arrête car après tout, ils sont étrangers l'un pour l'autre. Puis le jeune homme reste étonné de constater que la femme lui a volé au passage son beigne. Elle ne prend une bouchée et continue de se sauver, ravie.

C'est traité avec humour, mais je n'ai pas pu faire autrement que de me dire:
"Ben c'est tout à fait de nos jours, voler, c'est tout ce qu'il y a de plus in "

Le magazine de musique (!) Rolling Stones n'a-t-il pas donné le traitement de rock star à un assassin la semaine dernière?

Nous vivons dans un monde de plus en plus corrompu, la Presse le titrait mercredi dernier et bientôt, tout ça pourrait devenir la norme.

La semaine dernière, un homme s'est vanté d'assassiner les chats errants. Quel type d'histrion pourrait se vanter d'une telle horreur?

Il s'agit d'un animateur télé/radio, aussi maire de la ville d'Huntington, grande gueule donnant une voix aux fiers réactionnaires du Québec, qui en rajoutait en soulignant que son pickup avait écrasé un bébé chat la semaine dernière et que cette bête n'avait surement rien senti. Ce n'est que quand la SPCA a menacé de faire une enquête que le triste maire s'est excusé du bout des lèvres tout en répétant que les chats errants n'ont aucune raison d'être.

Plus près de chez moi encore, Alexandre Duplessis a dû abandonner son poste de maire par interim de la ville de Laval après avoir été surpris à mentir sur une livraison d'escorte en juin 2012. Il aimait beaucoup s'habiller en femmes et se maquiller mais ça c'est son affaire. En fait tout ça ne regardait personne, mais nier qu'il se commandait les services d'une escorte quand les preuves sont si évidentes?...minable.

Sur l'île de Montréal, Michael Applebaum aura passé 7 mois à essayer de transposer sa pensée magique au grand public. Il n'a cessé de dire qu'il ne fallait pas regarder dans le passé et maintenant regarder vers le futur. C'était vrai. Car en regardant dans le passé on y trouvait 14 chefs d'accusations pour fraude, corruption, obstruction à la justice, complot et collusion. Quelqu'un avait cru à l'honnêteté du regard? Ça doit, on lui versé 268 000 dollars comme "prime de banditisme" (comment expliquer ça à ses enfants? sérieusement?)

Mais le roi des carnivores corrompus c'est sans équivoque Rob Ford. Déjà enclin à lancer des commentaires racistes ou diffamatoires, à coller abitrairement des aimants de frigo sur les voitures d'inconnus ou à faire des commentaire disgarcieux en tant que coach de football dans une école secondaire, voilà que la patibulaire maire se fait coincer à fumer du crack. Il aura réussi à étouffer la chose car il est au pouvoir mais il n'existe pas plus large animal comme maire. Il est toujours en poste à Toronto.

Joe Fontana, pour sa part, aurait utilisé 1700$ d'argent du gouvernement Fédéral pour l'investir dans le mariage d'un ami. Bien qu'accusé de fraude, bris de confiance de la part d'un représentant public et d'avoir forgé de faux documents, il est toujours en poste à London en Ontario. Ne jouait-il pas dans les Sopranos celui-là?

Sam Katz est un ancien homme d'affaire issu du milieu du showbiz. Outre cette tendance à mâcher de la gomme comme un vache, il la crache aussi au sol et ment sur le sujet.  C'est rien me direz vous, mais quand ce même plouc au jugement fragile clame qu'il se sent comme Hugh Hefner en se faisant prendre en photo avec cinq médaillées olympiques ou quand il fait payer aux citoyens de sa ville 3085 dollars pour un party de Noël qu'il a tenu pour sa gang...là, je crie au loup.

Gérald Tremblay est l'aveugle le plus triste doublé du martyr le plus volontaire soit-il. Rarement aura-t-on vu caricature aussi bête d'un pantin.

Gilles Vaillancourt n'a pas besoin de présentation. On dit que le mot vil serait accompagné de sa photo dans la prochaine édition du dictionnaire Larousse. Vil Ailles-en-cour. Ouais, ça, ça sonne vrai.

Je vous avais parlé de deux pubs plus haut, je n'en ai décris qu'une.

Voici l'autre passée tout de suite après la première:
La seconde pub nous montrait un jeune homme se faisant un cocktail aux tomates dans ce qui semble être un party extérieur dans le jardin d'un ami. Le temps de déposer son verre, une jeune fille le lui vole. Comme on pardonne tout aux jolies filles, le gars ne réagit pas ou peu. la jolie donzelle en allant jaser avec une amie se fait à son tour voler son cocktail par un autre jeune homme. Quand ce dernier s'assoit à une table et pose le fameux cocktail sur la nappe, celle-ci est tirée jusqu'à l'autre bout de la table où celui qui s'était fait voler son cocktail reprend finalement son bien.

Ce qui a de rassurant avec cette version de cet objet du désir que l'on vole à l'autre c'est qu'à la fin, l'innocent reprend son bien.

Étrange comme le mot Innocent peut être à la fois du plus grand bien, mais aussi tout à fait péjoratif...

Nous vivons dans un monde de double-signe.
Voilà pourquoi ces maires sont un brin mélangés je présume...

samedi 20 juillet 2013

Nous Dansons Tous au Poteau du Net

"I do not want to live in a world where everything I do and say is recorded, that is not something I am willing to support or live under”

-Ed Snowden

Que l'on trouve les propos de l'ancien espion des États-Unis héroïques ou naïfs, ils ont une portée plutôt ironique puisque ses mots étaient diffusés sur le blogue de sa copine, blogue où elle y diffusait de larges portions de narcissisme. (Son blogue a depuis été pris en charge par le gouvernement, puis fermé).

Le couple Mills/Snowden est la preuve par 1000 que les contraires s'attirent. D'un côté, une fille qui ne se gêne pas pour révéler les détails les plus intimes de son idylle avec Snowden à Hawai, qui confesse sa vie passée d'acrobate et de danseuse au poteau en sous-vêtements (photos à l'appui); et de l'autre un discret espion qui ne laissait aucune trace de lui sur le web, saluait à peine ses voisins et dont les professeurs n'ont aucun souvenir malgré les preuves de sa scolarité.

Ironiquement, quand la tête de Snowden est devenue la plus recherchée des États-Unis, l'exhibitionisme de Lindsay Mills a plongé dans le négligeable.

La résistance admirable de Snowden est un peu la même que j'entretiens envers Facebook et Twitter. La première fois que j'ai eu vent de Facebook à l'époque, je ne comprenais pas pourquoi le gens, volontairement, plaçaient leur vraies identités sur ce site. Il devenait même très gênant de voir trop de mes amies de filles avoir dans leur statut "a déjà été l'amoureuse de..." ou quelque chose de cet ordre...Facebook et Twitter obligent une nudité, une exhbition auquelle je ne suis franchement pas près d'adhérer. Qui a dit que TOUS mes amis devaient savoir que j'aime Nick Cave?  que je dors les pieds sortis des draps? que si j'étais un légume, je serais une betterave ?

La dérive des systèmes de surveillance aux États-Bandits n'est en somme que la continuité logique de cette tendance à tout tout tout TOUT rendre public sur le net. Je vous déguise de la confidence ici sur ce blogue, mais, justement, je la déguise. Quelques fois un récit ici contient 93% de vérité mais aussi bien souvent il ne contient que 2%. Il n'y a que moi et mes très intimes, ma garde raprochée, qui savent départager le vrai du faux. On parle de moins de 10 personnes. Quelques fois même, je me mets simplement au défi d'écrire une chronique entière inspirée de 5 photos que j'avais en réserve et dont je voulais me débarrasser. Je n'expose donc rien d'autre qu'un défi de création. Si je me plante dans la tête d'un pyschopathe le temps d'une chronique, je devine que je serai donc devenu d'intérêt aux yeux des Big Brother du net.

Le fondateur de Facebook, Mark Zuckerberg, disait il y a 4 ou 5 ans que l'intimité n'existait plus. Je m'en rappelle très bien, je sacrais contre ses propos.

Ben c'est le message que les États-Unis tiennent à nous livrer en pourchassant Ed Snowden.
R.I.P Privacy.

Surtout sur le net.