"J'AI MIS SON PLAT DE VIANDE SUR LE DESSUS DE SA BOITE À LUNCH DANS LE FRIGO!"
a hurlé un peu trop paniquée l'amoureuse du deuxième.
Je chiais à l'étage.
"Ouais je produis un autre type de viande moi-même en ce moment" ai-je répondu.
"T'AS TU TROUVÉ LA VIANDE BLANCHE SUR LE DESSUS DE LA BOÎTE À LUNCH DANS LE FRIGO?"
"Pour l'instant je créé de la viande brune, ma prune"
"C'EST QUOI TON PROBLÈME?"
"Digestif"
"QU'EST-CE QUE TU FAIS?"
"de la poterie"
Non, ma journée pouvait mieux commencer.
Depuis que l'école primaire de la petite a choisi de ne plus gérer les micro-ondes, nous devons en toute urgence chaque matin, et préférablement à la dernière minute, chauffer/bruler un plat et le stuffer dans le thermos souhaitant que les mets soient encore chauds 4 heures et demie plus tard. C'est un pari que nous gagnons une fois sur deux. Mais en tant que parents, nous n'oublions jamais notre statut d'éternel fautif d'à peu près tout par rapport à la préparation de notre fille pour l'école.
En marchant chaque matin avec elle le 4 minutes qui me mène de ma porte à celle des syndiqués, et chaque soir où je la cueille pour le retour à la maison j'ai peu à peu découvert sa bande d'amis.
Il y a Margarine, petite soeur agressante et foncièrement jalouse d'une fille de l'âge de mon fils qui elle, est plutôt forte, ce que Margarine n'est pas encore, mais ne saurait tarder à être car chaque fois qu'elle vient chez nous, elle ouvre le frigo comme on fouillerait dans sa poche. La dernière fois, elle a mangé sans le demander tous nos cocos de pâques qui trainaient au milieu de la table de la cuisine. Il devait y en voir 200...
Je parle de sa jalousie car elle a toujours un mot inutilement blessant quand une troisième amie se mêle au duo qui s'amuse et quand ma fille est revenue de Cuba, elle a été la première à venir lui dire qu'elle ne la trouvait pas belle si bronzée.
Mais je ne m'inquiète pas pour Punkee car le matin je croise toujours Margarine en train de s'étourdir dans une balancoire en se faisant virer à toute vitesse sur elle-même, la bouche grande ouverte et les yeux vides. Quelques fois avec un long filet de bave lui coulant de la gorge qui émet un son de lama. Cette future ado testera tout ce qui existe de drogues afin de retrouver ce type de sensation un jour et je m'assurerai que ma fille ne sera plus dans le décor alors.
Il y a Cookie, une adorable petite fille qui ne réalise pas tout le potentiel qu'elle a en elle. Plutôt grande, jolie, si elle est un brin peu dégourdie et manque légèrement de confiance en elle, Punkee comble ses lacunes faiclement. Elle est son parfait complément. Ensemble, je n'ai jamais vue l'ombre d'une chicane. Ses deux fillettes de 9 ans fusionnent dans le plaisir partagé à merveille. Malheureusement, les amitiés entre filles étant ce qu'elles sont, elles semblent avoir pris leur distances depuis quelques temps. Ce qui me plait c'est qu'on voit ainsi moins ses parents, dont la mère-mon fils me harcèle là-dessus chaque fois- semble amoureuse de ma personne. Cookie sera inévitablement une personne heureuse dans ce qu'elle fera plus tard car elle s'applique à plaire aux autres tout en se respectant elle-même.
Il y a Muffin, une haïtienne plus grasse que mince, plus grande que le contraire et touchante à sa manière. À l'anniversaire de ma fille, sa mère avait oublié que sa fille devait s'y présenter. On a dû l'appeler pour (re)confirmer quand la pizza est arrivée à midi. À la fin de la journée, bien que nous avions bien spécifié à sa mère que la fête se terminait à 17h00, la pauvre petite fille était restée avec nous jusqu'à 18h20. Quand nous avions insisté pour qu'elle rappelle sa mère, elle appelait dans une maison où personne ne répondait. C'est finalement sa soeur de 11 ans qui décrochera et qui viendra la chercher car la mère s'était poussée en soirée. Muffin avait entretemps souligné, avec un grand manque de subtilité, qu'elle n'avait jamais mangé ce que nous préparions (des pâtes!) pour souper et avait tenter de s'inviter à la table avec nous. Je m'inquiète un peu pour elle qui semble abandonnée à son propre sort bien souvent.
Il y a Yoopa, une adorable petite fille d'origine maghrébine qui est la nouvelle meilleure amie de Punkee. Elles se font une chaude accolade tous les matins et partagent leurs cases à l'école. Souriante, agréable, rarement en conflit avec quiconque, elle apprend un peu d'arabe à ma fille qui est toute fière de me dire Salam en fin de journée. Je me demande si elle sera enfoularée un jour...
Puis, il y a Rock, un petit effronté, élevé entre trois gros chiens, donc habitué depuis bébé à lutter contre des grandes queues qui lui fouettent le visage, donc de tempérement plus-que-fonceur. Il s'était invité à la fête de ma fille, j'avais été obligé de lui expliquer qu'on ne s'invite pas aux fêtes parce que ça nous tente, comme il m'avait lui-même plaidé, mais plutôt pour célébrer cette personne, pas pour servir sa propre envie d'avoir du fun. Mais c'était trop de psychologie pour un petit christ de 9 ans. J'ai hâte qu'il ne soit plus dans l'entourage de Punkee. Il déplace foncièrement trop d'air.
Il tutoie Monkee ce qui l'agresse beaucoup, se convainc d'être l'ami de tout le monde, dont l'ami de mon fils de 13 ans qui le méprise et si les États-Unis étaient un enfant, Rock le serait assurément. Il s'est pointé à notre porte un soir de semaine, sans s'annoncer, s'invitant carrément dans notre sous-sol, feignant de piger dans les fraises que je m'étais préparées afin de me faire comprendre qu'il en voulait, et me mentant sur le fait que sa mère savait qu'il était ici et qu'il avait soupé. Il ne m'avait pas non plus dit que son grand frère attendait dehors pendant 45 minutes dans le parc d'en face.
*********
Punkee à la fin de cette journée-là est venue me voir pour me dire qu'elle avait un amoureux. Je lui ait dit qu'elle n'était pas obligée de me dire c'était qui si elle ne le voulait pas, tant que cet amoureux là rendait heureuse. Elle n'a pas semblé comprendre ce qu'heureuse pouvait avoir comme impact sur sa personne et a enchainé:
"C'est Rock..."
"zeguebeufleuchtekoi?"
"Il voulait qu'on soit amoureux"
"Et toi!...et toi tu voulais?... c'est TOI qui décide qui tu aimes pas les autres qui décident pour toi"
"Ben oui, je l'aime..."
Je suis retourner chier.
Ça pouvait vraiment être une meileure journée.
mardi 23 avril 2013
lundi 22 avril 2013
Le Conflit Tchétchène
Quand l'Union Soviétique éclate au début des années 90, toute la région du Caucase du Nord (limitrophe à la Georgie et à l'Azerbaïdjan) devient la Fédération de Russie.
Toutefois, dans le chaos et la réogarnisation politique des territoires, plusieurs régions demandent leur indépendance et obtiennent leur autonomie. Parmi celles-ci, la République Autonome de Tchétchénie-Ingouchie qui sera la première à obtenir son indépendance en 1991.
Boris Elstine craint que le geste soit imité par ses voisins. Plus d'une centaine d'ethnies différentes cohabitent dans la région du Caucase du Nord et les demandes d'autonomie sont si multiples, et de confessions religieuses tout aussi nombreuses, qu'Eltsine se voit obligé de faire signer des traités de "négociations" qui sont en réalité des tentatives de redécoupage de territoire. Les Tchétchènes ne signent rien et s'élisent un Président.
Eltsine a besoin d'une guerre fulgurante et victorieuse pour prouver à son peuple et au monde entier que la Russie est encore une superpuissance et asseoir ainsi son autorité comme commandant en vue de l’élection présidentielle. En décembre 1994, devant le refus de se soumettre des Tchétchènes, Elstine envoie 30 000 soldats, la plus grande opération militaire organisée par Moscou depuis son intervention en guerre d'Afghanistan.
Les Russes rencontrent une très forte, et innatendue, opposition de la part des Tchétchènes et le conflit fait fuir près de 400 000 personnes, fait aussi entre 80 000 et 100 000 entre soldats russes et civils tchétchènes. Le Président Tchétchène est tué mais les Russes sont forcés de retraiter et l'opération d'Eltsine est un cuisant échec. En août 1996, La République Tchétchène d'Itchkérie reste une autonomie gouvernementale sans indépendance formelle et la Charia est instaurée.
Le nouveau président Tchétchène signe un traité de paix avec Elstine, qui fera long feu.
Les chefs de guerre Tchétchènes ne sont pas en reste. Ils réclament l’instauration d'un Caucase islamique destiné à regrouper toutes les républiques voisines, à l'image de l'ancienne Circassie démantelée au XIXe siècle. Ils organisent pocntuellement des intrusions armées souvent sous forme d'attaques et d'attentats contre des civils russes en Tchétchénie et surtout dans les régions voisines. Les Russes, y voient un filon et quand des attentats se produisent à Moscou faisant 293 morts, les doute reste entier sur qui a réèllement commis ses attentats. On pense tout de suite aux Tchétchènes mais les Russes pourraient aussi avoir voulu faire porter le chapeau à ceux-ci afin de justifier une seconde intervention armée. Le doute est encore entier aujourd'hui et la vérité s'y perd dès 1999.
En octobre de cette année-là, l'armée Russe entame une opération anti-terroriste, et envoie 80 000 hommes et la ville de Grozny tombe en février 2000 après de violents combats et un siège d'un mois et demi de la capitale. Vladimir Poutine rétablit l'autorité de Moscou dans la totalité du territoire de la République du Caucase mais la Cour europèene des droits de l'hommes condamne ses opréations.
Le nouveau président Tchétchène meurt en 2005 et porte un dur coup à la guerilla séparatiste qui continue encore jusqu'à nos jours.
Selon les organisations non-gouvernementales, le nombre de civils qui ont péri pendant les 2 guerres est estimé entre 100 000 et 300 000.
Le Comité des mères de soldats Russes avance le chiffre de 12 000 morts du coté des forces armées Russes, en se fondant sur les données recueillies dans les comités régionaux, en prenant en compte les soldats blessés au combat et morts suite à leurs blessures. Le chiffre donné par les Mères a beaucoup circulé et a finalement été déclaré très près de la réalité.
En 2001, une jeune tchétchène faisant partie du groupuscule armé « Les veuves noires », est devenue une figure mythique pour le mouvement séparatiste. Alors qu'elle n'avait que 18 ans, cette jeune mariée se fit exploser auprès d'un général et de ses hommes. Par cet acte, elle souhaitait venger à la fois son époux, son oncle et un de ses frères, disparus après une rafle dirigée par cet officier.
Moscou a été le théâtre de 25 attentats terroristes. 10 d’entre eux ont été l’œuvre de kamikazes. 8 se sont produits dans le métro. En tout, 592 personnes ont péri et 824 ont été blessées.
D'aussi loin qu'on peut se rappeler, facilement 100 ans avant 1990, les relations ont toujours été très dures entre le territoire Tchétchène et les autorités Soviétiques.
Sauter à la Tchétchène ne date donc pas d'hier.
Mais aux États-Unis...si c'était pour honorer les rebelles de là-bas...
C'était foncièrement raté.
Vladimir doit sourire.
Toutefois, dans le chaos et la réogarnisation politique des territoires, plusieurs régions demandent leur indépendance et obtiennent leur autonomie. Parmi celles-ci, la République Autonome de Tchétchénie-Ingouchie qui sera la première à obtenir son indépendance en 1991.
Boris Elstine craint que le geste soit imité par ses voisins. Plus d'une centaine d'ethnies différentes cohabitent dans la région du Caucase du Nord et les demandes d'autonomie sont si multiples, et de confessions religieuses tout aussi nombreuses, qu'Eltsine se voit obligé de faire signer des traités de "négociations" qui sont en réalité des tentatives de redécoupage de territoire. Les Tchétchènes ne signent rien et s'élisent un Président.
Eltsine a besoin d'une guerre fulgurante et victorieuse pour prouver à son peuple et au monde entier que la Russie est encore une superpuissance et asseoir ainsi son autorité comme commandant en vue de l’élection présidentielle. En décembre 1994, devant le refus de se soumettre des Tchétchènes, Elstine envoie 30 000 soldats, la plus grande opération militaire organisée par Moscou depuis son intervention en guerre d'Afghanistan.
Les Russes rencontrent une très forte, et innatendue, opposition de la part des Tchétchènes et le conflit fait fuir près de 400 000 personnes, fait aussi entre 80 000 et 100 000 entre soldats russes et civils tchétchènes. Le Président Tchétchène est tué mais les Russes sont forcés de retraiter et l'opération d'Eltsine est un cuisant échec. En août 1996, La République Tchétchène d'Itchkérie reste une autonomie gouvernementale sans indépendance formelle et la Charia est instaurée.
Le nouveau président Tchétchène signe un traité de paix avec Elstine, qui fera long feu.
Les chefs de guerre Tchétchènes ne sont pas en reste. Ils réclament l’instauration d'un Caucase islamique destiné à regrouper toutes les républiques voisines, à l'image de l'ancienne Circassie démantelée au XIXe siècle. Ils organisent pocntuellement des intrusions armées souvent sous forme d'attaques et d'attentats contre des civils russes en Tchétchénie et surtout dans les régions voisines. Les Russes, y voient un filon et quand des attentats se produisent à Moscou faisant 293 morts, les doute reste entier sur qui a réèllement commis ses attentats. On pense tout de suite aux Tchétchènes mais les Russes pourraient aussi avoir voulu faire porter le chapeau à ceux-ci afin de justifier une seconde intervention armée. Le doute est encore entier aujourd'hui et la vérité s'y perd dès 1999.
En octobre de cette année-là, l'armée Russe entame une opération anti-terroriste, et envoie 80 000 hommes et la ville de Grozny tombe en février 2000 après de violents combats et un siège d'un mois et demi de la capitale. Vladimir Poutine rétablit l'autorité de Moscou dans la totalité du territoire de la République du Caucase mais la Cour europèene des droits de l'hommes condamne ses opréations.
Le nouveau président Tchétchène meurt en 2005 et porte un dur coup à la guerilla séparatiste qui continue encore jusqu'à nos jours.
Selon les organisations non-gouvernementales, le nombre de civils qui ont péri pendant les 2 guerres est estimé entre 100 000 et 300 000.
Le Comité des mères de soldats Russes avance le chiffre de 12 000 morts du coté des forces armées Russes, en se fondant sur les données recueillies dans les comités régionaux, en prenant en compte les soldats blessés au combat et morts suite à leurs blessures. Le chiffre donné par les Mères a beaucoup circulé et a finalement été déclaré très près de la réalité.
En 2001, une jeune tchétchène faisant partie du groupuscule armé « Les veuves noires », est devenue une figure mythique pour le mouvement séparatiste. Alors qu'elle n'avait que 18 ans, cette jeune mariée se fit exploser auprès d'un général et de ses hommes. Par cet acte, elle souhaitait venger à la fois son époux, son oncle et un de ses frères, disparus après une rafle dirigée par cet officier.
Moscou a été le théâtre de 25 attentats terroristes. 10 d’entre eux ont été l’œuvre de kamikazes. 8 se sont produits dans le métro. En tout, 592 personnes ont péri et 824 ont été blessées.
D'aussi loin qu'on peut se rappeler, facilement 100 ans avant 1990, les relations ont toujours été très dures entre le territoire Tchétchène et les autorités Soviétiques.
Sauter à la Tchétchène ne date donc pas d'hier.
Mais aux États-Unis...si c'était pour honorer les rebelles de là-bas...
C'était foncièrement raté.
Vladimir doit sourire.
dimanche 21 avril 2013
Les Étoiles, Le Jour, Le Temps, La Nuit
Faut-il retirer le vin des tablettes quand la mort a été bue?
L'admiration va souvent de paire avec l'envie.
Envie de ressembler à untel ou untelle.
Souhaiter un tier de sa fortune, de son talent, de son charme, de son succès, de son cheminement, d'un trait de sa personalité d'une partie de son corps.
L'admiration dont je veux vous parler ne se trouve un peu là.
Il s'agit de celle que j'éprouve envers une femme et un homme Québécois à qui la vie, dans ses habits les plus trompeurs et avec une cruauté impitoyable, n'a pas fait que des cadeaux.
Je dirais même qu'en ce moment, la vie chez ses deux êtres est allumée par une étincelle dont la source m'impressionne grandement. Là se trouve toute mon admiration pour ces deux êtres.
Leurs existence me défragilise. Je considère que j'ai peu le droit de me plaindre grâce à eux.
Sinon plaindre l'Homme et ses hommeries.
La première avait tout pour elle. Belle fille, elle avait de l'énergie, beaucoup d'amies et un sens de l'autonomie hors pair. Elle savait ce qu'elle voulait et aussi ce qu'elle ne voulait pas. Elle avait "de la drive" comme on dit.
Un jour, en faisant ses études, elle fait la rencontre d'un beau brun, un peu timide mais bel homme. Ensemble, ils étudieront la même médecine et tous deux deviendront d'accomplis professionnels dans leur domaine. Ils tricoteront deux enfants, deux jolies créatures aussi innocentes qu'adorables.
Convaincue trop tard que dans les choses qu'elle ne voulait pas, du moins qu'elle ne voulait plus, il y avait ce beau brun avec lequel elle avait créé deux enfants, elle commenca une relation hors du lit conjugal. Elle avait bien avisé ce beau brun qu'entre elle et lui, il n'y avait plus de lendemains. Que chacun devrait dorénavant faire son chemin hors des sentiers déjà battus ensemble. Se séparant les enfants selon des dipositions que l'on étudierait plus tard.
Toujours plus faible que celle qui savait toujours ce qu'elle voulait, le beau brun, incapable de l'atteindre dans son indépendance a alors choisi de la blesser au seul endroit où il pensait qu'il pourrait le faire. "Tu veux la guerre, tu va l'avoir" lui avait-il promis. Propos qui ne se rendraient jamais aux jurys des années plus tard.
Il commettra la pire des boucheries sur deux enfants qui avaient l'âge de supplier leur père de cesser sa folie. La société québécoise allait décider de l'innocenter pour cause de maladie. Sans considérer celle qu'il venait d'infliger à la mère des deux victimes: la maladie de vivre à moitié-mort.
Mais même morte vive, on l'a vue se battre, on l'a vue monter au front, on l'a vue partout et moins en larmes qu'en croisade. Il n'y a pas assez de larmes dans un corps humain pour pleurer tout ce qu'on pourrait pleurer sur le sujet. C'est un corps vide que l'on pouvait s'attendre à voir jour après jour et pourtant, on a pu voir une énergie, assurément puisée à même le desespoir, qui la rendait si forte et qui faisait de l'autre un être si faible.
On a vu une gagnante qui faisait de l'autre un pire perdant encore.
La société a dit à l'assassin: tu as enfin obtenu ce que tu voulais.
La jeune femme nous dit encore aujourd'hui: survivre à la fin du monde est possible.
L'autre à qui je voue une admiration du même ordre a été un enfant-star. On lui a volé son enfance, on a abusé de lui mais surtout de sa soeur, aussi enfant-star. En surface, il ne laissera jamais rien paraître. Toujours le sourire suspendu aux joues presqu'à en devenir irritant. Les artistes sont tous coupables de vouloir être aimé. Celui-là plus que quiconque. Ne serais-ce que pour rééquilibrer les carences. Ne serais-ce que pour récupérer un peu d'enfance.
Ayant quitté l'école tôt afin de poursuivre un rêve d'entertainer, puisqu'il avait commencé à l'aube de la vie, il est tombé hors des goûts du jour avant la vie adulte. Son talent devenu un peu suranné a été moins sollicité. Il s'est cherché longuement. Peu scolarisé, il ne pouvait légitimement pas se replacer facilement. C'est dans la mémoire collective des gens qu'il existait et pas complètement ailleurs. Chanteur/danseur/chorégraphe, la vie allait lui faire le coup salaud de lui offrir deux enfants sourds. Pas un, deux! privés de ce qui faisait vibrer la vie de son père: les sons.
Quand le drame de sa soeur a été extraordinairement public, il a choisi pour sa part d'aller vivre le sien en privé. L'homme au constant sourire a surement beaucoup pleuré à l'ombre des regards Pourtant, il est encore aujourd'hui presqu'impossible de trouver une photo de lui sans son sourire.
Nous ne connaîtront probabelement réèllement la profondeur de son drame. Drame dont il a choisit de noyer le germe en lui tout seul. Héroïquement. Courageusement.
Et dix milles fois brisé, comme la jeune femme plus haut, il s'est tenu debout.
Et quand il animera les Gémeaux en septembre à la télévision, contre le sourire qu'il affichera, tout aussi trompeur que celui que la vie lui réservait, je souhaite voir appliquée la plus grande des ovations.
Parce que bon/pas bon, là ne se trouvera pas la question.
Allumé et parmi nous, ce sera déjà beaucoup.
Étrangement les 4 mots du titre sont partout dans l'oeuvre d'un autre grand torturé que j'admire.
Les Étoiles: Star, Starman, Stars (are out tonight), The Prettiest Star.
Le Jour: Days, The Next Day, Day-In Day-out, All the Madmen.
Le Temps: Time, Time Will Crawl, Where are we now, la pochette de Hours, son contenu. Rock'n Roll Suicide.
La Nuit: Tonight, Night Flights, Here Comes the Night, African Night Flight, Let's Spend The Night Together.
L'admiration va souvent de paire avec l'envie.
Envie de ressembler à untel ou untelle.
Souhaiter un tier de sa fortune, de son talent, de son charme, de son succès, de son cheminement, d'un trait de sa personalité d'une partie de son corps.
L'admiration dont je veux vous parler ne se trouve un peu là.
Il s'agit de celle que j'éprouve envers une femme et un homme Québécois à qui la vie, dans ses habits les plus trompeurs et avec une cruauté impitoyable, n'a pas fait que des cadeaux.
Je dirais même qu'en ce moment, la vie chez ses deux êtres est allumée par une étincelle dont la source m'impressionne grandement. Là se trouve toute mon admiration pour ces deux êtres.
Leurs existence me défragilise. Je considère que j'ai peu le droit de me plaindre grâce à eux.
Sinon plaindre l'Homme et ses hommeries.
La première avait tout pour elle. Belle fille, elle avait de l'énergie, beaucoup d'amies et un sens de l'autonomie hors pair. Elle savait ce qu'elle voulait et aussi ce qu'elle ne voulait pas. Elle avait "de la drive" comme on dit.
Un jour, en faisant ses études, elle fait la rencontre d'un beau brun, un peu timide mais bel homme. Ensemble, ils étudieront la même médecine et tous deux deviendront d'accomplis professionnels dans leur domaine. Ils tricoteront deux enfants, deux jolies créatures aussi innocentes qu'adorables.
Convaincue trop tard que dans les choses qu'elle ne voulait pas, du moins qu'elle ne voulait plus, il y avait ce beau brun avec lequel elle avait créé deux enfants, elle commenca une relation hors du lit conjugal. Elle avait bien avisé ce beau brun qu'entre elle et lui, il n'y avait plus de lendemains. Que chacun devrait dorénavant faire son chemin hors des sentiers déjà battus ensemble. Se séparant les enfants selon des dipositions que l'on étudierait plus tard.
Toujours plus faible que celle qui savait toujours ce qu'elle voulait, le beau brun, incapable de l'atteindre dans son indépendance a alors choisi de la blesser au seul endroit où il pensait qu'il pourrait le faire. "Tu veux la guerre, tu va l'avoir" lui avait-il promis. Propos qui ne se rendraient jamais aux jurys des années plus tard.
Il commettra la pire des boucheries sur deux enfants qui avaient l'âge de supplier leur père de cesser sa folie. La société québécoise allait décider de l'innocenter pour cause de maladie. Sans considérer celle qu'il venait d'infliger à la mère des deux victimes: la maladie de vivre à moitié-mort.
Mais même morte vive, on l'a vue se battre, on l'a vue monter au front, on l'a vue partout et moins en larmes qu'en croisade. Il n'y a pas assez de larmes dans un corps humain pour pleurer tout ce qu'on pourrait pleurer sur le sujet. C'est un corps vide que l'on pouvait s'attendre à voir jour après jour et pourtant, on a pu voir une énergie, assurément puisée à même le desespoir, qui la rendait si forte et qui faisait de l'autre un être si faible.
On a vu une gagnante qui faisait de l'autre un pire perdant encore.
La société a dit à l'assassin: tu as enfin obtenu ce que tu voulais.
La jeune femme nous dit encore aujourd'hui: survivre à la fin du monde est possible.
L'autre à qui je voue une admiration du même ordre a été un enfant-star. On lui a volé son enfance, on a abusé de lui mais surtout de sa soeur, aussi enfant-star. En surface, il ne laissera jamais rien paraître. Toujours le sourire suspendu aux joues presqu'à en devenir irritant. Les artistes sont tous coupables de vouloir être aimé. Celui-là plus que quiconque. Ne serais-ce que pour rééquilibrer les carences. Ne serais-ce que pour récupérer un peu d'enfance.
Ayant quitté l'école tôt afin de poursuivre un rêve d'entertainer, puisqu'il avait commencé à l'aube de la vie, il est tombé hors des goûts du jour avant la vie adulte. Son talent devenu un peu suranné a été moins sollicité. Il s'est cherché longuement. Peu scolarisé, il ne pouvait légitimement pas se replacer facilement. C'est dans la mémoire collective des gens qu'il existait et pas complètement ailleurs. Chanteur/danseur/chorégraphe, la vie allait lui faire le coup salaud de lui offrir deux enfants sourds. Pas un, deux! privés de ce qui faisait vibrer la vie de son père: les sons.
Quand le drame de sa soeur a été extraordinairement public, il a choisi pour sa part d'aller vivre le sien en privé. L'homme au constant sourire a surement beaucoup pleuré à l'ombre des regards Pourtant, il est encore aujourd'hui presqu'impossible de trouver une photo de lui sans son sourire.
Nous ne connaîtront probabelement réèllement la profondeur de son drame. Drame dont il a choisit de noyer le germe en lui tout seul. Héroïquement. Courageusement.
Et dix milles fois brisé, comme la jeune femme plus haut, il s'est tenu debout.
Et quand il animera les Gémeaux en septembre à la télévision, contre le sourire qu'il affichera, tout aussi trompeur que celui que la vie lui réservait, je souhaite voir appliquée la plus grande des ovations.
Parce que bon/pas bon, là ne se trouvera pas la question.
Allumé et parmi nous, ce sera déjà beaucoup.
Étrangement les 4 mots du titre sont partout dans l'oeuvre d'un autre grand torturé que j'admire.
Les Étoiles: Star, Starman, Stars (are out tonight), The Prettiest Star.
Le Jour: Days, The Next Day, Day-In Day-out, All the Madmen.
Le Temps: Time, Time Will Crawl, Where are we now, la pochette de Hours, son contenu. Rock'n Roll Suicide.
La Nuit: Tonight, Night Flights, Here Comes the Night, African Night Flight, Let's Spend The Night Together.
samedi 20 avril 2013
L'Ordre Naturel
Une rumeur veut que l'Oscar du meilleur maquillage ait échappé à l'équipe de 2001: A Space Odyssey parce qu'on croyait que Kubrick avait tourné avec des singes extrêmement bien dréssés. En vérité, il n'y avait que 2 vrais singes (deux bébés, en close-up au début du chapître 5) et tous les autres étaient joués par des hommes.
Dans le chef d'oeuvre, après une série de plan de mise en place d'une somptueuse beauté, la toute première scène nous montre une bande de singes.
Il y a parmi eux des tapirs, qui errent, se faisant rabrouer de temps à autres comme si ils n'avaient pas droit de s'alimenter eux aussi dans le peu de végétation qui peuple l'aube de l'humanité.
La seconde scène nous montre cette même bande de singes, soudainement hystérique et en chicane.
La troisième fait sauter un léopard parmi eux qui bouffe aussitôt deux de ses singes. Pas tous. Deux. Quelques scènes on retrouve le léopard, couché sur un zèbre*, le regard toujours lumineux.
Un des singes après avoir touché un monolithe apprend à se servir d'un os comme d'une arme. Les singes redeviendront hystériques mais l'un d'entre eux à une nouvelle arme pour faire taire tout ces crieurs...
Les singes, deviendront avec le temps des australopithèques, des homo sapiens, des hommes dans la vraie vie, des millions d'années plus tard.
Cette ouverture fascinante du film tout aussi impressionnant de Kubrick ne me lasse jamais de voir et de revoir car il s'agit toujours d'une nouvelle expérience. Cette fois, il m'a étrangement plongé dans les étoiles pour mieux me ramener platement chez nous.
Je suis probablement le seul au monde à avoir fait une lecture de la sorte ce jour-là mais en ouverture, j'avais l'impression d' avoir assisté à un segment de la Commission Charbonneau.
Le singe ben c'est une race d'homme avant l'hommerie. Le tapir aussi. Une race plus épaisse, courte sur pattes, ronde dans sa finesse, taxable parce que docile. Naive. Le singe est entouré de squelettes de cette race, parce qu'au bout du compte, pour se tailler une place, le singe se sent obligé de finalement bouffer du tapiridé.
Il y a un os: La corruption.
Le léopard aux yeux éclairés c'est la justice qui en frappera un ou deux, de temps à autres. Ne serais-ce que pour remettre les pendules à l'heure. Remettre les choses à leur juste place. Selon l'ordre naturel des choses.
Lundi a repris le témoignage de Bernard Trèspitié à la Commission Charbonneau. A suivi le témoignage de Frank Zampino qui, jour après jour, nous montre à quel point on peut être tapir et à quel point on s'expose à se faire manger si on ne réagit d'aucune manière. Cette race de singe aura besoin du bond du léopard un jour.
Ce costume de léopard nous appartient.
Ce devrait être l'ordre naturel des choses.
Nous ne sommes pas si tant pire.
Pas si tapir.
Faudra bien en encager quelques uns, pas seulement déshabiller le singe pour y découvrir l'homme et ensuite en rire.
Des millions d'années plus tard, il serait bien de savoir gérer les os.
Montrer c'est qui le boss.
La justice.
Il me semble que ce soit dans l'ordre naturel des choses, non?
2001 le montrait bien: tuer pour survivre.
Dans ce cas-ci: tuer la corruption.
Le problème est qu'il y aura toujours des os.
L'homme en est construit de 206.
Où est ce monolithe qui nous transforme?
*En vérité un cheval mort peinturé aux couleurs du zèbre.
Dans le chef d'oeuvre, après une série de plan de mise en place d'une somptueuse beauté, la toute première scène nous montre une bande de singes.
Il y a parmi eux des tapirs, qui errent, se faisant rabrouer de temps à autres comme si ils n'avaient pas droit de s'alimenter eux aussi dans le peu de végétation qui peuple l'aube de l'humanité.
La seconde scène nous montre cette même bande de singes, soudainement hystérique et en chicane.
La troisième fait sauter un léopard parmi eux qui bouffe aussitôt deux de ses singes. Pas tous. Deux. Quelques scènes on retrouve le léopard, couché sur un zèbre*, le regard toujours lumineux.
Un des singes après avoir touché un monolithe apprend à se servir d'un os comme d'une arme. Les singes redeviendront hystériques mais l'un d'entre eux à une nouvelle arme pour faire taire tout ces crieurs...
Les singes, deviendront avec le temps des australopithèques, des homo sapiens, des hommes dans la vraie vie, des millions d'années plus tard.
Cette ouverture fascinante du film tout aussi impressionnant de Kubrick ne me lasse jamais de voir et de revoir car il s'agit toujours d'une nouvelle expérience. Cette fois, il m'a étrangement plongé dans les étoiles pour mieux me ramener platement chez nous.
Je suis probablement le seul au monde à avoir fait une lecture de la sorte ce jour-là mais en ouverture, j'avais l'impression d' avoir assisté à un segment de la Commission Charbonneau.
Le singe ben c'est une race d'homme avant l'hommerie. Le tapir aussi. Une race plus épaisse, courte sur pattes, ronde dans sa finesse, taxable parce que docile. Naive. Le singe est entouré de squelettes de cette race, parce qu'au bout du compte, pour se tailler une place, le singe se sent obligé de finalement bouffer du tapiridé.
Il y a un os: La corruption.
Le léopard aux yeux éclairés c'est la justice qui en frappera un ou deux, de temps à autres. Ne serais-ce que pour remettre les pendules à l'heure. Remettre les choses à leur juste place. Selon l'ordre naturel des choses.
Lundi a repris le témoignage de Bernard Trèspitié à la Commission Charbonneau. A suivi le témoignage de Frank Zampino qui, jour après jour, nous montre à quel point on peut être tapir et à quel point on s'expose à se faire manger si on ne réagit d'aucune manière. Cette race de singe aura besoin du bond du léopard un jour.
Ce costume de léopard nous appartient.
Ce devrait être l'ordre naturel des choses.
Nous ne sommes pas si tant pire.
Pas si tapir.
Faudra bien en encager quelques uns, pas seulement déshabiller le singe pour y découvrir l'homme et ensuite en rire.
Des millions d'années plus tard, il serait bien de savoir gérer les os.
Montrer c'est qui le boss.
La justice.
Il me semble que ce soit dans l'ordre naturel des choses, non?
2001 le montrait bien: tuer pour survivre.
Dans ce cas-ci: tuer la corruption.
Le problème est qu'il y aura toujours des os.
L'homme en est construit de 206.
Où est ce monolithe qui nous transforme?
*En vérité un cheval mort peinturé aux couleurs du zèbre.
vendredi 19 avril 2013
Waco
Les Davidiens, sont un mouvement religieux croyant au retour du Christ sur terre existant depuis les années 30.
Installé à Waco (rebaptisé Mont Carmel en l'honneur d'un montagne d'Israël mentionnée dans le Vieux Testament) depuis 1955, le mouvement à eu quelques "prophètes" annoncant tous une apocalypse certaine et quand celle-ci ne se produisait pas, passaient le relais à un "nouveau prophète".
En 1989, après une lutte intestine pour s'établir comme le nouveau prophète, une lutte à coup de uzi qui ne fera que des bléssés, l'un des deux prétendus "messies" en tue un troisième à coupe de hache et est envoyé en institut psychiatrique. Laissant Vernon Howell devenir le nouveau leader spirituel. La même année, celui-ci lance son "programme de Dieu" qui parle de bâtir une armée pour la fin des temps prochaines. Il change son nom pour David Koresh. Il a 30 ans.
L'ATF, n'aime pas du tout le lourd armement dont s'équipe le groupe de Koresh. Ils soupçonnent que certaines de ses armes sont illégales. Toutefois après vérifications, elles le sont toutes. On soupçonne quand même que certaines des armes, une fois verifiées, sont converties en armes plus dangereuses. En tout cas les plaintes pour le bruit (car les davidiens s'entrainent dans les champs) se multiplient. La bande à Koresh dérange.
Les médias, véritables détonnateurs à certains moments dans toute cette affaire, publient des articles dans les journaux sur Koresh et son groupe. Koresh aurait eu des relations sexuelles avec la soeur de sa femme qui avait alors 13 ans. Mais aucune preuve ne peut être amenée en 1992 et les suspicions restent rumeurs. Ce qui est toutefois prouvé est que Koresh a enfanté plusieurs femmes et annule tous les marriages pré-existants chez les couples de la ferme de Waco.
Ce qui devait être une simple perquisition le 28 février 1993 deviendra la plus grande tuerie entre des forces de l'ordre et des citoyens Étatsuniens.
L'équipe de 76 agents de l'ATF comptait sur l'élément de surprise, un élement doublement éventé. La première fois par des doutes sur un agent inflitrateur, parmi les Davidiens que Koresh soupçonne depuis longtemps. Mais surtout parce que la perquisition supposée secrète a mis un caméraman au parfum de ce qui allait se passer quand même et que celui-ci, perdu en direction de la ferme, demande son chemin à un passant...un beau-frère de Koresh qui avise celui-ci tout de suite que quelque chose se trame. Koresh confronte l'inflitrateur qui avoue son statut d'agent double et le laisse partir. En revanche, Koresh annonce à ses troupes que l'apocalypse est aujourd'hui. Ils sont au maximum 132. Hommes, femmes et enfants, de tous âges.
Il n'a jamais été clair à savoir qui a tiré en premier. L'ATF était affreusement mal préparée et les Davidiens étaient lourdement armés et beaucoup plus résistants qu'anticipé. Deux heures d'échanges de coup de feu feront 4 morts chez les membres de l'ATF et 6 autres chez les Davidiens. Koresh est bléssé à deux endroits. Comme il guérira pratiquement par miracle, ce qui réenforce son image à l'intérieur du refuge.
Le siège durera 51 jours. Puisqu'il y a eu morts d'agents de l'ATF, le FBI s'en mêle. Ce seront deux planètes parfaitement étrangères l'une pour l'autre qui négocierons jours après jours au téléphone. Les uns parlant de libérer les enfants, ce qui est fait en partie une première fois (les enfants de Koresh, jugés de "supérieure qualité" restent avec lui) et de laisser tomber les armes, les autres parlant de Dieu et des temps nouveaux.
Personne ne s'écoutera, personne ne se comprendra.
L'intervention malheureuse de l'ATF confirme les croyances particulières des ses gens et le monstre ne fera que grossir. Une fois les enfants sortis, ce sont 98 personnes qui restent, armés jusqu'aux dents aux côtés de Koresh. Celui-ci réussit à négocier du temps afin de pouvoir produire des "écritures saintes", il a 33 ans, se croit la réincarnation de Jésus, et sait qu'il sera sacrifié.
L'armée s'en mêle et aggrave les choses. On coupe l'eau et l'électricité. La nuit, afin de fatiguer les résistants, on utilise des techniques de bruits anihilants qui les gardent réveillés. Ces gens, à la psychologie fragile ne peuvent donc que le devenir davantage. 11 adultes quittent les lieux avec l'approbation de Koresh. Et sont aussitôt arrêtés.
Le FBI craint un suicide collectif commandé par Koresh. Pourtant celui-ci confirme qu'il n'en fera pas. Les gens qui quittent les lieux confirment aussi qu'il n'en a jamais été question. Mais la parole de Koresh a peu de valeur pour le FBI. Il est revenu quelque fois sur ses promesses. Janet Reno, nouvelle dans ses fonctions de procureur générale des États-Unis rappelle à Bill Clinton un cas similaire récent où tout s'est réglé sans heurts. Clinton donne son aval pour que le FBI aille de l'avant avec une opération sur la base que la condition des enfants sur place seraient en danger, davantage si Koresh en abuse sexuellement (ce qui ne sera jamais prouvé).
8 ans, jour pour jour près l'opération qu'évoquait Reno pour plaider sa cause à Clinton, le FBI investi les lieux à 5:50 du matin aujourd'hui il y a 20 ans.
L'utilisation des gazs lacrymogènes aurait tué les enfants sur place. Seulement 9 Davidiens sortent vivants de l'intervention du FBI. Koresh est retrouvé bléssé mortellement à la tête. 76 occupants meurent dans les décombres en feu et bientôt effondrées.
Le FBI camoufle toute forme d'enquête post-mortem en rasant les lieux avant que l'on puisse étudier les multiples scènes mortelles.
Les deux têtes responsables de la perquisition originale de l'ATF perdent leur emploi et sont replacés à des postes inférieurs.
Le fiasco serait total si de nouvelles procédures, l'intégration de spécialistes des religions et des sectes dans les équipes de négociations entre autre, n'étaient pas nées de cette terrible expérience.
Deux ans jour pour jour après ces tristes évenements, deux déviants font sauter un bâtiment d'Oklahoma City pour venger les morts de Waco, tuant 168 innocents dont 19 enfants, une horreur qui fait aussi plus de 680 bléssés.
Étrangement, avant-hier, une usine de stockage de fertilisant prend d'abord feu, avant d'exploser 24 minutes plus tard à West au Texas, tout près de Waco faisant à nouveau de nombreux morts, rasant entre 50 et 75 maisons des environs et créant une onde terrestre de 2.1 sur l'échelle de Richter.
Coincidence?
Installé à Waco (rebaptisé Mont Carmel en l'honneur d'un montagne d'Israël mentionnée dans le Vieux Testament) depuis 1955, le mouvement à eu quelques "prophètes" annoncant tous une apocalypse certaine et quand celle-ci ne se produisait pas, passaient le relais à un "nouveau prophète".
L'ATF, n'aime pas du tout le lourd armement dont s'équipe le groupe de Koresh. Ils soupçonnent que certaines de ses armes sont illégales. Toutefois après vérifications, elles le sont toutes. On soupçonne quand même que certaines des armes, une fois verifiées, sont converties en armes plus dangereuses. En tout cas les plaintes pour le bruit (car les davidiens s'entrainent dans les champs) se multiplient. La bande à Koresh dérange.
Les médias, véritables détonnateurs à certains moments dans toute cette affaire, publient des articles dans les journaux sur Koresh et son groupe. Koresh aurait eu des relations sexuelles avec la soeur de sa femme qui avait alors 13 ans. Mais aucune preuve ne peut être amenée en 1992 et les suspicions restent rumeurs. Ce qui est toutefois prouvé est que Koresh a enfanté plusieurs femmes et annule tous les marriages pré-existants chez les couples de la ferme de Waco.
Ce qui devait être une simple perquisition le 28 février 1993 deviendra la plus grande tuerie entre des forces de l'ordre et des citoyens Étatsuniens.
L'équipe de 76 agents de l'ATF comptait sur l'élément de surprise, un élement doublement éventé. La première fois par des doutes sur un agent inflitrateur, parmi les Davidiens que Koresh soupçonne depuis longtemps. Mais surtout parce que la perquisition supposée secrète a mis un caméraman au parfum de ce qui allait se passer quand même et que celui-ci, perdu en direction de la ferme, demande son chemin à un passant...un beau-frère de Koresh qui avise celui-ci tout de suite que quelque chose se trame. Koresh confronte l'inflitrateur qui avoue son statut d'agent double et le laisse partir. En revanche, Koresh annonce à ses troupes que l'apocalypse est aujourd'hui. Ils sont au maximum 132. Hommes, femmes et enfants, de tous âges.
Il n'a jamais été clair à savoir qui a tiré en premier. L'ATF était affreusement mal préparée et les Davidiens étaient lourdement armés et beaucoup plus résistants qu'anticipé. Deux heures d'échanges de coup de feu feront 4 morts chez les membres de l'ATF et 6 autres chez les Davidiens. Koresh est bléssé à deux endroits. Comme il guérira pratiquement par miracle, ce qui réenforce son image à l'intérieur du refuge.
Le siège durera 51 jours. Puisqu'il y a eu morts d'agents de l'ATF, le FBI s'en mêle. Ce seront deux planètes parfaitement étrangères l'une pour l'autre qui négocierons jours après jours au téléphone. Les uns parlant de libérer les enfants, ce qui est fait en partie une première fois (les enfants de Koresh, jugés de "supérieure qualité" restent avec lui) et de laisser tomber les armes, les autres parlant de Dieu et des temps nouveaux.
Personne ne s'écoutera, personne ne se comprendra.
L'intervention malheureuse de l'ATF confirme les croyances particulières des ses gens et le monstre ne fera que grossir. Une fois les enfants sortis, ce sont 98 personnes qui restent, armés jusqu'aux dents aux côtés de Koresh. Celui-ci réussit à négocier du temps afin de pouvoir produire des "écritures saintes", il a 33 ans, se croit la réincarnation de Jésus, et sait qu'il sera sacrifié.
L'armée s'en mêle et aggrave les choses. On coupe l'eau et l'électricité. La nuit, afin de fatiguer les résistants, on utilise des techniques de bruits anihilants qui les gardent réveillés. Ces gens, à la psychologie fragile ne peuvent donc que le devenir davantage. 11 adultes quittent les lieux avec l'approbation de Koresh. Et sont aussitôt arrêtés.
Le FBI craint un suicide collectif commandé par Koresh. Pourtant celui-ci confirme qu'il n'en fera pas. Les gens qui quittent les lieux confirment aussi qu'il n'en a jamais été question. Mais la parole de Koresh a peu de valeur pour le FBI. Il est revenu quelque fois sur ses promesses. Janet Reno, nouvelle dans ses fonctions de procureur générale des États-Unis rappelle à Bill Clinton un cas similaire récent où tout s'est réglé sans heurts. Clinton donne son aval pour que le FBI aille de l'avant avec une opération sur la base que la condition des enfants sur place seraient en danger, davantage si Koresh en abuse sexuellement (ce qui ne sera jamais prouvé).
8 ans, jour pour jour près l'opération qu'évoquait Reno pour plaider sa cause à Clinton, le FBI investi les lieux à 5:50 du matin aujourd'hui il y a 20 ans.
L'utilisation des gazs lacrymogènes aurait tué les enfants sur place. Seulement 9 Davidiens sortent vivants de l'intervention du FBI. Koresh est retrouvé bléssé mortellement à la tête. 76 occupants meurent dans les décombres en feu et bientôt effondrées.
Le FBI camoufle toute forme d'enquête post-mortem en rasant les lieux avant que l'on puisse étudier les multiples scènes mortelles.
Les deux têtes responsables de la perquisition originale de l'ATF perdent leur emploi et sont replacés à des postes inférieurs.
Le fiasco serait total si de nouvelles procédures, l'intégration de spécialistes des religions et des sectes dans les équipes de négociations entre autre, n'étaient pas nées de cette terrible expérience.
Deux ans jour pour jour après ces tristes évenements, deux déviants font sauter un bâtiment d'Oklahoma City pour venger les morts de Waco, tuant 168 innocents dont 19 enfants, une horreur qui fait aussi plus de 680 bléssés.
Étrangement, avant-hier, une usine de stockage de fertilisant prend d'abord feu, avant d'exploser 24 minutes plus tard à West au Texas, tout près de Waco faisant à nouveau de nombreux morts, rasant entre 50 et 75 maisons des environs et créant une onde terrestre de 2.1 sur l'échelle de Richter.
Coincidence?
jeudi 18 avril 2013
Détruire le Beau (ou l'impuissance)
Ça semble exister depuis toujours. Et naturel
Le cannabis, le tabac, la drogue, l'alcool, la jalousie, l'envie, la guerre.
Bukowski, le pape de la décadence, en a même fait un titre.
Séquestré dans une auberge en région en raison d'un tournoi de hockey de fiston en janvier, la réalité de mon époque m'avait frappé. Il y avait là 15 garçons de 13-14 ans. 12 bidules technologiques et tout ce monde qui, au lieu de se dégourdir comme nous l'aurions fait à leur âge en jouant au mini-hockey dans les corridors (parfait pour le faire à cette auberge), étaient en communion avec leur ère et jouaient en réseau sur des Ipod, des Ipads, des ordis portables, à Minecraft ou à d'autres jeux qui les amusaient.
Minecraft est un jeu de construction architecturale qui peut vous faire construire des villes entières, un jeu qui fait appel à une certaine créativité. Un des joueurs de cette jeune équipe de hockey est un véritable artiste. Très talentueux de surcroît. Il n'a que 13 ans et déjà il a vendu une peinture pour plus de 1000 dollars. Ce n'est pas lui qui en a eu l'initiative, pas même ses parents, c'est un homme riche qui a eu vent de son talent, qui a craqué pour une de ses oeuvres et qui a proposé le prix. J'ai vu un mur chez ce garçon signé de sa main et il est effectivement fort impressionnant pour son âge. Mais le petit gars n'est certes pas le genre à s'en vanter. Et physiquement, il est aussi plutôt beau. Le sublimé est toujours invisible à soi-même. Son tempéremment d'artiste au milieu de jeunes sportifs a fait naturellement incliner quelques-uns de ses coéquipiers vers du "taxage docile". Le faire trébucher lors d'un exercice dans une pratique, feindre de se battre avec sans raison, et ce week-end là, détruire un à un tout ce qu'il créait (qui était aussi beaucoup plus beau que tout ce que les autres faisaient) au fur et à mesure qu'il érigeait ses oeuvres. Il prend tout ça avec un grain de sel car c'est un bon garçon. Un sublimé, nettement au dessus de tout ça. Mais détruire le beau semblait naturel chez ces ados.
Sans prétendre que je sois beau, (nous sommes toujours les pires juges à ce niveau) je sais que ma tête m'a souvent ouvert bien des portes. Des portes souvent que je ne méritais pas. Ce qui a nécessairement inspiré beaucoup de jalousie autour de moi toute ma vie. Le sentiment d'imposteur est une seconde nature chez moi en raison de ces accès faciles. La jalousie est devenue un pêché que je sais flairer partout. J'ai une amie qui est rongée par l'envie et qui en mourra peut-être un jour. Je le répête souvent aux enfants, la jalousie est un mal terrible qui peut faire faire d'horribles choses à toute sorte de gens simplement pour détruire le beau qu'il ne sont pas capable de se créer pour eux-même.
J'écris ceci en regardant Cosmopolis, le film de David Cronenberg. Il a adapté l'inadaptable roman de Don DeLillo publié en 2003 et qui annonçait, sans le savoir, la bascule du capitalisme 5 ans avant l'heure. Le livre raconte la randonnée en limousine d'un multimilliardaire de 28 ans qui veut se faire couper les cheveux à Manhattan dans un trafic causé par la visite du président et l'enterrement d'une star du rap. L'histoire est plus accessoire que les idées idées de DeLillo sur l'Homme et le capitalisme qui y sont véhiculées. Un des personnages, joué par le toujours brillant Mathieu Almaric, est un entarteur qui se décrit comme un "peintre à la tarte" qui se plait à emmerder le riche et le puissant. Qui s'attaque à se ce qu'il n'arrive pas à se créer pour lui-même: le pouvoir.
Deux jours avant, une pizerria locale passait au feu dans notre secteur, brûlée par un compétiteur à coup de cocktail molotov.
Cocktail d'impuissance.
Ces hommes qui assassinent les belles femmes ou les violent, rarement de beaux gosses.
Le marathon de Boston attire 500 000 spectateurs chaque année, ce qui en fait l'événement sportif le plus suivi en Nouvelle-Angleterre. Débutant avec un nombre de 18 participants il y a 116 ans, la course attire désormais chaque année une moyenne d'environ 20 000 participants. Le record a été atteint lors de la 100ème édition avec 38 708 participants.
Les explosions qui ont causé l'horreur de lundi dernier n'ont pas encore de signature(s).
Sinon celles de l'envie et de l'impuissance.
Une impuissance qui, telle une maladie, a été transférée à quelques familles innocentes qui se trouvaient là où des êtres sombres avaient choisi de détruire le beau.
Le cannabis, le tabac, la drogue, l'alcool, la jalousie, l'envie, la guerre.
Bukowski, le pape de la décadence, en a même fait un titre.
Séquestré dans une auberge en région en raison d'un tournoi de hockey de fiston en janvier, la réalité de mon époque m'avait frappé. Il y avait là 15 garçons de 13-14 ans. 12 bidules technologiques et tout ce monde qui, au lieu de se dégourdir comme nous l'aurions fait à leur âge en jouant au mini-hockey dans les corridors (parfait pour le faire à cette auberge), étaient en communion avec leur ère et jouaient en réseau sur des Ipod, des Ipads, des ordis portables, à Minecraft ou à d'autres jeux qui les amusaient.
Minecraft est un jeu de construction architecturale qui peut vous faire construire des villes entières, un jeu qui fait appel à une certaine créativité. Un des joueurs de cette jeune équipe de hockey est un véritable artiste. Très talentueux de surcroît. Il n'a que 13 ans et déjà il a vendu une peinture pour plus de 1000 dollars. Ce n'est pas lui qui en a eu l'initiative, pas même ses parents, c'est un homme riche qui a eu vent de son talent, qui a craqué pour une de ses oeuvres et qui a proposé le prix. J'ai vu un mur chez ce garçon signé de sa main et il est effectivement fort impressionnant pour son âge. Mais le petit gars n'est certes pas le genre à s'en vanter. Et physiquement, il est aussi plutôt beau. Le sublimé est toujours invisible à soi-même. Son tempéremment d'artiste au milieu de jeunes sportifs a fait naturellement incliner quelques-uns de ses coéquipiers vers du "taxage docile". Le faire trébucher lors d'un exercice dans une pratique, feindre de se battre avec sans raison, et ce week-end là, détruire un à un tout ce qu'il créait (qui était aussi beaucoup plus beau que tout ce que les autres faisaient) au fur et à mesure qu'il érigeait ses oeuvres. Il prend tout ça avec un grain de sel car c'est un bon garçon. Un sublimé, nettement au dessus de tout ça. Mais détruire le beau semblait naturel chez ces ados.
Sans prétendre que je sois beau, (nous sommes toujours les pires juges à ce niveau) je sais que ma tête m'a souvent ouvert bien des portes. Des portes souvent que je ne méritais pas. Ce qui a nécessairement inspiré beaucoup de jalousie autour de moi toute ma vie. Le sentiment d'imposteur est une seconde nature chez moi en raison de ces accès faciles. La jalousie est devenue un pêché que je sais flairer partout. J'ai une amie qui est rongée par l'envie et qui en mourra peut-être un jour. Je le répête souvent aux enfants, la jalousie est un mal terrible qui peut faire faire d'horribles choses à toute sorte de gens simplement pour détruire le beau qu'il ne sont pas capable de se créer pour eux-même.
J'écris ceci en regardant Cosmopolis, le film de David Cronenberg. Il a adapté l'inadaptable roman de Don DeLillo publié en 2003 et qui annonçait, sans le savoir, la bascule du capitalisme 5 ans avant l'heure. Le livre raconte la randonnée en limousine d'un multimilliardaire de 28 ans qui veut se faire couper les cheveux à Manhattan dans un trafic causé par la visite du président et l'enterrement d'une star du rap. L'histoire est plus accessoire que les idées idées de DeLillo sur l'Homme et le capitalisme qui y sont véhiculées. Un des personnages, joué par le toujours brillant Mathieu Almaric, est un entarteur qui se décrit comme un "peintre à la tarte" qui se plait à emmerder le riche et le puissant. Qui s'attaque à se ce qu'il n'arrive pas à se créer pour lui-même: le pouvoir.
Deux jours avant, une pizerria locale passait au feu dans notre secteur, brûlée par un compétiteur à coup de cocktail molotov.
Cocktail d'impuissance.
Ces hommes qui assassinent les belles femmes ou les violent, rarement de beaux gosses.
Le marathon de Boston attire 500 000 spectateurs chaque année, ce qui en fait l'événement sportif le plus suivi en Nouvelle-Angleterre. Débutant avec un nombre de 18 participants il y a 116 ans, la course attire désormais chaque année une moyenne d'environ 20 000 participants. Le record a été atteint lors de la 100ème édition avec 38 708 participants.
Les explosions qui ont causé l'horreur de lundi dernier n'ont pas encore de signature(s).
Sinon celles de l'envie et de l'impuissance.
Une impuissance qui, telle une maladie, a été transférée à quelques familles innocentes qui se trouvaient là où des êtres sombres avaient choisi de détruire le beau.
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