Eldrick Woods est né sous une bonne étoile en 1975.
Il est à la fois caucasien, noir, indien et asiatique ce qui lui donne en plus de jolis traits.
Sa mère le baptise Eldrick parce que le prénom commence par "E" pour souligner le prénom de son père Earl, et qu'il se termine par "K", son nom à elle: Kultida. Ce sera leur seul enfant, Earl quitte Kultida et refait sa vie ailleurs avec une autre.
Introduit au golf à l'âge de 2 ans, le talent d'Eldrick est déployé à la télé pour Bob Hope et le public des États-Unis. Enfant prodige de ce sport (arghh... toujours difficile d'appeler le golf un sport) il obtient une meilleure carte contre son père pour la première fois à l'âge de 11 ans. Par la suite, son père ne gagnera plus jamais et ce, en jouant au meilleur de ses capcaités. Celui qu'on appelera Tiger comme son grand-père, fracassera tous les records de son groupe d'âge et chauffera des professionnels dès ses 13 ans, jusqu'à sa graduation chez les pros en 1996 à 20 ans.
Il trônera au sommet de son sport, établissant de nouveaux records partout où il passe et simplement en contrats de publicités il est multimilliardaire avant ses 21 ans.
Il marie une très jolie norvégienne avec laquelle il a une fille en 2007, puis un garçon deux ans plus tard. Cette même année, il est accusé d'infidélité par quelques journalistes témoins de fréquentations parrallèles de la part du Tigre. 5 jours après avoir nié, il est victime d'un accident de voiture alors qu'il fonce, seul dans la nuit, dans un arbre, sans plus d'explications.
Ça suffit pour que le panier de crabes soit grand ouvert, Tiger sera forcé d'avouer avoir de multiples fréquentations parrallèles avec des donzelles, sa femme exige le divorce, Tiger se retire du golf un bout de temps, officiellement bléssé des suites de son accident.
Quand il revient, il est un très bon joueur, mais n'a plus le côté Wayne Gretzky de son talent.
Il ne domine plus son sport comme avant.
Pour avoir suivi d'un peu trop près les traces de son père.
***********************************************
Lance est une merde de naissance.
Il gagne dans un sport qui ne mérite plus d'en être un tellement on ne peut plus faire confiance à ses coureurs. Il gagne 7 fois le Tour de France, des médailles olympiques, c'est un géant du bécyk. Quand il démontre TOUS les signes de la prise de drogues illégales, il se montre agressif vis-à-vis ses critiques, poursuit même une journaliste en diffamation et gagne sa cause (!?!) et en traite une autre de grosse vache simplement parce qu'elle a de bonnes raisons de croire, comme tout le monde, qu'il triche.
Quand l'étau se resserre, on lui découvre un cancer, le mal lui sert, les sceptiques prennent leur distance. On n'attaque pas un cancéreux. Le gars est un tel manipulateur qu'on en vient même à douter du prétendu cancer. Mais son nom à lui seul, réussit à amasser de telles sommes pour la recherche contre le cancer que la noblesse de la chose vient effacer la possible arnaque.
Puis des coéquipiers le dénonce. Il les écrase de son mépris du haut de sa montagne de fric. Quand il est forcé d'avouer ce que tout le monde savait déjà (sauf quelques aveugles) il contrôle le message en fait semblant que ça lui fait quelque chose.
Il nous regarde du haut de sa montagne de fric, mais est de plus en plus seul.
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Un héros national.
C'est ainsi qu'on voyait Oscar Pistorius en Afrique du Sud, amputé des deux jambes sous le genou depuis ses 11 mois de vie en 1987.
À l'âge de 2 ans, il apprend à marcher avec des prothèses. À l'école, il participe activement à divers sports, notamment le water polo, le rugby et la boxe. À 16 ans, il se brise le genou en jouant au rugby, et, sur les conseils de son médecin, se lance dans la course à pied pour faciliter sa réhabilitation.
Il court avec deux prothèses en carbone spécialement conçues pour la compétition handisport ce qui lui vaudra le surnom de Blade Runner.
Il tente une première fois de faire changer les règles pour pouvoir compétitionner contre les athlètes réguliers aux olympiques de 2008. Sans succès. Têtu et caractériel, il réussit à faire tomber le jugement et peut participer aux olympiques de Londres de 2012 moyennant des qualifications (qu'il réussit de toute façon).
Il est longuement ovationné aux Olympiques, peu importe son résultat. Son courage est admiré de frontières en frontières sur toute la terre. Chez lui, en Afrique du Sud, il est si glorifié que l'on tait les frasques de sa vie privée.
Il a un caractère bouillant et la police intervient souvent pour des chicanes de couples avec ses partenaires. Amateur de jolies blondes, il avait passé une nuit en prison en septembre 2009, accusé de violences envers une jeune femme, mais la pour$uite $'était $oudainement évaporée. Rien dans les journaux Sud-africain sur le sujet.
Passioné des armes à feu, il a tiré une balle dans le mur d'un restaurant pour essayer un fusil qu'on lui présentait. Il fait officiellement porter le chapeau à un de ses amis même si des témoins savent...
On ne veut pas voir cette autre moitié du demi-Dieu.
Le soir de la dernière St-Valentin, après une xème chicane, il tire vraisemblablement une première balle dans le bras de sa partenaire la mannequin et présentatrice Reeva Steenkamp qui fréquenterait peut-être aussi un joueur de rugby sud africain. Elle se sauve dans la salle de bain, il défonce la porte et lui tire trois autres balles, dont une fatale à la tête.
Les excès de rage n'étaient pas rares dans la vie d'Oscar Pistorius.
Pistorius prétend qu'il a tiré au travers de la porte de la salle de bain croyant en la présence d'un intrus.
Mais sa version des faits est plus que louche.
Le 13 février, une publicité le rappelant à mon souvenir passait dans ma télé.
Le lendemain matin, on me le montrait au nouvelles en train de pleurer.
Aveuglé par le soleil d'Afrique.
Brûlé par la célébrité.
L'insupportable ironie veut que Miss Steenkamp faisait de la prévention de la violence faite aux femmes, une mission.
vendredi 22 février 2013
jeudi 21 février 2013
Sam Peckinpah
La famille Pekinpaugh est originaire des Îles de la Frise. C'est au milieu du 19ème siècle que les familles maternelles et paternelles de David Samuel migreront sur la côte Ouest des États-Unis. Et feront tomber le U et le G de leur nom.
Son grand-père paternel travaille dans la High Sierra dans la scierie familliale, tandis que son grand-père du côté maternel est juge de la cour suprême, membre du congrès de Fresno en Californie mais surtout propriétaire d'un ranch de bétail. Ce grand-père a une grande influence sur Peckinpah au point qu'il manque régulièrement l'école afin de s'adonner à des activités de cowboys avec son frère sur le ranch. Fin observateur, il étudie beaucoup les gens et ceci lui servira beaucoup plus tard. Très tôt, il observe une dualité entre le traditionnel far-west et la modernité.
Au secondaire, il joue au football mais est d'un tempérament si bouillant, qu' il est constamment en train de se battre. Ses parents, pour le discipliner, sont alors forcés de l'enroler dans l'armée. À 18 ans, il est un Marine, à 20, il est envoyé en Chine. La violence dont il est témoin à la guerre le marquera à jamais. Il commence à ingérer beaucoup d'alcool, une habitude qui le suivra pour le restant de sa vie.
Traumatisé , il est de retour aux États-Unis et fréquente l'université pour y suivre des cours d'histoire mais y rencontre surtout une enseignante d'arts dramatique qu'il mariera à 22 ans. Elle lui fait découvrir non seulement l'amour mais les arts de la scène aussi. Peckinpah est le metteur en scène d'une version de La Ménagerie de Verre de Tenessee Williams à sa dernière année d'Université. Il fera d'autres études en arts dramatiques tout en travaillant comme metteur en scène pour le théâtre parrallèllement. De nature très combative, il intimide les gens autour mais il inspire aussi confiance à ses employeurs. La télé le recrute et bientôt il est machiniste sur les plateaux. Il est renvoyé du Liberace Show quand il refuse de porter une cravate et pour attitude agressive en général.
À 29 ans, il est engagé comme dialoguiste pour Don Siegel sur le tournage du film Riot in Cell Block 11. Le tournage a lieu dans la prison de Folsom et son directeur ne veut pas que l'équipe de Siegel y tourne. Peckinpah gagne en valeur quand, grâce au fait que le directeur connaisse très bien son grand-père, juge et membre du congrès, il leur accorde finalement la permission de tourner. Peckinpah est marqué encore une fois par son expérience avec les prisonniers de l'endroit. Ses personnages seront presque toujours des solitaires ou des perdants qui ont envie d'être honorables mais qui font souvent les mauvaix choix afin de simplement survivre dans un monde nihiliste et brutal.
Il sera dialoguiste pour les 4 films suivants de Siegel, dont un classique de science-fiction. En parrallèle, il se développe une plume aussi et écrit pour la télévision avec succès des épisodes de la série-culte Gunsmoke. Il écrit pour d'autres séries télé, pratiquement toutes des histoires de cowboys. Il fait ses armes comme réalisateur jusqu'en 1961 pour son premier effort derrière la caméra pour un long -métrage. Incapable de retoucher le scénario ou d'avoir un oeil sur le montage, il se promet de ne plus jamais tourner sans ce contrôle la prochaine fois. Il divorce sa femme pour marier une actrice mexicaine. Bien que leur couple est tout ce qu'il y a de plus colérique, (ils se marieront/sépareront 3 fois), ils auront une fille et le Mexique deviendra à partir de maintenant un lieu sentimental, un halo de bonheur voire un oasis romantique, dans ses films. 4 de ses films y seront entièrement tournés et dans The Getaway, Steve McQueen et Ali McGraw (Kim Basinger et Alec Baldwin des années plus tard) y trouveront amoureusement refuge.
Il tourne son second film avec Joel McCrea et Randolph Scott dont ce sera le dernier film pour les deux mythiques acteurs.
Major Dundee est un flop majeur malgré les présences de Charlton Heston et James Coburn. Peckinpah, qui avait d'abord monté une copie de 4h38 est à blâmer.
Sa carrière qui commence est déjà précédée de la réputation d'un emmerdeur. Il doit réaliser The Cincinnati Kid mais, suite à des démêlés avec les producteurs, il est remplacé par Norman Jewison après seulement quelques jours de tournage.
Il se tourne vers la télé où il obtient un énorme succès avec un western pour la télé, Noon Wine, mettant en vedette Jason Robards et Olivia De Havilland. Il sera même honoré pour la qualité de l'adaptation du roman de Katherine Anne Porter et par la Guilde des Réalisateurs d'Amérique.
L'étoile de Peckinpah brillait à nouveau. Le scénario le plus hot à Hollywood étant Butch Cassidy & The Sundance Kid, afin de battre un studio concurrent qui a obtenu ce script, on demande à Peckinpah de réécrire The Wild Bunch. Inspiré par la violence dans Bonnie & Clyde la même année, il écrit son western en y plaçant de la violence digne de celle perpétrée au Vietnam au même moment. Le film, bien que jugé outrageusement violent, est un immense succès commercial et critique et vaut à Peckinpah sa seule nomination aux Oscars (pour le meilleur scénario).
Déjouant les attentes, Peckinpah tourne une comédie western l'année suivante. Le tournage est un telle catastrophe, Peckinpah étant plus saoûl et colérique que jamais, son contrat avec Warner Brothers est aussitôt résilié. Dommage, car on réservait les films Deliverance et Jeremiah Johnson pour lui.
Sur la liste noire à Hollywood, c'est donc en Angleterre qu'il tourne son film le plus sombre et le plus psychologiquement torturé. Straw Dogs,* qui semble inspiré de la mort de Brian Jones présente une scène de viol insoutenable dont on l'accuse d'avoir savouré chaque plan. Le film est banni plusieurs années en Angleterre, ce qui lui donne le statut de film culte aujourd'hui.
Peckinpah, de plus en plus poivrot est tout de même hyperproductif dans les années 70. Il tombe en amour avec un script de Jeb Rosenbrook qui ne rencontre pas son public (parce que personne n'est tué au fusil critiquera Peckinpah). Il retravaille avec McQueen tout de suite après sur un énorme succès commercial (25 millions). Le film est si aimé qu'il est refait 22 ans plus tard.
Ayant rencontré une femme en Angleterre sur le tournage de Straw Dogs, il la marie au Mexique mais après 4 mois de mariage elle se sauve en Angleterre et le divorce, car Sam est plus violent que jamais, l'agresse et boit sans arrêt. Un personnage qui tire au fusil dans un miroir est une image récurrente dans ses films, il s'agit en fait d'une tendance privée aussi.
Le tournage de Pat Garrett & Billy The Kid est une horreur avec d'innombrables difficultés techniques. Le film coûte 1,6 millions plus cher que prévu et le producteur¸ en colère, fera le montage final. Une catastrophe. Peckinpah pisse sur l'écran à la première. Ce n'est qu'en 1988 que la version originale est mise sur le marché et le film, malgré un Bob Dylan un peu égaré mais intéressant tout de même, est aujourd'hui considéré, à juste titre comme l'un de ses meilleurs.
Le film suivant sera largement incompris mais tracera la route au road movies de David Lynch et de Tarantino plus tard.
Le film d'après le rend dépendant à la cocaïne (merci James Caan) . Peckinpah ne tourne plus sobre.
Il refuse les tournages de King Kong** et de Superman*** pour tourner un drame de guerre. Le film bien que brillant, est étouffé par la sortie d'un film spatial qui fera école.
Le film suivant, avec une production si chaotique que c'est son ami James Coburn qui le termine, sera son plus gros succès à vie (46,5 millions) mais sa réputation de brute alcoolique et cocaïnomane le laisse sans emploi.
C'est Don Siegel, qui lui avait donné sa première chance qui le fera travailler comme assistant-réalisateur sur une comédie à l'été 1981.
On lui offre le scénario de The Osterman Weekend en 1982, un script que Peckinpah déteste mais il apprécie le fait que Dennis Hopper, Burt Lancaster et John Hurt ont accepté une diminution de salaire, simplement pour pouvoir travailler avec lui. Le résultat au final est un échec commercial et critique.
Il tourne deux clips pour Julian Lennon avant que son coeur n'éclate quatre jours avant l'an 1985. Il avait 59 ans.
Bien qu'extrêmement dur, difficile et parfois invivable, Peckinpah était d'une fidélité exemplaire à l'égard de la plupart des membres de ses équipes de tournage, retrouvant sa petite famille de comédiens à plusieurs reprises: Warren Oates, LQ Jones, RG Armstrong, James Coburn, Ben Johnson ou Kris Kristofferson.
Si il n'avait pas brûé la chandelle par les deux bouts, cet animal au talent largement sous-estimé, aurait eu 88 ans aujourd'hui.
*Lâchement refait en 2011 lui aussi.
** Qui était une refonte et qui sera plus tard aussi re-refait
***Refait en 2006
****Refait en 2011
Bientôt on aura complètement effacé Sam Peckinpah et le métier de scénariste sera officiellement déclaré maladie à Hollywood.

Traumatisé , il est de retour aux États-Unis et fréquente l'université pour y suivre des cours d'histoire mais y rencontre surtout une enseignante d'arts dramatique qu'il mariera à 22 ans. Elle lui fait découvrir non seulement l'amour mais les arts de la scène aussi. Peckinpah est le metteur en scène d'une version de La Ménagerie de Verre de Tenessee Williams à sa dernière année d'Université. Il fera d'autres études en arts dramatiques tout en travaillant comme metteur en scène pour le théâtre parrallèllement. De nature très combative, il intimide les gens autour mais il inspire aussi confiance à ses employeurs. La télé le recrute et bientôt il est machiniste sur les plateaux. Il est renvoyé du Liberace Show quand il refuse de porter une cravate et pour attitude agressive en général.
À 29 ans, il est engagé comme dialoguiste pour Don Siegel sur le tournage du film Riot in Cell Block 11. Le tournage a lieu dans la prison de Folsom et son directeur ne veut pas que l'équipe de Siegel y tourne. Peckinpah gagne en valeur quand, grâce au fait que le directeur connaisse très bien son grand-père, juge et membre du congrès, il leur accorde finalement la permission de tourner. Peckinpah est marqué encore une fois par son expérience avec les prisonniers de l'endroit. Ses personnages seront presque toujours des solitaires ou des perdants qui ont envie d'être honorables mais qui font souvent les mauvaix choix afin de simplement survivre dans un monde nihiliste et brutal.
Il sera dialoguiste pour les 4 films suivants de Siegel, dont un classique de science-fiction. En parrallèle, il se développe une plume aussi et écrit pour la télévision avec succès des épisodes de la série-culte Gunsmoke. Il écrit pour d'autres séries télé, pratiquement toutes des histoires de cowboys. Il fait ses armes comme réalisateur jusqu'en 1961 pour son premier effort derrière la caméra pour un long -métrage. Incapable de retoucher le scénario ou d'avoir un oeil sur le montage, il se promet de ne plus jamais tourner sans ce contrôle la prochaine fois. Il divorce sa femme pour marier une actrice mexicaine. Bien que leur couple est tout ce qu'il y a de plus colérique, (ils se marieront/sépareront 3 fois), ils auront une fille et le Mexique deviendra à partir de maintenant un lieu sentimental, un halo de bonheur voire un oasis romantique, dans ses films. 4 de ses films y seront entièrement tournés et dans The Getaway, Steve McQueen et Ali McGraw (Kim Basinger et Alec Baldwin des années plus tard) y trouveront amoureusement refuge.
Il tourne son second film avec Joel McCrea et Randolph Scott dont ce sera le dernier film pour les deux mythiques acteurs.
Major Dundee est un flop majeur malgré les présences de Charlton Heston et James Coburn. Peckinpah, qui avait d'abord monté une copie de 4h38 est à blâmer.
Sa carrière qui commence est déjà précédée de la réputation d'un emmerdeur. Il doit réaliser The Cincinnati Kid mais, suite à des démêlés avec les producteurs, il est remplacé par Norman Jewison après seulement quelques jours de tournage.
Il se tourne vers la télé où il obtient un énorme succès avec un western pour la télé, Noon Wine, mettant en vedette Jason Robards et Olivia De Havilland. Il sera même honoré pour la qualité de l'adaptation du roman de Katherine Anne Porter et par la Guilde des Réalisateurs d'Amérique.
L'étoile de Peckinpah brillait à nouveau. Le scénario le plus hot à Hollywood étant Butch Cassidy & The Sundance Kid, afin de battre un studio concurrent qui a obtenu ce script, on demande à Peckinpah de réécrire The Wild Bunch. Inspiré par la violence dans Bonnie & Clyde la même année, il écrit son western en y plaçant de la violence digne de celle perpétrée au Vietnam au même moment. Le film, bien que jugé outrageusement violent, est un immense succès commercial et critique et vaut à Peckinpah sa seule nomination aux Oscars (pour le meilleur scénario).
Déjouant les attentes, Peckinpah tourne une comédie western l'année suivante. Le tournage est un telle catastrophe, Peckinpah étant plus saoûl et colérique que jamais, son contrat avec Warner Brothers est aussitôt résilié. Dommage, car on réservait les films Deliverance et Jeremiah Johnson pour lui.
Sur la liste noire à Hollywood, c'est donc en Angleterre qu'il tourne son film le plus sombre et le plus psychologiquement torturé. Straw Dogs,* qui semble inspiré de la mort de Brian Jones présente une scène de viol insoutenable dont on l'accuse d'avoir savouré chaque plan. Le film est banni plusieurs années en Angleterre, ce qui lui donne le statut de film culte aujourd'hui.
Ayant rencontré une femme en Angleterre sur le tournage de Straw Dogs, il la marie au Mexique mais après 4 mois de mariage elle se sauve en Angleterre et le divorce, car Sam est plus violent que jamais, l'agresse et boit sans arrêt. Un personnage qui tire au fusil dans un miroir est une image récurrente dans ses films, il s'agit en fait d'une tendance privée aussi.
Le tournage de Pat Garrett & Billy The Kid est une horreur avec d'innombrables difficultés techniques. Le film coûte 1,6 millions plus cher que prévu et le producteur¸ en colère, fera le montage final. Une catastrophe. Peckinpah pisse sur l'écran à la première. Ce n'est qu'en 1988 que la version originale est mise sur le marché et le film, malgré un Bob Dylan un peu égaré mais intéressant tout de même, est aujourd'hui considéré, à juste titre comme l'un de ses meilleurs.
Le film suivant sera largement incompris mais tracera la route au road movies de David Lynch et de Tarantino plus tard.
Le film d'après le rend dépendant à la cocaïne (merci James Caan) . Peckinpah ne tourne plus sobre.
Il refuse les tournages de King Kong** et de Superman*** pour tourner un drame de guerre. Le film bien que brillant, est étouffé par la sortie d'un film spatial qui fera école.
Le film suivant, avec une production si chaotique que c'est son ami James Coburn qui le termine, sera son plus gros succès à vie (46,5 millions) mais sa réputation de brute alcoolique et cocaïnomane le laisse sans emploi.
C'est Don Siegel, qui lui avait donné sa première chance qui le fera travailler comme assistant-réalisateur sur une comédie à l'été 1981.
On lui offre le scénario de The Osterman Weekend en 1982, un script que Peckinpah déteste mais il apprécie le fait que Dennis Hopper, Burt Lancaster et John Hurt ont accepté une diminution de salaire, simplement pour pouvoir travailler avec lui. Le résultat au final est un échec commercial et critique.
Il tourne deux clips pour Julian Lennon avant que son coeur n'éclate quatre jours avant l'an 1985. Il avait 59 ans.
Bien qu'extrêmement dur, difficile et parfois invivable, Peckinpah était d'une fidélité exemplaire à l'égard de la plupart des membres de ses équipes de tournage, retrouvant sa petite famille de comédiens à plusieurs reprises: Warren Oates, LQ Jones, RG Armstrong, James Coburn, Ben Johnson ou Kris Kristofferson.
Si il n'avait pas brûé la chandelle par les deux bouts, cet animal au talent largement sous-estimé, aurait eu 88 ans aujourd'hui.
*Lâchement refait en 2011 lui aussi.
** Qui était une refonte et qui sera plus tard aussi re-refait
***Refait en 2006
****Refait en 2011
Bientôt on aura complètement effacé Sam Peckinpah et le métier de scénariste sera officiellement déclaré maladie à Hollywood.
mercredi 20 février 2013
Pivoine de Ville
C'était chaque fois comme atterrir dans une pub télé de Tim Horton.
De multiples inconforts de toutes parts.
Et une envie de se battre à la fin, même si on était violent comme une pivoine.
La famille Grégoire, celle de son chum, ne rendait jamais Sabrina très à l'aise. Chaque été depuis qu'elle sortait avec Eric, se réunissaient les 9 frères et soeurs Grégoire, leurs enfants (dont Eric) et maintenant les petits-enfants, pour la grande fête des Grégoire sur le terrain de l'un d'eux sur la Rive-Sud de Québec. Tous les frères et soeurs, avaient été élevés à Joly, et seul le père d'Éric avait, non seulement choisi de passer sa vie d'homme marié ailleurs que sur la Rive-Sud de Québec mais en plus, il avait habité Montréal-la-méchante et y était resté avec sa petite famille, comprenant Éric, son fils unique, maintenant amoureux se Sabrina depuis 10 ans. Et depuis trois ans, eux-même néo-parents.
Nécessairement ces gens ne voyant/fréquentant pas autant que les autres, se connaissaient moins.
Eric et Sab étaient toujours un peu en retard sur les cousins/cousines, belles-soeurs/beaux-frères, qui eux, se connaissaient beaucoup trop bien. Sab ne savait jamais quoi discuter en leur compagnie. Avec Violette, une cousine de 26 ans, elle l'avait appelée par erreur trois ans de suite Violaine, ce qui avait finalement fini par irriter profondément la fille au prénom de couleur qui maintenant l'évitait. Régis, le chum d'une cousine à Éric, extrêmement bruyant à la limite du manque de savoir-vivre, était une fois entré en bedaine dans la salle de lavage où se tenait le bol de punch en hurlant: C'tu ici que l'party est pogné? pour tomber sur la fragile Sabrina qui se servait seule, un verre et avait sursauté en en reversant un peu. Régis avait bredouillé une excuse et était reparti en fermant la porte comme si il avait surpris quelqu'un aux toilettes. Ça avait frappé Sabrina. N'avait-il pas pu lui dire un mot, un seul, ne serais-ce que pour continuer à rigoler? Était-elle à ce point au banc dans cette famille?
Richard, un autre cousin dans la vingtaine était de toute évidence gay. Très manièré, il avait jasé longuement il y a 5 ans de son désir de suivre des cours de danse, puis l'année suivante de sa passion nouvelle pour une série télé que Sabrina avait comprise avec le recul qu'il s'agissait de Glee, puis il avouait être incapable de se passer des chroniques d'Hugo Dumas dans la Presse. Jamais, Richard n'était accompagné et personne ne s'en formalisait car tout le monde au fond, savait. Quand il avait demandé à Éric et Sabrina de l'inviter dans leur apart de la rue Logan, ils avaient compris que le fait que cet appartement soit situé en plein coeur du village gay n'était pas innocent.
Suite à un été trop chargé pour tous, la réunion familiale aurait lieue en hiver, à la cabane à sucre à Marcel.
Cette fois, avec un bébé de 3 ans comme carte de jeu , Sabrina était déterminée à changer le regard de cette foule de gens trop familiers entre eux et pas assez avec elle. Toutefois, les mononcles qui devenaient muets d'admiration quand elle portait des petites robes d'été lorsque la fête se tenait en juillet, allaient, avec les seins de Sab légèrement gonflés post-acouchement, rester les mêmes en hiver. Elle savait que ce regard-là, au sens propre, ne ferait que s'accentuer et en se penchant pour se servir du bouillon-à-Berthe, elle avait senti facilement 3 paires de yeux masculins d'un autre âge plonger vers les sillons de sa poitrine.
La fille de la ville n'était pas arrivée en milieu rural sur n'importe quel cheval. Son chum et elle s'étaient achetés une Mazda CX-7 neuve qui suscitait l'admiration de tous et étrangement, c'était elle qui avait été coincée à parler des qualités de la voiture aux membres de la famille intéréssés, attirant l'attention sur la voiture en allant chercher un accessoire pour bébé alors qu'Éric socialisait ailleurs. Elle croyait ne pas s'être trop mal débrouillée avec toute cette attention soudaine mais avait quand même dû faire fi des allusions au fait qu'en ville on a pas besoin d'un gros char de même ou des commentaires de l'ordre de Attention, fille (certains ne se rappellaient plus son nom malgré 10 ans dans la vie d'Éric et 7 passages dans la fête familiale) à Joly, tu vas salir ton beau char! Elle avait aussi senti du mépris quand elle avait parlé de Papie et Mamie en entendant une murmurer "Pourquoi elle ne les appelle pas grand-pôpa pis grand-mômhein?"
Profitant de ce public soudainement nombreux et dont l'attention n'avait pas été calculé, elle se dit qu'il fallait alors jouer le grand coup pour que les gens la voit définitivement différemment. Bébé au bras, elle se sentit sous l'emprise d'une irrépréssible envie de faire jouer à son fils de 3 ans, l'animal de cirque. Elle fît part à tous d'une découverte qu'elle fît récemment avec bébé:
"Regardez ce qu'il fait" dit Sabrina en immitant tout de suite après avec sa bouche, le bruit d'un pet.
"Pardonne" a dit bébé spontanément de sa voix de gazou.
"Comique hein?, a repris Sabrina, il l'épèle déjà comme il faut! avec un "n" à la fin!"
Même le bébé a paru fatigué de la routine.
Il y avait pourtant foule mais le silence était total. Comme si tout le monde imaginait Sabrina péter dans la maison toute la journée et pratiquer avec bébé la réponse d'excuse.
Ouais, la perception de Sabrina-de-Montréal venait de changer pour de bon.
Sab, pour sa part, jurait entendre la musique d'une fin de pub télé de Tim Horton dans sa tête.
Et se sentait violente comme une italienne qui disjoncte.
Même si elle avait tout de la pivoine.
De multiples inconforts de toutes parts.
Et une envie de se battre à la fin, même si on était violent comme une pivoine.
La famille Grégoire, celle de son chum, ne rendait jamais Sabrina très à l'aise. Chaque été depuis qu'elle sortait avec Eric, se réunissaient les 9 frères et soeurs Grégoire, leurs enfants (dont Eric) et maintenant les petits-enfants, pour la grande fête des Grégoire sur le terrain de l'un d'eux sur la Rive-Sud de Québec. Tous les frères et soeurs, avaient été élevés à Joly, et seul le père d'Éric avait, non seulement choisi de passer sa vie d'homme marié ailleurs que sur la Rive-Sud de Québec mais en plus, il avait habité Montréal-la-méchante et y était resté avec sa petite famille, comprenant Éric, son fils unique, maintenant amoureux se Sabrina depuis 10 ans. Et depuis trois ans, eux-même néo-parents.
Nécessairement ces gens ne voyant/fréquentant pas autant que les autres, se connaissaient moins.
Eric et Sab étaient toujours un peu en retard sur les cousins/cousines, belles-soeurs/beaux-frères, qui eux, se connaissaient beaucoup trop bien. Sab ne savait jamais quoi discuter en leur compagnie. Avec Violette, une cousine de 26 ans, elle l'avait appelée par erreur trois ans de suite Violaine, ce qui avait finalement fini par irriter profondément la fille au prénom de couleur qui maintenant l'évitait. Régis, le chum d'une cousine à Éric, extrêmement bruyant à la limite du manque de savoir-vivre, était une fois entré en bedaine dans la salle de lavage où se tenait le bol de punch en hurlant: C'tu ici que l'party est pogné? pour tomber sur la fragile Sabrina qui se servait seule, un verre et avait sursauté en en reversant un peu. Régis avait bredouillé une excuse et était reparti en fermant la porte comme si il avait surpris quelqu'un aux toilettes. Ça avait frappé Sabrina. N'avait-il pas pu lui dire un mot, un seul, ne serais-ce que pour continuer à rigoler? Était-elle à ce point au banc dans cette famille?
Richard, un autre cousin dans la vingtaine était de toute évidence gay. Très manièré, il avait jasé longuement il y a 5 ans de son désir de suivre des cours de danse, puis l'année suivante de sa passion nouvelle pour une série télé que Sabrina avait comprise avec le recul qu'il s'agissait de Glee, puis il avouait être incapable de se passer des chroniques d'Hugo Dumas dans la Presse. Jamais, Richard n'était accompagné et personne ne s'en formalisait car tout le monde au fond, savait. Quand il avait demandé à Éric et Sabrina de l'inviter dans leur apart de la rue Logan, ils avaient compris que le fait que cet appartement soit situé en plein coeur du village gay n'était pas innocent.
Suite à un été trop chargé pour tous, la réunion familiale aurait lieue en hiver, à la cabane à sucre à Marcel.
Cette fois, avec un bébé de 3 ans comme carte de jeu , Sabrina était déterminée à changer le regard de cette foule de gens trop familiers entre eux et pas assez avec elle. Toutefois, les mononcles qui devenaient muets d'admiration quand elle portait des petites robes d'été lorsque la fête se tenait en juillet, allaient, avec les seins de Sab légèrement gonflés post-acouchement, rester les mêmes en hiver. Elle savait que ce regard-là, au sens propre, ne ferait que s'accentuer et en se penchant pour se servir du bouillon-à-Berthe, elle avait senti facilement 3 paires de yeux masculins d'un autre âge plonger vers les sillons de sa poitrine.
La fille de la ville n'était pas arrivée en milieu rural sur n'importe quel cheval. Son chum et elle s'étaient achetés une Mazda CX-7 neuve qui suscitait l'admiration de tous et étrangement, c'était elle qui avait été coincée à parler des qualités de la voiture aux membres de la famille intéréssés, attirant l'attention sur la voiture en allant chercher un accessoire pour bébé alors qu'Éric socialisait ailleurs. Elle croyait ne pas s'être trop mal débrouillée avec toute cette attention soudaine mais avait quand même dû faire fi des allusions au fait qu'en ville on a pas besoin d'un gros char de même ou des commentaires de l'ordre de Attention, fille (certains ne se rappellaient plus son nom malgré 10 ans dans la vie d'Éric et 7 passages dans la fête familiale) à Joly, tu vas salir ton beau char! Elle avait aussi senti du mépris quand elle avait parlé de Papie et Mamie en entendant une murmurer "Pourquoi elle ne les appelle pas grand-pôpa pis grand-mômhein?"
Profitant de ce public soudainement nombreux et dont l'attention n'avait pas été calculé, elle se dit qu'il fallait alors jouer le grand coup pour que les gens la voit définitivement différemment. Bébé au bras, elle se sentit sous l'emprise d'une irrépréssible envie de faire jouer à son fils de 3 ans, l'animal de cirque. Elle fît part à tous d'une découverte qu'elle fît récemment avec bébé:
"Regardez ce qu'il fait" dit Sabrina en immitant tout de suite après avec sa bouche, le bruit d'un pet.
"Pardonne" a dit bébé spontanément de sa voix de gazou.
"Comique hein?, a repris Sabrina, il l'épèle déjà comme il faut! avec un "n" à la fin!"
Même le bébé a paru fatigué de la routine.
Il y avait pourtant foule mais le silence était total. Comme si tout le monde imaginait Sabrina péter dans la maison toute la journée et pratiquer avec bébé la réponse d'excuse.
Ouais, la perception de Sabrina-de-Montréal venait de changer pour de bon.
Sab, pour sa part, jurait entendre la musique d'une fin de pub télé de Tim Horton dans sa tête.
Et se sentait violente comme une italienne qui disjoncte.
Même si elle avait tout de la pivoine.
mardi 19 février 2013
Croire
La réforme britannique sur la succession au trône battait son plein. On changeait la loi qui obligeait un premier fils a succéder au trône et non à l'ainé, peu importe son sexe, à le faire. Afin que cette motion soit acceptée, la principauté royale avait besoin de l'aval de ses 16 royaumes. Dont le CanadAHAHAH!
La plupart des provinces avaient répondu qu'ils étaient d'accord avec la réforme. Au Québec on avait pas répondu encore. On cherchait la traduction exacte de "J'm'en calisse". Kooden Caire-Less s'occuperait du dossier.
Il fût un temps où on croyait en la monarchie. On a même un petit coin de village au Québec où on s'était élu un roi.
Pas en 18quelquechose, en 1997.
Les gens, partout dans le monde, ont cru à la monarchie jusqu'à ce que les abus prolifèrent.
Jusqu'à ce que les scandales éclatent.
Mais je crois qu'il existe encore des principautés sincères.
Puis, ce fût les religions et leurs messagers.
Énormément de pays sont encore tenus en laisse par les dogmes religieux. Le Québec de Duplessis mangeait dans la main des curés. Ceux-ci contrôlaient tout. Même la sexualité des autres.
Jusqu'à ce que les scandales n'éclatent.
Mais je crois aussi qu'il existe de pieux religieux honnêtes.
Le culte de la religion a été remplacé par celui de l'argent au tournant des années 80. À cette époque, les bandes au hockey étaient parfaitement blanches, une pause commerciale devait durer 10 secondes sinon le match reprenait trop vite et au retour de la pause, on revenait dans un match en cours. Le vent a 100% tourné, Maintenant on arrête les matchs pour donner du temps aux pauses télés.
Lu Lulu récemment. Je retiens surtout une ligne, p.51, dernière ligne du premier paragraphe. Je retiens aussi qu'il insiste beaucoup sur la création de la richesse. La ligne? Les vents ne soufflent pas toujours en faveur de l'intérêt public. Vous venez de comprendre en une ligne pourquoi ils iront de l'avant avec les gaz de shiste, peu importe les risques. Créer, ce n'est pas simplement faire nâitre, c'est aussi des fois, assassiner.
Dans le documentaire Bacon d'Hugo Latulippe, on démontre par A + B comment les mégaporcheries au Québec ont tué les petites porcheries familiales. Par création de la richesse. Le film se concentre sur les méga-fusées propulsées dans la stratosphère de l'abondance financière , mais aussi, et surtout, sur les oiseaux tués en plein vol et aspirés par la fusée lors du décollage.
Les scandales pleuvent dans le monde de l'argent et nous n'en voyons probablement que la pointe de l'iceberg. La piasse, tout pour la piasse. La commission Charbonneau nous défile le bal des putes.
Je crois quand même qu'il existe encore un peu d'honnêteté parmi nos dirigeants.
Na!
(ïf)
Puis, il y a la vie,
croire en la vie,
sans répit.
j'y ai fait mon lit.
La télévision était restée ouverte l'autre tantôt et je suis tombé sur l'émission Dis-Moi Tout à Télé-Québec qui propose à un groupe de jeune entre 7 et 11 ans de poser toutes toutes toutes les questions souhaitées à un invité. Animée par France Beaudoin, cette émission-là avait comme invitée Sophie Thibault qui n'a jamais corrigé un enfant qui la disait première femme chef d'antenne d'Amérique du Nord (francophone oui, mais pas la première femme). J'ai écouté l'émission au complet et jamais Thibault n'a-t-elle évoqué le fait qu'elle était lesbienne. Elle a dévié toutes les questions amoureuses sur son chien et sa passion pour la moto. Quand une petite fille de 7 ans lui a demandé :
"Toi, Sophie, est-ce que ç'est déjà arrivé que tu (ne) veuilles p'us exister?..."
...le malaise a été absolu. Beaudoin et Thibault n'ont pas cru ce qu'elles ont entendu et lui ont fait répéter la question.
"Ben...toi...Ça t'arrives-tu de p'us vouloir être là?"
Et Thibault, probablement ébranlée, en a rajouté en répondant que oui, au CEGEP, elle évitait certains endroits où se tenaient des gens très populaires et elle ne se sentait pas particulièrement populaire.
Je pense quelques fois à cette petite fille aux yeux tristes.
J'ose croire qu'elle existe encore.
Parce que croire en la vie, c'est de l'or.
La plupart des provinces avaient répondu qu'ils étaient d'accord avec la réforme. Au Québec on avait pas répondu encore. On cherchait la traduction exacte de "J'm'en calisse". Kooden Caire-Less s'occuperait du dossier.
Il fût un temps où on croyait en la monarchie. On a même un petit coin de village au Québec où on s'était élu un roi.
Pas en 18quelquechose, en 1997.
Les gens, partout dans le monde, ont cru à la monarchie jusqu'à ce que les abus prolifèrent.
Jusqu'à ce que les scandales éclatent.
Mais je crois qu'il existe encore des principautés sincères.
Puis, ce fût les religions et leurs messagers.
Énormément de pays sont encore tenus en laisse par les dogmes religieux. Le Québec de Duplessis mangeait dans la main des curés. Ceux-ci contrôlaient tout. Même la sexualité des autres.
Jusqu'à ce que les scandales n'éclatent.
Mais je crois aussi qu'il existe de pieux religieux honnêtes.
Le culte de la religion a été remplacé par celui de l'argent au tournant des années 80. À cette époque, les bandes au hockey étaient parfaitement blanches, une pause commerciale devait durer 10 secondes sinon le match reprenait trop vite et au retour de la pause, on revenait dans un match en cours. Le vent a 100% tourné, Maintenant on arrête les matchs pour donner du temps aux pauses télés.
Lu Lulu récemment. Je retiens surtout une ligne, p.51, dernière ligne du premier paragraphe. Je retiens aussi qu'il insiste beaucoup sur la création de la richesse. La ligne? Les vents ne soufflent pas toujours en faveur de l'intérêt public. Vous venez de comprendre en une ligne pourquoi ils iront de l'avant avec les gaz de shiste, peu importe les risques. Créer, ce n'est pas simplement faire nâitre, c'est aussi des fois, assassiner.
Dans le documentaire Bacon d'Hugo Latulippe, on démontre par A + B comment les mégaporcheries au Québec ont tué les petites porcheries familiales. Par création de la richesse. Le film se concentre sur les méga-fusées propulsées dans la stratosphère de l'abondance financière , mais aussi, et surtout, sur les oiseaux tués en plein vol et aspirés par la fusée lors du décollage.
Les scandales pleuvent dans le monde de l'argent et nous n'en voyons probablement que la pointe de l'iceberg. La piasse, tout pour la piasse. La commission Charbonneau nous défile le bal des putes.
Je crois quand même qu'il existe encore un peu d'honnêteté parmi nos dirigeants.
Na!
(ïf)
Puis, il y a la vie,
croire en la vie,
sans répit.
j'y ai fait mon lit.
La télévision était restée ouverte l'autre tantôt et je suis tombé sur l'émission Dis-Moi Tout à Télé-Québec qui propose à un groupe de jeune entre 7 et 11 ans de poser toutes toutes toutes les questions souhaitées à un invité. Animée par France Beaudoin, cette émission-là avait comme invitée Sophie Thibault qui n'a jamais corrigé un enfant qui la disait première femme chef d'antenne d'Amérique du Nord (francophone oui, mais pas la première femme). J'ai écouté l'émission au complet et jamais Thibault n'a-t-elle évoqué le fait qu'elle était lesbienne. Elle a dévié toutes les questions amoureuses sur son chien et sa passion pour la moto. Quand une petite fille de 7 ans lui a demandé :
"Toi, Sophie, est-ce que ç'est déjà arrivé que tu (ne) veuilles p'us exister?..."
...le malaise a été absolu. Beaudoin et Thibault n'ont pas cru ce qu'elles ont entendu et lui ont fait répéter la question.
"Ben...toi...Ça t'arrives-tu de p'us vouloir être là?"
Et Thibault, probablement ébranlée, en a rajouté en répondant que oui, au CEGEP, elle évitait certains endroits où se tenaient des gens très populaires et elle ne se sentait pas particulièrement populaire.
Je pense quelques fois à cette petite fille aux yeux tristes.
J'ose croire qu'elle existe encore.
Parce que croire en la vie, c'est de l'or.
lundi 18 février 2013
Le Droit à La Fraude
Plus jeune, entre la première et la troisième année scolaire, dans le cours d'arts plastiques nous avions fait de la poterie en terre glaise. Moi, qui ne connait rien et m'intéresse très très peu sinon pas du tout aux voitures, j'avais fait une voiture. Mais une voiture comme on en voyait plus. Une voiture des années 20 comme Ford les avaient d'abord inventées. L'enseignante avait exposé les poteries les plus réussies dans l'école et la mienne avait été parmi les élues.
J'avais aussi peu d'intérêt pour les voitures que pour les honneurs de l'exposition. Si bien que je n'ai jamais vraiment formulé le souhait de récupérer ma voiture en glaise séchée vers la fin de l'année. Toutefois, dans l'autobus scolaire qui nous ramenait à la maison, j'avais surpris un confrère qui avait subtilisé ma voiture en faisant croire que c'était lui qui l'avait faite. Mal lui en pris car c'est à moi en premier qu'il a menti et ma réaction tout ce qu'il y a de plus spontanée à convaincu tout le monde, (d'autant que des confrères/consoeurs de classe pouvaient témoigner)ce garçon de notre âge était à la fois un menteur doublé d'un voleur.
L'année se terminait sur une note passablement misérable pour le pauvre tricheur qui était la risée de tous et a qui a fini par briser la voiture en question, la manipulant nerveusement une fois sa menterie mise à jour. Il ne s'est jamais réèllement remis de cette déconfiture étant traité l'année suivante comme un escroc.
Les menteurs, les voleurs, les tricheurs sont, resteront, toujours misérables.
En cette ère de Lance Armstrong, ce n'est pas partout au Québec que les tricheurs sont traités en misérables comme ils le devraient...
Claude Robinson a commencé en 1982 à travailler sur le projet de série Robinson Curiosité, basé sur un personnage à son image. C'est en 1996 qu'il a intenté une poursuite pour plagiat, après être tombé par hasard sur l'émission Robinson Sucroë à la télévision produite par CINAR.
CINAR, cette maison de production télé Montréalaise créée en 1984 par Micheline Charest et Ronald Weinberg s'est imposée en quelques années à peine comme le Disney des Québécois. Elle est inscrite en bourse dès 1995. Ce seront 2 millions que réclamera Robinson en 1996 pour plagiat.
On apprend en 2000 que des virements illégaux de l'ordre de 122 millions de dollars ont été faits par le couple (avec la complicité d'un comptable) et que les rénovations de leur maison et de leur chalet ont été payées par les fonds de la boîte de production frauduleusement. Charest/Weinberg, amis des André Bureau et autres grands bonzes de la tivi ne seront jamais inquiétés. Ils seront écartés de l'entreprise et CINAR, radié de la bourse mais ils sont riches à craquer. Ce sont 17 ans qu'ils suceront d'énergie au brave Claude Robinson en utilisant toutes les tactiques de mauvaise foi les plus viles possibles.
Comme si Dieu en avait eu assez, en avril 2004, Micheline Charest meurt à 51 ans grotesquement sur la chaise d'opération en pleine chirurgie plastique.
Robinson gagne sa cause en 2009: CINAR devra lui payer 5,2 millions. CINAR, le mal incarné, va en cour d'appel et gagne le droit de baisser la facture à 2,7 millions. Ce qui ne couvre pas les frais d'avocat de Robinson depuis 17 ans. Ils ont donc paradé devant la cour suprême jeudi dernier. CINAR dans le but de se faire innocenter sur la totalité de la cause et en tentant de vendre le concept farfelu que copier un peu n'est pas copier tant que ça. Robinson, pour que justice soit faite puisque pratiquement personne ne le paie depuis quatre ans malgré le jugement en sa faveur.
Les tricheurs se feront-ils une fois pour toute zigouiller? L'effet du Raid sur un infect insecte ça se fait sentir quand? L'insecte c'est CINAR pas l'inverse. Ce ne sera jamais l'inverse.
Toujours devant la cour suprême, Lise Thibault, l'ancienne Lieutenant-Gouverneur qui s'est permise de frauder 700 000$, utilisés à des fins personnelles viendra réclamer à nouveau ce que tout le monde lui a refusé jusqu'à maintenant : le droit à l'immunité de par la nature du poste qu'elle occupait alors.
Voilà quelqu'un à qui on a dit toute sa vie qu'elle n'était pas spéciale, ni particulière, mais plutôt unique et qui l'a tellement cru qu'elle s'est par la suite convaincue qu'elle avait des superdroits que les autres n'auraient pas.
Malheureusement, elle a joué la carte de la pauvre personne à mobilité réduite, comme une minorité visible aurait crié au racisme à la moindre remarque.
Elle réclame maintenant, tout comme CINAR, son droit à la fraude.
Y a des poussées dans les pentes abruptes qui se perdent...
J'avais aussi peu d'intérêt pour les voitures que pour les honneurs de l'exposition. Si bien que je n'ai jamais vraiment formulé le souhait de récupérer ma voiture en glaise séchée vers la fin de l'année. Toutefois, dans l'autobus scolaire qui nous ramenait à la maison, j'avais surpris un confrère qui avait subtilisé ma voiture en faisant croire que c'était lui qui l'avait faite. Mal lui en pris car c'est à moi en premier qu'il a menti et ma réaction tout ce qu'il y a de plus spontanée à convaincu tout le monde, (d'autant que des confrères/consoeurs de classe pouvaient témoigner)ce garçon de notre âge était à la fois un menteur doublé d'un voleur.
L'année se terminait sur une note passablement misérable pour le pauvre tricheur qui était la risée de tous et a qui a fini par briser la voiture en question, la manipulant nerveusement une fois sa menterie mise à jour. Il ne s'est jamais réèllement remis de cette déconfiture étant traité l'année suivante comme un escroc.
Les menteurs, les voleurs, les tricheurs sont, resteront, toujours misérables.
En cette ère de Lance Armstrong, ce n'est pas partout au Québec que les tricheurs sont traités en misérables comme ils le devraient...
Claude Robinson a commencé en 1982 à travailler sur le projet de série Robinson Curiosité, basé sur un personnage à son image. C'est en 1996 qu'il a intenté une poursuite pour plagiat, après être tombé par hasard sur l'émission Robinson Sucroë à la télévision produite par CINAR.
CINAR, cette maison de production télé Montréalaise créée en 1984 par Micheline Charest et Ronald Weinberg s'est imposée en quelques années à peine comme le Disney des Québécois. Elle est inscrite en bourse dès 1995. Ce seront 2 millions que réclamera Robinson en 1996 pour plagiat.
On apprend en 2000 que des virements illégaux de l'ordre de 122 millions de dollars ont été faits par le couple (avec la complicité d'un comptable) et que les rénovations de leur maison et de leur chalet ont été payées par les fonds de la boîte de production frauduleusement. Charest/Weinberg, amis des André Bureau et autres grands bonzes de la tivi ne seront jamais inquiétés. Ils seront écartés de l'entreprise et CINAR, radié de la bourse mais ils sont riches à craquer. Ce sont 17 ans qu'ils suceront d'énergie au brave Claude Robinson en utilisant toutes les tactiques de mauvaise foi les plus viles possibles.
Comme si Dieu en avait eu assez, en avril 2004, Micheline Charest meurt à 51 ans grotesquement sur la chaise d'opération en pleine chirurgie plastique.
Robinson gagne sa cause en 2009: CINAR devra lui payer 5,2 millions. CINAR, le mal incarné, va en cour d'appel et gagne le droit de baisser la facture à 2,7 millions. Ce qui ne couvre pas les frais d'avocat de Robinson depuis 17 ans. Ils ont donc paradé devant la cour suprême jeudi dernier. CINAR dans le but de se faire innocenter sur la totalité de la cause et en tentant de vendre le concept farfelu que copier un peu n'est pas copier tant que ça. Robinson, pour que justice soit faite puisque pratiquement personne ne le paie depuis quatre ans malgré le jugement en sa faveur.
Les tricheurs se feront-ils une fois pour toute zigouiller? L'effet du Raid sur un infect insecte ça se fait sentir quand? L'insecte c'est CINAR pas l'inverse. Ce ne sera jamais l'inverse.
Toujours devant la cour suprême, Lise Thibault, l'ancienne Lieutenant-Gouverneur qui s'est permise de frauder 700 000$, utilisés à des fins personnelles viendra réclamer à nouveau ce que tout le monde lui a refusé jusqu'à maintenant : le droit à l'immunité de par la nature du poste qu'elle occupait alors.
Voilà quelqu'un à qui on a dit toute sa vie qu'elle n'était pas spéciale, ni particulière, mais plutôt unique et qui l'a tellement cru qu'elle s'est par la suite convaincue qu'elle avait des superdroits que les autres n'auraient pas.
Malheureusement, elle a joué la carte de la pauvre personne à mobilité réduite, comme une minorité visible aurait crié au racisme à la moindre remarque.
Elle réclame maintenant, tout comme CINAR, son droit à la fraude.
Y a des poussées dans les pentes abruptes qui se perdent...
dimanche 17 février 2013
Blonde et Idiote Bassesse Inoubliable*******The Virgin Suicides Soundtrack de Air
Une fois par mois, un très très personnel musée sonore des albums qui ont su charmer mes oreilles au travers des années et qui le fond toujours malgré le passage du temps vous sera offert sur ce site.
Habitués de ce blogue, vous savez que je suis très très intéressé par la zizik, forme de voyage facilement accessible et à peu de frais.
J'ai baptisé mon musée des albums incontournables de quatre mots tirés d'albums dont je ne causerai pas, conscient d'en avoir déjà assez causé ici.
Ils sont tous les quatres mémorables pour moi en ce sens qu'ils ont tous changé ma vie à leur façon. Ces quatres disques sont de mon ADN, j'en connais chaque son et ils me transportent encore de manière inexplicable dans des endroits continuellement nouveaux même si les notes restent inchangées. Ils atterrissent tout simplement à des lieux différents selon la météo mentale et physique.
Blonde" pour Blonde on Blonde de Bob Dylan
"Idiote" pour The Idiot d'Iggy Pop
"Bassesse" pour Low de David Bowie
"Inoubliable" pour The Unforgettable Fire de U2
Par ordre de création.
Blonde et Idiote Bassesse Inoubliable c'est aussi B.I.B.I. c'est à dire moi.
C'est aussi la terminaison du mot Habibi qui en dialecte irakien veut aussi dire Mon Amour.
Blonde et Idiote Bassesse Inoubliable c'est également parce que ça pourrait évoquer une maitresse,
une erreur commandée par une appendice précise du corps.
Ce que la musique est très souvent.
Quand elle reste inoubliable pour les bonnes raisons.
THE VIRGIN SUICIDES...trame sonore de AIR
1999.
Mon fils vient de naitre. Nous sommes, l'amoureuse et moi épuisés des premiers jours de maternité/paternité et nos emplois respectifs, après des sourires sympathisants ne nous donnent aucun lest. Nous gardons tout juste la tête hors de l'eau. La noyade est toutefois proche.
Un matin, en me rendant au travail en face de l'ancien forum, marchant sur la rue Ste-Catherine, je choisis d'appeler mon patron pour lui inventer une maladie qui m'empêche de me rendre au travail ce jour-là. Je ne suis jamais malade, JAMAIS, faut bien que j'invente! de 8 à 12, je lis chez Indigo puis je décide que je vais aller voir un film. À l'aveugle, je vais voir la premier effort de Sofia Coppola. Nous sommes trois dans la salle. C'est bon signe.
L'histoire de la séquestration des soeurs Lisbon en banlieue de Détroit en 1974 était celle du premier roman de Jeffrey Eugenides. C'était aussi le premier film de la fille de Françis Ford. J'étais néo-papa. J'allais assister à leur premier bébé. J'étais en terrain connu.
Je me souviens avoir pensé à la sortie du visionnement que si je voulais faire un premier film, je voudrais qu'il soit aussi parfait que celui-là*. Le casting, la direction photo, la lumière, la scénarisation, l'humour, le fatalisme, la mise en scène, la musique, la musique, la musique...
J'ai acheté le film depuis. La trame sonore aussi. Un bijou concocté par le duo français composé de Nicolas Godin et de Jean-Benoit Dunckel.
Le morceau d'ouverture est le seul qui sera chanté. Il le sera par Gordon Tracks co-auteur du morceau. Aérien, jazzé, soft. Parfaite plongée en apnée.
Lunaire morceau qui a un peu de Pink Floyd dans la lourdeur du synthé. Glauque et court.
Bathroom Girl est un morceau commencé à l'orgue avec de merveilleuses chutes bercées par le double synthé, la guitare électrique, acoustique, la base et la batterie. Troublant.
La pièce suivante est tout simplement magnifique. J'embaucherais Air pour faire la tapisserie sonore de la lecture de nouvelles de JG Ballard à la radio.
Dark Messages c'est minimaliste et aurait facilement pu se retrouver dans le catlogue de Brian Eno.
On intègre ici du dialogue du film, on y sent aussi beaucoup de Pink Floyd.
contemplative electronic mood-music, ouais c'est le bon terme.
La chanson thème et récurrente du film est tout ce qu'il y a de plus agréable.
La soeur de l'après-midi a quelque chose d'ensoleillé avant le nuage sombre de fin de journée.
Le drame tire les rideaux sur le fenêtres de la maison des soeurs Lisbon. On y glisse même l'impression d'un sifflement comme dans un moment pré-duel d'un western de Leone.
L'avant-dernier morceau est pour moi un morceau que j'écoute pratiquement tous les jours en joggant. Une batterie extraordinaire. Des frissons toutes les fois.
La conclusion utilise aussi du dialogue narré par Giovani Ribisi dont on a largement modifié la voix. La plus jeune des soeurs est aussi entendue dans ce morceau. L'arrivée de chaque instrument me traverse de totale chair de poule.
Pour gens fatigués de février, aériens planeurs, adulescents, emos, nostalgiques, amateur d'atmosphère spatio-temporelle qui font rêver, romantiques inavoués.
*Elle avait tout de même un bon professeur en papa...
Habitués de ce blogue, vous savez que je suis très très intéressé par la zizik, forme de voyage facilement accessible et à peu de frais.
J'ai baptisé mon musée des albums incontournables de quatre mots tirés d'albums dont je ne causerai pas, conscient d'en avoir déjà assez causé ici.
Ils sont tous les quatres mémorables pour moi en ce sens qu'ils ont tous changé ma vie à leur façon. Ces quatres disques sont de mon ADN, j'en connais chaque son et ils me transportent encore de manière inexplicable dans des endroits continuellement nouveaux même si les notes restent inchangées. Ils atterrissent tout simplement à des lieux différents selon la météo mentale et physique.
Blonde" pour Blonde on Blonde de Bob Dylan
"Idiote" pour The Idiot d'Iggy Pop
"Bassesse" pour Low de David Bowie
"Inoubliable" pour The Unforgettable Fire de U2
Par ordre de création.
Blonde et Idiote Bassesse Inoubliable c'est aussi B.I.B.I. c'est à dire moi.
C'est aussi la terminaison du mot Habibi qui en dialecte irakien veut aussi dire Mon Amour.
Blonde et Idiote Bassesse Inoubliable c'est également parce que ça pourrait évoquer une maitresse,
une erreur commandée par une appendice précise du corps.
Ce que la musique est très souvent.
Quand elle reste inoubliable pour les bonnes raisons.
THE VIRGIN SUICIDES...trame sonore de AIR
1999.
Mon fils vient de naitre. Nous sommes, l'amoureuse et moi épuisés des premiers jours de maternité/paternité et nos emplois respectifs, après des sourires sympathisants ne nous donnent aucun lest. Nous gardons tout juste la tête hors de l'eau. La noyade est toutefois proche.
Un matin, en me rendant au travail en face de l'ancien forum, marchant sur la rue Ste-Catherine, je choisis d'appeler mon patron pour lui inventer une maladie qui m'empêche de me rendre au travail ce jour-là. Je ne suis jamais malade, JAMAIS, faut bien que j'invente! de 8 à 12, je lis chez Indigo puis je décide que je vais aller voir un film. À l'aveugle, je vais voir la premier effort de Sofia Coppola. Nous sommes trois dans la salle. C'est bon signe.
L'histoire de la séquestration des soeurs Lisbon en banlieue de Détroit en 1974 était celle du premier roman de Jeffrey Eugenides. C'était aussi le premier film de la fille de Françis Ford. J'étais néo-papa. J'allais assister à leur premier bébé. J'étais en terrain connu.
Je me souviens avoir pensé à la sortie du visionnement que si je voulais faire un premier film, je voudrais qu'il soit aussi parfait que celui-là*. Le casting, la direction photo, la lumière, la scénarisation, l'humour, le fatalisme, la mise en scène, la musique, la musique, la musique...
J'ai acheté le film depuis. La trame sonore aussi. Un bijou concocté par le duo français composé de Nicolas Godin et de Jean-Benoit Dunckel.
Le morceau d'ouverture est le seul qui sera chanté. Il le sera par Gordon Tracks co-auteur du morceau. Aérien, jazzé, soft. Parfaite plongée en apnée.
Lunaire morceau qui a un peu de Pink Floyd dans la lourdeur du synthé. Glauque et court.
Bathroom Girl est un morceau commencé à l'orgue avec de merveilleuses chutes bercées par le double synthé, la guitare électrique, acoustique, la base et la batterie. Troublant.
La pièce suivante est tout simplement magnifique. J'embaucherais Air pour faire la tapisserie sonore de la lecture de nouvelles de JG Ballard à la radio.
Dark Messages c'est minimaliste et aurait facilement pu se retrouver dans le catlogue de Brian Eno.
On intègre ici du dialogue du film, on y sent aussi beaucoup de Pink Floyd.
contemplative electronic mood-music, ouais c'est le bon terme.
La chanson thème et récurrente du film est tout ce qu'il y a de plus agréable.
La soeur de l'après-midi a quelque chose d'ensoleillé avant le nuage sombre de fin de journée.
Le drame tire les rideaux sur le fenêtres de la maison des soeurs Lisbon. On y glisse même l'impression d'un sifflement comme dans un moment pré-duel d'un western de Leone.
L'avant-dernier morceau est pour moi un morceau que j'écoute pratiquement tous les jours en joggant. Une batterie extraordinaire. Des frissons toutes les fois.
La conclusion utilise aussi du dialogue narré par Giovani Ribisi dont on a largement modifié la voix. La plus jeune des soeurs est aussi entendue dans ce morceau. L'arrivée de chaque instrument me traverse de totale chair de poule.
Pour gens fatigués de février, aériens planeurs, adulescents, emos, nostalgiques, amateur d'atmosphère spatio-temporelle qui font rêver, romantiques inavoués.
*Elle avait tout de même un bon professeur en papa...
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