vendredi 24 février 2012

La Dilligence des Attardés

Robert, Bob, parlait vivement sur son téléphone cellulaire.

Il nageait dans l'illégalité car il était au volant d'un autobus de quelques 300 personnes. Des cas de psychiâtrie que l'on transferait dans un nouveau pavillon. Bob, après avoir été en attente 1h10 était maintenant enfin en ligne avec une réceptioniste de la compagnie de sa machine à café sur lequel il y avait un rappel. Il était agité, la jeune fille à l'autre bout de la ligne était lente, mauvaise, pas du tout habile.

Il était si peu concentré sur son travail de chauffeur qu'il n'a jamais vu venir les malades qui lui ont arraché le volant des mains et l'ont forcé à quitter son bolide.

Ce détournement d'autobus les remenait vers l'est, là où les occupants du véhicule pourraient investir le palais de la rue Sussex. Déjà derrière, au fond du bus, quelques uns rigolaient en brûlant le document nommé "bien commun", quelques uns d'entre eux parlaient sur leur téléphone afin de se vanter de leur exploit à de riches amis, de bituminables contributeurs du détournement, comme les pirates d'un avion détourné feraient la même chose après leur envahissement auprès de leurs commanditaires.

L'un d'entre eux, celui qui avait l'air le moins malin, parlait d'Iran, d'Israel et de Hitler dans le même souffle, laissant croire à la fois à un excès de boisson, à la fois à une dérive mentale incessante. Il criait, il était agressif, sa maladie le rendait ainsi.

Un autre souhaitait qu'on lui précise ce que voulait dire le mot "humain" exactement. Il est vrai que chez les psychiâtrisés, on tend à perdre la notion du réèl. Voilà pourquoi aussi quelques uns d'entre eux restaient convaincus au plus profond d'eux-mêmes qu'un des pires danger de la société, soit l'homosexuel.
Un bipolaire important, suivant une logique de raisonnement que seuls les gens affcetés par la maladie peuvent comprendre, affirma soudainement que ceux qui oserait être contre la surveillance électronique tel qu'anticipé par George Orwell dans les années 40, seraient donc d'emblée des supporters des pédophiles.
Un autre, accro à son ordinateur, montait un site qui se réjouissait du fusil et de ses vertus. En société, on l'aurait coffré pour sa tendance à vouloir feindre de tirer du fusil avec ses doigts afin d'intimider autrui. Ils seraient plusieurs à danser, un verre en main, sur les cendres des victimes de meurtre par armes à feu au Canada si ils s'écoutaient. Et les voix dans leurs têtes, ils les les écoutent. Ils sont fiers comme ça les gens moins mentalement nantis.

Il y avait celui-là, plutôt bête, pas assez malin pour partir mais encore moins fin pour l'éteindre, à l'air égaré du touriste, mangeant quelques Jos-Louis tout seul, qui peinait à se faire des amis. Sa région natale se trouvait dans l'Est. Il se consolait en se disant que bientôt il retournerait parmi les siens. Des gens tellement simp'es qu'ils en oubliait le "L" dans le mot simple (Lettre qui se trouvait gravée dans leur front).

Des femmes, moins nombreuses chez les déséquilibrés mentaux, étaient aussi de l'équipée. Bien que l'une "d'elles" était en fait un ancien homme, celles, nées femmes, s'agitaient aussi dans le bus en folie. Une femme aux yeux en amande comme le sont souvent les trisomiques, avait beaucoup de difficulté à ne pas mentir. Elle aussi était bien souvent seule, car il devenait difficile de déterminer le vrai du faux dans ses propos. En fait un autre malade, un homme aux airs de crapaud, qui avait autant de difficultés avec la vérité et une tendance à traiter les adolescents de 15 ans de jackass en tout temps, s'était naturellement lié d'amitié avec elle. Ensemble ils se mentiraient et peut-être que grâce à une mathématique magique, deux mensonges ensemble crééraient une vérité.  

Le leader de ce mouvement, celui qui avait pris le volant c'était un gros bêta, vous savez le dernier choisi dans les équipes lorsque vient le temps de choisir ses coéquipiers. Enfant, il s'était rêvé soldat qui tire du fusil, adulte il s'était juré de se venger contre tous ceux qui l'avaient humilié plus jeune. En prenant le volant de cet autobus, il comptait sur son équipe derrière pour inventer de nouvelles guerres d'où il pourrait sortir vainqueur. Pour ce faire il faudrait durcir l'encadrement des jeunes ados qui font des niaiseries en société. Commencer par briser le mal à la racine. Avant qu'il ne devienne mal d'adulte. Pour ce faire il faudrait que les prisons ouvrent leurs portes et surtout leurs portefeuilles.

Après un plein de gaz de shiste, le leader sentit qu'il était perdu. Dans l'autobus, il y avait cette odeur défraichie de vieux papier. Le leader ordonna une prière et fît appel à la reine. Une reine? Pourquoi pas? La reine des pomme. Les déséquilibrés ont souvent besoin d'un guide. Et devant la reine certains ont perdu le contrôle et se sont mis à hurler et à crier. Soudainement en manque de médicaments.

Celle-ci leur conseilla alors le bateau pour mieux circuler sur les eaux du monde. Bien que la solution éloignait nos fous en cavale de leur palais du Sussex drive, il la suivirent aveuglément. Tel des zombies.

Se dirigeant lentement vers la Total international. Toujours prêt à dévier de son territoire pour faire plaisir à ses amis.

Peu importe le bien commun.
      

jeudi 23 février 2012

Martin Tamar et Sam Sonov (et la rumeur)

"Avoue que les Libéraux sont habiles quand même, Martin..."

"De quoi tu parles, Sam?"

"La commission Charbonneau..."

"Quoi la commission Charbonneau?"

"Ben zont annoncé que rien ne sera tellement public avant mai, ça donne le temps d'une élection éclair en avril sans que la commission n'affecte les rouges"

"Tu divagues, Sonov"

"C'est pas tout, hier aux nouvelles ont laissait planer la rumeur que les courriels envoyés du public à la commission afin de dénoncer les irrégularités "pouvaient peut-être" être accessibles de l'éxtérieur, donc leur identité facile à dévoiler..."

"Mais n'ont-ils pas dit aussi que rien d'illégal ne semblait avoir été commis contre les courriels et que tout était maintenant sécuritaire?"

"On s'en fout! la simple rumeur que ton identité pourrait-être dévoilée qu'est-ce que tu penses que ça a comme conséquence sur les potentiels témoins d'irrégularités?"

"...le silence je suppose..."

"Bingo!"

"Et tu crois que ce sont les Libéraux qui sont derrière tout ça?"

"Ce serait brillant de leur part et ça tomberait sur le sens non? tu crois qu'on ne tombera pas en élection d'ici deux mois toi?"

"Bah! j'sais pas...moi je pense que tu leur en prête trop d'intelligence à ses libéraux, oublie-pas comment ils ont gérés ça au début la commission..."

"Justement Martin, rappelle-toi, ils ont d'abord essayé de nous baiser avec une commission qui n'en était pas vraiment une... c'était un peu comme si pendant la nuit ils étaient arrivés avec un manche à balai pour essayer de nous le rentrer dans l'anus mais que nous avions été suffisament réveillé pour les surprendre avant qu'ils ne se commettent. Ce n'est qu'une fois que tout le monde a hurlé à la connerie qu'ils ont transformé leur commission en "vraie" commission. Mais ils ont d'abord tenté maladroitement de nous baiser en premier, tu crois qu'ils se recoucheraient comme ça, vaincus, en nous donnant ce que nous voulons, en rAngeant leur manche à balai, sans essayer d'autres tactiques tout aussi vicieuses?"

"Hmmm...et leur méthode serait de "dé-stimuler" la délation dans les enquêtes sur le milieu de la construction?"

"...de freiner les élans oui, de protéger les amis en laissant planer la menace...qui ira dénoncer les méthodes de la mafia si il sait qu'il serait peut-être identifié et pourrait potentiellement subir des représailles?"

"Tu ne trouves pas ça un peu tiré par les cheveux, Sam?"

"Bah! je me trompes peut-être mais tu verras, il y aura assurément d'autre pièges à con qui pointeront du nez d'ici la commission"

"Moi si je savais quelque chose je ne me gênerais pas pour le dire"

"Tout de suite là? malgré ce que les nouvelles racontaient hier?"

"Beeeeen... j'attendrais peut-être un mois ou deux juste pour être certain que si il y avait un glitch...ben...qu'il soit assurément réparé..."

"Un mois ou deux?...tiens arriverait le mois de mai..."

"Et alors?"

"Mai...après les élections d'avril..."

"MAIS Y A PAS D'ÉLECTIONS EN AVRIL, TRUFFION!!!"

"Relax Tintin, tu me remercieras quand la nouvelle tombera qu'on tombe en campagne électorale. D'ailleurs, on l'est déjà, tu vois pas tous les pions qui se mettent en place chez les Libéraux?"

"T'es twit avec tes théories conspirationistes"

"Non, je suis né et ai passé les 17 premières années de ma vie à St-Pétersbourg, je connais quelques trucs...crois-moi, là-bas c'est beaucoup plus dur. Ç'est un petit peu plus heavy que Johnny Rougeau qui gére les bureaux de votes"

"On tombera pas en élection, Sam"

"On verra"

"...Caquiste?"

"Pas rouge en tout cas..."

"On verra"

"On verra"

mercredi 22 février 2012

Certaines Régions

J'en ai fais des conneries quand j'étais jeune.

Ce qui veut dire depuis hier jusqu'à 1972, puisque hier et toutes les années avant, j'étais plus jeune qu'aujourd'hui.

Les deux pires qui peuvent me venir à l'esprit sont celles-ci:

-Tenir en suspension avec deux amis sur un rocher du Grand Canyon avec plus de milles pieds en-dessous de nous (en se comportant exactement comme sur la photo ici) et un espace dangereusement petit pour tenir à trois, le temps d'une photo en 1990. Photo, qui ne sera jamais développée, donc qui ne sera pas gravée dans la postérité ailleurs que dans la mémoire de trois ploucs ni brandi comme un trophée,  le film ne s'étant jamais enclenché correctement! Y a une justice contre les ânes.

-Plus jeune encore, faire chavirer volontairement et à maintes reprises le canot dans lequel nous étions 3 ou 4, parfaitement saôuls, au milieu du lac, dans la nuit et se laisser flotter sous la lune comme des cadavres alors que c'était plutôt le bonheur qui nous habitaient. C'était le chalet et le canot de mes parents, j'étais celui qui invitait au délire.

(Par mémoire sélective j'esquive du coup tout ce que certaines substances m'auraient aussi fait faire.)

Dans les deux cas susmentionnés, les conséquences de mes/nos gestes, stimulés probablement par l'effet de groupe, auraient pu êtres fatales à ma personne et aux gens qui m'accompagnaient. Le manque de jugement de ma part à ces moments n'a jamais trouvé d'équivalent dans le futur.

Dans les deux cas j'avais à peu près vingt ans. J'étais ou approchais de l'âge universitaire. Ces deux cas me sont revenus régulièrement en tête dans ma vie d'adulte. Des cas qui me faisait me questionner sur mon sens des responsabilités.

Et mes capacités de jugement.

Le week-end dernier, deux jeunes gens de la Beauce, ont été aussi irresponsables et idiots que nous l'avions été dans les deux cas cités plus haut. Avec les conséquences que nous avons été assez chanceux pour éviter de subir.

Alex Labbé était au volant du camion. Un camion comme il s'en trouve beaucoup dans les villages. Parce que les routes sont plus difficiles. Loin des grands centres, des grands budgets, les routes des régions sont bien souvent moins bien entretenues. De bonnes suspensions sont donc souvent nécéssaires. Vous n'avez rien à mettre dans la caisson de votre camion? pas grave. Vous trouverez quelque chose. À Anaheim, les jeunes et les nouveaux arrivants qui ne savent trop quoi faire avant l'âge "adulte" ou qui sont trop nouveaux en ville pour savoir quoi faire, se promènent toute la nuit assis dans le caisson d'un camion conduit par un ami et paradent. Autant pour voir que se faire voir.
Dans certaines régions on se sent si petit dans la tête qu'on le devient au sens propre. Pour y remédier il faut piloter un gros camion. C'est injuste pour les gens des régions qui ne sont pas tous des morons.
Certaines régions sont toutefois si ennuyantes que le fun du week-end est de créer son plaisir, de l'inventer. Se le tricoter en improvisant entre amis au lieu de communier à l'autel de ce que la ville propose. Parce que certaines régions n'ont pas suffisament d'imagination pour occuper leurs jeunes. Mais à 21 ans? sommes-nous encore bien jeunes? On ne souhaite surtout pas qu'on s'occupe de nous. On fait à notre tête. Une tête pas toujours bien calibrée. C'est injuste pour les jeunes de 21 ans qui savent s'amuser intelligement.

Mais la vie est injuste. Et Labbé ne conduisait même pas un camion.

François Hallée était assis dans un divan attaché à la voiture et tiré par la voiture conduite par Alex Labbé.

Vous faites 1+1?

Voilà.
Hallée est mort brutalement. Labbé qui, paniquant, a fui les lieux avant d'être retrouvé chez lui, est dans de sales draps légaux et surtout moraux.

La mort de Hallée n'était pas injuste. En s'assoyant dans le divan et l'autre en pesant sur l'accélérateur du camion, les deux gars embrassaient la mort à pleine gueule. L'un des deux a été avalé par celle-ci.

Ne pas avoir créer d'innocentes victimes dans leur bêtise, c'est là que la justice s'est placée.
Je ne dis pas qu'il DEVAIT mourir pour son manque de jugement.
Je ne dis qu'une chose.
Le cerveau.
Explorons-en toutes la surface.

Pas juste certaines régions.

mardi 21 février 2012

Stression

En parlant de ma session de cours du soir dans le cadre de mon deuxième certificat en traduction à l'Université de Montréal à un ami j'ai fait un lapsus plus-que-révélateur.

J'ai dis "stression".

J'en ai déjà causé, les cours dits "obligatoires" sont des cours extraordinairement dirigés là où débordent les besoins sur le marché de la traduction actuellement.

Des osties de cours plates.

Le premier, le lundi soir, est un cours de Traduction économique et commerciale. JAMAIS je n'aurais choisi de prendre un tel cours car je comprend relativement peu le monde économique. L'amoureuse travaille dans une banque en tant que planficatrice financière depuis presque 20 ans et je lui ai laissé, à la même époque, TOUTES les décisions économiques n'y accordant pratiquement aucune pensée. Je l'ai souvent dit l'argent a très peu d'intérêt pour moi. Probablement parce que mes parents n'en ont jamais manqué pour nous. Je vois l'argent comme un outil là où plusieurs le voit comme un but. Quand je prends le journal du samedi je mets les sections voyagesemploi, petites annonces et affaires avec les pubs de côté car je ne les consulterai même pas (la belle oui par contre). Ça m'intéresse très peu mais ça m'intéresse quand même un peu. L'économie internationale. Les joueurs. Les mouvements. L'économie en surface. Ses dérivés. Pas ses PRODUITS DÉRIVÉS, ses débordements ou ses insuffisances. Il y a une dimension sociale importante dans ce milieu. Je découvre aussi que la langue du secteur économique est plutôt poétique. C'est le cours qui me donne le moins de mal car j'y trouve un relatif lien avec ma personne. Ténu mais un lien quand même. Ce qui est toutefois extraordinairement ardu c'est que j'apprends un métier tout en apprenant un univers dont je ne sais que très très peu de chose. Double apprentissage, double effort mental.

Je n'ai jamais rédigé de rapport d'impôts, j'ignore à 100% comment ça fonctionne et ne saurais pas en lire un/remplir un. Je ne connais rien à rien au monde des valeurs mobilières. J'ai d'ailleurs écrit quatre fois valeurs IMmobilières dans mes notes de cours car c'est ce que mon oreille entendait. J'entends des mots, debantures, créances, fiducie, fiscalité, dont je ne connais pas le sens complètement. Le cours se déroule rapidement. Ce qui m'inquiète c'est que l'enseignant passe son temps à nous demander si il nous en as déjà parlé (car il enseigne plusieurs classes) et que je crains quelques fois qu'il pense nous avoir parlé de quelque chose sans révisiter cette matière peut-être inexplorée. Dans ce cours je suis sur la lune! j'ai TOUT à apprendre. Je viens de Mars je le répète! On a bien un Petit guide de l'autodéfense de l'économie-l'abc du capitalisme à lire pour nous guider, mais c'est une lecture (supposément initiatique) plutôt ardue. Au dernier cours, à la vingtième minute je réalisais que l'enseignant nous jasait depuis le début du cours et que je peinais beaucoup à comprendre le contenu de ses propos. À la 42ème minute de ce même cours, je regardais ma montre encore une fois en me disant, légèrement paniqué, que ça me prenait énormémment d'efforts à comprendre ce qu'il racontait. J'y mets de très profonds efforts mais j'y arrive. Très difficilement mais j'y arrive. Sans l'aide de la belle à la maison. Inutile de vous dire l'état de fatigue dans lequel je me trouve en fin de soirée.

Pour l'instant je navigue avec une terrrrrrrrrrrrrrrrrible moyenne de 74% dans ce cours.
Moi qui n'ai jamais eu en bas de 80% dans toutes les matières.

Le second a lieu le mardi: Traduction juridique et administrative. JAMAIS O' JAMAIS DE MON VIVANT je n'aurais abordé ce cours ne serais-ce qu'avec une perche de plus de 100 pieds. Des contrats? des lois? je me suis appliqué à ne jamais les respecter depuis 40 ans, et là je les rédigerais? De plus, notre enseignant est la plus grosse enflure au monde. Un homme à l'égo surdimensionné qui a choisi de faire de chaque jour de sa vie une nouvelle bataille, de chaque heure une argumentation et de chaque phrase de sa bouche un écho de fierté. Ce qui l'amuse m'agresse au point que j'en tremble quelquefois physiquement. Il nous raconte des anecdotes qui le place continuellement en confrontation avec quelqu'un ou quelque chose. Il est mortellement épuisant. En plus d'être si anal qu'il corrige à l'occasion en se justifiant par un bête "C'est laid". "Ce cours est trop dur pour que vous le fassiez de manière condensé comme ça, vous allez tous le couler" nous a-t-il tous dit la dernière fois. Chaque cours (nous en sommes au 6ème) il nous dit qu'il avait mis ou qu'il metterait ZÉRO dans telle ou telle situation. C'est un sale caniche qui jappe continuellement. Fier de son imbécilité. Il a une place importante dans la hiérarchie de l'Ordre des Traducteurs et ça m'a convaincu de na jamais adhérer à ce club. Le langage légal m'est chinois. J'ai encore le métier à apprendre en plus d'avoir un univers parfaitement nouveau dans lequel me plonger. Je ne comprend bien souvent rien de ce que je traduis.

Si bien que j'ai un tristement historique 53% dans ce cours jusqu'à maintenant.

Moi qui n'a jamais nagé en d'autres eaux que les 80% et plus...

Le cours du mercredi se nomme Révision et contrôle de la qualité. L'enseignante y est plus ouverte, la classe plus intéressante, quoiqu'étrange. Nous corrigeons des textes mal traduits en français. Comme je suis 100% bilingue, que j'ai une langue plus familière que soignée; que je suis meilleur en anglais qu'en français, je passe par-dessus beaucoup d'anglicismes. Je suis pénible. J'ai un horrifiant 53% dans ce cours aussi en ce moment.

Le jeudi, je me réveille le matin comme si je sortais d'un gros accident de voiture. Avec toutes ses bouteilles vides qui trainent autour de l'ordi.

Moi qui...
...me demande si je suis assez armé pour faire face à tout ça.

On nous as confirmé que c'est tout à fait normal que nous nous sentions comme la truie qui doute devant ses petits*. Que le contraire à ce stade de notre "évolution" serait même anormal.

Je regarde toutefois devant moi et je vois d'autres déserts.

Traduction scientifique et technique est un autre cours obligatoire que j'ai pris pour cet été. En condensé en 6 semaines. Peut-être qu'intensivement, ça rentrera davantage. Je suis scientifiquement et techniquement aussi épouvantable dans mes connaissances que Scott Gomez est habile à marquer des buts pour les Canadiens.  Un ram un meg, un logiciel, l'informatique en soit me sont passablement étrangers. Bien que j'y travaille chaque jour, je dois utiliser/comprendre 15% de son potentiel. Mais comme une voiture, de laquelle je n'exige que de me transporter du point A au point B, peut-on vivre avec simplement ce 15% comme traducteur?

Pour l'instant oui. Mais mon garage est vide d'outils.
Et je ne suis pas du tout certain d'être armé pour escalader toutes ses montagnes.

Heureusement, pour cet été, de la mi-avril à la mi-juin, je me suis aussi gréffé à un cours de rédaction publicitaire. Ça j'ai tout tout tout ce qu'il faut pour le faire. Et en plus le cours se donne à un jet de pierre de chez moi.

Mon avenir se joue cet été.
À moins que des lignes de piquetage ne viennent mettre le feu à tout ça.

Pour l'instant je me noie dans la bouette.
Et ne reconnaît pas mes petits.
*Une truie, apparement, après avoir accouché en vient à un certain moment, un peu comme un post-partum porcin, à douter que ses petits soient bien les siens. 

lundi 20 février 2012

Romy Schneider

L'histoire de Romy Schneider en est une de fidélité.
Mais c'est aussi une histoire pénible.

Née Rosemarie Magdalena Albach dans l'Autriche Nazie six mois après l’annexion de l’Autriche par l'Allemagne (L'Anschluss) en 1938,  elle a pour père et pour mère deux acteurs.

Même sa grand-mère paternelle était actrice.

Le chemin était tout tracé.

Ses parents, protégés par la garde rapprochée de Hitler à qui, enfant elle est présentée, se séparent à la fin de la guerre en 1945. Quittant vivre avec sa mère, elle en gardera son nom de famille.

Quand sa mère refait sa vie avec un gérant de restaurant aux mains balladeuses, celui-ci prend aussi la carrière de la jeune Romy en main (en plus de mettre à l'occasion la main à des endroits innapropriés). À 15 ans, elle tourne son tout premier film. Un an plus tard elle fait ses premiers pas dans les films "royaux" dans le rôle de la jeune Reine Victoria.
Mais le réèl rayonnement international arrive en 1955, elle a 17 ans, quand elle joue le mémorable rôle de la jeune impératrice d'Autriche, Sissi. Elle y développe une amitié avec son partenaire, Karlheinz Böhm pour la vie. Elle reprendra le rôle l'année suivante et l'année d'après aussi. Cette année-là (1957), elle tourne aussi dans Robinson Crusoe, puis Monpti en compagnie de son bon ami Karleinz Böhm. Elle jouera le rôle titre de son film suivant, un remake d'un film de Max Ophuls de 1933 où sa mère jouait le même rôle.  C'est sur ce tournage que Romy Sschneider rencontre l'amour de sa vie, le jeune acteur Alain Delon. Elle quitte l'Allemagne pour le rejoindre à Paris dès 1959.

Elle décide de travailler de la France à partir de ce jour. D'abord sous Orson Welles avant que Delon ne l'introduise à Lucino Visconti. Ce dernier lui fait goûter au théâtre où elle y joue pour lui, pour John Ford et joue aussi Anna dans La Mouette de Tchekhov. Dès 1963, Delon & Schneider ne sont plus un couple mais ils resteront amis toute leur vie. Elle fait un bref passage à Hollywood, y tournant une comédie avec Jack Lemmon, et une autre complètement bordélique avec Peter Sellers, Peter O'Toole, Orson Welles et Woody Allen, une comédie signée de la (jeune)main de ce dernier.

En juillet 1966, elle marie le réalisateur et comédien Harry Meyen avec lequel elle a un fils en décembre de la même année.

En 1968 elle tourne La Piscine avec Alain Delon, avec Visconti deux ans plus tard et Visconti encore en 1972. Elle tourne The Assassination of Trotsky, encore avec Delon, en 1972 aussi.

Elle travaille presqu'exclusivement en France dans les années 70. Avec Claude Sautet, 5 fois. Dans Les Choses de la Vie, Le Trio Infernal et Max et les Ferrailleurs avec Piccoli,  avec Montand dans César & RosalieLe Train en 1973 la fait jouer une réfugiée juive-allemande,  sous la direction de Chabrol et d'Enrico en 1975. Elle se mérite son premier césar de la meilleure actrice en 1974, exploit qu'elle répètera en 1978.

Elle se sépare de Meyen en 1975 et marie son assistant Daniel Biasini. Ils ont ensemble une fille en juillet 1977.

En 1979, Rainer Werner Fassbender la veut pour jouer Maria Braun dans son prochain film. Toutefois, l'impuslif et bouillant réalisateur la traite de "vache folle" et Schneider ne veut plus travailler avec un tel ogre.

Cette année là son ancien mari et père de son fils, Harry Meyen, se suicide.

En 1980 elle tourne sous la direction de Bertrand Tavernier dans l'international film de science-fiction La Mort en Direct.

En 1981 elle tourne sous les ordres de Claude Miller avec Ventura et Serreault.

Le 5 juillet de celle horrible année, sa vie prend pratiquement fin. Son fils de 14 ans, en voulant escalader une clotûre s'embroche à mort au sommet de celle-ci. Romy s'éteint ce jour-là de l'intérieur.

Elle complète le tournage de La Passante du Sans-Souci, un film extraodinairement bouleversant où les scènes de Schneider en compagnie d'un jeune garçon de 14 ans, qui pourrait facilement lui rappeller son fils disparu, sont nombreuses.

Schneider y mêle réalité et fiction en laissant un inconfort presque malsain chez le spectateur (et sur le plateau), témoin(s) intime(s) de son réèl trouble intérieur.

Sa peine lui ravage les sens et elle boit beaucoup.

Elle mélange d'ailleurs pillules et alcool et rejoint son fils et son ancien mari dans la mort le 29 mai 1982.

L'impératrice d'Autriche a fait son dernier salut.

Elle avait 43 ans.

Alain Delon s'arrangera pour que le fils de Schneider soit réenterré auprès d'elle au cimetière.

dimanche 19 février 2012

Rester Sans Voix

Une école de l'artiste.

Mon dieu que ça ne fonctionne pas.

J'ai écouté un peu Star Épidémie l'autre tantôt. Juste un peu car le contenu était nettement dans les jambes de la publicité. Trois filles étaient en danger.

-Une belle fille avec du cran, de la voix et de la présence.
-Une autre qui amorçait mal toutes ses interprétations, qui chantait vraiment trop bas mais qui a eu l'audace de jouer une de ses compositions à la guitare sèche. Trois fois, elle s'est plantée en commençant un morceau mais au moins ce n'est pas simplement qu'une interprète. Elle gratte la guitare et compose aussi. C'était en fait surtout pas une chanteuse parce que sa voix était franchement, franchement trop basse. Avec Vallières la semaine d'avant j'entendais de la cuisine la voix de cette fille massacrer on va s'aimer encore. À certains moments, cette jeune fille ressemble même à un homme. Elle s'habille comme un homme en tout cas.
-Et la troisième était une victime de la vie, une poupée d'une fragilité incroyable. Une enfant adoptée qui n'a pas cesser de faire "les yeux de la faim" à ceux qui la regarde. Une enfant pas du tout prête à affronter les affres de la vie, ses tourments et ses douleurs. la production l'avait d'ailleurs habillée en Fanfreluche. Le public, cette masse qui aime tant les victimes, a sauvé la tremblante poupée. Elle était sauvée d'avance de toute façon, c'est une ancienne protégée de l'un des juges. Vous imaginez le message qu'enverrait ce juge à ces muses? Venez vous faire humilier en ondes que je vous balaie! Plus tard dans la semaine je l'ai revue la petite dans une des émissions quotidiennes et elle était incapable de prendre la critique (en plus d'en sentir là où il n'y en avait pas!). Elle a beaucoup BEAUCOUP à apprendre. She's a kid. Music is not for kids.

Ça dépend ce que tu attends de tes artistes j'imagines. J'exige des vendeurs de rêves plus d'expérience.
Les juges ont inexplicablement sauvé la fille à la guitare qui ne savait pas chanter. La meilleure a donc dû quitter. Elle n'avait que 20 ans mais elle en paraissait dix de plus. Physiquement et dans le verbe. Ne t'en fais pas que j'avais le goût de lui dire. Adèle ne fait pas son âge et elle ne demande pas à un humoriste, un scripteur surévalué et un leader de chorale de les juger. Dommage pour la fille quand même.

Et dommage pour la télé. Dommage pour la musique. Cette émission publicitaire convergente est parfaitement imbuvable. Vraiment. Et on des millions à tremper là-dedans chaque semaine? Ouch! On ne m'y reprendera plus.

Maintenant souillé, je devais me purifier et me suis rendu chez mon disquaire préféré où j'ai écouté quelques albums.
The Asteroids Galaxy Tour. Étonnament je l'ai écouté au complet. Très funky. J'étais convaincu que c'était le band qui fait la pub de Heineken. Confirmé mais la chsnson n'était pas sur cet album.

Cohen Père, puis Cohen fils. Aaaaaaaaaah! cette chaleur...on se croirait autour du feu. J'ai adoré les deux. Le père avec ses vieilles idées qui sont toujours meilleures que ses envies de monastère. Le fils qui brille dans les traces de son célèbre paternel avec autant de jolie poésie et de tendresse à la guitare sèche. aaaaaaaaah la musique existe encore...

Catherine Major. Wow, son intensité me donne envie de toutes les luxures. Catherine m'ennivre, vraiment. Je ne lui trouve aucun défaut.

Lana Del Rey. Cette enfant de millionnaire m'attire depuis le début, depuis ses Vidéos Games. Depuis qu'elle s'est plantée en direct à Saturday Night Live aussi. Ce faisant, elle se plaçait au même niveau que bien des chanteurs/chanteuses d'aujourd'hui. Aussi vulnérable, aussi nue, aussi vraie. Cette moue boudeuse, ce ton de fille qui ne sait pas chanter. Elle ferait bonne figure à Star Épidémie. J'aimais Grace Jones dans les années 80, je trouve que Del Rey s'en rapproche.
J'aime Lana. Elle peut bien chanter comme elle veut, elle a l'attitude. Si Charlie Sheen peut faire des tournées de vide, une gosse de riche, plutôt potiche, au ton morne peut bien se trouver un public elle aussi. J'en suis. Elle me semble toute indiquée pour un film de David Lynch, je ne sais trop pourquoi. Il y a parfum de mise en abyme avec Lana Del Rey. J'aime.
Voyez? je suis tout en contradiction, le manque de voix c'est justement ce que je reprochais à la candidate Tom-Boy que les juges de Star Épidémie ont sauvé. Et je suis là que je vous cause de Leonard Cohen qui jase plus qu'il ne chante et de Lana Del Rey qui boude paresseusement d'un ton lanscinant.

Tout près de moi un homme écoutait un album d'Elton John sur le poste d'écoute voisin. Son téléphone a sonné et c'était un beat latino excessif qui retentissait comme sonnerie. C'est fou ce que les sonneries de téléphones choisies révèlent des choses des fois...je pense toujours que c'est quelqu'un qui leur fait un coup en mettant des sonneries aussi "loud". L'homme, bien habillé, bien mis, fier allure avait soudainement l'air plutôt microbe. Encore plus quand il a dit au téléphone "Euh...là...je peux pas...je suis en conférence...". J'ai fait un pet dans ma main juste pour que la personne à l'autre bout de la ligne pense qu'il était à la toilette. Je n'ai pas d'honneur. Lui non plus. Il a comme eu un geste de frustration quand j'ai éventé son mensonge. Il est resté sans voix. Je crois qu'il se demandait si j'avais réèllement pété ou non.

Je n'aime pas les menteurs.

C'est surement pour ça que je n'aime pas les écoles d'artistes qui promettent du rêve à de pauvre jeunes naïfs.

L'art s'invente au travers des gens.
Dans la jungle des villes. Dans les sous-sols et les garages. Avec le sous de papa si il le faut.

Mais avec une attitude.

Pas devant les caméras supervisées par une équipe de convergents qui dicte une recette toute prête.