mercredi 23 juillet 2008

Métamorphoses

J'ai pris un pari avec 5 autres membres de ma famille que je perdrais 20 livres d'ici peu. Un pari qui est d'abord et avant tout un pari avec moi-même car j'ai grandement besoin de cette petite métamorphose.

Parlant de métamorphoses laissez-moi vous en citer trois récents cas assez extraordinaires.


Radovan Karadjic.

Karadzic a été arrêté lundi soir à Belgrade par les services secrets serbes treize ans après son inculpation pour génocide, crimes contre l'humanité et crimes de guerre aux côtés de Slobodan Milosevic en 1995. Il a dupé les autorités en se rendant méconnaissable et en utilisant une fausse identité pendant 13 ans. Regardez les photos plus haut. 13 ans dans leur face et personne pour ne relier les points ensemble!!!...Son déguisement (ou son contraire) était si convaincant qu

Cette fois le père Noël est vraiment une ordure.
Et si Ben Laden étais le Doc Maillou?...Quelqu'un pourrais vérifier ce qu'il y a sous cette épaisse barbe?....

Viktor Iouchtyenko.

Le 6 septembre 2004, M. Iouchtchenko, alors candidat pro-occidental de l'opposition à l'élection présidentielle, était tombé gravement malade, en pleine campagne contre le candidat favori du pouvoir, dauphin de Poutine et de Moscou, Viktor Ianoukovitch. Visiblement il a été empoisonné. La première photo le montre le 4 juillet 2004. La seconde le 10 décembre de la même année. Ceci ne l'a pas empêché de gagner l'élection et de devenir le nouveau président Ukrainien. Il y a fort à parier que celui ou celle qui devait l'empoisonner doit manger les pissenlits par la racine puisque l'homme est toujours debout. Laid et probablement souffrant mais toujours vivant et au pouvoir. Faut savoir que dans la Russie de Poutine, quiconque est contre Poutine peut rencontrer la mort. Le meurtre de la journaliste russe anti-Poutine Anna Politkovskaïa fût un avertissement sinistre à la classe ouvrière et aux intellectuels en Russie et de par le monde ; il montre jusqu’où le régime dirigé par l’ancien agent du KGB, Vladimir Poutine, est prêt à aller pour faire taire toute critique et toute opposition politique.
Politkovskaïa, la plus célèbre des journalistes critiquant le gouvernement Poutine, et auteur de deux livres où elle dénonce la barbarie de la guerre en Tchétchénie, fut tuée par balles dans le hall d’entrée de l’immeuble où elle habite en plein centre de Moscou. Elle était âgée de 48 ans et avait déjà survécu à plusieurs tentatives d’assassinat et reçu des menaces de mort.



Comme quoi il fait bon être né dans le bon pays. Le continent des gros. Où les métamorphoses ne peuvent être que des concours de perte de poids.

Au boulot j'ai un collègue qui est méconnaissable. Il semble effectivement avoir perdu 2o livres depuis quelques temps. D'habitude tacitrune, il est d'une splendide humeur et multiplie les gags et les mots d'esprits depuis une semaine. Vraiment agréable à côtoyer. Complètement changé.

Il quitte l'entreprise vendredi...

Freeeeeeeeeeeee as a bird...






mardi 22 juillet 2008

Toxic Love


Jeremy & Theresa étaient le petit couple cool de New York.

Elle, la belle blonde, la quarantaine qui ne le fait absolument pas, lui le beau brun au regard ténébreux, de 5 ans son cadet. Ils étaient amoureux. Ils n’étaient qu’un. Jamais on ne les as vus se chicaner. Elle émettait des opinions parfois douteuses et Jeremy secondait toujours ses idées. Quand il ne le faisait pas c’était qu’il tournait la situation en farce. Farce donc Theresa n’étais jamais la victime et toujours la participante. Il la respectait beaucoup trop pour cela.

Leur aura était si grande que tous les gens cools voulaient non seulement être avec eux, ils voulaient être ce couple idéal. Ce couple uni par l’art. Lui concepteur visuel qui avait dessiné la pochette du dernier artiste tendance de la Californie. Ça l’avait rendu riche. Elle qui avait fait fortune en créant avec une amie le premier jeu vidéo pour filles dans les années 90. Un jeu vidéo où deux fillettes tombaient dans un coma profond après avoir mangé un Chop Suey infecté et qui devait se sortir de la mort imminente. Un jeu pour jeunes politiquement incorrect. Le risque avait été payant et Theresa était devenu spontanément millionnaire à 23 ans.

Elle et Jéremy s’étaient rencontrés dans l’une de ses multiples soirées où il n’y a que ce qui est cool et tendance d’acceptable. Elle était Samantha Jones et lui Smith Jerrod. L’un ne pouvait vivre sans l’autre. Quand Theresa a choisi de partir pour la Californie afin de tourner un film et que les multiples projets qui se précipitaient à sa porte se sont uns à uns effondrés, elle qui n’avait jamais connu l’échec a choisi de trouver un coupable. Un groupe de coupable. Jeremy avait eu beaucoup de succès avec sa pochette et l’artiste musical en question était devenu une star planétaire. Les contrats abondaient chez Jeremy là où ils s’effondraient chez Theresa. C’est même Jeremy qui finit par tourner un premier court-métrage avant même que Theresa ne tourne une seule image. Si ça ne fonctionnait pas pour Theresa, ça ne fonctionnait pas pour lui non plus.
Tranquillement l’un et l’autre se sont enfoncés dans un délire paranoïaque presque total. Les gens de l’église de la scientologie qu’ils avaient côtoyés de par l’artiste de musique, de par les différents projets de films étaient devenus à leurs yeux des espions du FBI. Il y avait un gigantesque complot qui voulait les faire tomber dans le plus grand des pièges. Peu à peu, ils ont coupés des liens avec des gens trop insistants sur leurs intentions d’en faire des disciples de l‘église de scientologie. Toutefois l’église avait la tentacule longue. Si les projets de Theresa étaient perpétuellement refusés c’étais parce que Tom Cruise avait été le premier à le refuser. C'étais parce que Cruise avait choisi de la mettre sur la liste noire quand elle avait rejeté son église. Du moins c’est la version de Jeremy et Theresa. Si un tel embrassait Theresa sur la joue c’étais parce qu’il avait des projets de les enrôler tous les deux. Parce que le frère de la blonde de son ami étais membre de l’Église. La paranoïa étais devenue si grande qu’ils s’étaient aliénés même les amis les plus anciens, les frères et les sœurs, bientôt ils seraient seuls à L.A.

Il ne restait plus qu’un choix. Revenir au bercail. Mais revenir en faisant du bruit. Jeremy & Theresa ont dont choisit de revenir à New York et on acheté l’église Saint-Mark. Afin de fuir la menace d’une église ils avaient choisit d’en acheter une autre.

Ils n’allaient toutefois pas laisser complètement toutes leurs obsessions derrière. L’église de scientologie les suivait partout. Ils devenaient de plus en plus difficile de faire partie de leur entourage si recherché 8 ans auparavant sans se faire accuser au moins une fois de vouloir provoquer leur soumission à l’église.
Dans la chimie qui semblait parfaite entre Theresa & Jeremy, si parfaite qu’une revue de New York les prenaient même en photos dans une série qui réunissait 50 couples qui « faisaient New York » ; Dans cette chimie dis-je il y avait un débalancement moléculaire qui les avait fait basculer dans la fragilité mentale absolue. Dans leurs yeux s’étaient installé une lumière morte. Alors qu’il n’y avait pas si longtemps ils étaient les deux personnes autour desquels il faisait si bon être, ils étaient maintenant devenus les deux ermites qui se terraient dans une chambre lors d’un party qu’ils avaient eux-mêmes convoqué. Tapi au loin afin de mieux cerner « L’ennemi ».

C’est là que se cachaient Theresa & Jeremy, le 3 juillet 2007. Dans une pièce de l’église St-Mark qu’ils avaient acheté, qu’ils habitaient et qu’ils comptaient rénover avec une grande fête où on réunirait des fonds.12 000$ y ont été amassés ce soir là.
Une semaine plus tard la maturité émotive de Theresa l’abandonnait. Le 10 juillet elle avalait une bouteille de Tylenol et s’en faisait un cocktail au whisky. Elle se couchait pour le repos éternel. Fillette de 40 ans dans le coma pour toujours. Jeremy, surpris et défait (car ils se parlaient d’absolument tout mais de ça…jamais) avaient choisi de faire une fête de son enterrement. Il prendrait tout en main car il n’était « pas question qu’il aille la rejoindre… »

De le souligner ainsi aurait dû être le premier indice de ce qui allait suivre.

Chaque jour un ami, faisant abstraction des écarts de conduites de Jeremy & Theresa des dernières années, épaulait Jeremy dans le deuil.

La première course où Jeremy fût laissé sans surveillance il a dévié de sa trajectoire et a pris le train jusqu’à la mer. Il s’est déshabillé, a marché dans les vagues, s’est laissé emporter. Son corps fût retrouvé par un pêcheur du New Jersey.

Le moteur obsessionnel avait repris de sa force là aussi.

Dans son linge retrouvé sur la plage on trouvait une note où Jeremy déclarait son amour à Theresa qu’il venait rejoindre.

Peu à peu les amis ont fini par accepter que ceci ne soit pas un jeu vidéo ou le script d’un film qu'ils auraient voulu tourner.
C’étais la fin d’un jeu paranoïaque.
Ou il n’y aurait aucun gagnant.

Aujourd’hui Il y a un an.
http://theresalduncan.typepad.com/witostaircase/2006/09/the_witch_of_th.html

lundi 21 juillet 2008

Alexandra la magnifique


L’attention étant toute sur un ancien Fab four pour 24 heures, un fait d'armes important est presque passé sous silence.

Aleksandra Wozniak a mal choisi son jour pour réécrire le livre des records de tennis féminin au pays.

Alors qu’elle avait atteint le top 100 des joueuses féminines de tennis dès sa première année chez les pros (à 18 ans !!!) elle a glissé jusqu’à la 136ème place de la WTA suite à une année catastrophique l’an dernier.

Mais la jeune athlète de Blainville n’a pas froid aux yeux.

Jusqu’alors c’était son papa qui la coachait. Elle n’avait jamais fait les écoles d’élites, elle avait même un excédent de poids pour plusieurs experts, elle suivait ses programmes en parallèle des programmes de Tennis Canada tout en faisant parti de sa délégation, la voilà hier qui gagne encore. Choquant pour Tennis Canada de voir cette petite effrontée de 20 ans leur tenir tête en échangeant balles et conseils avec papa. D'autant plus qu'il est facile de s’aliéner Tennis Canada avec des entraineurs à même la famille, parlez-en à Greg Rusedski. Tennis Canada devait secrètement se dire qu’elle rejoindrait les rangs rapidement avec les insuccès de l’an dernier. Toutefois Wozniak a choisi bravement de larguer son association avec son père et de se choisir un entraineur Américain. En travaillant toujours en marge du programme de Tennis Canada. Ça fonctionne avec les sœurs Williams après tout avec papa tout juste derrière.
Aleksandra ne s’est pas fait réellement plus d’amis au sein de la famille du tennis au pays en promettant qu’elle passerait du 136ème rang au 50 meilleures en un an. C’est même un grand éclat de rire qui a dû se faire entendre d’un océan à l’autre.

Mais la jeune fille, toujours d’un calme exemplaire même dans ses colères et surtout très déterminée a battu Serena avant-hier. Serena Williams la joueuse #5…Williams a abandonné avant la fin prétextant une blessure mais Wozniak l’a écartée quand même pour atteindre la finale. Hier face à la française Marion Bartoli( joueuse#15) Wozniak a gagné le tournoi de Stanford en Californie. Bon ce ne sont peut-être pas toutes les grandes qui y étaient inscrites mais hier Aleksandra Wozniak étais classée 108ème !!!
La même joueuse qui a commencé l’année 136ème- un classement gonflé par sa finale au Maroc, sans laquelle elle aurait plutôt approché du 170e rang mondial. Bartoli a dû avoir recours aux soins d’un soigneur elle aussi pour soigner une blessure en cours de match. Wozniak serait donc la Eric Lindros du tennis ! Mal aimée et les blessant uns à uns…Elle doit les faire courir comme d’autres en sont incapables pour les obliger à faire appel au soigneur comme ça.

Tête froide mais surtout tête dure et très déterminée Wozniak force maintenant les organisateurs des internationaux de tennis de la semaine prochaine à Montréal à redessiner leurs affiches car si Wozniak participe au tournoi elle n’en fait pas du tout la publicité.

Et pourtant maintenant elle est très très vendable.

Elle est 45ème joueuse mondiale. Jamais une canadienne n’a été si haute sur la Women's Tennis Association.

Voilà quelqu’un qu’on ne voyait pas venir et qui reste près des rideaux alors que le spotlight est au milieu de la scène. Un autre jour les manchettes seraient toutes à elle.
Reste à savoir si elle sera capable de continuer sur sa lancée. A 20 ans elle a encore le temps...

Oh Dear


Y pas à dire la soirée d'hier aura été d'une exceptionelle grande classe.

Même la météo aura choisi de ne pas être trop dure sur la vieille capitale a quelques pieds des ruines encore fûmantes du manège militaire.

Sir Paul, d'une extrème générosité a joué 36 chansons et ce pendant plus de deux heures à la foule de plus de 200 000 spectateurs venant d'aussi loin que du Salvador pour le voir, l'entendre et l'apprécier. L'excellente formation The Stills a eu la chance d'ouvrir le spectacle devant une foule qu'elle ne reverra pas de sitôt. Pascale Picard, verte recrue dans le monde de la musique a suivi dans ce qui pourrait vrainment se comparer à un conte de fée. Il y a 4 ans elle chantait dans des bars de Beauport pour des amis et hier soir elle précédait tout juste un Beatle!

Et pas n'importe lequel! Paul c'est le Beatle "propre". Celui que les mères auraient toutes voulues comme gendre dans les année 60. Le Beatle d'un seul mariage. Le Beatle issu des cours de musique classique, le Beatle de l'oeuvre continu de 1961 à nos jours. Le Beatle qui avait quitté les trois autres mais ça l'histoire ne le retiendra pas comme un caprice autant que comme une séparation devenue nécessaire en 1970. C'est Paul qui était derrière Sgt Pepper's Lonely Heart Club Band, c'est lui aussi qui avait des projets de films et qui avaient amenés les trois autres dans la création de la maison de disques Apple. Quand il a quitté les Beatles il s'est entrouré d'amis (dont sa femme aux claviers) dont l'ego ne viendrait pas se mettre dans le chemin de la création. De SA création.

Les Wings ont de splendides chansons. Maybe I'm Amazed, Another Day, Wild Life, Band On The Run, Silly Love Song, No More Lonely Nights Et combien d'autres qui sont autant de merveilleux morceaux et qui ont la vertu de rassembler de 7 à 77 ans.


Ce qui a rendu la chose splendide hier c'est que la superstar s'est comportée comme une vedette locale. Pour moins que cela certains se somportent en superstar a l'ego surdimensionné et et la vedette de 66 ans était hier d'une accessibilité et d'une générosité adorable. En quittant l’aéroport, il aurait bien pu se caler dans le siège de sa fameuse Lexus rouge hybride et se cacher derrière les vitres, mais il a préféré offrir un joyeux thumbs-up et un signe de la paix aux photographes. Empruntant le slang du Québec ("Salut toute la gang" qui a eu l'effet d'un "Vive Le Québec Libre") se pointant avec un drapeau du Québec, se rendant disponible comme Céline l'aurait fait. Imaginez être dans la peau de ce type qui a réussi à faire signer sa base par Paul de sa voiture. Il y avait tant de gens prêt à faire des bassesses hier pour que leur héros de jeunesse lleur laisse une signature. Ça faisait un peu pitié de voir un homme avec son gilet du canadien et le #1 dans le dos accompagné du nom de McCartney. Ç'étais mélanger des pommes avec de oranges mais le passage d'un tel dieu de la musique a dû faire perdre ses reprères a bien des gens. Voilà ce qui rend la soirée d'hier si remarquable aussi. L'agence de sécurité Sirois doit mettre en lettres d'or dans leur publicité qu"ils ont réussis à contrôler plus de 200 000 personnes san une seule anicroche. Et ce pendant trois jours puisque certains y dormaient sur place depuis vendredi. Le journaliste de TVA a tant perdu la tête quand il a eu un 5 minutes avec lui qu'il lui a posé des questions d'une bêtise gênante ("George, John et ta femme sont décédés, est-ce qu'ils te manquent?") en plus d'asséner une violente tape dans le dos de Sir Paul comme si c'étais un vieux chum de brosse.

Québec a de quoi être extrèmement fière d'avoir réussi à gérer un tel évènement dans l'ordre. Pour moins que ça à Montréal on sort le poignard ou le motard. Et il est absolument certain qu'il y avait des tonnes de Montréalais ou de gens de ses environs hier puisque l'autoroute 20 refoulait jusqu'à Notre-Dame-Du-Bon-Conseil.

Montréal s'est comportée en épouse jalouse et cocufiée depuis le début continuant ce matin en jouant à la radio A Day In The Life chanson chantée par...John Lennon en 1966. Et elle aura probablement raison de le faire car Québec est assurément cette année le spot le plus hot en province.

Ne laissant rien pour les autres grace au brio de Daniel Gelinas et de toute son équipe.

La ville de Québec dort aussrément au moment d'écrire ses lignes.
Et rêve de moments magiques entremêlés de souvenirs de jeunesse.

Classy Paul.

http://www.cyberpresse.ca/article/20080725/CPSOLEIL/80724248/1017/CPARTS










vendredi 18 juillet 2008

Le ciel prend des photos

C'est ce que dis ma fille dans des matinées comme ce matin.
Bien que pour plusieurs ce soit vu comme la désagréable flotte, pour moi ce type de météo me plait beaucoup. (Oui je suis construis tout croche je n'aime pas l'été et aime la pluie si vous vous voulez vous plaindre consulter le manufacturier!)

A bord de ma voiture je parcours la ville passée dans le tordeur des conditions météos. Il y a dix minutes je ronflais dans mes draps sur notre nouveau matelas rafraichissant. Là sur une parfaite trame sonore de Rachmaninov jouée par Alain Lefèvre je regarde le ciel pleuvoir des cordes en restant tout aussi sec dans le confort de ma petite bête à pétrôle noire.

Les fourmis dorment encore dans leur maisons de banlieues, quelques-uns sacrent où se demandent quels coussins ont-ils oubliés dehors autour de la piscine. Ma soeur qui devait venir camper chez nous ce week-end doit se féliciter d'avoir changer sa décision. Cette météo de pluie infernale me rappelle beaucoup notre dernière séance de camping. Il n'y avait que moi qui ne trouvait pas la pluie aussi inconfortable que les autres.

La ville est forcée d'être désertée par ses piétons. Certains choisiront de faire le pont avec le week-end simplement pour ne pas marcher de chez eux jusqu'à l'arrêt d'autobus. Un motocycliste est abrité sous un toit de commerce de détail.
Ça n'arrêtera pas les avions qui m'aterrissent encore sur la tête. Oiseaux géants de métal humide.

Je croise un homme avec un morceau de carton sur la tête.

Un cycliste aussi, regrettant d'exister sous cette douche.

Ce n'est pas le matin pour exhiber sa nouvelle coupe de cheveux. Me fait faire la mienne tantôt.

Le ciel gronde. Mon fils aurait miaulé à ce moment. Pretextant un soudain mauvais rêve.
Au bureau mes fenêtres droit devant m'exposent le ciel noir comme la nuit.

Habité de nuages remplis d'eau qui coule à flôt.

Impressionnant spectacle sons et lumières. Fâché le ciel.

Ciel éclaté, ciel électrique avec autant de veines que l'héroïnomane voudrait s'en trouver sur le bras.

Il pleut à tue-tête. C'est vendredi.
J'ai demandé au ciel que cette semaine se termine tous les jours.

Comment interprêter sa réaction de ce matin?
Larmes fataliste? cataclysme projeté?
Le ciel sait-il que je l'aime dans ses conditions?

Ne manquait que toi l'amoureuse. Qui aurait eu froid ou peur ou les deux et que j'aurais collé contre moi sous un parapluie.
Peut-être aurais-ce été simplement ce que tu autrais secrètement souhaité.
(tonnerre ici)


Here Comes The Rain Again Falling on my head like a memory
Falling on my head like a new emotion
I want to breathe in the open wind
I want to kiss like lovers do
I want to dive into your ocean
Is it raining with you
















jeudi 17 juillet 2008

Laide


Après une journée plus que misérable au bureau j’ai quitté 7 minutes plus tôt que d’ habitude.

7 minutes ça peut vouloir dire un courriel ou deux de moins à répondre.
Des courriels qui sont plus ou moins des attaques par les temps qui courent.
Maussade je me suis assis dans la voiture.
Pourtant mon père venait me rendre service en passant à la maison. Il repartait avec mes deux enfants pour deux jours. Un nouveau matelas full hi-tech entrait dans la maison. Mon amoureuse et moi redevenions jeunes swingers l’espace de quelques temps sans enfants. J’avais toutes les raisons d’avoir un sourire mais ça ne venait pas.
Mon emploi me donnait le cafard.

En appuyant sur « Back Door Slam » sur mon ipod dans la voiture j’ai découvert une liste de lecture que j’avais oublié que j’avais fait. J’en été attiré par le titre qui suggérais de varger dans une porte. C’est l’état mental dans lequel je me trouvais.

Ce fût tout d’abord des mots échangés entre un producteur, un chanteur et un « Jimmy ». Audiblement des musiciens qui s’installaient en studio pour faire une prise d’enregistrement. Des boys qui s’installaient dans le noir de mon âme. Noir ? Tiens justement le morceau s’appelait « Black Country Woman » un blues qui venait épouser le blues intérieur du jour. Puis suivi de « Celebration Day » qui pouvait suggérer une journée plus festive et « Heartbreaker » avec un solo de guitare tout simplement insensé et un titre qui pouvait aussi refléter mon état d’esprit par rapport à ma job.

Led Zeppelin n’a pas pris une ride. Bien qu’ils aient cessé d’enregistrer régulièrement depuis le début des années 80, le son de ce groupe est encore tout à fait au goût du jour. Un bon équilibre guitare, harmonica, batterie, base appuyé par du clavier occasionnel mais surtout une intensité dans la voix de Robert Plant et dans les prouesses de Jimmy Page sur sa Gibson Les Paul. Page devait avoir 8 mains pour être capable d’accomplir tout ce qu’il accomplissait sur sa guitare.
Ce band a définitivement donné le ton aux sons à venir. Ils sont les grands-pères du grunge des années 90. Si certaines chansons des Beatles ou des Rolling stones (et définitivement « Hotel California ») des Eagles ont étées surjouées jusqu’à l’écoeurement ; Les morceaux de Led Zeppelin ont toujours eu ce petit côté crotté qui les empêchaient d’être trop « radio friendly ». Bon il y a bien Stairway to Heaven qui fait exception mais outre cette pièce la plupart de leurs morceaux reste assez confidentiel pour les masses.

Si bien que dans des journées de chien comme hier qu’est-ce que ça rentre au poste des bands qui se défoulent à ta place sans interférence…et sans portes de défoncées...Ça décrassse. Ça dérouille.
Ça fait oublier que la vie est un muffin.

Des fois qui goûte bon.
Souvent qui goûte rien.
Des fois qui brûle en collant au fond.
Souvent indigeste alors que supposé nutritif.

Ma journée d’hier fût laide.
Ma journée d’aujourd’hui fût Led aussi

1105 Belvédère

Quand j'ai entendu le nom de la rue j'ai d'abord pensé que c'étais une rue de Lévis. De toute façon les journalsites télé aveint annoncé que le ravisseur du petit garçon de 10 ans étais un voisin.

Puis quand j'ai lu l'adresse, 1105 Belvédère j'ai eu ce sentiment si familier qui m'a traversé l'esprit...

Pierre Defoy, une homme de 50 ans, a eu la très malsaine impulsion de kidnapper un garçon de 10 ans cette semaine et de l'enfermer dans son coffre de voiture. Il l'a par la suite amené jusqu'au 1105 Belvédère où il l'a attaché puis enfermé dans un reservoir. Grâce à la vigilance de bien des gens, à Lévis comme à Québec et grâce à la promptitude dans le service policier le garçon a été trouvé sain et sauf et l'individu a été arrêté.

Ça c'est passé au 1105 Belvédère.
J'ai passé 17 ans de ma vie au 1200.

Le 1105 fût le building de mon tout premier emploi à vie. Voilà pourquoi mon numéro d'assurance social est toujours plus petit que celui de mes amis. Je l'ai eu de bonne heure en tant que camelot. La run de journaux la plus facile au monde. 4 étages d'à peu près une quinzaine de logements.
Après avoir moi-même consommé une des copies, je traversais la rue avec mon panier à épicerie rempli et je déposais mes journaux là où je le devais au pied de chaque porte le long de 4 étages. Un gros 20 minutes d'ouvrage. Les conditions météos n'étant jamais un problème puisque j'étais à l'intérieur 90% du temps.

Ponctuellenment chaque lundi soir je passais faire la collecte avec mon poinçon. Monsieur Papillon venait chercher chez nous l'argent récolté une fois par semaine. Étrangement ce même monsieur Papillon est aujourd'hui un des plus importants docteur en chirurgie plastique du Québec. Je l'ai vu plusieurs fois à la télé et une tête comme la sienne ça ne s'oublie tout simplement pas. Que faisait-il à récolter de l'argent pour le journal Le Soleil? Ça je ne le saurai jamais.

Hier en voyant les reportages télés j'étais aux prises avec des drôles d'émotions. Tout d'abord le dégoût et l'horreur d'un drame qui aurait pu être atroce mais qui fût évité de justesse. Le pauvre garçon en sera quitte pour une épouvantable frousse duquel il pourrait ne jamais se relever complètement. L'histoire ne dit pas encore si l'homme n'a pas joué à touche-pipi avec l'enfant.

Puis en voyant les images et le fameux toit d'entrée faussement chic jaune je me suis soudainement rappellé Monsieur Laframboise nom auquel je ne croyais pas et que je croyais inventé de toute part qui habitait cet édifice à logement. Chaque matin je regardais si son nom y étais encore sur la tableau de l'entrée. Comme si je me doutais qu'il laisserait tomber son pseudonyme un jour car Laframboise ça ne faisait tellement pas sérieux, ça ne pouvait qu'être un nom d'emprunt. Je me souviens aussi de la cliente du 417 qui ressemblait tant à Sylvie Bernier et duquel j'étais secrètement amoureux. C'étais la première cliente que je collectais au 4ème étage et ça commencais drôlement bien ma tournée. Le jour où ce fût une petite obèse qui louchait qui m'a répondu, ma run n'avait plus la même saveur.

En voyant le stationnement extérieur du 1105 je me suis aussi rappellé qu'avec un ami c'étais là que nous avions mis une note sur une belle voiture disant "J'ai fait un grafigne sur votre voiture j'en suis désolé veuillez me contacter pour que nous règlions l'affaire" suivi d'un numéro de téléphone incompréhensible. Il n'y avait bien entendu aucune marque sur la voiture mais nous nous amusions de l'idée que celui qui trouverais cette note chercherait méticuleusement pendant des heures cette grafigne tout en tentant de déchiffrer tout aussi longtemps le faux numéro de téléphone tout à fait incompréhensible.

Je voyais aussi hier un spécialiste discuter avec un journaliste en face du bureau d'Approvisionnement Canada dont le stationnnement m'avait servi plus jeune à apprendre à faire du vélo.

Inévitable voyage dans le temps.

Décor de mon enfance.

Ce suspect avait 24 ans quand je passais le journal à cet endroit mais n'en étais pas le concierge.

Mais j'avais 10 ans...

(frissons ici)

J'espère très sincèrement que les enfants et les adultes qui ont signalés l'enlèvement dès le départ mais surtout Ryan Murphy seront récompensés d'une quelconque façon.
Voilà de véritables héros sans qui le pire serait peut-être arrivé.