vendredi 28 avril 2023

L'Homme Qui N'était Pas Lui

Herman Glenn Carroll est né le 26 avril 1960, à Détroit de parents très éduqué aussi élevés au Michigan. 

Dans les années 80, gay, son partenaire décède des complications du SIDA, et il choisit de se relocaliser à Chicago. Cherchant à se réinventer, il se présente sous l'identité H.G.Carrillo, qui n'est pas complètement éloigné de sont nom d'origine. Il s'invente alors aussi un passé d'immigrant cubain, né à Santiago qui aurtai quitté l'île avec sa famille, enfant, pour aller vivre en Espagne et ensuite aller vivre au Michigan. Il se disait enfant-prodige au piano. 

Nos rapports avec le mensonge, en assez peu de temps, ont beauvoup changé avec le passage de l'erreur Trump à la présidence des États-Unis. Le renvoi de Tucker Carlson de la station de télévision Fox, qui relayait mensonge sur mensonge maintenant un niveau de popularité surnaturelle jusqu'à encore la semaine dernière, le confirme encore.

H.G. faisait prononcer le "H" de son nom à l'espagnole (et à la française) qui sonnait comme "hache". Il inventait des passés avec des amoureux fictifs, et avait le moteur du mensonge bien activé. Il s'inventait aussi des emplois passés dans des écoles complètement fictifs, passages scolaires qui trouvaient parfois leur chemin dans son curriculum vitae.Il a maintenu avoir écrit dans la section des sports d'un journal de Detroit et pour le New Yorker. Il disait aussi avoir eu un enfant d'une femme Française et que cet enfant fréquentait la Julliard School. Plusieurs des gens de son entourage savaient qu'il mentait mais n'y trouvaient pas de malice, une simple compulsion eu peu immature. 

En vérité, en 1989, un an après la mort de son partenaire du SIDA, H.G. a été engagé par la station télé HBO dans un centre d'appel où il y a travaillé les 6 années suivantes. Il aurait perdu son emploi quand son empoyeur aurait découvert qu'il n'avait pas de bac comme il l'indiquait sur son CV. C'est en étudiant dans une université de Chicago, diplomé en espagnol et en anglais qu'il se bâtit son personnage d'immigrant cubain. 

Il change légalement son nom en 2003. Il a légitimement décroché un diplôme en Fine Arts de Cornell, en 2007. 

 Il écrit et fait publier son unique roman en 2004 appelé Loosing My Espanish. Le livre raconte les complications de l'immigration latine en Amérique du Nord, l'éducation religieuse qui y est accociée, traite de l'homosexualité et de luttes des classes du point de vue d'immigrés cubains de classe faible. Bien entendu, le narratif fictif écrit devait rejoindre aussi le narratif fictif qui sortait de la bouche de H.G.Carrillo quand il parlait de son propre (faux) passé. 

Il gagnera 5 prix littéraires et plusieurs bourses lui seront versées. On lui offre même un poste d'assistant professeur à la George Washington University. Il y travaille de 2007 à 2013, publiant dans plusieurs magazinesm mais quittant en 2013 quand l'Université ne renouvelle pas son contrat car il n'a pas respecté le nombre de publications qu'il devait faire dans sa position.

Marié légalement à un enthomologiste en 2015, le couple vit dans le chic quartier de Berwyn Heights, en banlieue de Washington D.C. 

Atteint du cancer de la prostate, sa santé décline terriblement suite aux traitements. Mal vacciné, sinon pas du tout, étant admis à l'hôpital en avril 2020,  il y contracte le Covid19. Il en meurt le 20 avril 2020, six jours avant ses 60 ans. Il aurait eu 63 ans, avant-hier. 

C'est en lisant son oraison funèbre dans le journal que sa famille réagit. Il y a si peu de vrai. Ses ami(e)s ses anciens collègues, ces anciens élèves qui l'aimaient bien, ses proches sont désenchanté(e)s. Son mari est parfaitement stupéfait, mais finit par prendre cela avec un grain de sel. Il a un deuil à vivre. Tout ce qu'il sent avoir eu comme vérité de sa part semble avoir été son jour d'anniversaire et son éducation catholique.

En relisant ses écrits plus attentivement, des incohérences sont trouvées dans ses affaires, son narratif, son CV, et aussi trouvées dans l'espagnol parfois utilisé dans ses écrits.

Il n'avait jamais été celui qu'il prétendait être. 

Mentir, aux États-Unis et ailleurs, avec l'éclosion des réseaus sociaux, est devenu monnaie courante. 

Manières très désolantes. 

Aucun commentaire: