mardi 3 octobre 2023

Être Conservateur en 2023

Être Conservateur en Amérique du Nord, en 2023,  c'est vouloir avoir des règles sévères sur ce que doivent enseigner les enseignants, sur la couleur de la peau d'une sirène, sur le corps des Femmes et leur envie ou pas d'avoir des enfants (aux États-Unis), sur qui doit lire des histoires aux enfants, mais quand vient le moment de remplir un formulaire de conformité avant d'acheter une arme (aux États-Unis toujours), c'est beaucoup trop. 

Mais ce qui est une inconvénience pour eux devient très très très près de ce qui serait une infraction civile. 

Leur crainte d'un futur totalitaire dystopique empêche le reste de nous de vivre dans notre présent devenu dystopique et de faire de nos vies, quelque chose de mieux, jour après jour.

C'est pas de moi, c'est de Jon Stewart. 

J'ai su que Barbie allait être un film intelligent et réfléchi quand j'ai vu la nature des gens qui le décriait. 

Qui se trouvent à être ce qu'il y a de pire en société. Encore plus, si ils sont en position de pouvoir. 

Au Québec, être Conservateur, c'est appuyer à la fois Eric Duhaime et Pierre Polièvre.

Un parti qui a défendu des militants nazis qui menaçaient les participants à un défilé de la fierté gaie. Un parti qui a défendu la déclaration de Trump qui disait qu'il y avait du bon monde parmi les nazis. Un partir qui a défendu Maxime Bernier quand il s'est fait photographier avec des nazis. Un parti qui a défendu un "journaliste" de Rebel News (aucun vrai journaliste n'y travaille) qui a déjà vendu de la marchandise nazie. Un parti qui a défendu le groupe néo-nazi qui a intimidé le magazine Vice. Un parti qui a défendu des statues confédérées qui sont à l'histoire des États-Unis ce que les nazis sont à l'histoire allemande. Un parti dont personne n'a commenté l'attentat récent d'un nazi commis contre des afro-Étatsuniens en Floride. 

Et qui cette semaine a fait semblant de s'outrer que le président en chambre ait erré en invitant à ovationner un ancien nazi en commission parlementaire ?  Un mal tout de même immense puisque le président Ukrainien s'y trouvait et a aussi chaudement applaudi sans savoir qui était l'homme de 98 ans. La Russie n'en demandait pas tant. C'était un ancien nazi. Ça épousait leur narratif mensonger qui dit que tous les Ukrainiens sont inclinés vers le nazisme. Et Zelensky qui applaudit comme un dauphin derrière Juju. Personne n'avait fait ses recherches comme il se doit sur l'ancien Nazi. 

Le président de la chambre a été limogé, mais les conservateurs ont osé faire les gorges chaudes. Sans jamais se plaindre que ça aidait la Russie dans leurs mensonges. 

L'incohérence est toujours de mise dans ce parti qui se nomme parfois progressiste-conservateur. Ou si vous préférez le parti assis-debout, courir-marcher, grand-petit, manger-jeuner. 

Aux États-Unis, la partisanerie conne est telle que présentement, les Conservateurs font une demande en destitution contre le président Joe Biden et ne savent pas encore pourquoi vraiment. Ils se donnent le temps des auditions pour faire accepter la cause (won't happen) pour trouver quelque chose contre lui. Ça menace de devenir tradition. Aussitôt que vous êtes dans l'opposition, on vous pousse votre nom automatiquement et analement devant les tribunaux comme dans les républiques de bananes (les É-U (comme la France) sont une république) et on trouvera pourquoi en cours de route.

Peut-être.

La semaine dernière, aux auditions, la représentante texane démocrate du congrès, Jasmine Crockett a fait preuve d'exaspération. Assez justifiée. Excédée des peut-être. Elle a tout simplement brillée. En explosant face à la surutilisation du mot "si..." car tous les témoins républicains parlent de suppositions contre Joe Biden, alors que l'unique criminel, mais encore circonstanciel, est son fils, Hunter. Elle s'est plainte de perdre son temps à les écouter devant l'absence de crime, sinon celui d'un père aimant son fils Hunter. En rajoutant que ce serait un rêve pour elle d'être aimée ainsi par un père. 

Elle a collé sévèrement et spectaculairement l'étiquette de l'absurdité conservatrice sur l'épouvantail conservateur. Rappelant aussi que tout ceci n'était que distractions afin de faire oublier que D.Trump fait actuellement face à 91 chefs d'accusations qui elles, sont vraies. Joe Biden, 0.

Être conservateur en 2023, est devenu péjoratif. 

C'est se poser d'abord et avant tout contre quelque chose, être incapable de percevoir le progrès, souhaiter la statu quo social des années 40-50, (le conserver) et vouloir imposer l'équivalent de sa discutable religion.

Toute religion est discutable.

Quand trop publique et imposée, regrettable.

Joe Biden et ses démocrates ont empêché la paralysie gouvernementale temporairement dimanche dernier. Un élu de la droite, déçu de l'arrangement trouvé avec leur représentant Kevin McCarthy, demande maintenant sa destitution.

Il voulait donc, la paralysie, le déraillement social, le chaos. La maturité absente de son packsac, suce bien en bouche et couche pleine.

Cet élu, c'est Matt Gaetz de la Floride, dumbest state ever, et dont l'épouse est celle qui se plaint de Barbie plus haut.   

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