mercredi 12 juillet 2023

Toxicité Caveziel

Y a de la fumée dans nos salles de cinéma depuis peu.

Nicole Kidman était parmi les superstars qui se rendaient à la première d'un film tourné depuis longtemps en disant "we come here for the magic". 

Mais dans sa grand naiveté d'actrice, elle ne réalisait pas qu'elle allait assister à de la magie noire. 

La magie noire rèfère à l'utilisation du surnaturel à des fins maléfiques et égoïstes.

Sounds of Freedom est de cette sauce. 

Dans sa première semaine de propagande, le film a ammasé 40 millions de dollars. Repayant largement ses coûts de prod. Mais le film n'est surtout pas une forme d'évasion comme la plupart des films d'été, mais bien un programme. 

Il raconte, de manière fictive, les épopées du très controversé Tim Ballard, "sauveur d'enfants" destinés au trafic sexuel dans le monde, et sorte de "justicier moral auto-proclamé." Le troublé acteur et anti- choix Jim Caveziel l'incarne sur grand écran. La si agréable Mira Sorvino manque de jugement en participant aussi au film. Ce dernier était complété depuis 2018 par la non moins discutable maison de distribution Fox qui avait vendu à Disney. Disney, leurré sur le contenu, lorsqu'ils ont découvert ce que c'était, l'avaient aussitôt tabletté. Angel Films a fini par le racheter. La compagnie du tout aussi instable Mel Gibson aussi. 

En surface, le film d'Alejandro Gomez Monteverde est un traditonnel thriller où un agent du département de sécurité intérieur choisit de partir en mission libérer une jeune fille prisonnière d'un réseau de trafic sexuel colombien. Mais le film atterit en salle dans le brouillard croisant fiction et réalité.

Les pédophiles du film sont édentés, suant, graisseux,  répulsifs comme ils l'ont toujours été depuis ceux de Fritz Lang, il y a 100 ans. Le film parle aussi des variantes comme Jim Caviezel qui n'a besoin que d'incarner un respectable homme d'affaires prêt à payer dans les 6 chiffres afin de se payer un peu d'action illicite pour s'incruster dans l'univers des sales. Bien que le film ne mentionne jamais le mot QAnon, l'acteur Jim Caviezel, au civil, parle largement de leur théories, conférence largement et longtemps sur leur délire et répand beaucoup de rumeurs sur les corps des enfants à travers le monde, se vendant prétendument au prix du pétrole chez les Libéraux dans des réseaux fortement structurés et très hirérarchisés, impliquant Hilary des gens très en pouvoir. Ballard, sans preuves, prétend qu'il y a plus de 10 000 enfants traffiqués sexuellement aux États-Unis seulement, info que reprend Caviezel aveuglément. Donald Trump a mordu à l'hameçon, alors grossier président, et avait nommé Ballard à la tête du State Department Advisory Council sur le trafic humain. 

Depuis que Ballard a quitté le Département de Sécurité des États-Unis, il est à la tête de raids personnels comme celui exposé dans le film, afin de démanteler les réseaux de pédophilies mondiaux, avec une équipe de télé afin de rendre lustrée ses épopées héroïques. Mais ses manières tout à fait personnelles d'intervenir, compromettant souvent la sécurité de tous les gens impliqués et forçant quelques illégalités lui-même, sont dénoncées par les activistes anti trafic humain et considérées comme contre productives. 

Selon le journal Foreign Policy, un groupe de jeunes filles dominicaines avait été libéré en 2014 et aussitôt abandonné par la suite. Ce que vise Ballard est une vertu, oui, mais pas necessaire d'hyper zoomer sur un héros préfabriqué. Même dans le film, on se concentre très peu sur les enfants, mais beaucoup plus sur Caveziel en Ballard. 

Sounds of Freedom baigne aussi dans le jus religieux (Caviezel est extraordinairement pieux depuis qu'il a joué Jésus) et Caviezel traine la phrase comme Jésus traine sa croix sur la montagne, God's children are not for sale. On peut même en acheter le t-shirt. La caméra ne nous prive pas du zoom sur ses yeux se remplissant d'eau découvrant ce qui excite les pédophiles. À la toute fin, Caviezel nous prends par la main parle directement à la caméra suggérant à tous d'acheter des billets pour leurs amis car ce sujet est trop important.

L'air pernicieux pollué qui traine autour du film est celui d'être plus-que-prêt à dire à tous ceux et celles qui seront contre les manières du film Qu'est-ce que ça dit sur vous de ne pas être en faveur de la lutte contre le trafic sexuel des enfants ?. Raisonnement de bâton. C'est ne pas comprendre les objections.

Caviezel soutient plusieurs théories de QAnon depuis deux ans. Dont celles, associant Libéraux & pédophilie. Il a été invité par QAnon afin de faire une conférence, mais s'est desisté quand l'annonce a été publique, prétendant "sauver des enfants du trafic sexuel" et victimes de théories que QAnon épouse largement. En revanche, il s'est exprimé à un évènement qui comprenait de nombreux partisans et représentants de QAnon, à Las Vegas, en 2021, disant qu'il fallait se battre contre le trafic sexuel d'enfants, Satan et les valeurs libérales d'un même souffle suggérant à la fois que Satan existait, que les valeurs libérales étaient unilatéralement condamnables et que l'un allait de soi avec l'autre. 

C'est surnaturellement faux.

Polluant.

Ce film est extra-beurre.

Gluant de Médiocrité. 

Ça ne fait pas de moi un partisan du trafic sexuel. 

Ce que ne comprendrait pas le troll Vincent Guzzo qui ici, au Québec, le distribue.

Vincent qui est toujours là quand ça pue. 

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