mardi 11 décembre 2018

Le Party de Noël de l'Entreprise

Nous avons eu deux chats jusqu'en 2016. Un plus vieux, qu'on a fait tuer en 2008 et qui a démarré ce blogue. Une autre, qui aura duré 20 ans et demi et qui n'a pas supporté l'arrivée de Donald Trump dans l'univers social politique mondial. Elle a préféré mourir.

Ces deux merveilleux chats, en 36 ans de vie combinées, nous ont coûté moins de 5 vaccins.

Vous me voyez venir.

En un an et demi, notre nouveau chat nous as coûté l'équivalent de 104 chats.

On l'a fait vacciner/castrer dans une autre clinique vétérinaire, qui commençait sa business, à la fois pour conjurer l'endroit (qui avait tout de même très bien fait ça) où était morte notre dernière chatte, et à la fois pour encourager une cliente à ma conjointe qui partait cette business.

Et le mot business a avalé le mot vétérinaire.

Étant une clinique débutante, les vaccins donnés étaient de moins forts calibres, ce qui a fait qu'on a dû faire vacciner au même rythme qu'on ferait des pleins d'essence sur une voiture. Puis, on a réalisé que de simplement les appeler, les avoir au téléphone, leur parler, devenait "un appel de service" et nous coûtaient d'emblée 70$.

Inutile de vous dire qu'on a vite déchanté de devenir leur moyen de piler un peu d'argent pour se partir.

Alors quand notre chat actuel s'est mis à se plaindre, boiter, on a compris qu'il avait un problème ou bien au niveau des hanches, ou bien au niveau du bassin. Aux pattes arrières c'était certain. Je me suis rendu à la clinique, là où on avait fait tuer notre dernière, un hôpital vétérinaire. Donc si il y avait à avoir chirurgie, ce serait au même endroit.

Et je vous épargne les détails, mais il a une rare malformation à la jonction des deux fémurs et des hanches (le savoir nous as coûté 262$) et on a dû lui faire faire une prise de sang en vue de la chirurgie de lundi (139$). L'estimé de la chirurgie: 1544$.

Ce qui reste peu en foi de chirurgie vétérinaire pour DEUX opérations, mais pour un portefeuille modeste comme le mien est un ravin de détresse.

C'était le jour du party de Noël de l'entreprise, party auquel je n'avais pas du tout envie d'aller.

Chaque année, l'équipe de 418 (la maison mère) et l'équipe du 514 (nous), passons une journée ensemble pour y faire la fête à cette période de l'année. C'est toujours découpé en trois. L'an dernier c'était à Québec et en après-midi on jouait au bowling, en soirée on soupait quelque part et on couchait tous au Château Frontenac.
Cette année, c'est nous qui recevions. On allait se tirer dessus au laser en après-midi, on souperait ensemble, et ceux qui le souhaitaient, allaient coucher à l'hôtel près du parc Emilie-Gamelin. Tout ça aux frais de la compagnie.

J'avais le coeur en boule d'investir autant d'argent sur notre chat. Dans le trajet qui me menait en ville, en métro, je lisais mon livre sur la présidence de Trump tel que recueilli par Bob Woodward et ça ne déprimait légèrement plus. Et au tir au laser, en deux matchs j'ai consécutivement terminé 21ème sur 22 et 22ème sur 22. Moi les fusils...

En fin d'après-midi, quand je vous ai écris, j'avais le cafard dans les yeux et la melasse dans le coeur.
Rarement n'avais-je si peu eu le goût de me rendre à une soirée de fête. Je soupçonnais qu'on nous place à table en équipe de travail et comme je méprise mon technicien en approvisionnement, que mon coéquipier de travail en entrepôt peut parfois baigner dans la fierté démesurée, ou la médisance incontrôlée, je n'avais pas envie de rien. Sinon de rester chez moi.
Et d'écouter un film. Ou de regarder un match de hockey. Qu'il n'y avait pas.

Heureusement Pierre Brassard et sa gang à la radio et Jean-Phillipe Wauthier avec la sienne me faisaient changer d'humeur en voiture. Mais voilà, ces gens étaient un  niveau de plaisir que je retrouverais facilement avec mes amis, mais pas avec ceux que j'allais rejoindre. Qui n'étaient surtout pas mes amis. Et on finirait par parler job. Un samedi.

 Ce qui a adouci la soirée, c'est le resto. Qui était fameux. Fameux, fameux, fameux. Au 3619, rue St-Denis. À découvrir. Je n'avais pas si bien mangé depuis longtemps. Vraiment. Et on avait mixé les tables. Une table de 12 comprenait donc 6 personnes de Québec et 6 autres de Montréal afin qu'ils apprennent à se connaître. Échec. Les 6 d'un endroit étaient à un bout, les 6 de l'autre à l'autre. On a peu fusionné.
Ce qui a été une belle surprise c'est qu'on m'a jumelé à des gens beaucoup plus agréables qu'anticipé. Et que trois personnes, deux femmes et un homme, dont mon grand boss de Montréal, sont venus me dire leur grande appréciation de ma personne. Trois témoignages amoureux presqu'inconfortables. Mon grand boss m'a même fait miroiter de nouveaux postes.

Ça a coloré mon cafard légèrement différemment, mais ne l'a pas complètement sorti de mon corps.

Nous sommes mardi, et Spooky est sorti de sa chirurgie hier.
Brave poulet.
Tellement stone.

Mais plus fort que jamais d'ici peu.

Promis.

Il me l'a dit.
  


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Parce que des enfants pas tellement doués pour l'expression francophone et frôlant la débilité pure se sont infiltrés sur ce site je me vois forcé de modérer les commentaires :)