mercredi 26 novembre 2025

James A. Garfield, Le Président Mort d'Incompétence

James est né dernier enfant d'une famille de 5 à Orange Township, devenu Moreland Hills, en Ohio, dans l'extrême pauvreté. Son père fermier meurt d'un accident de travail quand il n'a que 18 mois. La famille est très religieuse. Enfant comme adulte, il est vorace lecteur. Maman se remariera pour mieux faire vivre la famille, mais ce ne sera jamais heureux pour James. Il sera très proche de sa mère toute sa vie, et commence à travailler dès ses 17 ans pour y mettre du sien dans les finances de la famille. Comme il lit beaucoup et qu'il était très bon à l'école, il arrive à se dénicher des postes d'enseignants. Commençant, concierge. Sans père, il était souvent moqué par les jeunes de son âge, il appris à avoir la couenne dure. Il sera enseignant et élève en même temps, de Grec. Se fait remarquer pour ça. Compose avec une attention favorable qui le grise. Lui donne envie de se présenter publiquement avec confiance.

À29 ans, il sera admis au barreau comme avocat. Orateur talentueux. Sous la présidence d'Abraham Lincoln, il sert dans la Guerre de Sécession sous Grant, qui se bat contre l'esclavagisme. Et ultimement gagnera la guerre. Il sera major dans cette guerre, donc assez près de Grant. Dont il n'est pas nécessairement l'ami, car trop proches en rang, et à la quête des mêmes titres de rangs militaires, à l'avantage de son patron, Grant. Cette "rivalité" se transpose quand les deux sont courtisés par le parti Républicain suite à l'assassinat de Lincoln. Grant aura encore le meilleur en succédant à Andrew Johnson, qui avait été le président de transition suite au décès. Fort en mathématiques, il développera une théorie de pythagore. Pour le plaisir. 

Toujours très religieux, il sera aussi prédicateur. Et prêt à être Républicain, il ne dit pas toute la vérité lorsque mêlé à des histoires de fraudes. Le vent tourne en sa faveur quand les supporteurs de l'ex-président Grant, perdent la nomination Républicaine afin de tenter de reprendre le pouvoir, qui est allé aux Démocrates de Rutherford B. Hayes pendant 4 ans. James Garfield devient le nouveau représentant républicain, puis, est voté 20e président des États-Unis, en novembre 1880. 

Charles J. Guiteau est mentalement déséquilibré. Narcissique à souhait, il rapporte tout à lui-même. Quand il survit au naufrage d'un bateau sur lequel il se trouvait, il se croit même investi d'un don divinatoire. Son propre père met souvent en garde contre ce fils qui a toujours magouillé et souvent inventé des succès personnels comme le font les narcissiques extrêmes. Quand Garfield est élu pour représenter les Républicains, Guiteau avait signé un article avant sa victoire en sa faveur. Et il se convainc que si Garfield est président, c'est grâce à lui. Il ne sent aucune reconnaissance de personne. S'en insurge. Se trouvera un fusil au dépanneur du coin. Suit Garfield une première fois afin de connaitre ses habitudes. Il s'est choisi un beau fusil avec un manche en ivoire "pour le musée qui exposera les objets de ce jour historique!"

Ce jour historique, c'est le 2 juillet 1881. Garfield n'est président que depuis le mois de mars. Il est sur le point de partir en vacances à la station de la 6e rue du Baltimore & Pontiac Railroad de Baltimore. Il parle avec plusieurs membres de son cabinet sans réaliser que Guiteau surgit et lui tire deux balles, une qui lui passe par le bras et l'autre dans son dos, au travers d'une de ses côtes et sort par l'abdomen. À la même station, au même moment, le fils ainé d'Abraham Lincoln. Assassiné 16 ans avant. Étrange coïncidence. 

Garfield aurait dû survivre. Mais les antiseptiques viennent tout juste d'être inventées et comme toute nouvelles invention, il y a résistance quand à son utilisation. Comme certains médecin de nos jours résistent aux vaccins, les médecins qui opèrent Garfield ne croient pas encore aux antiseptiques. Et Garfield sera infecté par manques sanitaires et par des outils de chirurgie non nettoyés de manière appropriée pendant qu'il est opéré.

Fatalement. À 49 ans.

Son passage comme président de seulement 9 mois ne sera pas toujours calculé dans les énumérations présidentielles car il n'a jamais eu le temps de faire quoi que ce soit de très pertinent.

Comme l'idiot actuel en poste, qui se pense efficace mais qui a les pires idées possibles depuis janvier. 

Qui a, à sa manière, infecté gravement le parti dans lequel il a plongé.  

Et qui a fait encore le mauvais choix de lancer sa publicité récemment sur son fusil portatif sur la station propagandiste Fox. À acheter à prix modique. 

Parce qu'aux États-Unis, on se présente désormais parfaitement merdique. Si l'incompétence présidentielle tuait, on aurait pas plus de président qu'on aurait de vice-président...ou de directeur du FBI, ou de la sécurité nationale, ou de procureure de la justice, aux États-Ennemis. 

mardi 25 novembre 2025

Le Détournement Cognitif Tenté sur l'Économie

Les élections spéciales aux États-Unis du 2 novembre dernier ont été catastrophiques pour les Républicains. 

Qui ont tout tout tout perdu. 

Dans les multiples post-mortem suivant la terrible soirée pour eux, un de consensus a été qu'il fallait que le président cesse de prétendre que l'économie, aux États-Unis, se porte bien. Et qu'il devra à un certain point voir que les citoyens/citoyennes des États-Unis, comme promis par tous les connaisseurs en économie, souffrent des abusifs et injustifiés tarifs douaniers imposés par les intimidateurs USA. Le parti républicain le reconnait, la première victime de ses tarfis abusifs sont les États-Unis eux-mêmes. Ils ont amené le sujet à celui qui se pense roi. A-t-il écouté leurs conseils ? Voici ce qu'il avait à dire après ces sommets de médiocrité politique. 

"...en 9 mois, on a sauvé 600 000 Étatsuniens des programmes alimentaires, ils n'en ont plus besoin, ce qui est un record, je parles à mes candidats et leur dit que si ils/elles veulent gagner leurs élections, il faut parler des ces succès majeurs. Le prix de l'essence est descendu à 2$. le prix des produits d'épicerie, sauf le boeuf, est aussi descendu, mais même le boeuf va finir par descendre. On doit en parler. Les prix des épiceries sont vraiment descendus. Les États-Unis ont la meilleure économie, les gens ne le voient pas. Et vous le verrez encore plus dans les 10-12 prochains mois, ceci est l'âge d'or du pays..."

les oeufs...
...quelle surprise, il renchérit sur toutes les menteries. Les prix dans les épiceries montaient en janvier 2025 de 1,4%. On frôle encore, le 1%. C'est la plus haute montée des 3 dernière années. Mais Ding Don tente un de ses multiples détournements cognitifs à propos de l'économie. Il a diffusé sur son site de mensonge, le 5 novembre suivant, qu'il y a un an, que l'une des plus grande victoire électorale de toutes l'histoire des élections, avait un an et que l'économie n'avait jamais autant explosé. Que les coûts descendaient de beaucoup. Que l'objectif était de rendre tout ça abordable. Et qu'il adorait les Étatsuiens.

D'être aussi naïfs.

Il a aussi annoncé que les prix pour le repas offert par la chaine Wall-Mart étaient descendu de 25% avant qu'on lui fasse remarquer que c'était plutôt les rations du repas présentés qui étaient réduits...le repas de 2024, sous Biden, contenaient 21 items, celui de 2025, sous l'idiot, en contient 15. En octobre, on annonçait même des cessations d'emplois massives comme ça faisait une éternité (les années 80 de Reagan) qu'on en avait annoncées. En décembre 2007, c'était le second plus gros rapport de cessations d'emplois à vie des États-Unis, ce qui a mené...à une récession.  Ça devrait être indice de fumée menant au feu. Le Washington Post de Jeff fucking cunt Bezos avait même titré que les coupures d'emplois se sont élevés en octobre, à des chiffres de récession. Les 1.1 millions d'emplois perdus se sont rapprochés de la récession forcée par la pandémie. Où cette fois, le même président con avait comme excuse, la pandémie pour justifier.

Cette fois, même Amazon, UPS et Target ont été forcés de limoger des braves employé(e)s. 

Ce que le dément président dit aux citoyens est de ne pas croire les prix que les gens voient et paient, comme cette pauvre femme qui payait ses médicament contre le diabètes 26$ et qui doit désormais payer la même chose...499$...et en pleure sur Tik Tok. Cet homme, qui n'a probablement jamais mis les pieds dans une épicerie, a aussi comme idée qu'il faille s'identifier par une carte d'identité, à l'épicerie.  Il reconnait que le boeuf est hors de prix me se le procure en Argentine...à qui il donne 40 mlliards...


Les prix de l'essence ont augmenté de 5,1 %. L'électricité coûte 40% de plus qu'en 2020. Son truc est un truc qu'il a vu dans les films. Les Star Wars. Ou un Jedi arrive à contrôle la pensée humaine. Vous voyez des prix astronomiques. Vous ne voyez PAS le prix astronomique que vous allez payer. Vous pensez que votre vie est en train de basculer en perdant votre emploi, mais non, tout-va-beaucoup-mieux. 

SA vie va mieux. Il vient de réunir tous ses cryptobandits et a pompé des zillions en quelques jours, le temps que bitcoin lui-même en tombe malade. Mais entretemps, illégalement, il s'est enrichi. Lui, sa famille, ses amis riches. Ses magouilleurs et avaleurs de couleuvres. Ce n'est pas celui qui a redécoré la Maison-Blanche de trucs doré achetés chez Home Dépôt, qui efface l'aile Est de la Maison-Blanche pour en faire une salle de balle nazie,  qui va apprendre au peuple ce qui va bien ou pas. 

Chaque fois que KKKaroline Leavitt parle des profits des tarifs, c'est le peuple des États-Unis qui a payés les chiffres avancés. Les tarifs sont une taxe.   

Quand il dit que les gens n'ont plus besoin des aides alimentaires, il ment encore. 
IL LEUR A ÉTÉ COUPÉ. ILS N'Y ONT PLUS ACCÈS.  

C'est pas du tout la même chose.

Son ego est si toxique qu'il préfère gagner une négociation que de mettre à manger sur les tables ou rendre des accès aux soins de santé faciles. Ses priorités son envers lui et ses proches et ses amis qui lui remplissent les poches.  

TACO (Trump Always Chickens Out) a fini par faire tomber les tarifs sur le café, les fruits triopicaux...et le boeuf.

Les gens ne croient plus ses menteries sur l'économie. 

AUCUN chiffre ne peut être cru de la bouche des Républicains. 

Qui se sont servis de la fermeture du gouvernement pour ne pas divulguer les chiffres du dernier mois.

Chiffres qu'on ne peut plus complètement croire quand ça vient d'eux.  

Puisqu'ils ne voient pas que l'économie plante au pays. 

Et que les prix explosent.

lundi 24 novembre 2025

Mystifiants Radiohead

Les messages subliminaux existent depuis longtemps dans l'art

C'est très récurrent

On appelle ça, de nos jours, souvent des easter eggs. Comme dans oeufs de pâques, qu'il faille faire chercher aux enfants à Pâques. On cache quelque chose sans vous le dire, à vous de le trouver. 

Mais parfois l'appât est très exposé. C'est toujours pour s'amuser. Un verbe si beau dont on oublie la saveur: amuser

Dans leur clip Just, single tiré de leur second album, l'excellent The Bends, on y voit un homme choisissant de se coucher au sol sur le trottoir. Un autre homme s'enfarge dans son corps étendu par terre. Ils discutent ensemble. Sous-titrés, on lit leurs échanges pendant que Radiohead joue sa chanson, ailleurs. Des gens s'inquiètent du pourquoi de son geste, qu'il insiste de ne pas en révéler la cause. Des gens s'amassent autour, même un agent de police. On s'impatiente à savoir pourquoi il fait ça. Il finit par accepter de le dire, même le band, de ce qui semble être d'une fenêtre donnant sur la rue, se penche pour écouter ce qu'il a à dire, et ce sera le seul moment où le dialogue ne sera pas sous-titré. Il faut le lire sur ses lèvres. Même qu'on fait exprès pour nous rendre la tâche compliquée. Deux gros plans sont utilisés d'angles différents, pour qu'on ne comprenne pas facilement. 


Les théories sont allées dans tous les sens. De "I just can't take it anymore" à "Radiohead" en passant par "We're all pretending to be okay". Le mystère était volontaire. Les gars de Radiohead sont très intelligents. Ils voulaient que chacun/chacune, se fasse sa propre idée. S'approprie sa compréhension vibratoire. L'essence de leur art.

Peu de bands dans les années 90 ont évolué avec autant d'ébullition de manière aussi radicale sur quelques 15 ans qu'eux. Leur catalogue n'a jamais cessé de négocier les structures, l'audace et les fragmentations avec chaleur et aliénation. Mélodiquement et avec abstraction. Les trois premiers albums sont orientés par les riffs de guitares enragés aux racines grunges propres aux années 90. Mais même dans leur plus "conventionnel" Radiohead laissait poindre des moments d'inconforts comme cet homme couché au sol sur un trottoir d'Angleterre, mais avec un policier New Yorkais à son oreille...

Le point de rupture avec le traditionnel n'est jamais loin. 

Avec The Bends, on suggère fragilité et existentialisme. Vulnérabilité émotive. Beauté spectrale. Ok Computer serait encore plus dystopique. Riche en arrangements. Et expérimental par moments. Presque digital comme le titre de l'album le suggérait favorable à la technologie. On articule ce qu'est être de réseaux interconnectés, surveillés. disloqués. La déconstruction et la reconstruction allaient s'imposer. Du rock alternatif à l'anxiété digitale. trajectoire toujours riche en textures, en tensions et en transcendance. Kid A et Amnesiac, frères presque jumeaux. remplacerait les exploits à la guitare par les nuances de synthés, les échantillonnages, les arrangements vocaux désincarnés. Les mix concentrés. Les airs hantés. Ondes Martenot fantômes. L'ego de la rock star dissoute. La fluidité qui coule. De nouvelles formes de beauté. Quand arrive Hail to The Thief, ma chanson préférée d'eux s'y trouve. Nihiliste dans le texte. Crescendo fameux pour moi. Le chaos devient clair. On intègre digital et humain. Comme dans un turbulent rêve fiévreux politique. 

Jusqu'à la perfection (personnelle) arc-en-ciel. 

Après des années à explorer la déconnexion. In Rainbows plonge à l'intérieur la palette de la chaleur. Les textures, la voix, les guitares, l'équilibre est parfait. L'album est même frère spirituel de Ok Computer. 10 ans plus tard, deux albums de 10 chansons, les deux titres de 10 lettres, semblent se répondre. Ok Computer est externe, anxieux et macro. In Rainbows, interne, sensuel et micro. Ok... dissèque les systèmes.  In... habite les corps. Ok... plane dans la terreur métallique. In...brille de couleur organique. 

Placé côté à côte, comme ils en ont eu la bonne idée sur Spotify sur un album appelé habilement Radiohead 0110, où on y met la première chanson d'Ok...suivie de la première d'In... et ainsi de suite pendant 1h36 glorieusement musicale, on vit la descente et l'ascension. Le diagnostique et la guérison. La fragmentation et la reconstruction. L'Arc-en-ciel naturel ne nie pas les sombres prémonitions d'Ok, blanc froid informatique. Il complète le tout avec une résilience émotive qu'ils avaient besoin de vivre sur 10 ans. Et que les plus fidèles comme moi ont vécu avec eux. 

Ces 2 albums sont comme deux chambres d'un même coeur. Une contractée, l'autre relâchée. Bouclant la boucle d'une tension restant arc moteur cohérent de la musique moderne comme cette manière d'auto distribution qui voulait alors, en 2007, qu'on paie ce qu'on voulait pour télécharger l'album sur nos applications. Et qui fût un relatif échec puisque le montant moyen payé dans le monde aura été de 6$. Moi je l'avais téléchargé gratis. Mais c'est un album parfait pour moi et qui marque encore ma vie. 

Si Ok Computer capturait le futur qui ne s'ouvrait pas autant qu'il se refermait sur soi-même, In Rainbows capturait l'idée d'y avoir survécu.

J'ai 502 listes de lectures sur mon téléphones de presqu'autant d'artistes que j'aime, et des thématiques personnelles. Elles ne sont pas toutes de même durée, c'est selon intérêt, et je serais menteur de prétendre que je les écoute toutes régulièrement. Elles ne sont pas toutes bien équilibrées non plus.

Mais celle de Radiohead, Paranoid Android, 3h04, est parfaitement équilibrée pour moi. Me transporte entièrement. 

Et le combo d'Ok...et In... j'y retourne encore très souvent à cette 1h36.

Radiohead me garantie voyage à chaque écoute.          

Sans subliminal. 

Ou avec ?...

Je ne sais trop.

Avec mystère, chaleureux pouls existentiel et textures sonores qui me charment entièrement, très certainement. 

Soignant l'androïde paranoïaque en moi.     

dimanche 23 novembre 2025

Piggy Président

Le porc venait d'éviter la première question de Caroline Lucey de l'agence Bloomberg qui était à propos du dossier Epstein dans lequel son nom se trouve partout, alors bien entendu il n'a pas envie d'en parler, mais ne détient aucun pouvoir sur ce que les gens peuvent lui demander. Elle a renchérit avec une seconde question, mais toujours liée au dossier Epstein dans lequel le cochon se trouve absolument partout. C'est là qu'il s'est porcinement penché, et a dit d'un ton menaçant "Quiet ! Quiet, Piggy".
L'intimidante Caroline

La première fois, on a tous plus ou moins compris "Quiet, Peggy!" pensant que la journaliste se nommait Peggy et qu'il la connaissait. Mais non, c'était Caroline!  Il voyait la vérité venir lui mordre le micropénis et ça, ça le torture toujours dangereusement dans sa maturité d'ado de 15 ans. Elle lui demandait ce qu'il pensait du courriel de Jeffrey qui disait qu'il savait à propos des jeunes filles. Elle faisait son travail. L'ordure au pouvoir a peur des Femmes. Les insulte sans arrêt.  L'échange est devenu viral car rarement a-t-on vu des adultes se comporter autant en adolescent mal poussé, sans maturité. 

Mais ceux qui savent, savent, Trump a déjà utilisé cette même insulte par le passé, en parlant d'une ancienne gagnante du concours de Miss Univers, Alicia Machado. Ce qu'il n'a jamais nié quand Hillary Clinton lui a rappelé et lui a demandé de quel type de dignité se réclamait-il, en 2016. Il a renchéri en disant qu'elle avait pris beaucoup de poids depuis, pour justifier son commentaire. le lendemain matin, en terrain ami, sur la chaine propagandiste Fox. Une modératrice de débat soulignait que les Femmes qui lui faisaient peur qu'il n'aimait pas, il les qualifiaient de grosses, cochons, chiens, souillonnes ou d'animaux dégoûtants. À Hillary, il avait répondu que seule Rosie O'Donnell méritait les insultes qu'il rotait. 

Il a déjà dit de Gail Collins qu'elle avait le visage d'un chien. L'ancienne concurrente de The Apprentice, Omarosa Manigault Newman, a été qualifiée par le piggy felon president, de chienne, et de menteuse moins-que-rien. Il a aussi de Stormy Daniels, l'ancienne actrice porno qui l'a crêmé en cour, qu'elle avait le visage d'un cheval. Papi dément aime les tizanimots. La journaliste April Ryan a aussi été appelée Miss Piggy par l'entourage du nabot mental. April en a entendu d'autres et ne s'est pas formalisé de la chose, mais s'est interrogée sur son Quiet Piggy récent en soulignant que le président devrait être un modèle moral.  Que ses minions marmonnent leurs adolescenteries est une chose, mais que le président réagisse ainsi, confirme pas mal que le feu lui brûle le cul pour chaque question concernant son meilleur ami, Jeffrey. 

Quand Mary Bruce, d'ABC, lui a rappelé en direct et devant l'infâme invité arabe, que celui-ci avait été reconnu comme responsable de l'assassinat d'un journaliste qui le critiquait,  et que l'invité comme un ami était une insulte pour bien des gens aux États-Unis, le dément président a aussitôt demandé de quelle affiliation était liée Bruce. Elle lui a répondu ABC, il a tout de suite dit "fake news" ce qui confirme toujours la validité des propos et la valeur importante des reportages qui touchent ses vulnérabilités. Mary Bruce, qui est 100 fois l'Homme que Trump ne sera jamais, ne faisait que son travail aussi. Mohammed bin Salman, prince Arabe assassin, a commandé la découpure en morceau du journaliste Jamal Khashoggi en 2018. On voit Khashoggi sur vidéo, entrer pour une présumée rencontre auprès de dignitaires du pays, et ne jamais en resortir. Sinon, dans plusieurs valises qui n'y étaient pas à l'arrivée. 

"Je pense que vous êtes une terrible reporter" a dit le porc. Ce qui confirme toujours que le/la journaliste est très bon(ne), et  relève de réaction  qui seraient inacceptables de la part de jeunes de l'école primaire. Mary Bruce a tout de suite renchéri avec un jab qui l'a écouiilé en disant "peut-être préférez- vous qu'on discute de Jeffrey Epstein"

Wham Bam! Thank you Mam! Prenez note journalistes. Un intimidateur dément, ça se traite comme ça. 

Piggy prez ne rêve que de bacon. 

 Ce que le porcin président n'a pas réalisé ce jour-là, c'est qu'il suggérait, sans le vouloir complètement, la meilleure épitaphe pour sa propre pierre tombe, un jour que tant de gens rêvent de vivre pour voir le monde entier danser dans la joie, une épitaphe qui soulignerait vraiment toute l'essence de ce qu'aura été la chose à dire à cette machine à menace hebdomadaire qui aura été l'erreur politique la plus grossière de l'histoire des États-Unis le jour où il trépassera:

"Now, Quiet Piggy, quiet".

Si le ridicule tuait, il aurait été supprimé de la terre avant même d'être candidat républicon(sic).

Mary Bruce et Caroline Lucey ont montré en deux jours et deux questions comment se comporter face à la vulgarité humaine. 

La vulgarité s'est déployée. Et la démence dégouline tous les jours. Il a appelé à ce que les Démocrates soient pendus quand ceux-ci ont suggéré aux militaires de ne pas se soumettre aux imbécilités nouvelles demandées par Pete Hegseth.

Après avoir virtuellement chié sur son peuple, il a virtuellement suggérer de pendre ceux et celles qui n'embrassent pas la bague du roi qui n'est pas. 

Nous sommes témoins de démence dont la folie lui fait croire qu'il est roi.

Non.

Il est à destituer.

Lisez bien les 5 premières lettres. Je n'ai pas suggéré autre chose.   

samedi 22 novembre 2025

John Lasseter

Il est aussi impressionnant que désolant.

John nait à Hollywood, en Californie, d'une mère enseignante en arts et d'un père gérant des pièces dans un concessionnaire automobile. Sa soeur jumelle est plus âgée de 6 minutes. Par sa mère, il est vite intéressé par les arts, principalement les dessins animés. À 7 ans, il voit un film de Disney en salle et sait qu'il voudra travailler en animation et nulle part ailleurs. Il revient de l'école à la course afin de ne pas manquer les populaires dessins animés de Chuck Jones.  Il dévore tous les livres qui parlent d'animation et étudie comment le film de Disney La Belle au Bois Dormant a été fait, avec passion. Avec la caméra Super 8 d'un ami, ado, il fera ses premiers essais sur film. Après l'école secondaire, il fréquente la California Institute of Arts comme le feront Brad Bird, John Musker, Chris Buck, Henry Selick et Tim Burton. Là, il réalise deux films d'animation qui tous deux gagnent le prix scolaire du meilleur film d'animation. Il travaille en parallèle dans le parc thématique de Disneyland, Jungle Cruise. Et apprend la comédie en animant les randonnées sur place. M'a peut-être animé la randonnée puisque j'y étais en 1979, les années concordent. Une fois les études terminées, il est aussitôt engagé chez les animateurs de Disney. Les films de Disney, dans les années 80, font un peu de surplace. On a presque tout épuisé les contes de Hans Christian Andersen et joué dans le folklore étranger. Les 101 Dalmatiens, lancé en 1961, représente pour Lasseter ce qu'ils ont fait de mieux et ne l'ont jamais égalé depuis. 

Voyant le film Tron, dont on a fait une (presque toujours) inutile suite cette année, en 1982, il découvre tout le potentiel de l'animation par ordinateur et le ciel s'ouvre devant lui. Il en deviendra vite expert et lourd promoteur. Il travaille un court film tiré d'un livre de Maurice Stendak dont le décor arrière serait généré par ordinateur. Ce faisant, on marche un peu sur les pieds du réalisateur et on remarque que diriger des dessins, John y est habile. Il s'enthousiasme de monter le projet d'adaptation d'un livre pour enfants de Thomas Dich et tout juste avant que le film ne se réalise, on le remercie de ses services. Je connais trop la chanson, j'ai été scénariste. Ponds-moi l'histoire et après, on te jettes. Disney met fin à son emploi et un ami à Lasseter sera crédité à la réalisation du Brave Little Toaster, Jerry Rees. 

La passion de Lasseter pour l'animation par ordinateur est partagée par toute sorte d'ami(e)s qu'il se fait en chemin. LucasFilm l'engage. Il y fera un court-métrage d'animation généré par ordinateur, révolutionnaire pour 1983. On y découvre de nouvelles perspectives en 2D et maintenant, en CGI. Il créé le tout premier personnage en CGI pour Young Sherlock Holmes

Mais comme George Lucas se divorce, il doit liquider certaines de ses unités de production pour payer sa part du divorce et la branche où travaille Lasseter est vendue. On est tous rebaptisés Pixar Group Inc. Steve Jobs, d'Apple, est alors majoritaire co-propriétaire. Pendant les 10 années suivantes, Jobs sera encourageant pour les projets de Lasseter et ses ami(e)s. Dès 1988, Lasseter gagne un Oscar pour le meilleur film d'animation, en présentant le premier film en entier tourné en CGI. Disney a acheté Pixar. 

Quand il tourne Toy Story, 7 ans plus tard, c'est la consécration. Le film fait une fortune, charme petits et grands, et impressionne absolument tout le monde par sa créativité, son audace visuelle, son originalité et son humour. Même par sa musique ! Sa distribution des voix des personnages est aussi hors pair avec Tom Hanks, Tim Allen, Annie Potts, Don Rickles, Wallace Shawn et Jim Varney. Le film sera en nomination pour le meilleur scénario, la meilleure musique composée pour le film et la meilleure chanson composée pour le film. Mais surtout, il fera école et en inspirera des tonnes d'autres depuis 1995.  

Lasseter met une business au monde. 

Pixar devient lui. Ça lui monte peut-être à la tête. Marié. père de 4 garçons et d'un autre garçon de sa femme d'une union précédente, il s'éconduit auprès de collègues avec des propos sexués, des allusions et des gestes inconfortables pour tous. Ça ne sortira que tard dans les années 2015-2016, quand #MeToo a 10 ans. Entretemps, il connait d'immenses succès en réalisant A Bug's Life et Toy Story 2. Il sera producteur exécutif pour Monster Inc., Spirited Away, Finding Nemo. The Incredibles. Réalisera à nouveau avec succès avec Cars, sera producteur exécutif pour Meet The Robinsons, Ratatouille, Wall-E, Tinker Bell, Bolt, Up, Toy Story 3. Réalise la suite de Cars. Il est producteur exécutif d'énormes réussites: The Lion King & Beauty & The Beast en 3D, The Good Dinausor, Zootopia, Cars 3, Toy Story 4, en 2019, où il réalisait aussi. 

Mais non, on l'a délogé de son rôle. Les accusations de comportements grossiers ont pris toute la place depuis 2017 et les rumeurs autour de Rashida Jones qui collabore au scénario de Toy Story 4, deviennent lourdes. Il supervise une demi-tonne de projets en parallèle, il pourrait y avoir une top 10 de raisons pour qu'il quitte la chaise du réalisateur. Josh Cooley le réalisera habilement à sa place. Avec succès, encore. 

John Lasseter, qui s'est excusé pour tout ce qu'il a fait et qui manquait de civisme et de jugement, a aussi fait du bien à des millions de personnes dans le monde. Et fait faire beaucoup d'argent à beaucoup de gens, parce qu'il a tenu à sa passion. 

La bonne passion, au bon moment. 

Toy Story a 30 ans, aujourd'hui même. 

vendredi 21 novembre 2025

J'Viens de Voir Plus qu'une Face

J'ai 53 ans. 

Mon train de vie est si épuisant que parfois je me sens physiquement 30 ans de plus.

J'ai vu une légende, lundi dernier, Paul McCartney. Au Centre Bell de Montréal. Il a été magique. Jamais il n'a paru épuisé. Pendant 2h50, avec 35 chansons sans entracte, il a toujours paru s'amuser. 

La soirée était précédée par un lundi douloureux au bureau. Lourd. Nos services pour les villes ont crû de 63% par rapport à la même date, l'an dernier. On est passé de 6...à 9 employés dans les bureaux. Mais on devrait peut-être être 12 encore. On en a beaucoup sur nos épaules depuis janvier. Nos congés sont de l'or. Nos divertissements aussi. Paul ne nous as coûté que 200$ chacun. Grâce à un brave ami qui avait un accès privilégié à la vente des billets parce qu'il est détenteur d'une carte American Express. Mais on était haut et de côté. 

C'était si bien pensé que des écrans jouent aussi sur les côtés pour ne nous rien faire manquer. Paul a les moyens de s'organiser. Il baignait dans la nostalgie Boomer et les commerces autour le savaient. Ils connaissent les portefeuilles de ceux et celles qui assistaient au spectacle. Notre burger de 12 piasses en ont coûté 31. Et notre cannette de Clamatos de 5$ en a coûté 16,95$...Paul et ses deux filles nous rappelaient dès l'entrée que manger végé, ça vous faisait sauver, les lundis. On aurait dû. 

Des écrans très 2025 projetaient ce qu'on voyait sur scène en direct, mais derrière, on pouvait aussi voir des vidéos du passé Beatle. En studio ou ailleurs. Et beaucoup d'intelligence artificielle. J'ai vu Muhammed Ali boxer pour le plaisir dans le vide avec Marlon Brando qui l'imittait. J'ai vu la poupée de Shirley Temple s'animer et faire un mouvement de ballet. J'ai vu Marylyn Monroe danser avec Lenny Bruce. J'ai vu Stan Laurel et Oliver Hardy se niaiser en se donnant des tapes par la tête, par derrière. J'ai vu tout ça parce que la pochette de Sgt Pepper's Lonely Heart Club Band s'est animé derrière Paul. Très réalistement. J'ai aussi vu Paul & Linda, Denny Laine, Micheal Parkinson, Kenny Lynch, James Coburn, Clement Freud, Christopher Lee et John Conteh tenter de s'évader, mais vraiment s'animer en scrutant les lieux dans un jet de lumière comme fraichement évadés et prêt à prendre la clé des champs. Étais-ce des images d'intelligence artificielle ou du film de la séance de photos de la pochette de 1973 des Wings? J'ai cru comprendre que c'était un peu des deux. Je suis aussi convaincu qu'au moins une de ses chansons avait une trame vocale préenregistrée. C'est la seule où sa voix plus rauque et usée, forcément avec le temps, a été haute et assez parfaite. Là où elle ne l'était pas du tout ailleurs. Ce qui est plus que normal, à 83 ans. 

Ce qui l'est moins, c'est qu'à 53 ans, moi, je n'arrive plus à rester assis trop longtemps dans certains bancs. Comme des sièges de concert au Centre Bell ou à Place Bell. En avion, plus de 2 heures. Au théâtre. En voiture, au volant, entre Québec et Montréal. J'ai le genou droit qui me torture de douleur. Enfin qui me rend très inconfortable et bougeant. À chacun de ces endroits mentionnés, j'ai eu le genou droit qui s'endolorissait. C'est nouveau depuis le printemps. Sauvé j'ai été au spectacle de James Blunt où il a demandé de nous lever pour les 6-7 dernières chansons. Sauvé aussi je suis par le régulateur de vitesse de la voiture que je bloque à 119 Km/H sur la route entre Québec et Montréal (ou ailleurs longtemps) ce qui me permet d'étirer ma jambe et amoindrir le mal du genou temporairement. Et me fait grand bien. 

Syndrome rotulien me dit ma médecin qui m'aime bien. J'ai rendez-vous le 8 décembre prochain.  

Pendant Paul, j'ai dû me lever 4 ou 5 fois, entre les chansons. J'avais l'air d'un surenthousiasmé de McCartney. Dans les rangées plus basses, il n'est pas anormal de se lever après chaque chansons pour applaudir l'artiste. Mais dans le pit comme nous, ça se remarque un peu plus si ce n'est pas la fin du spectacle. Je me sentais vieux. Mais j'avais sous les yeux un Fab four de 83 ans, qui tenait la route pendant près de 3 heures. Nous faisait faire des sauts avec des explosions pour Live & Let Die. Nous émouvait en rappel en duo inattendu sur grand écran avec John Lennon, chantant du toit du Apple Building, au 3 Saville Row, de Londres. Paul en 2025. John, en 1969.


 Il était drôle et touchant le vieux Paul. A rendu un fier hommage aux anciens Beatles. C'était troublant parfois. On pouvait le voir jouer certains morceaux, à 83 ans, avec George, Ringo et John, à 29. Mémorable à bien des égards. À cet âge, il ne fera plus des tonnes de tournées. Je me considère privilégié d'y avoir communié. 

J'ai dû refaire ma liste de lecture au retour. De nouveaux souvenirs rattachés à de nouveaux morceaux. 

Je me regardais dans le miroir avant de me coucher, remarquant mon niveau de fatigue dans l'oeil. Faisant des clins d'oeil coquins à la belle qui se changeait pour la nuit pas loin. Et je me voyais la barbe mal taillée parce que probablement trop éparpillé ce jour-là. Avec des petits poils rebelles. Je me préparais à dormir mes moins de 5 heures avant le jour du travail du lendemain. Qui me ferait jouer de ses airs dans la tête à des drôles de moment. Mon père serait venu avec nous si il avait été encore vivant. 


53 ans...et se sentir si vieux. 

Dans le miroir, juste une face

Dans le coeur, des chansons d'amour un peu sottes

Mardi prochain, de la jeunesse.

Bar Italia.

Autre époque, autre style de show. Seul cette fois. 

Enfin, avec Sam, Jezmi & Nina.