Depuis presque toujours, Mafia & musique sont liés. Dans le fameux films de Coppola, d'abord un livre de Mario Puzo, l'action se déroule dans les années 30 et présente en ouverture de film, le chanteur Italo-Étatsunien Al Martino, lui-même forcé de verser 750 000$ de la fortune de ses ventes à la mafia vers 1953. Il incarne le personnage "fictif" de Johnny Fontaine, chanteur de charme dont l'étoile pâlit trop vite et qui vient pleurer au parrain son envie d'obtenir un rôle de film précis qui relancerait sa carrière. Ce à quoi le parrain réagit mal (ses larmes) et lui ordonne de faire un homme de lui pour commencer. Ce qui ne l'empêchera pas de l'aider. Ceci était directement inspiré de Frank Sinatra qui avait fait une telle demande à la famillia, pour obtenir le rôle de Maggia dans le film From Here To Eternity, à la place d'Eli Wallach, et d'en plus "gagner" l'Oscar du meilleur second rôle masculin pour ce rôle. En 1953 et 1954 respectivement.
Dans les années 20, les années folles, déjà sévissait la contrebande d'alcool, "l'illégal" n'était pas irrégulier. les clubs de jazz de la Nouvelle Orléans, et ce, jusque dans les années 40-50, parfois même à Cuba, la Mafia assiègeait très ponctuellement les milieux. Les clubs qui n'étaient pas les leurs se faisaient offrir "protection et sécurité" et on grugeait parfois une si large part des profits qu'on finissait par prendre le contrôle total de l'endroit. La famille Mataranga est l'une des premières à s'impliquer dans les clubs pour blanchir de l'argent. Louis Armstrong y jouait et savait pour qui il jouait. À Chicago, Kansas City, Pittsburgh, St-Louis, Detroit, Denver et la Côte Ouest on a commencé à franchiser la familia. Atlantic City avait le 500 Club et New York, le Cotton Club. Denver avait le Midnight Ranch et le Sunset Café à Chicago. À un certain moment , Al Capone était propriétaire de pas moins de 5 clubs. Jerry Roll Morton devait faire circuler toutes ses recettes à une organisation appelée The Syndicate. Tous Italiens. Qui redistribuait. À leur guise. Et ainsi de suite, jusqu'à Frank Sinatra. Son oncle était membre de la famille Genovese, adolescent, il chantait dans les noces italiennes. Ses propres parents étaient impliqués dans la contrebande et forcément, dans l'illicite. Les clubs sont devenus avec le temps, des casinos et les réseaux de drogues ont toujours été dans l'aura des milieux que la Mafia gérait. Le Rat Pack, comprenant Frank et Dino Paul Crocetti, mieux connu sous le nom d'artiste de Dean Martin, étaient le favoris de tous les casinos. Ils ne confirmeraient jamais de liens avec la Mafia, mais c'était la tapisserie de toutes les salles de spectacle.Quand le fils de Sinatra a été kidnappé, à qui Frank a spontanément fait affaire ? Ces amis de la Mafia. J.Edgar Hoover avait un dossier de plus de 1500 pages sur les liens de Sinatra avec la Mafia. Mais jamais le gouvernement ne s'est imposé aux Italiens, qui les aidaient parfois à se faire élire...La Mafia contrôlait tous les Juke-Box de New York. De l'argent comptant. Parfait dès la fin des années 30. Rien à déclarer nulle part. Meyer Lansky en était le maître. Dans les années 50, on possédait, à Chicago seulement, plus de 10 000 juke boxes. Et les entreprises qui voulaient un juke box, se faisaient carrément extorquer avec des prix surchargés de location. Ceux qui refusaient de payer pouvaient anticiper une visite de gens avec des bâtons de baseball, des cannes de gazoline et des allumettes.
Ce qui amène à Morris Levy. Si vous êtes un fan des Sopranos, le personnage de Hesh Rabkin en est inspiré. Levy est de ceux qui ont ouvert certains clubs à New York, dont le Birdland, qui a fait jouer les plus grands joueurs de jazz de l'histoire. Il a établi les premières "régles" improvisées des droits d'auteurs. Bien que ne signant aucune musique, si celle-ci était jouée dans son club, elle lui appartenait et il en réclamait des revenus si elle jouait ailleurs. Il a tenté de faire enregistrer le mot Rock'n Roll. Chaque fois qu'on l'utilisait, il aurait fallu le payer. Ça n'a pas fonctionné. Mais ce qui avait fonctionné était que chaque chanson voit ses revenus lui revenir. Exploitant principalement les artistes noirs. Lié à la famille Genovese, il a vite fait comprendre qu'on écoutait tout ce qu'il avait à dire. Quand quelque chose faisait de l'argent, il en faisait faire des copies et les vendaient et quand on venait s'en plaindre, il répondait qu'il pouvait enlever les disques des rayons, mais que ça leur coûterait quelque chose. Frankie Lymon auteur de 12 ans de la chanson Why Do Fools Fall In Love des Teenagers a été payé 1000$ même si sa chanson doo-wop a vendu plus de 3 millions de fois. Jimmy Rodgers connaissait du succès en 1957 et quand il a questionné l'argent qu'il recevait, il a presque été battu à mort. Hanky Panky de Tommy James & The Shondells a vendu plus de 80 000 fois en moins de 7 jours. Mais James avait reçu si peu qu'il a questionné aussi et s'est fait menacer de mort si il revenait parler au bureau. James, qui a fait des vents fabuleuses, ne touchant presque jamais rien, estime avoir été floué entre 30 et 40 millions de revenus. Toutes les chansons de James, reprises par d'autres ne lui ont jamais donné un sou. En 1986, après des années d'enquêtes, il est accusé de multiples corruption. Et condamné à 10 ans de prison, mais n'en fait pas une journée car il meurt du cancer du colon avant de s'y rendre. À 62 ans, en 1990.Salvatore Pisello était un autre "infiltré" dans le monde de la musique.
Fred DiSipio en est un autre.
La voiture est née en 1889. La rouille est née au même moment. C'est juste comme ça.
Peu sont punis. Sinon les artistes eux-mêmes, en général.Comme vous le voyez, je suis sur une tendance "vices musicaux".
Je vous prépare le triste cas Britney Spears. En deux parties. On ne choisit pas là où on nait.
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Parce que des enfants pas tellement doués pour l'expression francophone et frôlant la débilité pure se sont infiltrés sur ce site je me vois forcé de modérer les commentaires :)