C'est dans l'irrégularité, la clandestinité que le plaisir est intense. Pas dans la prédetermination.
Le week-end dernier a été consommé dans le 418. Nous en sommes revenus avec deux anges. La mère de l'amoureuse et la soeur, tante de l'amoureuse. Elles ont passé dimanche, lundi, mardi et mercredi chez nous à nous cuisiner de l'amour pour les 8 mois à venir. On a maintenant le frigo du garage rempli de délicieux pâtés au saumon, à la viande et mexicains. En plus d'avoir hérité de soupe, de tarte, de desserts aux pommes et de gratins aux fruits de mer.
Onaétégâtéspourrisales.
Mais ça venait avec un prix. On a très mal dormi du dimanche au mercredi. On a fait dormir les deux gentilles cuisinières dans notre lit et on a pris le divan-lit.
Ouch! on avait oublié comment il est tout sauf confortable. Ni même tellement dormable. Les trois nuits, je les ai commencées en haut, mais les ais finies dans le salon. Sur le divan. Face à la grande confusion du chat. Détrôné. Mais qui a aussi profité de ma présence pour exiger de sortir la nuit. Et de le rentrer parce que Monsieur chat trouvait qu'il faisait froid. Et comme je dormais plus près de la porte principale, pourquoi pas servir maitre félin? Et sa fringale de 3 heures du matin. L'amoureuse a connu trois soirées où elle revenait à la maison autour de 19h et j'ai connue sensiblement le même sort, ce qui explique en partie cette grande générosité de la belle-mère et de sa soeur qui sont venus nous donner un vrai bon coup de main familial.
Mais avec l'accumulation de fatigue, jeudi, on avait quand même la langue à terre.
Ayant un rendez-vous avec une infirmière, jeudi matin, j'arrivais au travail légèrement plus tard. Je rencontrais donc, un différent trafic. Mon attention s'est arrêtée sur le couple qui était à bord de la voiture derrière moi. Un homme rond, à la tête ronde. Trop chauve pour être hirsute, mais au crâne rasé pour justement masquer davantage l'indice de calvitie. Le couple était légèrement plus jeune que moi, je crois. Elle était tout aussi quelconque à ses côtés. Mais je les ai vus beaucoup s'amuser. Rires copieusement. Ça m'a fait un bien surprenant. Je les ai imaginés amoureux. Un couple ou deux collègues de travail. Je ne saurai jamais. Mais ce bonheur, même si momentané, me rendais heureux.
Encore plus quand j'ai entendu que la nouvelle honorable ministre de la défense nationale, Anita Anand, allait prendre tous les cas d'allégations d'inconduite sexuelles au sein de l'armée, et les livrer aux cours civiles et non martiales. L'armée est une sorte de micro-société où les lois, ce sont eux qui les font. Et qui les violent. Et l'armée, c'est 87% des hommes. Avec trop souvent le plus petit de h. Je vous le répéterai dimanche, on a besoin de davantage de Femmes en zone de pouvoir. C'est nettement plus sain. Sans jeu de mots coquins.
Cette même radio m'avait fait soupirer en entendant le ministre de la santé Dubé dire, le plus sérieusement du monde "qu'il ne voulait pas faire de politique..." en répondant à la question : "Que direz vous de ceux et celles qui exigeront d'être soignés par des double-vacciné(e)s?".
Tu ne veux pas faire de politique, ministre?
N'est-ce pas aussi con qu'un entraineur qui dirait "Je voudrais pas coacher..."?
(...)
C'EST TON JOB!
Au retour du prédéterminé boulot, où un collègue m'a forcé à porter mes écouteurs et le masque presque toute la journée car il n'a jamais cessé de tousser (toutes les 4 minutes), j'ai affronté le très habituel, mais toujours lourd, trafic. Même si je terminais mes journées plus tard qu'habituellement.
Si je me savoure si pleinement la littérature, le cinéma, la musique, c'est que ces trois milieux et leurs créations/créateurs me déracinent du quotidien et me font voyager. Considérablement.
Je ne m'y attendais pas non plus, mais pour la seconde fois, en autant de jour, je baignais dans ce qu'on appelle, l'heure magique. Vous savez cette heure où le soleil pose sa fatigue sur les villes et jette sa si jolie cape d'ombre dessinant toutes le formes architecturales.
Dans les eaux troubles, dans l'agitation des vents, dans la vélocité des trains à haute vitesse, il y a souvent ce moment qu'on se choisit. Pour zoomer au loin, comme le marin le ferait en mer. À perte de vue. Fixant tout et rien en même temps. En flirtant avec l'ultime liberté. La tête, volontairement sortie de l'eau trouble.
Hier, 16h38, c'est avec l'aide de Charlotte Cardin que je goûtais cette heure magique. Chantant California en parfaite harmonie (si, si) comme si j'y était, comme 1990 avec le docteur Brett et le virtuose guitariste Kluzak, quand nous avions l'âge de ma fille. 18 ans. Il y a déjà trop longtemps. Tiens! les deux auront 50 ans dans le milieu de la semaine prochaine!
Voyager, je vous dis.
À Main Girl, vers 2:30, je vivais quelque chose. Je ne sais trop quoi. Le frisson du bonheur je crois. Toujours passager celui-là. Pas toujours dans le train. Et je suis un homme. Ce doit être formidable de se sentir transporter par une soeur comme Charlotte Cardin quand on est une Femme. 10 fois ce que j'ai ressenti. Sinon plus.
Mes mains girls étaient déjà à la maison. Mon Big boy aussi.
Entre leurs lignes, je me faufiiiiiiiiiiiiiiiile.
On prend le temps d'une bise
Avant que nos verres soient vides.
J'ai embrassé l'extase le temps qu'il passe. J'ai trempé dans un moment, que seul un dompteur de temps comprend.
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Parce que des enfants pas tellement doués pour l'expression francophone et frôlant la débilité pure se sont infiltrés sur ce site je me vois forcé de modérer les commentaires :)