Ce n'est plus America First, c'est America Alone.
Ce n'est pas l'Amérique de toute manière.
Ce sont les États-Unis.
Ce n'est pas d'hier que les É-U veulent mettre le grappin sur nos succès en acier.
La jalousie intercontinent, ça se cultive.
En 1984, les États-Unis de Ronald Reagan trouvent qu'Ottawa subventionne beaucoup trop l'industrie de l'acier ce qui désavantagerait leur secteur de la métallurgie. On met de la pression sur Reagan pour qu'il pénalise le Canada comme le fait l'abruti Trump maintenant.
Mais Reagan surprend son propre caucus républicain et ne joue pas au faucon. Au contraire, il ne fait que suggérer au Canada de limiter ses exportations aux États-Unis. La logique est simple et réelle. L'imposition de mesures punitives coûterait deux emplois avant d'en créer un seul dans la sidérurgie.
En 1989, même merde. George Bush père accuse deux aciéries canadiennes de concurrence déloyale, parce que trop subventionnée par nos gouvernements. Une aciérie de Nouvelle-Écosse se fait surtaxer de 103% (DUH!). On crie au scandale mais on a pas l'intelligence ni le courage politique de les envoyer paître.
En 1993, Bill Clinton est aussi attiré par le miel. Le Canada et 18 autres pays sont accusés de faire de l'exportation à rabais aux États-Unis. En Ontario, ce sera une surtaxe de 68,7%. Les Britanniques y goûtent avec une surtaxe de 105%.
Le lait, le bois d'oeuvre, les tomates, le porc, les infrastructures, autant de secteurs où la jalousie des États-Unis leur fait plutôt honte.
Ce n'est pas uniquement que nous sommes bons en acier, mais les États-Unis sont surtout plein d'insuccès dans le domaine. Ils n'ont pas les ressources, ni la flexibilité, pour augmenter la capacité de production. Ils seront obligés de passer par chez nous. Encore et toujours. Souvent. On peut penser à la surtaxe, mais on peut aussi choisir de voir la hausse de revenus pour les Rio Tinto de chez nous.
Dans son rapport au président, connaissant l'absence presque totale de lecture de Donald Trump (au seuil de l'illéttrisme), l'absence de profondeur et de flair politique, le département du commerce n'a même pas documenté, ni même placé un argumentaire sur ce qui ferait mal aux États-Unis dans les importations d'acier. Ils ont plutôt brosser la crinière du lion en soulignant plusieurs fois les pouvoirs d'un président afin de "défendre la sécurité nationale".
Mais entre vous et moi, la sécurité nationale ne fait aucun sens dans ce dossier. Aucun. C'est du vent.
Les États-Unis, Donald, ont dit des 6 autres pays du G7 qu'ils avait largement abusé des É-U depuis trop longtemps déjà. C'est aussi absurde, grotesque, faux et déplacé que de prétendre que les hommes ont été abusé par les femmes depuis trop longtemps déjà.
Il faudra un jour que ce type de folie cesse.
L'actualité dérive dans l'American horrror story.
Les taxes que ces crétins d'en bas imposent au Canada sont une insulte. Mais une insulte qui ne fera pas aussi mal qu'on le prétend. Personne ne sortira gagnant de tout ça. Les États-Unis d'abord en souffriront, mais l'homme à la barre du bateau ne voit pas les trous du fond de la cale.
Il n'a pas le regard si profond.
Ce sera un G6 à Charlevoix les 8 et 9 juin prochains.
Un G6 +1.
Un loser dans le coin.
À qui on servira un cheeseburger.
Dans une assiette d'acier.
Qu'on va lui charger.
Si c'était vraiment America First, on respecterait pour vrai l'Amérique qui comprend aussi le Canada et le Mexique.
Et toute l'Amérique du Sud.
C'est une balle qui nous passe entre les orteils. Ce pied pourra encore botter ton cul, Don.
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Parce que des enfants pas tellement doués pour l'expression francophone et frôlant la débilité pure se sont infiltrés sur ce site je me vois forcé de modérer les commentaires :)