C'est ainsi que le membre du Parti Québécois Maka Koto a parlé des récentes sorties voulant freiner les migrations vers le Québec. Ça collerait bien aux partisans de la meute.
La meute a réussi un exercice de relations publiques avec sa sortie silencieuse il y a quelque semaines contre la migration au Québec. "Ces gens recevront 1200$ par mois!" a-t-on dit avec beaucoup de jalousie.
La jalousie ne permet jamais de voir les choses clairement, ni telles qu'elles sont. Les jaloux voient le réel à travers un miroir déformant qui grossit les détails insignifiants, transforme les nains en géants et les soupçons en vérité.
La jalousie, c'est la lie des sentiments humains. La bassesse naît de la jalousie. De bien vilains maux naissent de la jalousie.
Maka Koto est d'origine Camourenaise. Il est critique officiel en matière de culture pour le parti Québécois. Il sait tout à fait ce que c'est que d'être immigrant. Il est arrivé au Québec il y a tout juste 27 ans. Quand il a parlé des vecteurs qui chatouillent la part sombre de nos âmes, il visait surtout son chef, Jean-François Lisée, qui marche sur une ligne très très mince en lançant des choses comme "Dans un Québec souverain, on saurait protéger nos frontières" ou en faisant des parallèles avec le traitement de nos aînés. Je vais vous en faire moi aussi quelques parallèlismes.
Plus jeune, je travaillais beaucoup sur l'eau et j'avais appris à lire les courants des lacs et les vents. C'est beaucoup plus difficile qu'on ne le croit. Atikamekw ou pas. En vous écrivant ici tous les jours, je cherche encore un peu à lire les courants. Lire le flux des eaux. Je n'arrive plus beaucoup à comprendre le PQ que j'ai tant aimé.
Je me demande parfois si je l'ai un jour compris.
Et je recommence à lire les eaux marines. Comme on avait acheté une difficile-à-obtenir vignette de stationnement à mon fils pour le CEGEP, que son horaire commençait à 8H tous les matins, le mien à 6h30 et celui de la belle à 8h30, que rien ne changerait d'ici 2018, il y avait maintenant problème. J'ai donc sacrifié ma personne et je me rends en vélo tous les matins au boulot. Et compte le faire jusqu'en décembre si possible. Et sur le trajet, je croise de très jolis cours d'eau. Je les longe. Les lis. L'eau c'est la totale liberté. Je ne l'ai jamais vu autrement. Voilà pourquoi les Jones y ont toujours tant travaillé.
Je suis séduit par les bernaches qui s'y réunissent ici et là. Par les canards qui y plongent la tête ou qui volent en amoureux, par deux, au dessus des eaux. Je trouve toujours cruel(le), à la fois la côte de fin de journée face à la prison de St-Vincent, mais aussi les bernaches qui s'y tiennent par dizaines. Et les Goélands plus nombreux encore. Se reposant de leur envol. Rappelant aux prisonniers derrière les barreaux qu'eux, ne pourront pas espérer prendre leur envol de sitôt. Et face à la prison, la Rivière des Prairies. L'eau. La Liberté. C'est drôle de constater à quel point ses deux types d'oiseaux si différents s'entendent si bien sur un même terrain...
Je ne suis plus certain qu'il y ait encore des prisonniers à la prison de St-Vincent.
Au PQ, on semble traîner tant de boulets...
Le parti Québécois s'est 100% planté avec son projet de "charte des valeurs". Personne n'a besoin de charte des valeurs. Pas plus qu'on a besoin de se faire encadrer ou dire comment se servir de son bras gauche. Ou de se faire dire comment lire la mer. Le PQ s'enlise assez profondément dans les maladresses de toute part. Et je ne suis pas du tout d'accord avec Option Nationale et Quebec Solidaire, encore moins avec les belles-mères comme Louise Harel qui veulent prendre leurs distances des propos récents de Lisée sur "les invités de Trudeau".
Désolé, mais il a raison. Je vous l'écrivais y a pas longtemps, ces gens ont surtout (pas tous) répondu à l'appel de Selfie Trudeau. Et vous ne voulez pas parler d'argent? Mais alors que faites vous en politique? Lisée a le courage de ses mots. Malhabiles, mais j'aime mieux un chien un peu baveux qu'un chat domestiqué en politique.
Ça me peine un peu de penser que nous vivons maintenant probablement dans un Québec Libéral à vie.
Le décomplexe de certains discours sociaux en ce moment nous fait avoir en horreur la liberté d'expression. Et voilà que ça sert la CAQ? Vous avez lu les écrits de la meute??? À faire vomir.
Au travail, un collègue me disait, tout de ce qu'il y a de plus sérieusement qu'il songeait se joindre à eux. Je lui ai dit ce que je savais d'eux et lui ai demandé ce qui l'attirait dans ce groupe.
"Ben je pense qu'ils ont raison"
"Pas sur les homosexuels, pas sur les femmes, pas sur les intolérances raciales"
On a pas voulu ce moment plus inconfortable qu'il ne fallait, alors on a pas poursuivi sur le sujet. Mais voilà ce qu'est devenu ma planète maintenant. Une inconfortable île. Où l'argent et l'ego dominent.
L'île ne m'importe pas autant que l'eau autour.
Je pense Lisée probablement enchaîné par quelques têtes brûlées au sein du parti.
Mais c'est con, j'essaie de lire les eaux et- c'est le lot de l'opposition me direz vous-
j'y lis surtout l'amer.
Et pas assez la mer.
Aucun commentaire:
Publier un commentaire
Certaines Conditions S'Appliquent:
Parce que des enfants pas tellement doués pour l'expression francophone et frôlant la débilité pure se sont infiltrés sur ce site je me vois forcé de modérer les commentaires :)