(à la mémoire de Julie Turcotte)
Depuis 1996, Diana Spencer n'est plus l'épouse du Prince Charles d'Angleterre. Il sont officiellement divorcés. Chacun a largement triché l'autre et depuis longtemps (toujours?) l'amour ne règne plus entre les deux, et Diana a même été très (trop?) franche sur les infidélités de son mari, sur les siennes, et surtout sur ses états mentaux découverts très fragiles. Ce qui horripile la famille de la reine Élizabeth.
Diana fréquente entre 1996 et 1997 Imran Khan, qu'elle décrira comme le vrai homme de sa vie. Homme sauvagement privé, la relation restera excessivement secrète. Peu de photos des deux ensemble existent. Ce qui donnera peut-être une envie supplémentaire aux paparazzis de redoubler d'efforts pour photographier les amants de l'ancienne Lady. Mais en juillet 1997, elle le quitte.
Moins d'un mois plus tard, Diana fréquente le fils de l'homme d'affaire Mohamed Al-Fayed, Dodi. La famille résidait l'été dans son appartement du Kensington Palace. Diana prévoyait voyager aux États-Unis en compagnie de ses jeunes fils, mais le comité de sécurité autour d'elle lui avait conseillé de ne pas le faire. Diana restait donc en Angleterre, légèrement frustrée de voir ses plans contrecarrés pour l'été.
Mohamed Al-Fayed, afin d'assurer une certaine intimité aux deux amants, leur laissait souvent le yacht familial.
Le 30 août, Diana & Dodi venaient d'y passer 9 jours, en paix entre la riviera française et italienne. Mohamed Al-Fayed est le propriétaire du Ritz Carlton de Paris et le couple avait l'intention d'y passer la nuit.
Mais bien des paparazzis y voyaient là matière à faire du fric. Ils s'étaient passé le mot et attendaient le couple au Ritz.
Henri Paul, chef de la sécurité du Ritz, était en charge des opérations relativement aux déplacements de Diana et Dodi. Une première voiture, aux vitres teintées, a quitté les lieux en trombe, avec aucun passager d'envergure, afin de leurrer les paparazzis. La moitié d'entre eux ont mordu et ont suivi la voiture. Mais les plus expérimentés ne sont pas tombés dans le piège.
Quand la mercedes noire d'Henri Paul quitte le Ritz, nous sommes le 31 août depuis vingt minutes. Au volant, Henri Paul, sur la banc du passager avant, un garde du corps de la famille Al-Fayed, Trevor Rees-Jones. Sur la banquette arrière le couple Diana-Dodi, chassé par les photographes vautours.
On quitte la rue Cambon et on croise la place de la Concorde à une vitesse folle. Les paparazzis suivent, tant bien que mal. En mobylette, mais en voiture aussi. On longe la Seine à une vitesse de plus en plus dangereuse. À l'entrée du tunnel de l'Alma, Henri Paul perd le contrôle du véhicule et la voiture traverse la voie avant de s'enfoncer à une vitesse de 105 kilomètres (dans une zones de 50) dans un pillier du pont. Paul meurt sur le coup. La colonne vertébrale brisée et la aorte sectionée. Dodi Al-Fayed, derrière lui, est aussi mort. la aorte sectionnée et le collier cervical en charpie. Trevor Rees-Jones est encore vivant, mais très confus. Diana, est aussi en vie, et on la retrouve les pieds coincés, la tête ensanglantée disant tout bas "oh my God...". On lui vient en aide aussitôt car les paparazzis sont témoins de presque tout. Certains aident, mais d'autres croquent les morts. L'argent et la mort sont souvent bonnes partenaires.
Un des paparazzis lui demandent de tenir bon, pour toute réponse, elle ne fait que cligner des yeux. Bientôt, elle murmurera ses derniers mots qui seront "Leave me alone".
Rees-Jones est sauvé par les coussins gonflables. Personne ne portait de ceinture ce qui a été fatal aux trois autres occupants. Le coeur de l'ancienne princesse est affreusement déplacé vers la droite et déchire ses veines pulmonaires. Elle meurt de ses douleurs intérieures vers 4h du matin.
L'enquête prouvera beaucoup plus tard qu'Henry Paul conduisait lourdement intoxiqué. Rees-Jones survit mais perd la mémoire pendant plus de 10 ans.
Ce matin d'août là. on se réveille entre amis dans un chalet de L'Ange-Gardien. Nous ne nous en doutons pas encore, mais Julie, unique mère de notre groupe d'amis, meilleure amie de ma blonde alors, et qui nous as reçus la veille pour une autre de nos soirées mémorables mourra d'un cancer dans 7 ans.
Nous suivons la mort de Lady Di sur la télé, café en main, les yeux pochés du party de la veille.
Avec fascination, mais avec une certaine indifférence aussi.
La royauté, la monarchie nous exaspérant un peu tous.
Les rois, les reines, c'est nous.
Nous ne savons pas encore que dans un peu moins de 7 ans. Nous pleurerons Julie.
Lady Di died twenty years ago today.
jeudi 31 août 2017
mercredi 30 août 2017
La Bromance de Don & Vlad
On commence à comprendre la bromance entre Donald Trump et Vladimir Poutine.
Le 11 octobre 2015, 4 mois après que Donald Trump se soit lancé dans la course présidentielle des États-Unis, Trump lançait de très gentils mots à l'égard d'une Russie isolée internationalement.
En effet, les États-Unis sanctionnaient la Russie économiquement pour sa capture par la force de la Crimée et ses errances en Ukraine. Plus tôt, dans le même mois, Barack Obama condamnait les raids sur la Syrie, lourdement commandité par les Russes. Trump, pour sa part, disait qu'il s'entendrait probablement fort bien avec un homme comme Poutine. Il était pourtant extrêmement clair alors, que Vlad avait un triste bilan, de moins en moins secret, en terme de droits humains.
Du point de vue de Vlad, il est facile de comprendre qu'il ait tout de suite apprécié qu'une telle cloche lui fasse l'effet d'un carillon.
Maintenant, on comprend peut-être un peu plus pourquoi Donald lui aurait accordé la première valse. Le 28 octobre suivant, Trump signait une lettre afin de se commettre dans l'investissement immobilier à Moscou. Poutine lui a renvoyé les fleurs en approuvant de sa main les projets, et en disant de Trump qu'il était très talentueux ainsi que le leader absolu de la course présidentielle étatsunienne. Trump a ensuite ronronné que c'était toujours bien de se faire complimenter par un homme aussi respecté par son propre pays et partout dans le monde. Don était déjà dans un monde parallèle.
"J'ai toujours pensé que la Russie et les États-Unis pouvaient travailler ensemble à lutter contre le terrorisme mondial, tout en établissant la paix , sans parler des échanges commerciaux po$$sible$ ainsi que les bénéfices que chaque pays peut en retirer dans le respect mutuel" avait-il rajouté. Vous entendiez le sssssssssssserpent financcccccccccccccier sssssssssssssifller?
Quelques semaines plus loin, Trump semblait même défendre Poutine de faire assassiner des journalistes. Lorqu'on lui a demandé comment il pouvait se penser ami d'un homme qui commande de faire tuer des journalistes, Trump a répondu: " Il gouverne son pays en leader au moins. Contrairement à ce qu'on a ici. Je crois qu'on tue beaucoup ici aussi" a-t-il conclu, dans un moment de parfaite absurdité qui devenaient si nombreuses qu'elles passaient sous le radar commun du bon sens.
Fin janvier 2016, le deal moscovite a finalement fait patate. Pour une histoire de terrain et de manque de permis pour construire. L'associé de Trump, Felix Sater, a ensuite été coincé par un courriel où il disait "Je mettrais Poutine sur tout ça et nous gagnerons l'élection. (...) personne ne sait mieux que lui comment négocier avec l'avarice et la stupidité (...) Je sais comment jouer tout ça. Nous aurons toute l'équipe de Poutine travaillant pour nous." C'est ce type de courriel qui a lancé toute les enquêtes actuellement en cours sur la potentielle complicité russe dans la dernière élection.
À la mi-janvier dernier, Trump était maintenant président. Et les Russes voulaient toujours faire des affaires avec D.T.
Trump faisaient écrire ses intentions de toujours développer des tours à son nom à Moscou par des associés. Pour noyer le conflit d'intérêtcertain possible. Ça aussi se trouve au coeur de l'enquête en cours aux États-Unis.
Le renvoi de James Comey, personne n'en a douté, devient une obstruction de la justice flagrante.
Comey s'approchait du lit d'amour entre Don & Vlad.
Pendant ce temps, Vlad est toujours envahisseur de la Crimée et intervient sournoisement en Ukraine. Il fait aussi danser des jets, lourds de missiles, au dessus de la Syrie et des eaux baltiques.
Trump est toujours incapable de murmurer l'ombre de l'ombre d'un reproche au vicieux Vlad.
Pas plus qu'il ne se trouve de défaut à lui-même.
Ou à ceux qui abusent du pouvoir.
Le fils de Donald Trump ira bientôtparler des mensonges que son père lui fait conter expliquer ce qu'il sait sur la Russie au Congrès des États-Unis.
Le 11 octobre 2015, 4 mois après que Donald Trump se soit lancé dans la course présidentielle des États-Unis, Trump lançait de très gentils mots à l'égard d'une Russie isolée internationalement.
En effet, les États-Unis sanctionnaient la Russie économiquement pour sa capture par la force de la Crimée et ses errances en Ukraine. Plus tôt, dans le même mois, Barack Obama condamnait les raids sur la Syrie, lourdement commandité par les Russes. Trump, pour sa part, disait qu'il s'entendrait probablement fort bien avec un homme comme Poutine. Il était pourtant extrêmement clair alors, que Vlad avait un triste bilan, de moins en moins secret, en terme de droits humains.
Du point de vue de Vlad, il est facile de comprendre qu'il ait tout de suite apprécié qu'une telle cloche lui fasse l'effet d'un carillon.
Maintenant, on comprend peut-être un peu plus pourquoi Donald lui aurait accordé la première valse. Le 28 octobre suivant, Trump signait une lettre afin de se commettre dans l'investissement immobilier à Moscou. Poutine lui a renvoyé les fleurs en approuvant de sa main les projets, et en disant de Trump qu'il était très talentueux ainsi que le leader absolu de la course présidentielle étatsunienne. Trump a ensuite ronronné que c'était toujours bien de se faire complimenter par un homme aussi respecté par son propre pays et partout dans le monde. Don était déjà dans un monde parallèle.
"J'ai toujours pensé que la Russie et les États-Unis pouvaient travailler ensemble à lutter contre le terrorisme mondial, tout en établissant la paix , sans parler des échanges commerciaux po$$sible$ ainsi que les bénéfices que chaque pays peut en retirer dans le respect mutuel" avait-il rajouté. Vous entendiez le sssssssssssserpent financcccccccccccccier sssssssssssssifller?
Quelques semaines plus loin, Trump semblait même défendre Poutine de faire assassiner des journalistes. Lorqu'on lui a demandé comment il pouvait se penser ami d'un homme qui commande de faire tuer des journalistes, Trump a répondu: " Il gouverne son pays en leader au moins. Contrairement à ce qu'on a ici. Je crois qu'on tue beaucoup ici aussi" a-t-il conclu, dans un moment de parfaite absurdité qui devenaient si nombreuses qu'elles passaient sous le radar commun du bon sens.
Fin janvier 2016, le deal moscovite a finalement fait patate. Pour une histoire de terrain et de manque de permis pour construire. L'associé de Trump, Felix Sater, a ensuite été coincé par un courriel où il disait "Je mettrais Poutine sur tout ça et nous gagnerons l'élection. (...) personne ne sait mieux que lui comment négocier avec l'avarice et la stupidité (...) Je sais comment jouer tout ça. Nous aurons toute l'équipe de Poutine travaillant pour nous." C'est ce type de courriel qui a lancé toute les enquêtes actuellement en cours sur la potentielle complicité russe dans la dernière élection.
À la mi-janvier dernier, Trump était maintenant président. Et les Russes voulaient toujours faire des affaires avec D.T.
Trump faisaient écrire ses intentions de toujours développer des tours à son nom à Moscou par des associés. Pour noyer le conflit d'intérêt
Le renvoi de James Comey, personne n'en a douté, devient une obstruction de la justice flagrante.
Comey s'approchait du lit d'amour entre Don & Vlad.
Pendant ce temps, Vlad est toujours envahisseur de la Crimée et intervient sournoisement en Ukraine. Il fait aussi danser des jets, lourds de missiles, au dessus de la Syrie et des eaux baltiques.
Trump est toujours incapable de murmurer l'ombre de l'ombre d'un reproche au vicieux Vlad.
Pas plus qu'il ne se trouve de défaut à lui-même.
Ou à ceux qui abusent du pouvoir.
Le fils de Donald Trump ira bientôt
mardi 29 août 2017
Sourires de Corée du Nord
Kim Jong Un est monumentalement risible. Son père était discutablement désaxé et le grand-père, encore plus ambigu.
Ils sont 25 millions en Corée du Nord et ils doivent subir le rond dirigeant ridicule.
ET SES LOIS!
HAHAHAHAHAHAHA! certaines sont si loufoques, il faut jeter un oeil là-dessus. Vous ne vous trouverez plus cinglé par la suite, c'est certain.
Il est interdit d'abîmer un journal avec la photo du leader dessus.
Ce serait mon meilleur papier pour débuter un feu de camps entre amis.
Il est obligatoire de laisser un bouquet de fleurs, pour un visiteur étranger, aux pieds d'une titanesque statue d'un des Kim.
J'ai un étron en plastique à y laisser pour l'occasion, si elle se présente un jour.
Il existe une loi qui puni un criminel sur trois générations.
Comme Kim Il-Sung, Kim Jong-Il et Kim Jong Un.
Il est interdit de consommer de la pornographie.
Parce que le sexe, c'est pour faire des bébés.
Il est formellement interdit de quitter le pays.
Imaginez, si les Coréens du Nord se voyaient d'un autre oeil que celui qui les surveille!
Il n'y a aucun feu de circulation en Corée du Nord.
Parce que l'ordre vient toujours du leader et de ses bénéouiouis.
Il est interdit de passer un coup de fil à l'étranger.
Et se plaindre? non merci! La Corée c'estla prison le paradis!
Les habitants n'ont pas le droit d'avoir une voiture.
Réglant bien des problèmes de circulation.
Il est interdit de lire la bible risquant même la peine de mort si surpris à le faire.
Pourtant, la fiction est bonne.
Les élèves récitent tous les matins un serment de fidélité au leader au visage poupin.
Moi je roterais au milieu du serment.
Le cannabis est autorisé.
Faut bien leur donner le droit de planer un peu. Pour contrecarrer la rigueur extrême, il doit y avoir une forme de tremplin planant quelque part pour le bon peuple de "volontaires" Coréens.
Il est interdit de baptiser son fils Kim Jong-Un.
Qui voudrait baptiser son enfant d'un son d'éternuement de toute manière?
Il est obligatoire de pleurer la mortd'un leader d'un descendant de la famille Kim. Et de manière grotesque, publique et extrêmement expressive.
Parce qu'une marionnette pleurera toujours la mort de celui qui avait la main qui l'agitait.
La Corée du Nord s'amuse avec des joujous plus gros qu'il ne peuvent se permettre de le faire.
Hier, ils ontéchappé tiré un missile en direction du Japon.
Vous connaissez Darren Langdon? Ou Stu Grimson? Langdon, c'est le #15 des Rangers, en bleu. Dans le clip suivant, on peut voir qu'il est celui qui pourchasse le #32 (Grimson) et qui lui cherche noise. Vers la 32ème seconde du clip, Langdon la tête de Langdon est bien emmitouflée dans son propre chandail, et Stu, le corrige brutalement. Vers la 37ème seconde, il en fait son jouet. À la 45ème seconde, on craint pour la vie du petit paquet tout emballé qu'est devenu Langdon sur la glace. Les arbitres interviennent à temps. Les images ne le montrent pas, mais Langdon est furieux par la suite et crie à l'injustice. Il frappe comme un demeuré avec un hockey sur la baie vitrée, donne un coup de patin dans la bande et fait des simagrées mimant tout ce que l'on vient de voir, soi lui devenu soudainement fantôme.
Il crie vengeance avec une voix plaignarde.
Un an plus tard : il souhaite vengeance. Grimson est toujours en blanc, mais en rouge et blanc cette fois. Et Langdon, toujours en bleu. À la 50ème seconde, les moments de brutalité deviennent foncièrement comiques. Langdon redevient fantôme. Et fachi fachi après. Et plus ridicule que le mot ne le permet.
Vous comprendrez que de notre point de vue, il est excessivement facile d'imaginer Kim Jong-Un en Langdon et le monde entier en Stu Grimson.
Laisse tomber,Kim.
Tu t'attaques à tellement trop gros.
Ton peuple ne te mérite pas.
Et vice versa.
Ils sont 25 millions en Corée du Nord et ils doivent subir le rond dirigeant ridicule.
ET SES LOIS!
HAHAHAHAHAHAHA! certaines sont si loufoques, il faut jeter un oeil là-dessus. Vous ne vous trouverez plus cinglé par la suite, c'est certain.
Il est interdit d'abîmer un journal avec la photo du leader dessus.
Ce serait mon meilleur papier pour débuter un feu de camps entre amis.
Il est obligatoire de laisser un bouquet de fleurs, pour un visiteur étranger, aux pieds d'une titanesque statue d'un des Kim.
J'ai un étron en plastique à y laisser pour l'occasion, si elle se présente un jour.
Il existe une loi qui puni un criminel sur trois générations.
Comme Kim Il-Sung, Kim Jong-Il et Kim Jong Un.
Il est interdit de consommer de la pornographie.
Parce que le sexe, c'est pour faire des bébés.
Il est formellement interdit de quitter le pays.
Imaginez, si les Coréens du Nord se voyaient d'un autre oeil que celui qui les surveille!
Il n'y a aucun feu de circulation en Corée du Nord.
Parce que l'ordre vient toujours du leader et de ses bénéouiouis.
Il est interdit de passer un coup de fil à l'étranger.
Et se plaindre? non merci! La Corée c'est
Les habitants n'ont pas le droit d'avoir une voiture.
Réglant bien des problèmes de circulation.
Il est interdit de lire la bible risquant même la peine de mort si surpris à le faire.
Pourtant, la fiction est bonne.
Les élèves récitent tous les matins un serment de fidélité au leader au visage poupin.
Moi je roterais au milieu du serment.
Le cannabis est autorisé.
Faut bien leur donner le droit de planer un peu. Pour contrecarrer la rigueur extrême, il doit y avoir une forme de tremplin planant quelque part pour le bon peuple de "volontaires" Coréens.
Il est interdit de baptiser son fils Kim Jong-Un.
Qui voudrait baptiser son enfant d'un son d'éternuement de toute manière?
Il est obligatoire de pleurer la mort
Parce qu'une marionnette pleurera toujours la mort de celui qui avait la main qui l'agitait.
La Corée du Nord s'amuse avec des joujous plus gros qu'il ne peuvent se permettre de le faire.
Hier, ils ont
Vous connaissez Darren Langdon? Ou Stu Grimson? Langdon, c'est le #15 des Rangers, en bleu. Dans le clip suivant, on peut voir qu'il est celui qui pourchasse le #32 (Grimson) et qui lui cherche noise. Vers la 32ème seconde du clip, Langdon la tête de Langdon est bien emmitouflée dans son propre chandail, et Stu, le corrige brutalement. Vers la 37ème seconde, il en fait son jouet. À la 45ème seconde, on craint pour la vie du petit paquet tout emballé qu'est devenu Langdon sur la glace. Les arbitres interviennent à temps. Les images ne le montrent pas, mais Langdon est furieux par la suite et crie à l'injustice. Il frappe comme un demeuré avec un hockey sur la baie vitrée, donne un coup de patin dans la bande et fait des simagrées mimant tout ce que l'on vient de voir, soi lui devenu soudainement fantôme.
Il crie vengeance avec une voix plaignarde.
Un an plus tard : il souhaite vengeance. Grimson est toujours en blanc, mais en rouge et blanc cette fois. Et Langdon, toujours en bleu. À la 50ème seconde, les moments de brutalité deviennent foncièrement comiques. Langdon redevient fantôme. Et fachi fachi après. Et plus ridicule que le mot ne le permet.
Vous comprendrez que de notre point de vue, il est excessivement facile d'imaginer Kim Jong-Un en Langdon et le monde entier en Stu Grimson.
Laisse tomber,Kim.
Tu t'attaques à tellement trop gros.
Ton peuple ne te mérite pas.
Et vice versa.
lundi 28 août 2017
À La Recherche Du Temps Perdu****************God Is Not Great de Chtristopher Hicthens
Lire c'est penser. réfléchir, parler à un ami, l'écouter, l'entendre. le comprendre (ou pas), s'immiscer dans une réalité qui n'est pas la nôtre, c'est oser, braver ses préjugés. découvrir un nouvel angle sur les choses. sur la vie, sur les autres et sur soi-même. C'est prêter oreilles à des confessions, des fantasmes, c'est avoir l'oeil et la tête sur de nouvelles idées, forger les siennes, le confronter, c'est écouter une musique, un rythme, en développer des nouveaux. C'est découvrir l'écho des moeurs qui ne seront parfois jamais les nôtres. Lire, c'est explorer sous une nouvelle lumière, c'est s'ouvrir les sens et s'agrandir les corridors mentaux. C'est se balader sur la plage du monde entier qui le compose. C'est danser sur le cerveau d'un(e) autre. C'est apprendre la vie par les yeux et les mots. Par le moteur de la pensée redessinée. C'est un regard, une inspiration, un souffle.
Lire c'est visiter la vie des autres et souvent la nôtre aussi.
Chaque mois (vers la fin) je vous parle d'un livre qui m'a séduit par son auteur, son contenu, son sujet, souvent tout ça à la fois. Et j'essaie de vous dire comment et pourquoi.
Lire c'est un peu beaucoup mon métier. Lire c'est pour moi, c'est toujours mieux respirer.
GOD IS NOT GREAT de CHRISTOPHER HITCHENS.
Puerto Rico.
Il y a cette petite île sur laquelle se trouve une petite librairie tout ce qu'il y a de plus charmant. Je suis facilement charmé par les librairies. Je voudrais me ramener un souvenir de Puerto Rico, mais honnêtement c'est la quatrième fois qu'on y passe, toujours dans le cadre d'une croisière et on connait maintenant l'île extrêmement bien (pas tant que ça l'apprendrais-je).
Bien que je pourrais m'acheter ce livre à peu près n'importe où dans le monde et surtout, chez nous dans le 450, je n'ai plus de lecture ayant consommé trop vite les livres emportés en voyage. Je m'achète donc ce livre au titre fort accrocheur et qui supporte une idée qui est en moi depuis toujours: Dieu n'est pas grand.
Christopher Hitchens est un journaliste que j'admire beaucoup. Il n'avait jamais peur d'attaquer des sujets épineux et délicats. Vers la fin de sa vie, il a étrangement politiquement complètement retourné sa veste quand l'incompétente administration Bush fils l'a appelé pour qu'il conseille les orientations militaires dans les interventions moyen-orientalistes. Il est devenu va-t-en-guerre. Ce qui n'est pas complètement déraisonnable quand on le connaît un peu. Et pas étranger au personnage.
L'auteur, journaliste, essayiste, orateur, critique littéraire et social, mais surtout l'anti-totalitarien, brille dans ce livre.
Dans God is Not Great, dans l'excellent documentaire Religulous de Bill Maher, Hitch va-t-en-guerre contre les dogmes de la religion mondiale.
Il y dissèque la religion en 19 chapitres.
1: Hitch y parle de ses doutes sur la religion dès l'âge de 9 ans. Souvent, avec beaucoup d'humour et un sens de l'absurde, punché intelligemment. Il y parle de l'athéisme, de ceux qui ont expulsé toute forme de religion dans leur vie (comme lui et moi), de certaines traditions religieuses, il met la table pour ce qui suivra: le procès des religions.
2:La religion tue. Voilà, dès le départ, une solide gauche au visage. Hitchens pose la question "si un groupe d'hommes étrangers vous approchait dans un coin sombre d'une ville peu familière, seriez vous plus rassuré ou moins rassuré de savoir que ces gens sortent en fait d'une session de prières?". En pensant à une telle rencontre à Belfast, Beyrouth, Bombay, Belgrade, Bethlehem et Bagdad (et ce, seulement en restant à la lettre "B" de l'alphabet...) Hitch ne se sentirait absolument pas en sécurité si il était approché par un groupe d'hommes de ces régions issus de groupes religieux. Il nous explique aussi, bien entendu pourquoi. Et survole les multiples guerres qui ont comme source, la religion.
3:Pourquoi le paradis déteste le cochon? Hitch y dissèque pourquoi l'Islam y prohibe le porc et ses parents. Toujours de manière aussi baveuse, recherchée qu'amusante.
4: Hitch y parle des errances au niveau de la santé en ce qui concerne la religion. Les musulmans ont convaincu leurs fidèles il y a longtemps que les vaccins contre la polio étaient une conspiration mondiale pour leur faire du mal. L'église catholique a largement contribué à ce que le VIH se répande en Afrique. Les deux religions citées sont convaincues que le SIDA est un placement du karma contre les pêchés de ses victimes.
5:Hitch démontre, avec beaucoup d'humour et de verve, que la métaphysique contredit toute les religions.
6:Hitch y critique le design des religions.
7:Hitch y parle des anachronismes et des incohérences de la fiction biblique.
8:Hitch y expose tout le mal du Nouveau Testament, bien pire et vicieux que le Vieux Testament.
9:Hitch y montre la calque maladroit du Coran sur les mythes juifs et chrétiens.
10: On y parle ici de "miracles", de la fraude de mère Teresa et du déclin de la peur de l'enfer.
11: On y parle de la corruption dans le monde religieux. Facile à imposer.
12:Hitch y expose l'extinction de certaines religions.
13: Est-ce que la religion créé de meilleures personnes? la question est posée.
14: Hitch démontre qu'aucune religion ne peut se prétendre LA solution.
15:La religion comme pêché originel, rien de moins.
16: L'immoralité religieuse au quotidien.
17: Est-ce que la religion relève de l'abus infantile?
18: La résistance du rationnel face à la folie religieuse.
19: Le besoin d'une nouvelle lumière. D'un phare.
Le livre est brillant, excessivement riche, aussi drôle que cruel et absurde. Il a confirmé beaucoup toute mes appréhensions sur les effets de la religion sur beaucoup trop de gens. Voilà un livre sérieux et consistent qu'il faut avoir lu de son vivant, religieux ou pas.
Il fait définitivement réfléchir.
Il s'agit d'un assaut non-gratuit sur un monde qui mérite d'être largement questionné.
Un livre aussi important dans une vie que la Dieu que l'on croit guidé la nôtre.
Un livre qui parle et décrit un subtil poison quotidien.
Lire c'est visiter la vie des autres et souvent la nôtre aussi.
Chaque mois (vers la fin) je vous parle d'un livre qui m'a séduit par son auteur, son contenu, son sujet, souvent tout ça à la fois. Et j'essaie de vous dire comment et pourquoi.
Lire c'est un peu beaucoup mon métier. Lire c'est pour moi, c'est toujours mieux respirer.
GOD IS NOT GREAT de CHRISTOPHER HITCHENS.
Puerto Rico.
Il y a cette petite île sur laquelle se trouve une petite librairie tout ce qu'il y a de plus charmant. Je suis facilement charmé par les librairies. Je voudrais me ramener un souvenir de Puerto Rico, mais honnêtement c'est la quatrième fois qu'on y passe, toujours dans le cadre d'une croisière et on connait maintenant l'île extrêmement bien (pas tant que ça l'apprendrais-je).
Bien que je pourrais m'acheter ce livre à peu près n'importe où dans le monde et surtout, chez nous dans le 450, je n'ai plus de lecture ayant consommé trop vite les livres emportés en voyage. Je m'achète donc ce livre au titre fort accrocheur et qui supporte une idée qui est en moi depuis toujours: Dieu n'est pas grand.
Christopher Hitchens est un journaliste que j'admire beaucoup. Il n'avait jamais peur d'attaquer des sujets épineux et délicats. Vers la fin de sa vie, il a étrangement politiquement complètement retourné sa veste quand l'incompétente administration Bush fils l'a appelé pour qu'il conseille les orientations militaires dans les interventions moyen-orientalistes. Il est devenu va-t-en-guerre. Ce qui n'est pas complètement déraisonnable quand on le connaît un peu. Et pas étranger au personnage.
L'auteur, journaliste, essayiste, orateur, critique littéraire et social, mais surtout l'anti-totalitarien, brille dans ce livre.
Dans God is Not Great, dans l'excellent documentaire Religulous de Bill Maher, Hitch va-t-en-guerre contre les dogmes de la religion mondiale.
Il y dissèque la religion en 19 chapitres.
1: Hitch y parle de ses doutes sur la religion dès l'âge de 9 ans. Souvent, avec beaucoup d'humour et un sens de l'absurde, punché intelligemment. Il y parle de l'athéisme, de ceux qui ont expulsé toute forme de religion dans leur vie (comme lui et moi), de certaines traditions religieuses, il met la table pour ce qui suivra: le procès des religions.
2:La religion tue. Voilà, dès le départ, une solide gauche au visage. Hitchens pose la question "si un groupe d'hommes étrangers vous approchait dans un coin sombre d'une ville peu familière, seriez vous plus rassuré ou moins rassuré de savoir que ces gens sortent en fait d'une session de prières?". En pensant à une telle rencontre à Belfast, Beyrouth, Bombay, Belgrade, Bethlehem et Bagdad (et ce, seulement en restant à la lettre "B" de l'alphabet...) Hitch ne se sentirait absolument pas en sécurité si il était approché par un groupe d'hommes de ces régions issus de groupes religieux. Il nous explique aussi, bien entendu pourquoi. Et survole les multiples guerres qui ont comme source, la religion.
3:Pourquoi le paradis déteste le cochon? Hitch y dissèque pourquoi l'Islam y prohibe le porc et ses parents. Toujours de manière aussi baveuse, recherchée qu'amusante.
4: Hitch y parle des errances au niveau de la santé en ce qui concerne la religion. Les musulmans ont convaincu leurs fidèles il y a longtemps que les vaccins contre la polio étaient une conspiration mondiale pour leur faire du mal. L'église catholique a largement contribué à ce que le VIH se répande en Afrique. Les deux religions citées sont convaincues que le SIDA est un placement du karma contre les pêchés de ses victimes.
5:Hitch démontre, avec beaucoup d'humour et de verve, que la métaphysique contredit toute les religions.
6:Hitch y critique le design des religions.
7:Hitch y parle des anachronismes et des incohérences de la fiction biblique.
8:Hitch y expose tout le mal du Nouveau Testament, bien pire et vicieux que le Vieux Testament.
9:Hitch y montre la calque maladroit du Coran sur les mythes juifs et chrétiens.
10: On y parle ici de "miracles", de la fraude de mère Teresa et du déclin de la peur de l'enfer.
11: On y parle de la corruption dans le monde religieux. Facile à imposer.
12:Hitch y expose l'extinction de certaines religions.
13: Est-ce que la religion créé de meilleures personnes? la question est posée.
14: Hitch démontre qu'aucune religion ne peut se prétendre LA solution.
15:La religion comme pêché originel, rien de moins.
16: L'immoralité religieuse au quotidien.
17: Est-ce que la religion relève de l'abus infantile?
18: La résistance du rationnel face à la folie religieuse.
19: Le besoin d'une nouvelle lumière. D'un phare.
Le livre est brillant, excessivement riche, aussi drôle que cruel et absurde. Il a confirmé beaucoup toute mes appréhensions sur les effets de la religion sur beaucoup trop de gens. Voilà un livre sérieux et consistent qu'il faut avoir lu de son vivant, religieux ou pas.
Il fait définitivement réfléchir.
Il s'agit d'un assaut non-gratuit sur un monde qui mérite d'être largement questionné.
Un livre aussi important dans une vie que la Dieu que l'on croit guidé la nôtre.
Un livre qui parle et décrit un subtil poison quotidien.
dimanche 27 août 2017
Brian Epstein
Brian Epstein était l'aîné de la famille. Affreux élève, il est expulsé de deux écoles pour ses pauvres notes scolaires et son grand manque d'effort.
Homosexuel, ce qui est un crime dans l'Angleterre des années 50, il cache ses désirs très tôt et apprend à vivre ses passions dans la plus grande discrétion. Il demande à son père de lui payer des études afin qu'il devienne couturier ce que son père lui refuse catégoriquement. Lorsqu'il fait son service militaire, il se fait passer pour un militaire beaucoup plus gradé qu'il ne l'est et doit s'expliquer de son comportement. Quand il confesse son homosexualité, l'armée le déclare mentalement incapable de poursuivre son service. Un psychiâtre, à qui il confesse aussi son homosexualité, suggère au père d'Epstein que Brian aille vivre à Londres, afin de se changer les idées.
Son père acceptera de lui payer, cette fois, des cours d'acteurs. Il a comme camarade de classe, Susannah York, Albert Finney et Peter O'Toole, mais il déteste l'expérience, fatigue tout le monde et abandonne après la troisième session. Il sait qu'il est davantage un homme d'affaires qu'un artiste.
Pendant ce temps. à Liverpool, papa a lancé son magasin d'instruments de musique et de disque, NEMS, et y placera son fils comme principal gérant. Brian y fera ses classes musicales, mais aussi y investira tant d'énergie que le magasin devient très populaire et Epstein devient un redoutable et réputé jeune homme d'affaire.
Bill Harry, éditeur du magazine musical Mersey Beat, recommande à Epstein de se rendre voir les Beatles à un spectacle sur l'heure du dîner. Ce qu'il fera et sera épaté de ce qu'il aperçoit. Il les connaît déjà, mais pas comme musiciens, comme clients de son magasin. Il leur proposera, en décembre 1961, d'être leur gérant. Paul, George et Pete Best n'ont pas 21 ans, ils doivent donc passer par leurs parents pour accepter (ou non) l'offre d'Epstein. La famille Best est séduite. Les autres Beatles aussi, parce qu'il s'habille bien, parait savoir de quoi il cause et conduit une voiture luxueuse. La tante de Lennon lui déconseille la gérance sous prétexte qu'il s'intéressera à autre chose assez vite. Lennon n'écoutera pas sa tante.
En janvier 1962, Epstein leur fait signer un contrat de 5 ans qui lui donnera entre 10 et 15% des ventes de leurs disques, puis en octobre plus loin, il touche maintenant entre 15, 20 et 25% des revenus. Toujours en octobre, 4 jours avant la sortie de Love Me Do, Epstein a la bonne idée de créer Northern Songs, une compagnie que sécurisera les droits d'auteurs de McCartney et de Lennon (et les rendra très riches les trois années suivantes). Il leur fait changer leur jeans et les kits de cuir, exige qu'ils ne mangent plus sur scène, ni ne fume et que la discipline y règne davantage puisque les Beatles s'arrêtaient quand ils le souhaitaient lorsque hélé par la foule. Il leur impose aussi le chic salut en choeur "à la japonaise" en fin de performance. Quand George Martin suggère un batteur de session pour le studio au lieu de Pete Best, Epstein se charge de lui annoncer son licenciement du band. Sans donner de réelles explications. Ringo se greffe au groupe. Le reste fera l'histoire de la musique.
"Si on parle d'un 5ème Beatle, ça ne peut qu'être Brian Epstein" dira Paul McCartney.
L'horaire chaotique des Beatles garde Epstein très occupé entre 1963 et 1966. Avec les tournées de promotion, les shows télés, les enregistrements, les films. Après le show du Candlestick Park de San Francisco, en août 1966, où John Lennon clame que les Beatles semblent plus populaires que Jesus Christ, propos qui se retournent contre le groupe, et qui leur fait prendre la décision de cesser les tournées à jamais, le rôle d'Epstein change un peu.
Il reste excessivement proche de John Lennon, sera son garçon d'honneur lors de son mariage avec Cynthia Lennon et le parrain de leur fils, Julian. Il offre aussi au nouveau couple son propre (et chic) appartement. (sa conscience sait aussi qu'il s'en met beaucoup dans les poches).
D'abord consommateur de phenmétrazine, qui est en vente libre, il cède au cannabis de Bob Dylan et fait beaucoup rire McCartney en se pointant lui-même dans le miroir en disant "Juif!". Il sera très actif dans la consommation de drogue des années 60 dans le swinging London.
Un ami trouve une lettre de suicide, puis un testament signé Epstein. Lorsqu'il confronte Brian sur le sujet, celui-ci s'en excuse et confirme que c'était sous l'effet de la drogue qu'il avait écrit une telle connerie.
Insomniaque depuis toujours, il tente de corriger cela en consultant et a recours aux amphétamines pour dormir. Il sort de l'enterrement de son père, puis d'une visite à la clinique afin de corriger ses insomnies quand il rend sa dernière visite en studio, aux Beatles, le 23 août 1967.
Epstein a une dernière conversation, très "pâteuse" semblant sous l'effet de pilules, avec un proche, avant d'être trouvé 3 jours plus tard, décédé du mélange barbiturique/alcool.
Plusieurs croiront à la théorie du suicide, mais cette fois pas de lettre. Un accident semble plus probable.
Il y a 50 ans que Brian Epstein est mort aujourd'hui.
Il n'avait que 32 ans.
Les Beatles ne s'en remettront jamais complètement.
Moins de trois ans plus tard, le groupe se saborde.
L'homosexualité est décriminalisée en Angleterre, un mois après la mort de Brian Epstein.
Homosexuel, ce qui est un crime dans l'Angleterre des années 50, il cache ses désirs très tôt et apprend à vivre ses passions dans la plus grande discrétion. Il demande à son père de lui payer des études afin qu'il devienne couturier ce que son père lui refuse catégoriquement. Lorsqu'il fait son service militaire, il se fait passer pour un militaire beaucoup plus gradé qu'il ne l'est et doit s'expliquer de son comportement. Quand il confesse son homosexualité, l'armée le déclare mentalement incapable de poursuivre son service. Un psychiâtre, à qui il confesse aussi son homosexualité, suggère au père d'Epstein que Brian aille vivre à Londres, afin de se changer les idées.
Son père acceptera de lui payer, cette fois, des cours d'acteurs. Il a comme camarade de classe, Susannah York, Albert Finney et Peter O'Toole, mais il déteste l'expérience, fatigue tout le monde et abandonne après la troisième session. Il sait qu'il est davantage un homme d'affaires qu'un artiste.
Pendant ce temps. à Liverpool, papa a lancé son magasin d'instruments de musique et de disque, NEMS, et y placera son fils comme principal gérant. Brian y fera ses classes musicales, mais aussi y investira tant d'énergie que le magasin devient très populaire et Epstein devient un redoutable et réputé jeune homme d'affaire.
Bill Harry, éditeur du magazine musical Mersey Beat, recommande à Epstein de se rendre voir les Beatles à un spectacle sur l'heure du dîner. Ce qu'il fera et sera épaté de ce qu'il aperçoit. Il les connaît déjà, mais pas comme musiciens, comme clients de son magasin. Il leur proposera, en décembre 1961, d'être leur gérant. Paul, George et Pete Best n'ont pas 21 ans, ils doivent donc passer par leurs parents pour accepter (ou non) l'offre d'Epstein. La famille Best est séduite. Les autres Beatles aussi, parce qu'il s'habille bien, parait savoir de quoi il cause et conduit une voiture luxueuse. La tante de Lennon lui déconseille la gérance sous prétexte qu'il s'intéressera à autre chose assez vite. Lennon n'écoutera pas sa tante.
En janvier 1962, Epstein leur fait signer un contrat de 5 ans qui lui donnera entre 10 et 15% des ventes de leurs disques, puis en octobre plus loin, il touche maintenant entre 15, 20 et 25% des revenus. Toujours en octobre, 4 jours avant la sortie de Love Me Do, Epstein a la bonne idée de créer Northern Songs, une compagnie que sécurisera les droits d'auteurs de McCartney et de Lennon (et les rendra très riches les trois années suivantes). Il leur fait changer leur jeans et les kits de cuir, exige qu'ils ne mangent plus sur scène, ni ne fume et que la discipline y règne davantage puisque les Beatles s'arrêtaient quand ils le souhaitaient lorsque hélé par la foule. Il leur impose aussi le chic salut en choeur "à la japonaise" en fin de performance. Quand George Martin suggère un batteur de session pour le studio au lieu de Pete Best, Epstein se charge de lui annoncer son licenciement du band. Sans donner de réelles explications. Ringo se greffe au groupe. Le reste fera l'histoire de la musique.
"Si on parle d'un 5ème Beatle, ça ne peut qu'être Brian Epstein" dira Paul McCartney.
L'horaire chaotique des Beatles garde Epstein très occupé entre 1963 et 1966. Avec les tournées de promotion, les shows télés, les enregistrements, les films. Après le show du Candlestick Park de San Francisco, en août 1966, où John Lennon clame que les Beatles semblent plus populaires que Jesus Christ, propos qui se retournent contre le groupe, et qui leur fait prendre la décision de cesser les tournées à jamais, le rôle d'Epstein change un peu.
Il reste excessivement proche de John Lennon, sera son garçon d'honneur lors de son mariage avec Cynthia Lennon et le parrain de leur fils, Julian. Il offre aussi au nouveau couple son propre (et chic) appartement. (sa conscience sait aussi qu'il s'en met beaucoup dans les poches).
D'abord consommateur de phenmétrazine, qui est en vente libre, il cède au cannabis de Bob Dylan et fait beaucoup rire McCartney en se pointant lui-même dans le miroir en disant "Juif!". Il sera très actif dans la consommation de drogue des années 60 dans le swinging London.
Un ami trouve une lettre de suicide, puis un testament signé Epstein. Lorsqu'il confronte Brian sur le sujet, celui-ci s'en excuse et confirme que c'était sous l'effet de la drogue qu'il avait écrit une telle connerie.
Insomniaque depuis toujours, il tente de corriger cela en consultant et a recours aux amphétamines pour dormir. Il sort de l'enterrement de son père, puis d'une visite à la clinique afin de corriger ses insomnies quand il rend sa dernière visite en studio, aux Beatles, le 23 août 1967.
Epstein a une dernière conversation, très "pâteuse" semblant sous l'effet de pilules, avec un proche, avant d'être trouvé 3 jours plus tard, décédé du mélange barbiturique/alcool.
Plusieurs croiront à la théorie du suicide, mais cette fois pas de lettre. Un accident semble plus probable.
Il y a 50 ans que Brian Epstein est mort aujourd'hui.
Il n'avait que 32 ans.
Les Beatles ne s'en remettront jamais complètement.
Moins de trois ans plus tard, le groupe se saborde.
L'homosexualité est décriminalisée en Angleterre, un mois après la mort de Brian Epstein.
samedi 26 août 2017
Pays de L'intérieur
On voyage avec toute sortes d'histoires en soi.
Cette semaine, conduisant camion, revenant de vacances, travaillant 10 à 12 heures par jour, dormant peu, j'ai navigué avec plusieurs histoires en moi. On est pas si seul au volant d'un camion.
Bien entendu je revisitais mentalement mes dernières vacances. Je venais d'y passer 7 jours de changement complet de décor qui m'ont fait savourer l'album et l'univers des Hay Babies.
Mais dès le début de la semaine, je devenais hanté de deux choses. La première étant Élizabeth Laplante.
Si vous êtes Québécois, vous la connaissez surement. Au moins de vue. Tout dépend de votre consommation de la station TVA. La télévision populiste. Laplante y est journaliste télé. J'ai toujours eu une certaine fascination pour Elisabeth Laplante. Elle est la fille de Diane Grégoire. Femme assassinée par son mari. Ce dernier avait faussement prétendu l'avoir attendu à la sortie d'un centre d'achat où il y avait rendez-vous après de prétendues emplettes. Mais après seulement 15 minutes d'attente, il avait signalé sa disparition. 15 minutes de retard, dans toute relation normale, est fort plausible. Mais voilà, la relation entre Diane Grégoire et son mari (parents d'Élizabeth Laplante) battait de l'aile et on parlait de possible séparation.
Ce que monsieur ne voulait en rien. Il a donc choisi de la tuer et de placer son corps dans une autre région. Ce que les policiers ont tout de suite ressenti puisque Diane ne se trouvait pas sur les images des caméras du centre d'achats, ni dans le souvenir de tous les gens des boutiques du magasin. Elizabeth a aussi eu de gros doutes. En parlant avec son père elle entendait des choses inexplicables comme "Si je peux nuire à l'enquête des policiers pour la retrouver, je vais le faire". Inexplicable à moins qu'on l'ai tuée soi-même. Elizabeth a non seulement eu à faire le deuil de sa mère lorsqu'ils ont découvert son corps, mais aussi le deuil de l'homme qui jusqu'alors avait été son père, convaincu assassin. Ce dernier s'est aussi enlevé la vie en prison. Double deuil familial pour Laplante et son frère. Mais attendez, ce qui était à l'origine de la possible séparation entre (feu) Diane et son mari, c'était justement la phrase d'église, prononcée amoureusement en plein mariage, qui dit "jusqu'à ce que la mort nous sépare". Un autre frère d'Élizabeth s'était suicidé un an avant la disparition de Diane Grégoire.
Donc. Elizabeth Laplante vit avec le deuil de son père, de sa mère, assassinée par celui-ci et avec le deuil d'un de ses frères qui s'est supprimé de la planète avant tout le monde.
Ouf!
Et on pense qu'on a des problèmes?
Vous imaginez la couleur de certaines histoires qui l'habitent?
3/5 de la famille directe d'Élizabeth Laplante n'existe plus. Et a disparu brutalement. Et au moins une fois, injustement. Et Laplante était au coeur de tout ça. À l'âge tendre d'entre 18 et 25 ans.
Je savais tout ça quand je la voyais à la télé faire ses reportages. (pas le suicide de son frère toutefois). Je la trouvais non seulement forte, mais aussi lumineuse d'une résilience hors du commun. Et ce qui me fascinait davantage encore, c'était qu'on l'affectait (à ses débuts) aux faits divers. Elle aurait donc pu être la reporter qui annonce les détails sordides de l'histoire de sa famille. Parfum lugubre.
Cette semaine elle était en promotion aux stations de radio pour sa série télé toute nouvelle "tu ne m'as pas tué(e)" qui, vous le comprendrez, trace le portrait de gens qui ont subi de tels drames et qui survivent tant bien que mal. Tout ça guidé par le micro de Miss Laplante.
Pour qui j'ai un immense respect.
Le lendemain, on apprenait la mort de Réjean Ducharme. Une lumière incandescente dans ma vie. Un homme de peu de place publique, par choix, mais d'immensité en moi.
Un homme qui a compris que les adultes sont des enfants qui jouent aux adultes. Un homme qui a compris que seuls les gens qui vivent sur le qui-vive ne vivent, parce qu'il n'y a que sur le qui-vive que l'on vit.
Ducharme avait l'âme libre qui me fait avancer sur cette planète. Même dans la représentation des drapeaux il fait appel à ce que ceux-ci se libèrent de leur pays désigné.
J'ai acheté vendredi son livre de dessin. Circa 1960-1966. Il m'a encore fait voyager. Comme toujours. De par ses dessins qui rappellent les dessins faits pendant une conversation téléphonique (avec fil, dans le temps qu'on se levait pour changer les postes de télé). Même dans ses dessins, ce sont les mots qui gagnent.
Son espièglerie me gagnera toujours. Il ne m'abandonnera jamais. Kubrick est mort. Bowie est mort. Ducharme est mort. De mes trois domaines préférés, j'ai perdu mes trois grands leaders. Mais j'ai tout (ou presque) de chacun. Ils m'inspireront toujours.
Ducharme était tout charme pour moi. Le restera.
Sa liberté est aussi mienne. Complètement dans mon ADN.
Sa fragilité aussi.
Zone qu'Élizabeth Laplante et son frère ne peuvent fréquenter.
J'ai un immense respect pour tout ce trio.
Laplante, son frère survivant, RD.
Des gens aux histoires multitêtes.
-Du vin Réjean? prend tu le bateau ou l'avion?
-Le nuage.
Ne tombe pas du nuage. Redg.
Wash the world off my back, please.
J'ai voyagé avec tout ce monde cette semaine.
Sur bien des routes du Québec.
Et de l'intérieur.
Les dessins ci-contre ne sont toutefois pas de Ducharme, dessins beaucoup plus primaires, mais de Jean-Claude Götting, illustrateur de la plupart des versions de poche de la collection Folio des (fameux) livres de Ducharme.
Cette semaine, conduisant camion, revenant de vacances, travaillant 10 à 12 heures par jour, dormant peu, j'ai navigué avec plusieurs histoires en moi. On est pas si seul au volant d'un camion.
Bien entendu je revisitais mentalement mes dernières vacances. Je venais d'y passer 7 jours de changement complet de décor qui m'ont fait savourer l'album et l'univers des Hay Babies.
Mais dès le début de la semaine, je devenais hanté de deux choses. La première étant Élizabeth Laplante.
Si vous êtes Québécois, vous la connaissez surement. Au moins de vue. Tout dépend de votre consommation de la station TVA. La télévision populiste. Laplante y est journaliste télé. J'ai toujours eu une certaine fascination pour Elisabeth Laplante. Elle est la fille de Diane Grégoire. Femme assassinée par son mari. Ce dernier avait faussement prétendu l'avoir attendu à la sortie d'un centre d'achat où il y avait rendez-vous après de prétendues emplettes. Mais après seulement 15 minutes d'attente, il avait signalé sa disparition. 15 minutes de retard, dans toute relation normale, est fort plausible. Mais voilà, la relation entre Diane Grégoire et son mari (parents d'Élizabeth Laplante) battait de l'aile et on parlait de possible séparation.
Ce que monsieur ne voulait en rien. Il a donc choisi de la tuer et de placer son corps dans une autre région. Ce que les policiers ont tout de suite ressenti puisque Diane ne se trouvait pas sur les images des caméras du centre d'achats, ni dans le souvenir de tous les gens des boutiques du magasin. Elizabeth a aussi eu de gros doutes. En parlant avec son père elle entendait des choses inexplicables comme "Si je peux nuire à l'enquête des policiers pour la retrouver, je vais le faire". Inexplicable à moins qu'on l'ai tuée soi-même. Elizabeth a non seulement eu à faire le deuil de sa mère lorsqu'ils ont découvert son corps, mais aussi le deuil de l'homme qui jusqu'alors avait été son père, convaincu assassin. Ce dernier s'est aussi enlevé la vie en prison. Double deuil familial pour Laplante et son frère. Mais attendez, ce qui était à l'origine de la possible séparation entre (feu) Diane et son mari, c'était justement la phrase d'église, prononcée amoureusement en plein mariage, qui dit "jusqu'à ce que la mort nous sépare". Un autre frère d'Élizabeth s'était suicidé un an avant la disparition de Diane Grégoire.
Donc. Elizabeth Laplante vit avec le deuil de son père, de sa mère, assassinée par celui-ci et avec le deuil d'un de ses frères qui s'est supprimé de la planète avant tout le monde.
Ouf!
Et on pense qu'on a des problèmes?
Vous imaginez la couleur de certaines histoires qui l'habitent?
3/5 de la famille directe d'Élizabeth Laplante n'existe plus. Et a disparu brutalement. Et au moins une fois, injustement. Et Laplante était au coeur de tout ça. À l'âge tendre d'entre 18 et 25 ans.
Je savais tout ça quand je la voyais à la télé faire ses reportages. (pas le suicide de son frère toutefois). Je la trouvais non seulement forte, mais aussi lumineuse d'une résilience hors du commun. Et ce qui me fascinait davantage encore, c'était qu'on l'affectait (à ses débuts) aux faits divers. Elle aurait donc pu être la reporter qui annonce les détails sordides de l'histoire de sa famille. Parfum lugubre.
Cette semaine elle était en promotion aux stations de radio pour sa série télé toute nouvelle "tu ne m'as pas tué(e)" qui, vous le comprendrez, trace le portrait de gens qui ont subi de tels drames et qui survivent tant bien que mal. Tout ça guidé par le micro de Miss Laplante.
Pour qui j'ai un immense respect.
Le lendemain, on apprenait la mort de Réjean Ducharme. Une lumière incandescente dans ma vie. Un homme de peu de place publique, par choix, mais d'immensité en moi.
Un homme qui a compris que les adultes sont des enfants qui jouent aux adultes. Un homme qui a compris que seuls les gens qui vivent sur le qui-vive ne vivent, parce qu'il n'y a que sur le qui-vive que l'on vit.
Ducharme avait l'âme libre qui me fait avancer sur cette planète. Même dans la représentation des drapeaux il fait appel à ce que ceux-ci se libèrent de leur pays désigné.
J'ai acheté vendredi son livre de dessin. Circa 1960-1966. Il m'a encore fait voyager. Comme toujours. De par ses dessins qui rappellent les dessins faits pendant une conversation téléphonique (avec fil, dans le temps qu'on se levait pour changer les postes de télé). Même dans ses dessins, ce sont les mots qui gagnent.
Son espièglerie me gagnera toujours. Il ne m'abandonnera jamais. Kubrick est mort. Bowie est mort. Ducharme est mort. De mes trois domaines préférés, j'ai perdu mes trois grands leaders. Mais j'ai tout (ou presque) de chacun. Ils m'inspireront toujours.
Ducharme était tout charme pour moi. Le restera.
Sa liberté est aussi mienne. Complètement dans mon ADN.
Sa fragilité aussi.
Zone qu'Élizabeth Laplante et son frère ne peuvent fréquenter.
J'ai un immense respect pour tout ce trio.
Laplante, son frère survivant, RD.
Des gens aux histoires multitêtes.
-Du vin Réjean? prend tu le bateau ou l'avion?
-Le nuage.
Ne tombe pas du nuage. Redg.
Wash the world off my back, please.
J'ai voyagé avec tout ce monde cette semaine.
Sur bien des routes du Québec.
Et de l'intérieur.
Les dessins ci-contre ne sont toutefois pas de Ducharme, dessins beaucoup plus primaires, mais de Jean-Claude Götting, illustrateur de la plupart des versions de poche de la collection Folio des (fameux) livres de Ducharme.