L'histoire est souvent réduite à quelques événements mémorables.
Dans l'Histoire des Noirs, l'Histoire avec un grand H, des Noirs avec un grand N, ces événements ont souvent une touche de courage supplémentaire.
Dans le but de souligner l'apport des gens à la peau noire dans la société mondiale, le mois de l'histoire des noirs a été créé, et ce mois...c'est le plus court de l'année...
L'histoire des noirs est largement ignorée, voici quelques coup d'oeil sur leur brave parcours.
1688. Un appui inattendu des Quakers.
Les Quakers sont considérés comme une société d'amis. Ils ont une longue tradition abolitionniste. Ce sont 4 amis de Pennsylvanie, de Germantown plus exactement, qui ont écrit la première déclaration plaintive contre l'esclavage aux États-Unis au 17ème siècle. Ils voyaient ce que tout le monde voit aujourd'hui, le traitement des noirs en tant qu'esclave comme un geste inhumain et comme une grave injustice commise contre l'Homme, peu importe la couleur de sa peau. Ils ont été parmi les premiers à imprimer sur papier les mots: "on ne devrait jamais faire aux autres, ce que l'on ne souhaiterait pas se faire faire". Ils ont présenté leur déclaration qui souhaitait abolir complètement la pratique de l'esclavagisme aux Quakers de Philadelphie qui ont jugé la demande trop importante et nettement au-dessus des compétences influentes dont ceux-ci disposaient sur la société des États-Unis. Ce ne sera que 88 ans plus tard que les Quakers se feront plus agressifs sur la condamnation du traitement des noirs aux États-Unis, mais le germe avait été posé dès 1688.
Bon...ça commence bien,., ma première trouvaille vous parle de blancs et d'attitude caucasienne...
À la fin du 15ème siècle, les avancements technologiques maritimes ont créé des liens transatlantique qui révolutionneront la planète. Alors que les navires assuraient le transport entre l'Afrique de l'Ouest, l'Europe et les Amériques, de nouveaux empire se créaient et des populations entières originaires des territoires investis allaient être décimées. La main d'oeuvre allait venir d'esclaves importés d'Afrique. Entre 1500 et 1866, plus de 12 millions d'esclaves africains allaient partir en mer à travers le monde. Seulement 10,7 millions survivront aux voyages. Sur 400 ans, 4,9 millions d'entre eux se sont rendus au Brésil où ils y ont trouvé un très haut taux de mortalité, puisque placés dans des conditions de travail inhumaines. Le Brésil sera le tout dernier pays à abolir l'esclavagisme en 1888.
Quand les États-Unis s'investissent dans le marché des esclaves, ce marché est en fonction depuis déjà 200 ans. La majorité des 388 000 esclaves est arrivée entre 1700 et 1866 aux États-Unis. Moins que ce que pense bien des gens. Certains ont même réussi à devenir simples citoyens.
Comme Bass Reeves qui aurait été l'inspiration du "Lone Ranger". Reeves aurait fui l'esclavagisme pour aller vivre en territoire indien pendant la guerre civile aux États-Unis. On dit même que, malgré ce que les films de cowboys nous ont toujours montré, un cowboy sur quatre aurait été noir. Il était tout de même convenu que ces noirs "devaient" travailler plus que les autres. Ils s'occupaient des chevaux, conduisaient les dilligences, lavaient les écuries. étaient les premiers à traverser les rivières avec les chevaux, etc. On dit même que le mot "cowboy" aurait été créé en opposition au terme Cowhand qui faisait référence aux cowboys noirs.
Le personnage Betty Boop créé par Max Fleischer dans les années 30 se voulait un hommage aux chanteuse de jazz de Harlem, (toutes noires), Boop était l'un des premiers, sinon LE premier dessin en Amérique, a avoir de fortes connotations sexuelles.
Esther Jones était connue sous le nom de Esther Baby Jones et jouait de sa voix de la même manière que Betty Boop dans les années 20. Elle avait continuellement le mot "boops" à la bouche, prononcé avec coquinerie et avec une voix de bébé. Helen Kane, une autre artiste de la scène. blanche, celle-là. dont Fleischer avait volé les traits pour son dessin, avait poursuivi Fleischer pour atteinte à sa personne sur scène. mais celui-ci avait gagné sa cause en disant que si Betty Boop avait le visage plus près de celui de Kane, il avait l'âme, la voix et le talent de Jones. (toujours plein de talent les Jones:) Betty Boop, dans un dessin caucasien, est donc aussi noire.
1664: le mariage interracial est banni aux États-Unis. Parmi les pénalités encourues contre les blancs épousant le noirs, était l'emprisonnement ou encore l'obligation de devenir esclave, même si blanc.
1967: 300 ans plus tard, Richard Loving, un blanc, tombe amoureux de Mildred Jeter, une femme noire. Ils s'épousent dans le District de Columbia. De retour dans leur Virginie natale, le couple est aussitôt arrêté et menacé de prison, Lorsque le jugement est rendu en leur faveur, tombe du même coup la règle d'interdiction de mariage interracial. Un à un, les États feront tomber cette loi jugée inconstitutionnelle. L'Alabama sera l'État le plus raciste à ce niveau ne faisant tomber ce bannissement qu'en 2000. Le dernier État à le faire. Honte à cet État. Ils n'ont jamais compris le nom de famille de Richard, devenu celui de Mildred. Et la seule règle à suivre dans la vie.
Saviez vous que la disposition des batteries que l'on connaît de nos jours fût d'abord un assemblage né des musiciens de jazz? Saviez vous que les mots Cool et Hip sont nés du jazz? Vous savez probablement que le blues et le jazz ont une fameuse tradition de pionniers et de génies noirs. Louis Armstrong, Ella Fitzgerald, Dizzie Gillespie, Duke Ellington, Robert Johnson, Miles Davis, Count Basie, Thelonious Monk, Charles Mingus, Charlie Parker, John Coltrane, King Oliver, Fletcher Henderson, Jerry Roll Morton, Billie Holiday, Cab Calloway, Kid Ory, Sidney Bechet, Wynton Marsalis, Ray Charles, Max Roach, Bessie Smith, Fats Waller, Art Blakey, Lester Young, Scott Joplin, Sonny Rollins, Art Tatum, B.B.King , John Lee Hooker, Lead Belly, Ma Rainey, Howlin' Wolf, Big Bill Broonzy, Jimi Hendrix, Buddy Guy, Willie Dixon, T-Bone Walker et combien d'autres ont tous contribué à faire naître le jazz et le blues, et jeté les bases de ce que serait le rock'n roll plus tard.
Ceci n'est qu'une brève évocation des gens à la peau noire et un peu de leur histoire qui ne vaut pas Invisible Man de Ralph Ellison, une incursion dans l'univers de Toni Morrison et un film de Spike Lee ou John Singleton.
Ces gens sont beaucoup plus qu'une couleur.
J'ai un rêve comme le docteur King.
Qu'un jour on ne fasse aucun cas de la couleur de la peau, tout comme on ne fait jamais grand cas de quelqu'un aux cheveux bruns par rapport à un autre aux cheveux blonds.
Aucun commentaire:
Publier un commentaire
Certaines Conditions S'Appliquent:
Parce que des enfants pas tellement doués pour l'expression francophone et frôlant la débilité pure se sont infiltrés sur ce site je me vois forcé de modérer les commentaires :)