samedi 20 septembre 2014

100 Films qui M'Habitent Complètement

Je suis diplômé en cinéma (ce qui est aussi un passeport pour le chômage).

Voilà une passion qui ne s'est pas (complètement) tari avec le temps.

Voici 100 titres vus et consommés, parfois à maintes reprises, et pour la plupart achetés tellement je les ai aimé.

J'espère vous en inspirer un ou deux.

The Curious Case of Benjamin Button.
Eric Roth & Robin Swicord ont adapté cette très curieuse histoire du grand F.Scott Fitzgerald (tournée en partie à Montréal) racontant la vie d'un homme né vieux et qui rajeunira avec les années. Pitt & Blanchett ainsi que Fincher & Miranda: sublimes.
La Belle Noiseuse.
Adapté très librement par Rivette de Balzac, l'histoire d'une modèle détruite par sa rencontre avec la peinture elle-même.
Magnolia
Ce film choral de P.T.Anderson traite de coïncidences, de blessures du passé et de spiritualité. Guidé par la musique d'Aimée Mann presque toutes les scènes intérieures contiennent une image de  Magnolia dans le décor.
Election
Adapté de la nouvelle de Tom Perrotta, cette comédie d'Alexander Payne raconte les élections dans une école secondaire du Nebraska. La petite vie qui inspirera la grande.
Big Fish.
Les chroniques gothiques du sud des États-Unis de Tim Burton (adaptées de Daniel Wallace) M,ont beaucoup rappelé mon propre père. Touchant.
Interview With a Vampire.
Neil Jordan tourne admirablement bien. La sensualité qui se dégage de cette adaptation d'Ann Rice est...léchée...
Beaumarchais l'Insolent.
Fabrice Lucchini dans le rôle de sa vie.
Un Air de Famille.
Bacri/Jaoui ou l'art d'écrire des dialogues parfaits.
Singles.
J'avais 20 ans, j'habitais en appartement avec des buddys, ce film c'était nous.
Les 400 Coups
Les toits de Paris en ouverture, la petite délinquance comme école de vie, la nouvelle vague qui naît.
Nelly & Mr, Arnaud
L'indépendance de la femme française toujours difficile à affranchir en 1995. (Encore aujourd'hui)
Three Women.
Sissy Spacek, Shelley Duvall, Janice Rule, Robert Altman comme dans un intrigant rêve.
The Magnificent Ambersons.
L'adaptation d'Orson Welles du roman de Booth Tarkington, tourné dans un noir et blanc presque bleuté, prouve que Welles n'était pas l'homme d'un seul film. Même si la version finale n'a rien à voir avec ce qu'il souhaitait.
Sex, Lies & Videotape.
Les trois composantes de nos adolescences...chez les adultes.
Deconstructing Harry.
Tourné dans la foulée de la découverte de sa liaison avec la fille adoptive de Mia Farrow, j'ai toujours maintenu que ce film, passif-aggressif qui règle des comptes tout en faisant rire, aurait fait de Woody Allen un demi-dieu si il était mort tout de suite après.
La Maman & La Putain.
Fameux film verbomoteur à écouter la nuit. J'aurais aimé qu'Eustache survive à son désespoir.
La Vie d'Adèle.
ou l'amour entre deux filles et la vie filmée comme si on était des anges.
Close Encounters of the Third Kind.
ou une allégorie sur le cinéma et le lien entre artistes et créateurs signée Spielberg.
Do The Right Thing.
Fameuse montée en crescendo de l'intolérance le jour le plus "chaud" de l'été à New York.
Dead Poets Society.
On avait leur âge, on voulait Keating dans nos classes.
Jean de Florette.
La jalousie tel qu'écrite par Pagnol, tournée par Berri et incarnée par un monumental Montand.
Manon Des Sources.
Béart féérique, Auteuil troublant/troublé, la suite de Jean de Florette est aussi grande que sa première partie.
Sideways.
Adapté de Rex Pickett, cette escapade de deux amis faisant la route des vins pour enterrer la vie de garçon de l'un d'eux prend des airs de tragi-comédie. Grand grand Giamatti.
Masculin/Féminin.
Bien qu'un brin misogyne par moment, j'ai toujours l'impression de voler un moment à la France de 1965 quand je revois ce film.
When We Were Kings.
Meilleur documentaire visionné de ma vie (yet). L'histoire de l'ego des noirs aux États-Unis et en afrique dans les années 70 autour du titanesque Muhammed Ali.
JFK.
Bien qu'hystérique, cocaïné et speedé par moments, toujours excitant à revisiter.
Husbands.
Cassavettes, Gazzara et Falk en crise et en cavale. Joyeux bordel.
Control.
L'histoire d'un de mes bands préférés et de son chanteur troublé.
Rushmore.
Comédie culte avec un Bill Murray fameusement immature et un Jason Schwartzmann névrosé.
La Voie Lactée.
Luis Bunuel était dans une classe à part. Il tourne ici l'hérésie de la religion catholique toujours avec le même zest de folie que d'habitude. (avec Daniel Pilon entre autre)
The Royal Tenenbaums.
Casting parfait pour Wes Anderson avec entre autre une Gwyneth Paltrow délicieuse et un Gene Hackman pathétique.
The Big Lebowski.
Les frères Coen sont complètement fous et cette histoire d'erreur sur la personne et de tapis indien est un voyage fantastique dans la folie des deux boys. Fun garanti.
Boogie Nights.
Je ne connais rien aux films de fesses mais cet effort de P.T.Anderson, recréant le milieu porno des années 70 aux années 80 est tout simplement hallucinant.
Pleasantville.
Cette critique feutrée des valeurs conservatrices des États-Unis est un véritable chef d'oeuvre. Presque personne ne l'a lu ainsi.
Delicatessen.
Jeunet et Caro ont pigé dans le délire pour construire un film éclaté et plein d'humour.
Faces.
La désintégration du mariage d'un couple filmé en gros plan par Cassavettes, style nouvelle vague.
Velvet Goldmine.
Les vies de Bowie. Lou Reed et Iggy Pop tel que tournées par Todd Haynes et déguisées quand Bowie a refusé qu'on parle de lui explicitement.
Lost In Translation.
Aérien et planant. Parenthèse fort inspirante dans la frénésie de nos jours.
Ghost World.
L'univers de Daniel Clowes tel que tourné par Terry Zwigoff avec un casting parfait.
Short Cuts.
Raymond Carver en vignettes tournées par un inspiré Robert Altman.
All The President Men.
Le travail de dépistage de deux jeunes journalistes sur le scandale du Watergate qui a depuis fait école. Hoffman et Redford très naturels. On croit leur vérité sur la découverte des mensonges des autres.
Lost Highway.
Ou comment un condamné à mort préfère se rappeler sa vie avant la chaise électrique.
Up in the Air.
Un homme a comme métier d'entrer dans les compagnies et d'annoncer la perte d'emploi aux employés un par un. Le film symbole de 2008 et de l'ère post-crise financière. Une brillante allégorie sur les investissements de toute sorte aussi
Le Charme Discret de la Bourgeoisie.
Se faire assassiner parce qu'on ne peut pas s'empêcher de prendre un morceau de jambon dans le buffet: FAMEUX BUNUEL (et Carrière).
Little Miss Sunshine.
Casting de rêve, apothéose sur scène et critique des valeurs de nos voisins du Sud. Drôle et touchant.
Love & Death.
Probablement le film le plus drôle de Woody Allen qui place l'action dans la Russie Napoléonienne. Croisement entre le frères Marx et  Dostoievsky sous l'acide.
Adaptation.
Qui aurait pensé qu'adapter un livre sur le jardinage pouvait être aussi sexy et aussi éclaté?Charlie Kaufmann & Spike Jones.
Run Lola Run.
20 Minutes pour Lola afin de trouver 10 000 deutchmarks. Cours Franka, Cours! Fameux.
The Crying Game.
Une parenthèse au coeur d'une cellule de l'IRA suivie de la quête de l'amoureuse d'un otage, pleine de secrets, elle aussi,
Le Fabuleux Destin d'Amélie Poulain.
Représentation idéalisée et fantasmique de la vie parisienne dans la région de Montmartre. Aussi bédéesque que fresque.
Wall Street.
La racine du mal avec l'avarice à la clé. Portrait d'une époque toujours active.
The Player.
La paranoia et Hollywood tel qu'écrit par Micheal Tolkin et tourné adroitement par Robert Altman.
Quiz Show.
Donner au public ce qu'il veut voir ou leur proposer quelque chose? Robert Redford nous le demande avec toujours beaucoup d'intelligence dans la narration du scandale des jeux de quiz truqués des années 50 aux États-Unis,
Being John Malkovich.
Un marionnettiste découvre un passage menant au cerveau de John Malkovich. Sensationnel!
C'est Arrivé Près de Chez Vous.
Documenteur sur un tueur en série. Extraordinaire Benoit Poelvoorde.
Gainsbourg: Vie Héroïque.
Ça se pouvait un acteur qui lui ressemblait autant et qui ne connaissant rien de l'homme à la tête de chou? Grand GRAND film pour un GRAND artiste.
Chungking Express.
Deuils et errances à Hong Kong dans l'oeil et l'oreille de l'impressionnant Wong Kar-Wai.
Citizen Kane.
La genèse du cinéma d'auteur.
American Beauty
Alan Ball inspiré par la banlieue et un sac de plastique volant avant Six Feet Under et True Blood.
Manhattan.
Woody Allen nous prévenant de sa faiblesse envers les jeunes femmes, 13 ans avant la découverte des faits. Fameux New York en Noir et blanc de Gordon Willis.
Tout est Parfait.
Chaos en banlieue ouvrière où un pacte de suicide torture un village. Intense.
When Harry Met Sally.
Les hommes et les femmes peuvent-ils êtres simplement amis? Nora Ephron n'aura jamais été aussi bonne à l'écriture.
Schindler's List
Film qui aurait pu être parfait de Spielberg si il avait choisi l'ambiguité et non la culpabilité chez l'obscur Schindler en fin de film. Détestable Ralph Fiennes.
The Deer Hunter.
Ou trois buddys qui ne se remettront jamais de leur passage au Vietnam,
The Descendants
Adaptation du roman de l'hawaïen Kaui Hart Hemmings traitant de la famille, de ses secrets et de vérités crue et acerbes. Excellent. (Et nombreux souvenirs d'Hawaï en ce qui me concerne)
Bonnie & Clyde.
Film qui a changé Hollywood dans son traitement de la violence et du sexe sur nos écrans.
Hiroshima Mon Amour.
Mémoire et oubli tout en poésie entre l'horreur et l'amour sous la plume de Duras et l'oeil de Resnais.
Pierrot le Fou.
Godard en mode Bonnie & Clyde. En plus drôle. En plus errant. Avec Devos pour une scène délirante.
Blade Runner.
L'ultime film de science-fiction.
Trainspotting.
Pas envie de toucher à la drogue quand on visionne cette adaptation de l'univers d'Irvine Welsh de la part de Danny Boyle.
C.R.A.Z.Y. 
Le Québec des années 60 et 70 avec l'homophobie latente d'une génération aux idées conservatrices.
Sin City.
Plus beau mariage entre BD et grand écran. Violent toutefois.
Platoon.
Très sérieux film de guerre suivant un peloton de soldats au Vietnam, quelques chiens fous et bien des lâches. Inspiré de l'expérience de Stone lui-même. Grand personnage que celui de Willem Dafoe.
The Conversation.
Dilemne moral et paranoia pour un preneur de son. Ouvertement inspiré d'Antonioni.
Leolo.
Librement inspiré de Réjean Ducharme et de Philip Roth, cette chronique de jeunesse à teinte italienne est un chef d'oeuvre littéraire, visuel, auditif et technique. R.I.P Lauzone!
Les Ailes du Désir.
Poésie de Peter Handke, photographie magique de Henri Alekan, réalisation appliquée de Wenders. Grand film avec Nick Cave en sourdine.
The Shining
 Adapté (quoique profondement changé par Kubrick et Diane Johnson) de Stephen King, psychanalyse, schizophrénie, gothisme et horreur se côtoient. Fascinant.
Taxi Driver.
Paul Shrader s'inspire de Dostoievski, du journal d'Arthur Bremer et de sa propre expérience de gars "dumpé" par sa blonde et couchant dans sa voiture de livreur de pizza. Un prophète, un pusher, moitié vérité, moitié fiction, en somme une fabuleuse contradiction.
Goodfellas.
Fameux Scorcese. Encore.
L'Année Dernière à Marienbad.
Sensuelle Delphine, Délicieux traveling, mystérieuses mise-en-scène, Alain Robbe-Grillet et Alain Resnais ont peint une fresque gothique fort énigmatique aux travelings lanscinants.
The Thin Red Line.
Film de guerre zen qui fait côtoyer naissance et mort. Grandiose Malick.
8 1/2.
Quand Fellini est en panne comme ça, il est tout simplement extraordinaire.
Inside Llewyn Davis.
Film dont j'avais deviné l'amour que j'y porterais avant même de l'avoir vu. La musique y est fameuse, le décor hivernal magique, le casting parfait et on a encore l'Impression de voler un bout d'époque à New York à l'aube des années 60.
Reds.
L'histoire de l'éveil du communisme et de John Reed, mi documentaire, mi-fiction, mais une grande histoire d'amour aussi impliquant également Eugene O'Neill. Beatty, Stapleton, Keaton et Nicholson sont fantastiques dans ce grand drame épique et politique aux confins de la révolution bolchévique.
Cinema Paradiso.
Nostalgique postmodernisme italien, le film berce dans le sentimentalisme, la comédie et le drame tout en rendant un vibrant hommage au 7ème art et à un village de Sicile.
I'm Not There.
Si Haynes n'a pas obtenu les droits d'écrire sur Bowie, il a eu ce droit pour 7 incarnations de Bob Dylan. Presqu'entièrement tourné à Montréal.
Crimes & Misdemeanors.
Drame existentiel mettant en parallèle les vie d'un documentariste qui tourne sans passion et un ophtamologiste qui doit se débarrasser de sa maîtresse. Sombre et pourtant drôle aussi. Habile.
Mean Streets.
Scorcese qui écrit sur ce qu'il voit dans sa jeunesse dans la petite Italie: il n'aura jamais été meilleur. DeNiro non plus.
City of God.
La guerre pour le contrôle des territoires de la drogue fait beaucoup de dommages en ce moment au Mexique. Ce film en est une brillante esquisse.
Happiness.
Sujets tabous et controversés, riche sous-texte, humour remarquablement fluide, style visuel impressionnant, casting rêvé. Un auteur, Todd Solondz, est né.
The Godfather.
LE film de référence sur la Cosa Nostra.
La Reine Margot.
Brutal et intense, comme l'était Chéreau. Fièrement porté par une brillante distribution.
Annie Hall.
Tout le monde raconte des histoires d'amour, mais comme ça? non.
Mulholland Drive.
Rêver de blonde et de brune sur une trame sonore énigmatique et dans un contexte ambient presque spirituel. Magique.
Le Mépris.
La couleur, la musique, Capri, Piccoli, Bardot, le cinéma, les voitures, 1963, Moravia, chef d'oeuvre,
The Godfather Part II.
Trahisons, racines, sombre ascension du fils dans les traces du père. Immense.
Blow Up.
Portion de 1966 volé à l'Angleterre par Michelangelo Antonioni tiré d'une nouvelle de Julio Cortazar. Un photographe prend avec son appareil des images qu'il n'aurait pas dû prendre. Brillant dans son ensemble faisant côtoyer sons et silences avec intelligence.
Apocalypse Now.
Poussant le thème des films de guerre dans les recoins les plus sombres de l'âme humaine, Coppola se place nettement au dessus de la mêlée et prouve qu'il n'est pas l'homme d'une seule franchise.
Underground.
Emir Kusturica est un merveilleux fou.
A Clock Work Orange.
La délinquance sociopathe, les techniques de réhabilitation psychiatrique, l'échec de la réinsertion, la langue russe croisée avec le slang cockney, la science-fiction sans les effets spéciaux: Kubrick était un Dieu. Dire qu'il ne voulait que tourner un "petit film" en attendant le financement de son grand projet (jamais mené à terme) Napoléon...
The Cook, The Thief, His Wife & Her Lover.
Cruauté et scènes de nudité, cinématographie et utilisation de la couleur stylisés, Greenaway tourne une comédie noire à la fois sensuelle et grotesque sur la splendide trame sonore de Micheal Nyman.
2001: A Space Odyssey.
Écrit à 4 mains, celles de Kubrick et celles d'Arthur C. Clarke (et inspiré de ;la nouvelle The Sentinel par Clarke), cet excellent EXCELLENT film spatial précédait d'un an la fameuse conquête de la lune. Déconcertant.

La Dolce Vita.
Je crois avoir tout dit sur ce film ici.


 J'en oublie au moins une centaine d'autres...


J'ai aussi le feeling qu'Inherent Vice pourrait se trouver dans une telle liste d'ici un an...

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Parce que des enfants pas tellement doués pour l'expression francophone et frôlant la débilité pure se sont infiltrés sur ce site je me vois forcé de modérer les commentaires :)