Une fois par mois, un très très personnel musée sonore des albums qui ont su charmer mes oreilles au travers des années et qui le font toujours malgré le passage du temps vous sera offert sur ce site.
Habitués de ce blogue, vous savez que je suis très très intéressé par la zizik, forme de voyage facilement accessible et à peu de frais.
J'ai baptisé mon musée des albums incontournables de quatre mots tirés d'albums dont je ne causerai pas, conscient d'en avoir déjà assez causé ici.
Ils sont tous les quatre mémorables pour moi en ce sens qu'ils ont tous changé ma vie à leur façon. Ces quatre disques sont de mon ADN, j'en connais chaque son et ils me transportent encore de manière inexplicable dans des endroits continuellement nouveaux même si les notes restent inchangées. Ils atterrissent tout simplement à des lieux différents selon la météo mentale et physique.
Blonde" pour Blonde on Blonde de Bob Dylan
"Idiote" pour The Idiot d'Iggy Pop
"Bassesse" pour Low de David Bowie
"Inoubliable" pour The Unforgettable Fire de U2
Par ordre de création.
Blonde et Idiote Bassesse Inoubliable c'est aussi B.I.B.I. c'est à dire moi.
C'est aussi la terminaison du mot Habibi qui en dialecte irakien veut aussi dire Mon Amour.
Blonde et Idiote Bassesse Inoubliable c'est également parce que ça pourrait évoquer une maitresse, une erreur commandée par une appendice précise du corps.
Ce que la musique est très souvent.
Quand elle reste inoubliable pour les bonnes raisons.
SUNLIGHT MAKES ME FEEL PARANOID d'Elefant.
2003.
Diego Garcia est né de parents Argentins, mais à Détroit, ville faste en vedettes rock. Il se gave de la musique d'Iggy Pop dans sa jeunesse et lorsque la famille déménage à Tampa en Floride, Garcia, bien qu'étudiant en voie d'étudier les finances, puisqu'il gratte la guitare depuis ses 14 ans, choisit la voie la plus difficile, celle de la zizik. En 2000, il plaque ses études afin de poursuivre son rêve de musicien. Il recrute le bassiste Jeff Berrall, le guitariste Mod et le batteur Kevin McAdams. Garcia joue lui aussi de la guitare et compose la plupart des pièces.
Est formé Elefant.
Ils ne feront ensemble que deux albums avant de se saborder et seul le premier en vaudra vraiment la peine. C'est celui que je découvre dans un bureau sans fenêtre du sous-sol d'un magasin centenaire du Centre-Ville de Montréal un mois avant que je ne devienne père pour la seconde fois.
Et parfaitement convaincu que le soleil me rendait aussi paranoïaque.
Sinon, aphrodisiaque...
Le premier morceau et ouvert par un combo bass n' drum fort intéressant. Très beau morceau qui me rappelle fortement ma fille qui a physiquement tout de l'espagnole évoquée dans la chanson.
Il semble qu'il ait fait un clip pour le second morceau qui n'est certes pas le meilleur de l'album mais pas le pire non plus.
Seul extrait envoyé aux radios, le troisième est aussi un morceau auquel je m'identifie beaucoup. J'ai écrit un poème sur ton épaule. Running thorugh life, like a misfit. Oui.
Bokkie est facilement l'une de mes préférées. La guitare autour de 1:24 évoque pour moi un soleil couchant sur un amour sans issue lors du magic hour.
Garcia s'est trouvé du budget pour plusieurs clips. Tonight, Let's Dance est particulièrement fataliste et très agréable.
Diego sort son côté soft sur le cinquième morceau, pas mon préféré mais encore un terrain consensuel entre le mâle qui écoute et la femelle qui fait de même. Doux, non intrusif, intime.
La chanson tître est parfaite. Deux tons de voix de la part de Garcia, une section rhytmique presque reggae jusqu'à la première minute et demie, une batterie sobre qui relie le tout. Très intéressant morceau. Quand le titre est mentionné la première fois j'ai toujours le magic hour (capturé sur la pochette) qui me plante dans l'oeil et l'oreille.
Annie est la seconde fatalité amoureuse de Diego Garcia (après Bokkie). Une autre cloturera l'album. Celle-ci est musicalement armée d'un petit hook de guitare rappelant une pelle grattant le sol hivernal. Oui, il y a aussi du soleil en hiver. Et il peut rendre paranoïaque.
Love est très bonne. Love IS a beautiful thing, yeah.
La dernière est mon morceau préféré. Reprenant presque les accords de Bokkie, elle vient me chercher sur les mots ingénus "I was being young". Un appel à l'immaturité masculine.
Diego Garcia fait maintenant carrière solo.
Pour romantiques, fatalistes, New Yorkers, jeune de coeur et d'esprit.
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Parce que des enfants pas tellement doués pour l'expression francophone et frôlant la débilité pure se sont infiltrés sur ce site je me vois forcé de modérer les commentaires :)