C'est terminé pour Mahmoud Ahmadinejad. Enfin diront certains.
Après deux mandats à la présidence de l'Iran, il devra céder sa place à nouveau dirigeant après les élections de vendredi. En 2009, l'immense jeunesse iranienne était descendue dans les rues, fera-t-elle de même vendredi, année où on a choisi DE NE PAS COMPTER LES VOTES (rien de moins) et de faire confiance aux résultats annoncés (duh!).
Le règne d'Ahmadinejad aura accéléré l'isolement du pays. Les sanctions économiques imposées au pays sont très dures. Au niveau international, depuis les tribunes des Nations Unies, Ahmadinejad aura multiplié les provocations contre les pays occidentaux qu’il aura accusé de tous les maux. Ses positions rarement diplomatiques auront souvent attiré la controverse.
Maintenant que nous promet l'Iran de demain?
Bien que le président soit à la tête de l'aile exécutive, en principe, le véritable pouvoir se retrouve entre les mains du Guide suprême de la Révolution, un leader religieux, actuellement l'ayatollah Ali Khamenei, qui contrôle les forces de l'ordre et l'ensemble des organes du pouvoir politique.
Et religieux.
Cependant, c'est le président qui donne le ton à la politique en Iran. Il peut nommer des gens dans plusieurs postes-clés et a aussi un impact important sur l'économie ce qui dictera l'atmosphère culturelle du pays. Lorsque le président se brouille avec l'ayatollah, son rôle se transforme parfois en celui de chef de l'opposition, comme ce fut le cas pour Mahmoud Ahmadinejad lors de son dernier mandat.
Voici les 8 candidats en lice pour succéder à Ahmadinejad :
Hassan Rowhani, 65 ans
Seul membre du clergé en lice, il a dirigé le Conseil suprême de la sécurité nationale pendant 16 ans. Il a aussi été le négociateur iranien dans l'épineux dossier nucléaire.
Mohammad Reza Aref, 62 ans
Ancien chancelier de l'Université de Téhéran, ce sexagénaire a été vice-président du pays pendant 4 ans sous le président réformiste Mohammad Khatami. Pendant la présidence de celui-ci (Khatami), un vent de liberté artistique et médiatique avait soufflé sur le pays.
Mohammed Qarazi, 72 ans
Plus vieux candidat, Qarazi a été ministre du Pétrole. Il promet de remettre l'économie sur pied.
Mohsen Rezai, 59 ans
Candidat conservateur défait aux dernières élections, Rezai a été pendant 16 ans à la tête des Gardiens de la révolution.
Mohammad Baqer Qalibaf, 52 ans
Défait à la présidence par Ahmadinejad en 2005, il l'a remplacé à la mairie de Téhéran. Vétéran des forces aériennes pendant la guerre Iran-Irak.
Ali Akbar Velayati, 68 ans
Ministre des Affaires étrangères pendant 16 ans, ce pédiatre formé à l'université étatsunienne John Hopkins promet de régler la crise syrienne.
Gholam Ali Haddad Adel, 68 ans
Ancien président du Parlement iranien, M. Adel est un proche de Khamenei, sa fille étant mariée au fils du Guide suprême. L'Iran n'a pas une tradition d'élections non corrompues...Ali Hadad Adel a-t-il déjà gagné selon vous?
Saïd Jalili, 47 ans
Titulaire d'un doctorat en science politique et le plus conservateur de tous les candidats, Saïd Jalili a fait partie des milices basidjis avant de devenir le négociateur de l'Iran dans le dossier nucléaire.
Au bout du compte, le nouveau président sera l'homme du grand ayatollah.
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Parce que des enfants pas tellement doués pour l'expression francophone et frôlant la débilité pure se sont infiltrés sur ce site je me vois forcé de modérer les commentaires :)