(À tous ceux qui me lisent au travail et dont mes photos ou mes titres peuvent quelque fois les mettre dans une position délicate...)
Otto reçu ce matin là un courriel d'une de ses amies, Nieve Dies.
Celle-ci lui disait simplement que chaque fois que quelqu'un écoute Occupation Double sur les ondes de TVA, un livre se suicide.
C'est vrai. J'ai écouté la première et je voulais mourir de honte. Nos jeunes ne sont tellement pas tous de ce triste moule. Il y a une misérable Laurie entre autre...ouch!, des filles qui disent "je gère et je mène" en pensant allumer autre chose qu'une envie de lui verser de la cigüe dans un verre à cocktail, et bien souvent une seule perle, au masculin comme au féminin, qui sera éliminée en premier car dans la sélection naturelle de la superficialité, la bêtise gagne toujours.
Un plan catastrophique répété plusieurs fois nous a montré tous les candidats masculins enlignés sur la gauche et toutes les candidates enlignées sur la droite avec au milieu...un nain de jardin...Le pauvre Sébastien Benoit est si petit qu'on aurait cru qu'il s'agissait d'un enfant! À quoi la réalisation a-t-elle pensé? nous faire rire? Ça a marché. L'amoureuse et moi on s'est déboulonné dans nos divans. D'autant plus que la clavardeuse en chef attitrée au triste programme, ne semble pas avoir réglé son problème de mauvais toupet.
Mais revenons à Otto et son amie Nieve Dies. Otto avait donc reçu son courriel sans titre, simple, clair et précis. Il répondit à N.D. en titrant cette fois "pénétration double". Il lui disait qu'effectivement quand une émission du genre génère autant de cotes d'écoutes, il faut sérieusement questionner son peuple. Pour Otto, le titre de son couriel n'était pas gratuit. Le douteux concept de l'émission exige une certaine stratégie qui peut à l'occasion vouloir amener deux gars en même temps dans la même couchette.
Mais à l'autre bout des cables cybernétiques, Nieve Dies reçevait non seulement le courriel titré Pénétration Double mais entrait au même moment dans son cubicule le gros et moustachu Truchon, son patron. Depuis toujours, Truchon la trouvait agréable pour l'oeil la N.D. Il avait bien payé quelques repas en sa compagnie mais c'était à titre de patron et bien souvent en groupe. Il souhaitait secrètement pouvoir payer un souper un jour, simplement avec elle, en tête-à-tête.
Là, Truchon apperçevait le titre du courriel reçu, s'en excitait intérieurement et se disait tout d'un coup que pendant ce tête à tête fantasmé, peut-être aurait-elle aussi le pied appuyé sur son robinet sous la table. Il ne laissa rien paraître, sinon une grosse goutte de transpiration à l'arrière du cou, lui donna le rapport dont il voulait des corrections avant la fin de sa matinée et s'enferma dans son bureau pour se branler en secret.
N.D. eût une chaleur...avait-il vu le titre du courriel? (oui) Elle envoya tout de suite un courriel à Otto (en supprimant le titre) et lui ordonna de ne plus envoyer de titre de la sorte. Otto rigola de son pupitre de Rivière-Du-Loup et lui envoya l'anecdote de la fois où il travaillait une pub de condom et qu'il avait oublié son ordi ouvert avec la photo qui, si elle n'était pas mise en contexte était gênante. Il envoya à Nieve Dies la photo compromettante. Que celle-ci, dans son cubicule de Montréal, ne pût s'empêcher d'ouvrir au travail.
STRIKE TWO!!!!!
Le moustachu Truchon apparaissait encore dans son bureau à ce moment pour quelques précisions sur le rapport (et pour se remémorer le doux visage de celle qui allait l'exciter dans ses rêves). Il ne manqua rien de la photo mais ne passa pas de commentaires. Se contentant de se pencher sur le dossier de sa chaise, près de son cou, et de lui donner ses indications comme on murmurerait une position cochonne à l'oreille d'une conquête. Cette fois il eût une impulsion soudaine et l'invita carrément à prendre un verre au bar du building car c'était la fête à Trèss Kwatross. Peut-être répondit-elle par politesse... Le malaise était grandissant. L'enflure dans le pantalon du gros Truchon aussi.
Quand N.D. a torpillé un autre courriel à Otto pour lui raconter tout ça, celui-ci a encore plus rigolé en lui soulignant qu'elle n'était jamais obligée de les ouvrir ses courriels, à-quoi-pensait-elle? N.D. Lui répondit que c'était de la faute à Facebook. Qu'on était jamais obligé de s'y plier mais qu'on finissait toujours par craquer. Otto lui rappela que c'était plutôt la faute des miroirs, que Facebook était le nouveau miroir de la vanité. Qu'elle avait pêché par vanité. Et encore, Otto a rigolé. Otto est rigoleur.
Nieve Dies en avait assez et choisit sur l'heure du diner de se graver un cd pour se changer les idées. Il y avait cet album des Ohio Players qu'elle aimait beaucoup sur le Itunes commun des employés de la compagnie. Elle se le grava, mais, perfectioniste, elle voulu aussi s'imprimer la pochette originale de l'album. La pochette était plutôt suggestive. Elle ne commit pas la bourde de laisser l'image sur son ordi trop longtemps avant de l'imprimer. Elle se rendit aussi assez rapidement à l'imprimante, quelques 8 pieds plus loin, afin que personne d'autre ne prenne la photo avant...HORREUR!!!
STRIKE THREE!
L'imprimante n'avait plus d'encre et quand ceci se produit, la commande est alors redirigée vers une imprimante de l'étage supérieur! Elle prit ses jambes à son cou et monta au 6ème à toute vitesse. Elle arriva à l'imprimante presqu'en même temps que Luno Dos, un collègue tout aussi extraordinairement préssé d'aller chercher quelque chose à l'imprimante.
"Qu'est-ce tu fais là Nieve?"
"Je...je vais chercher quelque chose à l'imprimante pis c'est confidentiel..."
"Moi aussi" dit Luno en courant avec elle jusqu'à la machine. C'est Nieve qui arracha la feuille en premier, ce qui ne fit pas l'affaire de Luno qui se débattit pour la saisir et la pourchassant, la rattrappant, l'encerclant de ses bras et trébuchant, les faisant tous deux tomber dans le corridor comme si ils étaient en positon d'enculade.
Le gros Truchon arriva bien entenu à ce moment
"C'est bien toi qui a lancé la commande, j'ai vu ça sur la machine..." dit Truchon bavant jusqu'au sol. Il avait en main la photo de la pochette des Ohio Players de N.D.. Celle-ci, à plat-ventre sous Luno Dos avait en main ce que celui-ci avait imprimé...deux filles...
Elle passa la soirée la plus déplorable de sa vie au bar pour souligner l'anniversaire de Trèss Kwatross à tenter de fuir le gros Truchon qui la pourchassait toute la soirée.
Elle commencerait à se chercher un nouvel emploi dès le lendemain.
C'était de la faute à Otto.
NON c'était de la faute à Pénétration Double.
Sales shows tv moches.
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Parce que des enfants pas tellement doués pour l'expression francophone et frôlant la débilité pure se sont infiltrés sur ce site je me vois forcé de modérer les commentaires :)