jeudi 10 septembre 2009

Wes


Je suis tombé en amour.

Encore.

Avec un homme cette fois.

Pas en amour comme dans "laisse tomber ton pantalon que je te chevauche tel un écuyer qui enfourche son cheval". Mais en amour comme dans "j'aime tes plans, j'aime ta direction, j'aime ton écriture, j'aime ton univers, tu me fais rire, tu m'enchantes, tu me rends plus riche intérieurement, je te suivrai partout car je t'aime"

En amour avec l'artiste et son oeuvre.

Wes Anderson a fait des études de philosophie et, parallèlement, a tourné des courts-métrages en super 8 qui l'ont formé à la technique cinématographique et notamment au montage.

Étant ami avec les frères Andrew, Luke et Owen Wilson (qui jouent régulièrement dans ses films, Owen participant même souvent à l'écriture du scénario) il décide de ne pas aller dans une université de cinéma, se déclare autodidacte, et se lance dans un projet de court-métrage qui deviendra bientôt Bottle Rocket, son premier long-métrage.

En 1998, toujours aidé par les frères Wilson, il réalise Rushmore c'est à ce moment que je le découvre et que j'aime tant son film fou que je le met aussitôt sur ma liste de cadeau de noël.

Profitant de son amitié avec les désormais célèbres Luke et Owen Wilson, Wes Anderson réalise, en 2001, The Royal Tannenbaum, film pour lequel il arrive à soutirer des performances extraordinaires de Gene Hackman (nominé aux oscars pour ce rôle), Anjelica Huston, Ben Stiller, Bill Murray mais surtout de Gwyneth Paltrow qui n'a jamais été aussi belle et désirable.

Bill Murray deviendra Steve Zissou, parodique commandant Cousteau, marin déjanté dans The Life Aquatic With Steve Zissou. Willem Dafoe y joue un assistant allemand formidable, David Bowie est adapté en portuguais par l'excellent Seu Jorge et Cate Blanchett, duquel je suis follement amoureux du genre "laisse tomber ce pantalon que je fasse l'étalon", est tout simplement fanstastique.

Comme toujours.

Le film est scénarisé en complicité avec Noah Baumbach qui nous a livré le savoureux The Squid & The Whale un an plus tard.

Le type de réalisation/scénarisation/mise-en-scène rapelle beaucoup les premiers films de Woody Allen (Sleeper/Banana/Love & Death). Avec une plus grande part de folie et un cynisme mordant.

Et un gôut absolu.

De beau et de ridicule. Deux des principales composantes de la vie de tous les jours.

Wes, je suis désormais de ton équipage.

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Parce que des enfants pas tellement doués pour l'expression francophone et frôlant la débilité pure se sont infiltrés sur ce site je me vois forcé de modérer les commentaires :)