mercredi 13 mai 2009

Tricky B.


Plus jeune, étudiant en cinéma, j'ai travaillé dans un club vidéo de la rue Fleury à Montréal-Nord.

Après mon premier deux semaines j'ai reçu ma première paye. Une liasse de piasses brochées ensemble avec "Jones" d`écrit dans le coin gauche du deux piasses sur le dessus.

A la fin de ma troisième semaine j'avais quitté les lieux de plein gré et je travaillais dans un autre club vidéo.

Je savais que je devais me tenir loin de l'argent sale.

Mais pas Brian.

Brian aime l'argent. Plus que tout il aime le pouvoir. Voilà pourquoi quand il est sous enquête c'est lui qui tient le gros bout du bâton. C'est lui qui dicte les règles. C'est lui qui raconte. Qui impose le rythme. Qui choisit les thèmes, le début des histoires, le milieu, la fin et c'est aussi lui qui tire ses propres conclusions en soulignant à multiples reprises qu'il n'a jamais rien fait d'illégal.

Et comme tout bon maitre corbeau sur un arbre perché le fromage finira par tomber. Pas cette semaine, cette semaine il chante. Mais ça pue. Ça pue le Vieux Pané.

Personne n'est dupe. Brian A accepté de l'argent dans une enveloppe. Ça,il ne peut pas le nier. Et bien que Mulroney tente de faire diversion avec des tonnes d'anecdotes et des pointes d'humour, personne n'oublie que ses témoignages sont bourrés de zones grises.

Manipulateur et détestable comme un enfant croche, il tente d'user de larmes afin de manipuler l'opinion public. Il doit bien y avoir quelques meudames d'Alberta pour trouver qu'il fait pitié le grand tricheur. Mais quand Brian quitte ses anciens amis il les quitte avec fracas. Comme une adolescente, avec rancune et amertume. Si Clyde Wells, Lucien Bouchard ou Frank Moore mourrait de faim sur le bord de l'autoroute du desespoir et lui tendait la main pour un peu d'aide, il réfléchirait longtemps sur ce qu'il pourrait négocier en retour. Alors quand un rat Allemand se pointe avec une enveloppe brune pleine de billets verts...il n'en faut pas plus pour soigner son despespoir à lui. Desespoir qui s'apelle "maintenir le train de vie exaltant de leader du pays".

Tant pis si ça pue la vermine, je suis puissant.

Mulroney n'a à envier à Richard Nixon que le fait que lui, il s'est fait prendre longtemps après. A la fin. Peu importe les larmes choisies. Pas pendant son mandat.

Tricky B. aura beau essayer de manipuler l'image qu'on se fait de lui, il ne fera pleurer personne d'autre que le personnage qu'il s'est composé.

Personnage pathétique, déplorable et dégoûtant.
Tu resteras un vrai Premier Minus dans nos mémoires Brian

Peut-être que Tricky B. aurait dû être clerk au club vidéo sur Fleury.
Il était déjà familier avec le mode de paiement.

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Parce que des enfants pas tellement doués pour l'expression francophone et frôlant la débilité pure se sont infiltrés sur ce site je me vois forcé de modérer les commentaires :)