Plus on vieillit, plus on la recherche, consciemment ou non. On la choisit, la vise.
Y a pas à dire, Montréal me manque. Oh! je ne suis pas loin dans le 450, même pas 15 minutes de voiture, mais quand j'y vais, je me sens prendre quelque pouces de plus. Je marche le dos droit, et respire étrangement mieux.
Je passes de sombre pâle à guirlande allumée. Je ragaillardi là où j'avais mollis. J'ai l'impression d'être à la fois tout à fait chez moi et partout dans le monde.
Il y a exactement 7 jours, jour pour jour, vendredi dernier, j'allais au cinéma Beaubien, sur la rue du même nom, voir la première d'un film. L'amoureuse avait un souper de filles, ça tombait bien. Mais ce qui m'amenait là était plutôt loufoque et digne d'une annonce de loto 6/49. Le cinéma Beaubien avait annoncé que pour la représentation du film Yannick, sous preuve d'identité, l'accession au visionnement serait gratuite si vous vous prénommiez Yannick. C'était très amusant pour moi qui a comme bon ami, un "Yannick BeauBien", pour lequel, c'était plus drôle encore. (Yan l'écrit avec 2 B majuscules, fatigué de dire qu'il n'est pas Yannick Beaulieu). Je lui ai parlé de la chose, on a bien ri et on a choisi d'aller le voir ensemble. Peut-être qu'en leur amenant un bougre ayant à la fois le prénom de Yannick et le nom de famille du cinéma, ce qu'il a senti comme un appel, mon passage à moi serait gratuit aussi. Les commis en ont tellement ri que c'est exactement ce qui s'est passé. Il n'y avait aucune sorte de contrôle réel dans leurs calculs à la caisse. Ce qui a fait acheter un billet de loto à mon ami Yannick, c'est que le personnage qui l'incarnait se prénommait Raphaël, qui est aussi le prénom de son fils. Il a d'ailleurs gagné un billet gratuit le soir même. Mais moi perdrais gros le lendemain.Pour m'y rendre, j'ai stationné la voiture là où je ne pensais pas pouvoir le faire. Une voiture à Montréal, j'ai toujours trouvé que ce n'était jamais complètement bienvenue. Une des superbes qualités de cette ville que j'adore est qu'on peut y vivre et se déplacer facilement sans jamais avoir de voiture. Ce qui a été revalidé par ce gars derrière nous que j'entendais dire à ses amis qu'il était venu en Bixi et qu'il avait eu froid. C'était effectivement une nuit froide. Mais j'adore aussi le froid. Stationné sur Molson, d'où je pouvais carrément voir le cinéma, la simple marche vers celui-ci m'a complètement ravi.
On a été mangé dans un snack de coin rue, nous sommes étonnés qu'ils ne prennent aucune carte pour payer, sommes allés voir la comédie, avons découvert quelques bandes annonces intéressantes dont une qui mettait en vedette la chanteuse Claire Pommet dont j'ignorais le talent d'actrice. Mais que j'aime beaucoup. Et dont les titres sont notés dans mon calepin de curiosités à explorer. L'avantage des premières est que c'est presque toujours plein et qu'on réagit davantage en groupe. On a ri, on s'est bien amusé de ce modeste court film. Ce fût une belle soirée où au retour, j'ai croisé des joueurs de ping-pong dans le milieu du parc Molson. J'ai eu le temps de penser "only in Montreal". Il faisait très froid, mais j'avais le coeur chaud. Les vendredis n'ont pas cessé d'être ignoblement intenses au travail, je me suis couché dès le retour et ai même dormi jusqu'à 11h39 le lendemain matin, pensant qu'il était 7h39. Ce qui aurait déjà été tard pour moi. Mais la fatigue accumulée je présumes m'a assommé. Ce serait une journée plus assommante encore.Ce type de tardive levée du corps me promet toujours des journées de merde. Commencées trop tard et bousculant tout le reste. Accélérant les humeurs et traité par mon corps comme un inconscient caprice déplacé. "Déjeunant" à presque midi et écoutant de la musique avec mes air pods en lisant, l'amoureuse m'a confié que ça me ressemblait si peu qu'elle commençait à s'inquiéter.Les montagnes russes allaient bientôt débuter.
On allait ensemble magasiner (un samedi, christ!) pour des pantalons pour moi. J'étais dû. Toujours un exercise humiliant quand on considère qu'on a pas le poids et la taille qu'on a déjà eu et qu'on souhaiterait avoir. Ni les cheveux dont on avait pas calculé le mois de congé de la coiffeuse. Je magasine de moins en moins et c'est 100% relié aux miroirs. Et à mon portefeuille. Mais elle insistait. Et son portefeuille est 3 fois plus lourd que le mien. On en a acheté 4 paires. Tous à 50%. Bon flair involontaire, chérie. En soirée, je lui (nous) avait acheté pour Noël des places pour la comédie musicale des Cowboys Fringants, dont elle aime plusieurs morceaux. C'était à la Place-des-Arts, une splendide neige nous tombait sur la tête sur Jeanne-Mance. Mais avant, l'agonie intérieure avait eu le temps d'avoir lieue. J'ai toujours, TOUJOURS, mes air pods sur moi, tout comme j'ai mon téléphone et un lipsyl. Ce sont les accessoires de mon inexistante sacoche. Et lorsque nous sommes revenus des centre d'achats, avant le spectacle, je réalisais que je n'avais pas mes air pods. Que c'était impossible que je ne les ai pas sur moi. Que bref, je les avais perdus en me changeant dans la cabine de la boutique Jack & Jones. Ils n'ont rien trouvé. J'ai tenté de localiser avec mon téléphone, ça a cherché à connecter plus de 24 heures. J'ai été mort par en dedans. On respire mal un poumon en moins. Mon humeur a confirmé que se lever à 11h39, c'est une journée à oublier. La comédie musicale, que j'ai habituellement en horreur, était si bonne et spectaculaire, avec l'apport des brillant artistes du cirque Les 7 Doigts de la Main, que le spleen a peu à peu été évacué. De plus, au retour, ça coïncidait avec la fin du match des Canadiens, et les wagons du métro étaient si plein de joie que Montréal ait battu l'équipe première au classement de la LNH, que les gens donnaient des 5$ à répétitions au gars du magazine L'Ittinéraire qui demandait un peu de survie. J'ai dû voir 100$ lui atterrir dans ses mains. Quand les Canadiens gagnent, la ville est si heureuse. J'en oubliais mon spleen air pods. Mon dimanche me l'a ramené. J'ai passé la journée à gratter la neige qui n'avait pas cessé de tomber depuis 17h30 la veille, SANS air pods. Écouter un film tranquille en fin de soirée, après avoir brulé 1275 calories, m'a fait un bien énorme.Écouter un film, lire un livre, écouter de la musique, mes zones de confort. Pour être plus comfy, j'ai enfilé ce bas de pyjama que je ne portes jam...
CHRIST!
Je le portais dans la nuit de vendredi à samedi !
Qu'es-ce qui se trouvait dans les poches de mon bas de pyjama ?
...Ce que je venais de racheter le dimanche pour patcher mon coeur plein de trous.
Les utilisant à 200%, quand un set sera déchargé, j'en aurai un autre pour ne jamais manquer un beat.
J'ai payé mes pantalons pas à 50%, mais l'équivalent du plein prix.
'stie d'égaré.
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Parce que des enfants pas tellement doués pour l'expression francophone et frôlant la débilité pure se sont infiltrés sur ce site je me vois forcé de modérer les commentaires :)