Au travail, on a, depuis janvier 2023, rendu disponible pour nos villes, un site internet qui simplifie largement nos tâches et les leurs. Si ils acceptent de l'utiliser. Quelques villes résistent encore à ce système pourtant beaucoup plus simple. Toute l'année, peu à peu les villes y voyaient les bienfaits et nous sommes à plus de 90% en ligne avec elles. Dans les premières semaines, on les tient un peu par la main, et quelques fois même, on réalise, surtout en fin d'année comme maintenant, que l'annonce qu'en 2024 tout le monde sera en ligne ou pas du tout en affaires avec nous est une menace qu'ils prennent au sérieux et on les sent un peu forcés à apprendre notre système en ligne. Système qui n'est vraiment pas compliqué.
On sent aussi que, bien qu'ils aient été formés, certain(e)s ont fait semblant de comprendre. Ils nous posent et relaient des questions de citoyens qu'ils devraient être en mesure de répondre eux-mêmes avec notre système en ligne. Je passe de nombreux moments à leur montrer comment ils auraient pu répondre eux-mêmes. Je sens une résistance pleine de mauvaise foi. Et les villes qui n'y ont pas adhéré (à notre système en ligne) se voient souvent se faire répondre que ce type de questions par courriel se répond tout seul si vous utiliser notre système en ligne.Cette fois, c'est moi qui suis de mauvaise foi, et stratégique à la fois, et je prends beaucoup de temps à leur répondre afin qu'ils comprennent qu'avec le système en ligne, la question serait répondue en deux clics et sans intervention autre que la leur.
Reculons en 2012. Notre fille, Punkee est finissante au primaire. La directrice, une baby-boomer, invite des parents à une réunion spéciale en cour d'année, vers la fin. Sans préambules, à sa table, une policière, ce qui place tout les parents dans une certaine tension. Car sa présence n'est pas expliquée. Encore davantage quand la directrice offre une sorte d'introduction très confuse à la soirée, sans réellement nous dire de quoi il s'agit, parlant de tout et de rien, de société et de futur tout en n'arrivant pas du tout à prononcer le mot "Facebook" qu'elle rate deux fois dans sa bouche. Confirmant son ignorance d'un réseau social qu'elle ne connait pas. Nos yeux sont tous sur cette policière. Que fais-t-elle là ? Elle passe la parole à la policière et celle-ci nous parle des jeunes qui diffusent des vidéos d'eux â moitié-nu sur les réseaux sociaux. Des dangers et gnagnagna...Entre parents, on commence à s'agiter sur nos chaises. Pourquoi nous jaser de telles évidences ? Y aurait-il des cas...?Et bien oui, le chat finit par sortir du sac, franchement ébourriffé, des jeunes finissantes se sont filmées en sous-vêtements et ont été assez naïves pour partager avec des garçons qui ont partagé à leur tour. Un parent fini par poser la question qui tue. On est seulement une vingtaine de parents sur une soixantaine d'élèves finissants. "Est-ce que les parents des enfants impliqués sont tous avisés ? Sommes nous ces parents en train de se faire aviser en ce moment que notre enfant s'y trouve impliqué?".
Très malhabilement, la directrice intervient alors et dit qu'au contraire, ça ne s'est passé que dans une seule classe (celle de ma fille) et que les parents dont les enfants sont impliqués ne sont justement pas ici, parce qu'avisés.
(...)
30 moins 20 égale 10. On s'est regardé, on a tous compris qui n'y était pas, on se fréquente depuis la maternelle, on a tous mentalement identifiés les 10 fautifs/fautives, certain(e) surement à tort.
Que c'était gauche.
Ça partait d'une femme peu branchée sur son époque. Facebook, en 2012, a 8 ans. Twitter, 3. On a su par la suite que les vidéos avaient plutôt été diffusés sur Instagram, qui avait 2 ans.
Nos villes qui refusent d'intégrer notre système en ligne sont aussi freinés par un certain âgisme.
Cette semaine, le gouvernement de François Legault a dévoilé sont comité de singes sages qui allait traiter de l'identité de genre au Québec. Y a peu à "décider", ils/elles existent. Acceptez-le.
La ministre Suzanne Roy 3ème à droite |
Ça m'a donné la forte impression qu'on nous présentait 3 apothicaires qui nous trouveraient un remède commun pour accepter dignement les humains derrière chaque cis, transgenres, travestis et autres marginaux qui souhaitent simplement l'être moins.
La guérison à faire se trouve peut-être simplement au sein du comité.
Et chez les gens qui les organisent.
Peut-on les brancher sur un fil de recharge pendant la nuit qu'ils fassent une mise à jour de leur époque ?
Aucun commentaire:
Publier un commentaire
Certaines Conditions S'Appliquent:
Parce que des enfants pas tellement doués pour l'expression francophone et frôlant la débilité pure se sont infiltrés sur ce site je me vois forcé de modérer les commentaires :)