vendredi 29 septembre 2023

Buckley & Fils

Tim Buckley est né la Saint-Valentin de 1947, à Washington District Capitol. Très jeune, sa mère, musicienne, l'expose à Miles Davis. La famille déménagée sur la côte Ouest Californienne, sa grand-mère, pour sa part lui fait découvrir Bessie Smith, Billie Holiday. Il découvre aussi Frank Sinatra, Judy Garland, Hank Williams, Johnny Cash. S'imprègne de tous leurs sons. Il s'apprend à jouer du banjo pour les imiter, dès ses 13 ans et forme des bands, inspiré par The Kingston Trio, à l'école secondaire. 

À cette école, il brille partout. Il est élu président de ses classes, est quart-arrière au football. Brille au baseball. Il se blesse aux doigts de la main gauche ce qui l'empêchera toujours de faire de "barrés" sur ses cordes de guitare. Il devra placer un coda pour s'aider à jouer pas mal toute sa vie. Plus les années avancent, moins il participe aux classes et plus il s'investit dans la musique. Il se lie d'amitié avec Larry Beckett qui deviendra son parolier. Il forme avec lui The Bohemians et The Harlequin 3. On inclut du spoken word et de la poésie beat dans les morceaux qu'on propose.

Buckley joue beaucoup à Orange County, dans les bars, et est si populaire, qu'avec Steve Noonan et Jackson Browne, il est considéré comme l'un des Orange County Three. C'est le batteur des Mothers of Inventions de Zappa qui le recommande à leur gérant, Herb Cohen, qui lui, met Buckley en contact avec Lee Underwood, un guitariste qui composera avec lui et le suivra pas mal tout le temps. Son premier album est lancé en 1966.  Le folk, croisé de jazz, et de toutes les influences nommées plus haut fait écho face aux critiques et dans les spectacles mais n'en fait pas une grande vedette. Il réfute les comparaisons avec Dylan qui pourtant, ne le trouve pas inintérressant du tout.  En 1966, son fils Jeff nait de son union avec Mary Guibert, mais Tim n'a aucune fibre de père en lui, il a 20 ans. Et quand il lance ses deux albums suivants, il n'est plus dans l'entourage de Mary et Jeff. Qu'on appelle en fait, de son nom du milieu, Scott. Scottie plus précisément. Son fils n'aura conscience de lui qu'une seule fois, à l'âge de 8 ans, leur seule rencontre "valable". En 1968, il est du dernier épisode de la série des Monkees, et on peut facilement bien voir son coda sur sa guitare. 

Le son de Tim évolue beaucoup vers le blues et l'avant-garde. Les morceaux deviennent aussi plus longs. Son originalité lui vient en partie de sa voix qu'il utilise comme principale "instrument". Ses textes sont assez littéraires et souvent politiques. Son 4ème album est plus audacieux et ne vendra pas très bien. Ses fans le voulaient folk. Il devient rock et jazz progressif. Les critiques l'aiment toujours  beaucoup. Composé en même temps que son 4ème, le 5ème album, plus niché encore, est appelé du nom du poète Federico Gabriel Lorca. Il n'est pas très intéressé par la popularité. En 1970 toujours, son 6ème album est lancé et aucune trace de folk ne s'y trouve. Devenu trop expérimental ses fans peineront à le suivre.  

On ne veut plus produire sa musique qui ne vend pas de toute manière. Il travaille un film qui ne verra jamais le jour, en vidéo technicolor, une nouveauté en 1971. Il travaille aussi un band funk et pond 3 albums avec eux

Après une courte tournée en juin 1975, à Dallas, il va fêter dans un chalet avec des amis et s'injecte de l'héroïne. Ses amis le ramène chez lui car il semble ne pas s'en remettre. En effet, il ne dort pas, il tourne au bleu et en est mort d'une overdose. Tim a 28 ans.

Jeff, en a 8.

La mère de Jeff, qui se fait toujours appeler Scottie par ses proche, est pianiste et violoniste. La musique est omniprésente chez lui. Le chum de celle-ci lui fait connaitre Led Zeppelin, Queen, Jimi Hendrix, The Who, Pink Floyd à Jeff à un jeune âge. Kiss capturera son imagination. Il s'apprend à jouer de la guitare et à 13 ans, a sa première Les Paul. Il joue dans des bands progressifs s'inspirant de Rush, Genesis, Yes ou Al Di Meola. Il ira à Hollywood dans une école de musique un an seulement, ayant l'impression d'y perdre son temps. 

Il passe de bands en bands et se déplace à New York, au début des années 90. Il y jouera dans les cafés et se passionne de Nusrat Fateh Ali Kan, dont il couvre en partie, l'oeuvre. Il retourne à Los Angeles, où Rob Cohen, qui avait travaillé avec son père, lui fait faire un démo. Avec son ami, le guitariste rock Gary Lucas, ils tricotent ensemble ce qui deviendra l'unique album qu'il lancera, à l'âge où son père est mort, à 28 ans. 

Mais le chiffre clé, c'est 29.

Jeff attire l'attention de Chrissie Hynde, Soundgarden, The Edge, de U2. Se fait un nom en reprenant Leonard Cohen. Bob Dylan le trouve meilleur que son père et ce qu'il y a de mieux dans les années 90. Jimmy Page considère que c'est son album préféré. Brad Pitt trouve l'album hanté. 

Surtout après le 29 mai 1997.

Après avoir travaillé sur ce qui aurait été son second album, Jeff choisit de se baigner tout habillé mais ne remonte jamais plus à la surface. On retrouve son corps 6 jours plus tard. Il est mort noyé à 30 ans. Ce ne sera ni un mystère, ni un suicide, et il n'était aucunement intoxiqué. Ce sera un accident. 

Pas moins de 15 artistes lui rendront hommage en musique dont Elizabeth Fraser qui avait été sa partenaire amoureuse, PJ Harvey, Chris Cornell, des amis, Rufus Wainwright et plus récemment Lana Del Rey.

Tim est mort le 29 juin, 1975. Jeff le 29 mai 1997. 

Lui ayant survécu tout juste, 2 ans. 

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Parce que des enfants pas tellement doués pour l'expression francophone et frôlant la débilité pure se sont infiltrés sur ce site je me vois forcé de modérer les commentaires :)