Parce que je n'ai jamais su vraiment c'était quoi être "normal". Mon père n'était pas comme les autres, ma mère ne l'est pas non plus, mes soeurs, assez peu, et moi, on oublie ça, un vampire/extra-terrestre ne peut pas être normal.
Être unique, distinct, me semble encore souvent le meilleur choix. Ma partenaire de vie me confirme m'avoit choisi (entre autre) pour ça.
Dans mes missions sur terre, je me rapproche de plus en plus, avec l'âge, de ce qui me plait vraiment : Être bon. Être un bonne personne pour les autres et pour moi-même. Pour le bien en général. Mais ça aussi c'est aussi subjectif que "des gens normaux". Pour certains, faire le bien ce serait voter pour La France Insoumise, en Europe. Pour d'autres ce serait d'éliminer tout ce qui est radical en soi. C'est selon la tête qui vous habites.
C'est un processus qui était en moi depuis probablement toujours mais qui s'est acceléré depuis quelques années. Je n'ai jamais pensé que les réseaux sociaux m'auraient aidé là-dessus. J'ai longtemps condamné le site Twitter. Je n'en comprenais pas l'idée. Je n'y voyais qu'un piège à impulsions. Chaque fois que j'en entendais parler, c'était pour apprendre que quelqu'un avait tout perdu en raison de ce que cette personne avait dite, relayé, exprimé sur Twitter. Puis, quand Donald Trump en a fait son principal moyen de communication, ça m'a convaincu que c'était pour les morons.Puis, en décembre 2020, probablement un verre dans le nez, j'ai choisi de m'ouvrir un compte. Et j'ai aimé.Ça coincidait avec la pandémie en cours et je découvrais la connerie pure. Brut. L'ignorance qui avait élu Trump aux États-Unis. La bêtise. Des gens plus anormaux encore que je n'aurais imaginé. Ça m'a donné encore plus envie de me placer à l'opposé de tout ça. "D'aimer" de manière digitale les moments heureux entre couples, les pertes de poids, les succès personnels, les gens qui surmontaient des épreuves, les gens fiers de leurs enfants, souhaiter des joyeux anniversaires à de purs inconnus. (mais jamais les changements de photos de profil annoncés) Ce que j'appelais, il y a pas si longtemps, de la bonhommerie. Je dois être devenu bonhomme.Oui, je veux être bon homme. Et étrangement, Twitter m'aide à m'y rendre. Mais déjà, en quelques trois ans, le site a beaucoup changé. Quand j'étais entré sur le réseau, en décembre 2020, très peu de temps après, au nom de la raison, Donald Trump en avait été banni. Ce qui était lui couper les couilles. Son perchoir. Sa basse-cour. Il a donc lancé son propre réseau, une chambre d'écho, un réseau de mensonges et de délires egomaniaques, Truth.
Le troll Elon Musk a depuis acheté Twitter. Et en bon troll et au nom de la déraisonnabilité, a choisi de redonner le droit à Trump de revenir. Ce qu'il ne fait pas, bien entendu. Ce serait discréditer son propre réseau (qui ne fonctionne pas ou du moins, à perte). Elon Musk a fait des bons coups d'affaires mais manque terriblement de jugementet de maturité. Depuis son arrivée sur le site gratuit, il l'a vite teinté d'inutilités payantes. Le faucon capitaliste en lui piaille parmi les oiseaux libres. Les faux comptes, les comptes d'arnaqueurs, les "bots", les asiatiques à 2 abonnés qui parlent crypto, les fesses et les seins, se sont multiplié. Les mauvaises décisions aussi. On s'est vu suspendu pour avoir dit se tirer un bûche ou de se creuser la tête. Le système s'est mis à mal fonctionner. . Le site s'est beaucouop enlaidi et le désenchantement est assez répandu. C'est un peu comme si Elon Musk avait acheté Blockbuster Video tout juste avant Netflix.Meta a flairé la chose. A lancé sa propre version de la même chose la semaine passée. 100 millions de gens y ont adhéré en 4 jours. Dont moi. En une semaine, j'ai obtenu près du 2/3 des abonnés que j'ai sur Twitter depuis bientôt 3 ans. Sur Twitter, je bloque beaucoup. Quand l'idiotie m'agresse, je bloque. Je bloque sytématiquement tout ce qui est "sponsorisé" mot que j'ai en horreur et n'utiliserai jamais. Je dois frôler les 10 000 comptes bloqués. Sur Threads,le nouveau site de Mark Zuckerberg, après une semaine, je n'ai pas bloqué un seul compte. N'en ai pas resenti le besoin.
Facebook (propriété de Meta) a un côté intéressant de n'avoir aucune publicité sur son nouveau réseau. Mais c'est aussi un désavantage de ne faire maintenant aucune place aux médias d'informations. On aurait pensé qu'après le fiasco Trump, où Facebook a largement aidé à son élection avec ses sites de fausses nouvelles sur Hilary, on aurait voulu être meilleurs en information, mais non, on coupe tout simplement. Sans actualités, la connerie perd un peu de ses armes. Ça aide à garder Threads encore un plus propre et nous laisser en lune de miel. Ironiquement une tonne de journalistes s'y sont abonnés.Pour le moment, le réseau semble regrouper, et oui, j'ose le dire, des gens normaux.
Je suis irlandais de par mon père et de ces ancêtres. La première O'Reilly avait marié le jeune médecin Jones qui la traitait sur Grosse Isle et ainsi de suite jusqu'à mon père. Je suis sensible aux "irlanderies". J'ai découvert l'auteure Sally Rooney il y a 6 ans. Aimé son style tout de suite. La suit depuis. j'y reconnais tant de moi. Son second roman (son premier aussi) a été adapté en séries télé avec Daisy Edgar-Jones et Paul Mescal. Je l'ai écoutée en deux jours, dimanche et hier. 12 épisodes de 30 minutes. Daisy Edgar-Jones est elle mauvaise en quoi que ce soi ?(Non, C'est une Jones:)Ça s'appelle Normal People.
Ce n'est jamais simple être une personne "normale".C'est pourtant assez simple d'être bon.
Suffit d'être honnête.
D'abord avec soi. Ce que la série explore.
Je ne tiens pas davantage à un jour devenir normal.
Mais jamais anormal comme le troll Elon.
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Parce que des enfants pas tellement doués pour l'expression francophone et frôlant la débilité pure se sont infiltrés sur ce site je me vois forcé de modérer les commentaires :)