Dans presque tout ce qu'il écrit, on y trouve un mari qui magouille quelque chose afin de se débarrasser de sa femme ou pour la manipuler. Ça frôle la fixation. Misogynie latente ? Cynisme obtus ? Projection de mariage malheureux ? (il n'a été marié que deux fois) obsession fantasmique ? Réflexe sécuritaire après un premier grand succès ? filon narratif rassurant pour lui et ses admirateurs ?
Peut-être un peu tout ça. Si on contourne quelques-unes de ses oeuvres adaptées en film, on reste surpris d'y voir une impressionnante ligne directrice qui place toujours la Femme dans le colimateur à homme. Cycliquement. Au moins une fois par décennie (en films).
Il y aura du divulgâchis, c'est promis, alors pour ceux qui voudraient voir ces films, lire ces livres, voir ses pièces, vous pouvez vous arrêter de lire ici. Ne faites que noter ces titres qui devraient vous intéresser en films, livres ou pièces de théâtre
Un homme ne se voit pas devenir père et est sur le point de le devenir avec son épouse, qui, au contraire, se sent réexister, maintenant enceinte. Une chute dans l'escalier de la part de madame, qui aurait pu lui faire perdre l'enfant, inspire le mari à simuler un suicide, un saut d'un toit de building, de la part de sa femme. Mais elle était si heureuse, ça ne passe pas complètement auprès de la soeur de la victime. Qui voudra en savoir plus sur ce faux suicide.
Un jeune couple attendant un enfant fait son arrivée dans un nouveau condominium de luxe, à New York (le Dakota en face de Central Park jamais mentionné dans le film où y habitaient John & Yoko, Micheal Douglas, Bono, Lillian Gish, Jack Palance, Boris Karloff, Rosemary Clooney, Lauren Bacall, Connie Chung) Les occupants du building multiplient les attentions autour des nouveaux arrivants, parents en devenir. On tricotera en sourdine avec le mari, par le biais d'un culte satanique l'envie de faire naître un enfant de satan.
Un couple, parent de deux enfants, emménage nouvellement dans la région de Stepford où les Femmes sont toutes étrangement du même moule. Serviables, dociles, à la totale disposition des envies de leur mari. Ça devient de plus en plus étrange pour deux Femmes qui tentent de découvrir pourquoi ces comportements et attitudes de soumission semblent si universels pour les familles de leur coin. Une des deux part un week-end avec son mari et en revient complètement transformée. Sa partenaire d'enquête découvre qu'elle est devenue robot. Que les Femmes ont leur sosie, robot, et son systématiquement remplacées à leur arrivée en ville, par un robot à la merci des hommes.
Un écrivain/enseignant souffre du syndrome de la page blanche. Il confesse à sa femme qu'une connaissance à lui a une histoire formidable qu'il aimerait donc avoir lui-même écrite. Il trouve un plan où il le tuerait et prendrait le crédit de son oeuvre. Mais celui qui aurait dû être mort, ne l'est pas et sort de l'endroit où il a été mal enterré pour "assassiner" celui qui l'avait "assassiné". C'est trop pour la femme de l'écrivain, au coeur fragile, qui meurt d'une crise cardiaque. C'est ce qui avait été calculé par les deux autres.
Sliver (1993)
Une Femme indépendante et couronné d'un certain succès emménage dans un nouveau condo pour y découvrir ses locataires, beaucoup trop intéressés par sa personne. Un lourd système de repérage est découvert et le malsain, pleinement, s'y joint.
Footsteps (2003)
Une écrivaine à succès reçoit des menaces suite à un assassinat inspiré d'un de ses livres. Publiquement, certains l'accusent même d'en être responsable. À la suggestion de son mari, elle prend des vacances loin des projecteurs, mais fait la rencontre d'un homme qui sait à peu près tout d'elle. Un homme se prétendant détective approche madame afin de l'avertir que cet homme ne serait pas une bonne fréquentation, mais c'est plutôt le contraire. Le mari de l'écrivaine a engagé ce faux détective, pour la tuer.
On dit que les Conservateurs, au Canada, et les États Républicains qui ont banni le droit d'avorter aux Femmes, aux États-Unis, qu'en plus de regarder religieusement avec passion The Handmaid's Tale, on revisite souvent The Stepford Wives.
Les yeux rêveurs.
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Parce que des enfants pas tellement doués pour l'expression francophone et frôlant la débilité pure se sont infiltrés sur ce site je me vois forcé de modérer les commentaires :)