Y a pire.
Mais pas dans ma vie actuelle et toute personnelle.
Un ancien boss, celui qui m'avait engagé, il y a plus de 4 ans, a été limogé il y a plus d'un an. En 2020. Avril ou mai, 2020. Je n'ai jamais travaillé très près de lui. Dieu merci. C'est un moineau.
Émotif (trop), intense (trop), impulsif (trop), manquant assez souvent de jugement, il a beaucoup de défauts. Quand il a été limogé, personne n'a posé de questions. Il a dû sauter un plomb de trop, peu l'ont aussi pleuré. On savait qu'il avait des bibittes dans la calotte à dompter. Je le savais fan de Donald Trump. Ce qui m'empêchait systématiquement d'avoir des conversations sérieuses avec lui.
Vous voulez deux exemples de jugements douteux qui me viennent tout de suite à l'esprit?
Nous faisions un party d'entreprise, invités, la gang de Montréal, dans un hôtel de Québec, où se trouve le bureau-chef de la compagnie et l'équipe de Québec. L'alcool y est payé par le big boss de Québec. Le nôtre, celui réengagé cette semaine, se saoûle à un tel point qu'il hurle ce qu'il a à dire au comptoir du bar en fin de soirée. Et ses idées Trumpistes ne sont pas toujours bienvenues. Donc il argumente plus qu'il ne discute. Si bien que le barman de l'endroit. À un certain moment, refuse de le servir, considérant responsablement qu'il en a assez pris. Ce qui fait crier notre patron idiot davantage. Aux yeux des employés de Québec, nous sommes chapeauté par un imbécile. Mais ça ne s'arrête pas là. Maintenant pompé, il a envie d'aller se battre. Tout simplement. Avec n'importe qui. Il fait appeler un taxi, trouve quelques amis aussi éméchés que lui (car les lâches ont toujours besoin d'entourage) et fonce vers le Centre-Ville pour y trouver chamaille. Je ne sais pas la suite, ne veut pas le savoir. Mais j'avais honte de ce nigaud. Québec avait des raisons de pratiquer de la médisance contre notre bureau. Je me rappelle toutefois que le chauffeur de taxi était en maudit car il avait vomi partout dans son véhicule.
Je n'invente rien.
L'autre exemple qui m'est revenu est plus dur encore à comprendre. Une bonne partie du bureau, après "une activité de groupe" (comme seuls certains types de gestionnaires sont convaincus que c'est utile) est invitée à passer chez lui pour un petit drink. Rien d'anormal. Arrive sa copine. Qui n'est pas la mère de ses enfants, mais qui partage sa vie intense. On ne la connait pas personne. Il nous la présente. Il nous raconte une anecdote la désavantageant. On rit jaune, elle est près de nous, ce n'est pas tellement gentil. Elle parait un peu sotte, acceptant d'être tête de turc. Il en rajoute en soulignant, avec beaucoup de simagrées, à quel point "elle est tellement mauvaise cuisinière, mais mauvaiiiiiiiiiiiiiiise c'est pas possible!". On comprend qu'à ses grands gestes et ses grimaces, on devrait à ce moment, rire, mais on ne fait que sourire. C'est ignoble de sa part. Elle est là, devant nous, le regarde, et confirme mollement au final, "Ben oui, je suis assez terrible en cuisine". Joue-t-elle la carte de la diplomatie avant la colère privée? encaisse-t-elle tout simplement plutôt bien ses singeries? Est-elle sotte, finalement ?
Peu importe, l'inconfort est total. Quand il a été limogé, il se séparait tous les deux. J'étais content pour elle.
Maintenant que je vous dis ça, un troisième exemple me naît à l'esprit. Il nous présente un assistant, qui, au final, sera son remplaçant, 2020 toujours. C'est son tout premier jour à l'autre, donc on y est tous et on écoute. On a une nouvelle dans l'équipe depuis peu, Dolly Doubledé. Quelqu'un prononce le mot "boule" où je ne sais trop comment le mot boule est amené, mais ça fait répondre à mon moineau sur-le-champs "Moi je n'engage que des filles aux grosses boules, c'est une de mes principales valeurs". Les rires sont jaune pisse. Dolly Doubledé a le réflexe, même si elle est loin derrière tout le monde, de croiser ses bras sur sa poitrine et elle rougit. Elle comprend pourquoi elle a été engagée. Celui qu'il nous présentait, à son tout premier jour, a comme premiers mots dans notre entreprise; "tellement, mais tellement inapproprié..." étouffé par un rire inconfortable qui lui fait rajuster ses lunettes.
Cet individu n'a pas de jugement dans le premier exemple, encore moins dans le second, et est victime de ses impulsions dans le troisième, qui, accouplé à son mauvais jugement, ou à une mauvaise éducation, lui à fait dire des horreurs.
Lui, c'est redevenu techniquement, mon patron.
Quand j'étais sur la route, je commençais à 5h55 et terminait entre 19 et 20h le soir. Je ne le croisais donc jamais. Ces exemples sont dans le peu que je lui connait. Je suis dans les bureaux depuis Septembre/Octobre 2020
Quand j'ai appris qu'il revenait, les deux bras m'en sont tombé. J'étais en état de choc. Le suis resté. On ne change pas comme ça, si vite. J'ai été consulté son profil Twitter. Anti-mesures sanitaires à mort! Textes tous les deux jours "honte au gouvernement", au ministre de la santé, au Premier ministre. Parles de la Covid comme d'une risible grippe. Jappeur de conneries. J'ai été voir ses abonnés et plusieurs m'ont soit bloqué, ou je les ai moi-même bloqué déjà. Eric Duhaime y est promptement retweeté. Et le moineau n'est sur le réseau que depuis l'automne 2020. Donc 4 mois après avoir été limogé. Au moment où il entrait sur Twitter, j'entrais dans les bureaux.
C'est un parfait imbécile.
Vous pensez que je vais retravailler de chez moi avec son arrivée? Vous pensez qu'il ne se moquera pas de mon masque ? Vous pensez que je vais durer dans cette entreprise ?
Je vous parlais de la fin d'un roi pas plus tard qu'hier.
La mienne sera plus rapide dans ces bureaux. Première réunion (d'équipe) lundi avec lui.
Dernières semaines de moi, bientôt.
Mais je ne ferai pas l'erreur d'être impulsif, émotif ou irréfléchi.
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Parce que des enfants pas tellement doués pour l'expression francophone et frôlant la débilité pure se sont infiltrés sur ce site je me vois forcé de modérer les commentaires :)