...so passé.
Sex & The City, les essais de Candace Buschnell étaient, sont toujours, extrêmement drôles. Ils sont le reflet d'un époque (les années 90) en Amérique du Nord, de New York, de ses Femmes dans New York, et l'exposition d'une attitude féminine qui restait en quelque sorte neuve, rafraichissante et assez peu vue sous l'angle comique qu'elle suggérait.
L'adaptation en séries télé à fait vivre la dynamique amusante entre Carrie, Sam, Miranda et Charlotte encore longtemps, sur 6 saisons. En 2008, on a commis un premier film, qui a fait beaucoup beaucoup d'argent*, une valeur importante des personnages de la série, mais qui fût un échec critique. Le second film, lancé deux ans après, a aussi fait beaucoup d'argent**, comme une chaine de restauration ou un Costco fait beaucoup d'argent, mais la valeur (une autre caractéristique importante des personnages de la série) de ce qui était offert et présenté commençait encore plus à sentir la production de saucisses de mauvaise qualité.
En décembre 2016, on annonçait l'idée d'un troisième film, mais en septembre de l'année suivante, l'actrice Sarah Jessica Parker disait que tout ça resterait au projet mort-né.
Mais pas tant non plus.
17 ans après la fin de la série originale et 11 après le deuxième film, une nouvelle mouture de la série, a été lancée sur les ondes télé. Oh my, oh my. L'humour est encore de qualité "Lawrence of my Labia" (comment ont-ils pu traduire ceci en français ?) mais voilà, Kim Catrall, celle qui incarnait Samantha, et par qui l'humour arrivait beaucoup, n'est plus de la série. Question de gestion d'ego. On ne s'étouffe plus ni ne recrache sa gorgée dans son verre en les entendant papoter autour d'une table. Le concept, jadis si brave dans ce monde si mâle, semble limiter les conversations sur l'âge des personnages, sur la couleur des cheveux de Miranda, alors que la vraie discussion devrait se tenir sur le botox, ou non? la chirurgie pour survivre dans l'oeil de l'autre? Des sujets à portée de main pour les adaptateurs (qui n'est plus Bushnell)et ces personnages qui vieillissent et s'éloignent, malheureusement, de leur époque. Contrairement à d'antan.
La mode, si joliment créé et intégrée au contenu de la main stylée de Patricia Field est maintenant sur des personnages cinquantenaire comme des costumes. Le vêtement portant la Femme et non l'inverse.
Les personnages d'alors vivaient des fantasmes à venir (ou pas). Ça rendait le tout sympathique. Maintenant, elles vivent de répulsives vies fortunées semblant d'un autre monde. Un monde légèrement suranné. Les enfants de Charlotte ont leur linge magasiné chez Oscar de la Renta, Carrie se plaint de s'être fait vendre le saumon le plu cher, Miranda se demande si elle est trop blanche en versant dans le "wokisme", essayant de rester branchée à l'actualité Étatsunienne, comme on cocherait une chose qu'il fallait au moins couvrir par quelqu'un. Carrie se fait fustiger par son ami(e) non binaire Che, qui finira par "l'insulter" en la traitant de demoiselle femelle mariée. Trois mots que je n'arrive pas à catégoriser comme insultants.
To Big or not to Big semble encore de l'équation et si il fût un temps où New York pouvait se reconnaitre dans l'émission, on semble désormais viser le 1%. Les intrigues sur le cancer du sein de Samantha, le démence de la mère de Miranda, l'infertilité de Charlotte et l'affaire de Carrie avec un Big marié cèdent le pas à des intrigues égarées de femmes mariées. Les cocktails étaient tellement plus intéressants. Le restent, en tout temps.
Ça reste une surprise que quelque chose qui eu si bien marché soit désormais aussi terrible. Terriblement hors-cible.
Dur à trouver vraiment sympathique.
De plus, ça s'appelle maladroitement And Just Like That.
Ce sera peut-être oublié, just like that.
L'appât du gain était aussi sous entendu dans le dessin des 4 filles. Faudrait donc pas se surprendre du grand rien final.
Ce qui était aussi de rigueur, dans les années 90, 2000, 2010, c'était de critiquer Sex & The City.
Comme des jaloux.
Je viens d'y accorder mon dimanche.
L'amoureuse et moi avions envie de davantage de réalités se rapprochant des nôtres, hier soir. On est donc allé voir House of Gucci.
*350 millions de plus que ce que ça a coûté à faire.
**200 millions de plus que ça a coûté à faire.
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Parce que des enfants pas tellement doués pour l'expression francophone et frôlant la débilité pure se sont infiltrés sur ce site je me vois forcé de modérer les commentaires :)