mercredi 4 août 2021

Dandy Sally


Je ne me rappelle plus comment j'ai découvert Sally Rooney. 

Par mon téléphone surement. Je prends tant de notes sur mon téléphone, qui contient un doc "curiosités" qui déborde et m'invite à explorer de la musique, des films, des livres, des gens, des sujets et ainsi de suite que ça ne peut qu'en être issu. Je ne me rappelle pas toujours d'où j'ai noté quoi. Sally s'y est un jour trouvé.


Elle est d'origine irlandaise. Étant d'origine paternelle irlandaise, ceci explique peut-être aussi cela. Peu importe, à Noël 2017, j'ai reçu son premier roman Conversations With Friends que j'ai dévoré et tout de suite eu envie d'adapter en film. Son écriture favorisant le cinoche.  

Conversations With Friends

Intelligent et futé, le roman raconte l'histoire de deux étudiantes se liant d'amitié avec un couple marié. Frances a 22 ans, est réfléchie même si sombre et cynique, et dangereusement observatrice. Elle aspire à vivre de l'écriture et à une vie intellectuelle stimulant l'esprit. Bobbi, sa camarade scolaire, très jolie, calme, en confiance et en maitrise de tout ses sens, est aussi sa partenaire amoureuse. Ensemble, elles récitent de la poésie sur scène dans les pubs de Dublin. C'est là que Melissa, une journaliste, les découvre et les invite dans leur entourage. Voulant les aider à développer leur potentiel. Plongées dans l'orbite de Melissa, Frances est peu impressionnée par la dame, légèrement plus âgée, mais remarque davantage son époux, Nick, un (ex?)acteur qui, justement, ne semble jamais avoir vécu jusqu'au bout de son propre potentiel. La propriété privé est un mal culturel selon Frances, et comme Nick est aussi charmant, le flirt est de mise entre les deux, la patriarcat, pas loin derrière. Nick s'ennuie autour de Melissa, mais s'amuse autour de Frances et Bobbi. Le flirt initial fait place à une étrange intimité que ni Frances, ni Nick ne voyaient venir. La vie de Frances se bouscule entre Nick, le difficile et malheureux père de Frances et Bobbi. Déchirée entre ses désirs, ses vulnérabilités et son propre corps, ses incertitudes intellectuelles cèdent la place à de nouvelles choses. Un sentier mental désorienté qui jongle avec champ d'opportunités de jeunesse vaste est à explorer. Intelligent, charmant, dandy. 


J'ai imaginé facilement un film avec Daisy Edgar-Jones, Saoirse Ronan, Hayley Atwell et Colin Farell dans les rôles principaux. (avec une place pour Sally Hawkins)

Je ne m'égarais pas tant du tout, puisque Daisy Edgar-Jones serait effectivement choisie pour incarner Marianne dans l'adaptation télé de BBC III (& Hulu) de Normal People, second roman de Sally Rooney.

Normal People. 


Écrit avec une brillante acuité psychologique, explorant les subtilités des classes sociales, l'électricité des premiers amours et les rapports familiaux complexes, le roman raconte Marianne et Connell, étudiants de la même école. Lui est une star de l'équipe de soccer scolaire, et est très populaire. Elle, est seul, fière et intensément privée. Quand Connell vient chercher sa mère, qui travaille comme nouvelle femme de ménage dans la famille de Marianne, une étrange connexion est ainsi forcée entre les deux. Ils sont déterminés à garder ce qu'ils savent sur l'autre, secret. Un an plus tard, Ils sont tous les deux au Trinity College où Marianne baigne dans une dynamique sociale qui la fait s'épanouir. En revanche, Connell reste en marge. Timide et incertain. Les deux se croisent souvent, mais vivent chacune ce qu'ils ont à vivre chacun de leurs côtés, jusqu'à ce qu'ils ne résistent plus à l'idée de vraiment se connaître. Quand Marianne verse vers l'auto-destruction et que Connell refleurit, on se questionne sur qui est près à faire ce qu'il faut pour sauver l'autre. Intelligent, Charmant, dandy.


Dans la définition du mot dandy, on trouve cette possible explication de l'invention du mot:

"...Viendrait d'un jeune homme surnommé Andy, Anglais ou Écossas, à la frontière des deux, dans une ballade, "coq du village", raillé par la population car lorsqu'il voyait une belle jeune femme, il se dandinait derrière de désir" Andy Dandeling aurait été, avec le passage du temps, contracté en Dandy autour de l'époque d'Oscar Wilde (1864-1900). 

Bien qu'on associe davantage aux hommes et au masculin le "dandy", avec le passage du temps aussi, il est aujourd'hui possible d'associer le dandy à une Femme. Et sans côté nécessairement péjoratif ou risible. Sally Rooney, personnellement, je trouve, se classe bien dans ce style dandy de la jeune femme vivant ses envies comme un femme libre. Une sexualité comme celle des hommes des années 70. 100% trempée dans les réalités des années 201x. 


J'adore Sally Rooney.

Elle adapte en ce moment son premier roman, aussi en série télé, pour BBC III(& Hulu).

Diffusion prévu en 2022.    

(en photo, à droite, dans le sens des aiguilles d'une montre en commençant en noir et blanc, en haut, Sasha Lane, Alison Oliver😍, Joe Alwyn et Jemima Kirke, interprètes probables de Conversation...)

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Parce que des enfants pas tellement doués pour l'expression francophone et frôlant la débilité pure se sont infiltrés sur ce site je me vois forcé de modérer les commentaires :)