L'un des tout premiers compliments qu'une jeune amoureuse ait pu me faire, un compliment qui m'est entré complètement dans le corps, de la tête au pieds et qui m'a fébrilisé du parfait sentiment d'agréabilité n'a pas été de me faire dire que je serais beau ou désirable. On ne le disait pas de toute manière, on le sentait entre nous.
Non l'un des compliments qu'on ait pu me faire encaisser, et qui était inattendu, a été de me faire dire que c'était agréable d'être autour de moi parce que j'étais éveillé. Allumé. Qu'on ne s'ennuyait pas autour de moi. Au moins 10 ans plus tard, avec ma conjointe actuelle, sa mère nous disait "C'est le fun avec vous deux, vous avez toujours quelque chose à vous dire". Ce que j'avais encaissé comme une variation du même compliment. Et bientôt 29 ans plus tard, c'est encore vrai que l'amoureuse et moi, on a plein de choses à se dire tout le temps. Même si les téléphones provoquent souvent des déficits d'attention important, une mention du mot "pénis" à voix haute oblige une soudaine écoute.
Être éveillé, allumé, c'est vrai que ça peut être agréable. Si on est pas Piers Morgan, Jeff Fillion, Alex Jones ou Morgan Taylor Greene, un troll quoi.
Des personnalités comme Jean-René Dufort, Marc Labrèche, Jean-Thomas Jobin. Rosalie Bonenfant, Émile Roy et combien d'autres deviennent intéressant (et justement "des personnalités") principalement parce qu'autour d'eux s'articule et se dégage un charme qui opère et s'articule présentement par l'éveil, la floraison de leur être. Qui semble si naturelle.
Mais maintenant que je navigue quotidiennement sur Twitter, je croise un toujours impressionnant flot de trollisme. Que je me contente, la plupart du temps d'éviter comme on le ferait d'une mauvaise odeur de pet. Quelque chose qui m'a toutefois impressionné est l'utilisation du mot "woke". Dans un sens que j'ai fini par comprendre comme péjoratif. Dérisoire. Dénigrant. Ça m'a fait rire.
J'ai tellement pas saisi tout de suite qu'on tentait d'insulter quelqu'un en le traitant de "woke" que je suis aller vérifier si c'était ma propre compréhension du terme qui était mauvaise.
Woke: Alerte et soucieux des injustices sociétaires. Récemment attribué surtout aux objecteurs du racisme.
Je suis probablement "woke". Tout comme je suis probablement "influenceur" aussi. Deux mots, avec autrice, que je n'utiliserai jamais.
Woke parce que son synonyme, humain, s'impose de toute manière. Et que c'est un mot anglais.
Influenceur parce que toute personne humaine, même certains animaux peuvent influencer absolument tout. Et que c'est pas un métier, c'est une qualité humaine.
Autrice: Parce que la féminisation des métiers, le Québec l'a imposée en 1979. Le Parti Québécois l'a fait avec tous les métiers. On avait auteure depuis ce temps-là. Mais la France, archaïque dans ses relations avec les Femmes, a choisi de changer ça récemment et c'est quand même pas eux qui nous diront comment parler! Encore moins de nous dire comment parler des Femmes, Pardi!
Enfin, c'est quand même amusant de penser qu'être alerte puisse être considéré comme une insulte. Ça confirme un profond sentiment disons...d'égarement...
Qu'est-ce que le contraire d'être alerte? être confus.
Comment expliquer qu'on préfèrerait être plus confus qu'alerte?
Seuls les trolls le comprennent et le savent.
Faudrait que je leur demande. Mais ils ne doivent pas se reconnaître ainsi.
Et hameçonner un troll c'est menacer de faire chavirer la barque.
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Parce que des enfants pas tellement doués pour l'expression francophone et frôlant la débilité pure se sont infiltrés sur ce site je me vois forcé de modérer les commentaires :)