Tel que valorisés par le New Yorker.
On a tous hâte d'en finir avec cette année de merde. Mais Shakespeare a écrit King Lear en pleine pandémie, il y avait donc du potentiel créatif possible chez nos artistes. On créé parfois fameusement dans la douleur. Parlez en à Kevin Parent ou à Adèle.
On est plusieurs (pas assez)à s'être demandé comment les artistes allaient s'en sortir. Quoi les artistes allaient nous sortir, aussi.
Les listes du genre ne sont JAMAIS parfaites et toujours TOUJOURS personnelles. Je, personnellement, ne les inscrits pas souvent dans une seule année précise, puisque je suis, à mon âge à la recherche des immortelles. Des musiques si bonnes qu'elles s'inscrivent dans la durée et survivent aux époques. C'est quelque chose qui vient avec l'âge, je crois. L'envie de durer. Quand on voit trop longtemps trop de choses ne pas le faire suffisamment longtemps.
Cette année, j'ai surtout écouté Prince, Belle And Sebastian, Dumas, The Clash, The Specials, Avec Pas D'Casque, Sonny Rollins, Oscar Peterson, Thom Yorke, Joy Division, Morrissey. Voyez...pas complètement 2020...Des artistes que j'aime dans la durée.
Sa liste (-1) |
Alors voilà pourquoi je vous offre une liste signée de la journaliste musicale Amanda Petrusich, qui sévit dans les pages du New Yorker. Parce que trois (quatre) de ses albums, et bien oui, ça se trouve que je l'ai avais écouté avant de connaître la liste et aussi aimé cette année.
10. Punisher de Phoebe Bridgers.
Déjà. celui-là, est un des trois que j'avais écouté et dont j'avais gardé un morceau pour mes listes de lecture personnelles. D'abord parce que je suis un très grand fan de Conor Oberst, leader de Bright Eyes, et que je suis celui-ci dans ses (nombreux) projets on the side. J'avais téléchargé leur projet commun, à Phoebe et Conor, Better Oblivion Community Center, et c'est là que j'avais découvert la jolie fausse blonde aux yeux marrons. Le week-end de la fête des pères, elle lançait son second album dont Oberst est aussi co-auteur de 5 des 10 chansons.
C'est un hurlement de sa gorge à lui qui clôture cet album. Son album, à elle, sous des harmonies relativement douces, évoquent de grandes anxiétés de sa génération (elle a 26 ans), croisant folk, musique électronique ambiante et textes sombres. Jolies arrangements. Jolie tête aussi. Stop making me falling in love with you, please.
9. Alfredo de Freddie Gibbs & The Alchemist.
En vieillissant, et fils de 21 ans aidant, je suis de plus en plus versé dans le hip hop. Je connaissais Tyler The Creator, qui est invité sur cet opus. Gibbs, un natif de la plutôt blanche Indiana, s'est associé au (blanc) producteur nommé The Alchemist, un DJ reconnu pour ses collaboration avec Mobb Deep, entre autre. Et j'avoue avoir écouté beaucoup plus souvent que prévu leur effort de 2020. Je ne déteste pas un (bon) riff largement répété sur lequel on se met à jaser. On sent que les deux en sont peut-être au premier projet de plusieurs, leurs univers se marient très bien. Le blanc aux riffs harmonieux, le (les) black(s) au flow.
8. Shore de Fleet Foxes.
Voilà un second album que j'avais téléchargé à sa sortie, il y a 4 mois. Il s'agit de leur 4ème depuis leurs débuts, en 2008. C'était par curiosité car je ne connaissais d'eux que leur premier album. Agréable croisé entre vieux folk et familière mélodies de nos jours. Presque toujours inscrit dans l'absolu douceur. Difficile d'être agressé par Fleet Foxes. Bien que je trouve encore leur premier album meilleur, ça m'a fait explorer les deux autres entre les deux aussi. Qui sont dans le même ton que celui-ci. Des mélodies qui tanguent vers la recherche de dignité (très 2020) les hommages aux disparus (Eliott Smith, Arthur Russell, John Prine) et baignent dans la grâce.
7. Rough & Rowdy Ways de Bob Dylan.
En voilà un autre que j'ai revisité souvent cette année, mais dans mes listes de lecture, avec des morceaux que je m'étais choisi de lui. Qui incluait son morceau de 17 minutes tiré de cet album. J'avais aussi téléchargé l'album. Qui me paraît toujours aussi surréaliste que plein d'instinct sur ce qui arrive, en tant que société aux États-Unis. Ils implosent. Il est toujours pertinent le fatigant.
6. Mama, You Can't Bet de Jyoti.
Jyoti est le nom d'artiste de la chanteuse, productrice et musicienne Georgia Anne Muldow, dont la musique et le style s'inspire d'Alice Coltrane, Nina Simone, Erykah Badu, Gil Scott-Heron ou Pharoah Sanders. Cet album, parfois instrumental, lancé en fin août, est son troisième effort sous ce nom sur disque. Jazz, musique expérimentale, hip hop, soul, ce qui nous fait parfois oublier les bons artistes (Joni Mitchell en est une autre du genre) sachant maîtriser une telle palette diversifiée.
5. Fetch The Bolt Cutters de Fiona Apple.
Plusieurs artistes nous parlent de leur réflexions introspectives dans la plus pure vulnérabilité. L'ancienne amoureuse de Thomas Paul Anderson, qui ne la traitait vraiment pas bien, habite tant ses textes et ses interprétations qu'on a parfois, sur ce 5ème album en 24 ans, l'impression qu'elle est dans la pièce avec nous. Intense, dévastateur, étrange, spontané, bruyant, joli. Comme l'est aussi beaucoup Fiona lapomme.
Parlant de jolie...
4. Future Nostalgia de Dua Lipa.
Elle, je ne la trouvais que jolie. Sa voix a quelque chose de masculin qui n'en fait pas une chanteuse naturelle. Mais elle pose merveilleusement bien. J'avais A-DO-RÉ son video pour New Rules que j'avais trouvé tout simplement parfait, par son propos aussi, le découvrant en janvier 2018, au Costa Rica et le montrant avec empressement à ma fille comme étant un hymne national pour les Femmes de sa génération. Née à Londres, mais élevée au Kosovo, son deuxième album, conçu pour les planchers de danse, a été lancé en mars, au moment même où on apprenait qu'on ne fréquenterais plus les pistes de danses avant longtemps. C'est peut-être pour ça qu'il est important de savourer pleinement des albums comme ça. Pour le jour de la délivrance. Où danser dans les rues sera obligatoire.
3. Silver Ladders de Mary Lattimore.
Lattimore est une harpiste de Los Angeles qui s'est associée au producteur Neil Halstead du groupe anglais Slowdive. Harmonieux, doux, c'est tentant d'appeler sa musique hypnotisante. Elle est très certainement relaxante et s'écoute merveilleusement en toute circonstances qu'on voudraient tranquillisées. Ma mère dirait que c'est de la musique des anges.
2. Pissenlit d'Antoine Corriveau...
Quoiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii? Vous ne me croyez pas que c'est remarqué dans le New Yorker? À vous la tête, les oreilles, la poche...un fou dans une poche...enfin je ne me rappelle plus l'expression mais me rappelle très bien cet excellent album qui m'a fait découvrir le petit gars qu'on a comparé à Bashung par sa manière de livrer ses textes mystérieux et parfois étranges. Toujours largement imagés. On voit des clips entiers dans sa musique. Il rappelle aussi un peu Jean Leloup. Je l'aime beaucoup. Le New Yorker aussi. Le magazine ne le sait juste pas encore.
1.No. 1 de Etran de l'Aïr.
Avec un titre comme ça , fallait le mettre premier, non? Ça allait de soi. L'étiquette de disque Sahel Sounds se spécialise dans la musique issue des régions situées entre le désert du Sahara et le savane Soudanaise. C'est un album axé sur les guitares qui vous fera redécouvrir la construction du rock en soi. Le trio de frères, originaires du centre du Niger, joue un style écervelé et magnétique, nous donnant parfois l'impression qu'ils sont neufs. À découvrir.
J'ai triché deux fois. Avec un Québécois et ce #1 paru en 2018.
Mais en Afrique. Arrivé ici l'an dernier.
Disons...
Avec la musique en streaming, OUI, on reçoit tout en direct, mais bon...si je ne peux pas vous mentir maintenant, comment ferais-je pour un jour devenir président?
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Parce que des enfants pas tellement doués pour l'expression francophone et frôlant la débilité pure se sont infiltrés sur ce site je me vois forcé de modérer les commentaires :)