Mais les propriétaires de terres n'avaient pas besoin de plantation de tabac pour être riches. Ils pouvaient l'être en produisant du maïs. Travailler le maïs exigeait moins des travailleurs des champs. Mais c'était moins profitable. Mais il n'était pas question pour les propriétaires de terres de se "punir" financièrement. On choisissait le tabac. Au risque des santés mentales et physiques des travailleurs. Money over lives.
Ce type de vision est devenue la colonne vertébrale du capitalisme moderne. Je le vis moi-même 4 jours par semaine. On accepte des contrats payants avec les villes en y voyant que les gros sous qui entreront chez nous et on se demande comment on pourra humainement faire la chose. Et nous, au bas de l'échelle, on travaille les 14 heures par jour, prouvant pas 1000 qu'il n'y a rien d'humain dans l'entreprise. Juste du vénal.
Nous le vivons encore tous les jours. Dans un autobus de Montréal, un parfait crétin, déjà illégal avec sa bière en cannette en public, a refusé de porter le masque devenu obligatoire dans les transports en commun. Une bagarre a suivie dans l'autobus avec un citoyen qui lui reprochait son ridicule.
Le lendemain, à Québec, face au parlement, des gens scandant "liberté" et nous expliquant, sans rire, que la pandémie était terminée depuis un mois.
Le même jour où le journal titrait que les cas de Covid-19 étaient en hausse au Québec.
Le gars y allait d'une longue explication nous disant que nous étions tous dans l'erreur avec nos masques. Que c'est fini tout ça. Il expliquait cela à la journaliste masquée. Hal-lu-ci-nant.
Au Texas, un chauffeur s'est fait tabasser pour les même raisons. Le citoyen refusait de porter un masque. À Détroit, une femme a toussé volontairement sur un autre chauffeur d'autobus disant qu'elle n'avait pas besoin de cette merde. Le chauffeur est décédé de la Covid-19 peu de temps après.
Aux États-Unis, Ding Dong Trump a dit que le remède ne doit pas être pire que la maladie et que les É-U. seront ouvert pour faire des affaires très très tôt. Un lieutenant gouverneur du Texas a même prolongé l'absurdité en disant que les personnes âgées sont prêtes à mourir si cela veut dire sauver l'économie pour les générations futures. Deux anciens dirigeants de Goldman & Sachs ont appuyé ses propos entre deux cognac très très forts.
On l'inventerait qu'on se ferait traiter de total lunatique.
3 jours plus tard, le 26 mars, les États-Unis devenaient le pays le pire au monde à freiner la pandémie, avec le plus grand nombre d'infections.
On choisit là bas de sauver l'économie bien avant les vies. On a injecté 3 milliards pour aider les travailleurs "en pause" mais les travailleurs essentiels, qui ne cessent pas de jouer aux héros, et qui resteront précaires comme avant la pandémie si celle-ci se résoud enfin, n'auront fait que s'épuiser pour revenir à leur même état de précarité pré-pandémie.
Parce que comme avec les humains à la peau noire des champs de tabac, comme c'est le cas de mon entreprise de recyclage/vidanges/compost, c'est d'abord l'argent qu'on veut sauver. Pas la vie humaine.
C'est Donald Trump, oui, l'homme au jugement si douteux, qui a choisi les occupations jugées essentielles. 43% de ses jobs sont occupées par des gens de couleur. Alimentation, agriculture, industries, commerces, immobilier, service. Ce sont aussi les gens de couleurs, aux États-Unis, qui en meurent le plus.
Mais l'économie roule.
Le 4 mai dernier, Trump tentait d'accuser la Chine pour l'escalade de cas mortels tout en disant dans le même souffle que les États-Unis étaient prêts à réouvrir tranquillement. Même si 65 000 habitants des États-Unis en étaient alors morts.
En réponse à la pandémie, en manifestant au nom d'une "liberté" assassine et narcissique, en s'en prenant aux gens masqués, on choisit l'enveloppe.
Pas la vie.
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Parce que des enfants pas tellement doués pour l'expression francophone et frôlant la débilité pure se sont infiltrés sur ce site je me vois forcé de modérer les commentaires :)