Mais le ferai tout de même.
Parce que d'emblée, je n'étais pas un grand fan de Catherine Dorion. J'ai toujours trouvé qu'elle semblait à la recherche de beaucoup trop de publicité, sa manière d'être criait le "TU M'AIMES TU?"
Très vite, j'avais rangé le mini drame de la semaine dernière dans la catégorie du pet d'enfant à la table des adultes. Surtout quand ça a été suivi de l'épisode du coton ouaté.
Mais de quoi parles tu, Jones?
Rappelons les faits pour les zamis d'Urop.
Catherine Dorion est cette députée de Québec Solidaire, le deuxième parti d'opposition du gouvernement Québécois, l'une des élues, qui se fait plaisir en s'habillant absolument comme elle l'entend, et ce, depuis le tout début de son séjour en chambre. Ce qu'on lui a reproché. Elle a accepté de (quelques fois) laisser tomber la tuque en chambre, mais en général, elle suit son propre instinct pour porter le linge qui l'inspire tous les jours. Et ça a agacé un bout de temps. Mais on est passé à autre chose. On a compris le moineau. Chacun sa cage.
La semaine dernière, c'était l'Halloween. Catherine Dorion a eu une idée lumineuse. Très drôle. Elle a publié, sur les réseaux prétendus sociaux, la photo en haut de page.
C'est très drôle et en quelque part très habile.
Catherine Dorion, habillée comme elle ne le serait jamais en chambre. Déguisée. Et à la fois, de la manière la plus conforme qui soit.
Et depuis cette photo, c'est Catherine Dorion que je trouve agréable. La réaction de quelques députés (Libéraux surtout) est tout simplement ridicule. On a parlé d'atteinte au décorum, ce qui reste le comble de l'absurde. Si elle prend sa photo ailleurs qu'en chambre, la photo ne veut rien dire. Elle prend tout son sens exactement là où elle a été prise. Elle est drôle justement parce que Catherine Dorion, habillée sérieusement comme les petites madames en chambre, ça n'arrivera probablement plus jamais. Fallait l'Halloween pour que ça arrive. Même si quelques unes de ses propres collègues ont dit que ça lui allait si bien qu'elle devrait en garder l'habitude.
La bouffonnerie est totale quand on réalise qu'elle choquerait...en s'habillant comme les députés le voulait! Qu'on a porté des plaintes officielles et qu'on en a fait des salades pendant trois-quatre jours. Plus les curés Libéraux ont critiqué ses fringues, plus ils étaient risibles avec leurs airs cardinaux.
La vérité est que, lorsque les politiques de vêtements en chambre ont été établis, dans les années 40, au Québec, il n'y avait tout simplement aucune femme en chambre. Elles commençaient à peine à voter! On n'a jamais précisé quoi que ce soit pour la tenue des femmes en chambre de députation alors si elle voulait arriver déguisée en Wonder Woman, elle pourrait techniquement le faire.
On y lirait une bonne dose de mauvaise foi de sa part si elle le faisait. Ce qu'on lui a prêté ce jour là. Probablement vrai. Ne serais-ce qu'inconsciemment. Mais toujours très drôle.
Une rivale a même dit l'inexplicable "On a tu l'air de d'ça?"
(...)
"Ça?..."
C'est quoi "ça"? Vous pouvez préciser? J'aurais tellement aimé une explication de "ça".
Si c'est "on a l'air pute" et que le chapeau vous fait...
Mais "Ça" pouvait être "élégante", "sérieuse", "narquoise", "amusante", "confiante".
Drôle.
Catherine Dorion se pliant à ce qu'on lui reprochait est aussi comique que l'Alberta déguisée en souverainiste.
On lui reproché son incursion dans le salon rouge et la prise de photo. Foutaise! Vous lui reprochez sa vivacité d'esprit! Elle vous renvoyait à vous-mêmes! Et vous vous êtes renié vous-mêmes!
Vous avez réagi en vieux politiciens usés. Le décorum, c'est ce contre lequel elle s'est toujours dressée. Vous lui donnez raison. Le décorum pour le décorum c'est le retour de l'église en force.
Mais la cerise sur le sundae est venue deux jours plus tard.
Quand Catherine Dorion se présente en chambre avec un coton ouaté, on se plaint tant qu'on lui suggère de rester à la maison. Après consultation avec Gabriel Nadeau-Dubois, elle a choisi de jouer l'adulte dans la maison et de retourner sagement à la maison. Pas de chichi, y a quand même des dossiers plus pressant à régler que cette stupide cosmétique de tenue en chambre.
Mais ce que je ne savais pas, ce que j'ai appris hier, c'est que Catherine Dorion ne portait pas un coton ouaté spécifiquement ce jour-là, ELLE L'A PORTÉ TOUTE L'ANNÉE.
On ne visait donc plus la tenue, on en voulait à la fille. Point à la ligne.
Là les plus usés en chambre, les plus pleutres, les plus passé date, les vieux yogourts surannés, ce sont ceux qui ont mordu à l'appât de Catherine Dorion.
Vieux poissons flétris, va!
Vous puez!
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Parce que des enfants pas tellement doués pour l'expression francophone et frôlant la débilité pure se sont infiltrés sur ce site je me vois forcé de modérer les commentaires :)