C'est drôle comme les deux leaders de la génération x du G7, Manu Macron et Justin Trudeau, ont été traités en parfait "X".
C'est-à-dire comme des gens qu'on prendrait de haut et avec lesquels la condescendance serait naturelle. Deux enfants, tolérables à la table des "grands". Deux noms sur lesquels mettre un "X" ne serait pas tellement grave.
Il est difficile pour nos parents et leur génération de cesser de nous traiter comme des enfants. Jair Bolsonaro, le Donald Trump des pauvres au Brésil, a refusé les millions offerts par la communauté internationale afin d'aider à vaincre et rebâtir les forêt d'Amazonie qui brûlaient. Au préalable, il s'était moqué de la femme de Manu Macron en appuyant un tweet qui suggérait de manière infantile que la femme de Bolsonaro était plus jeune et jolie que celle de Manu.
Bolsonaro, probablement secoué par des proches lui rappelant que quelques 50 millions de dollars, on accepte et on place ailleurs si il le faut, mais on ne refuse jamais, a poussé l'odieux jusqu'à dire qu'il accepterait peut-être les millions de la France, si Manu s'excusait pour avoir...PEU IMPORTE! MACRON NE DEVRAIT JAMAIS S'ABAISSER À S'EXCUSER FACE À CE COROSSOL MOISI!
Et se torcher d'au moins un billet de un million ayant le visage de celui qui se moque de sa femme comme un gamin de l'école primaire, d'imprimé dessus.
Bolsonaro (64 ans) pense vraiment qu'il peut traiter Manu (41) comme un enfant?
Al poto!
Ça m'a rappelé un souvenir douloureux avec ma propre famille. Mon père, qui n'aura toute sa vie vu que des enfants en voyant ma génération, nous invitait sans arrêt à des partys de famille où s'y trouvaient ses frères, ses soeurs, mes cousins, mes cousines. Mais on était, les trois enfants chez nous, les trois plus vieux cousins de la famille (ou presque), les autres de notre âge étant principalement en Ontario, en Espagne ou ailleurs. On a donc jamais été enthousiasmé par les fêtes de famille du côté de mon père ni du côté de ma mère, dont la famille est plus petite, plus discrète, et moins encline à célébrer en groupe (ils ne sont que 3, mon père, 8). Les rôles de tous changeaient dans ses soirées là. Même si on avait 15-16 ou 17 ans, on nous traitait comme des enfants de moins de 11. Nos parents eux-mêmes redevenaient des adultes de la jeune vingtaine et déployaient leur ego haut et fort comme une famille italienne le ferait.
La mère de ma conjointe, dans les mêmes circonstances, est quelque chose à voir!
Même exilé à Montréal, mon père continuait à nous inviter chez ses frères et soeurs et souvent, avait déjà confirmé qu'on y serait comme moyen de chantage. Eux logent à Québec, nous, 273 km plus loin. J'ai été obligé, une fois, d'être brutal. Je leur avait envoyé notre "calendrier des week-ends de l'été". Inventant même quelques activités afin d'éviter les rencontres dans SA famille. Ce que je disais, pas assez clairement, semble-t-il, était qu'à 27 ans, avec bébé en couche et de la fatigue plein les crevasses des yeux, on ne pouvait plus se donner aux mononcles et aux matantes comme avant. Je comprends que c'était surtout de l'orgueil de grand-parent et principalement bébé qu'ils voulaient probablement voir, mais fallait alors venir le chercher.
Je disais non merci.
"Il" a insisté une seconde fois dans un second courriel. Ça m'avait mis en furie. J'avais répondu assez violemment. Avant de comprendre que ce que c'était plutôt ma mère qui avait écrit par le courriel de mon père, qu'elle ne méritait pas toute la hargne que j'avais placé dans la réponse, bref, que j'avais vraiment infligé de la peine chez mes proches parents.
Mais fallait couper le cordon.
C'est pas facile pour un parent je présume de voir ces enfants devenir adulte.
Pourtant...
Il y a cette chanson d'interpol qui me parle beaucoup depuis qu'on a déménagé.
What part of betrayal do you wish to deny.
Je l'écoute avec un plaisir renouvelé chaque fois. Tentant de me dire que le titre ne me colle pas trop à la peau comme un tatou par rapport à la maison.
Mon fils a fait un "chill" avec une vingtaine de ses amis sauveteurs de piscine qui a décollé dès le départ et où tout le monde a ri, dansé et s'est follement amusé pendant qu'on dormait dur plus haut.
Ma fille, dimanche dernier, a fait la même chose, avec 17 de ses ami(e)s. Ils ont investi la piscine, sont allés joué au volley au parc, sont revenus dans la piscine, on bu, ri, dansé.
J'étais très heureux pour eux deux.
Si je n'aime vraiment plus rien, ça, j'ai aimé.
Papa a aimé sans sentir le besoin ni l'envie de s'imposer.
Enfants, peignez de vos propres couleurs, pas des miennes.
Le chat qui n'a jamais été aussi heureux.
Mes enfants, libres de leurs parents, et allumés comme je devrais l'être aussi.
L'amoureuse, happy avec son tapis "this is my happy place".
Reste moi.
Et le fantôme de Réjean Ducharme qui m'habite*.
*OOOOOOOOOOOOOOH! que je ne suis pas en train de me comparer! Je parle de l'enfanttôme pas de l'homme qui collectionnait les trophoux.
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Parce que des enfants pas tellement doués pour l'expression francophone et frôlant la débilité pure se sont infiltrés sur ce site je me vois forcé de modérer les commentaires :)