(à C.F.)
Sa femme travaillait à l'extérieur ce week-end là.
C'était la semaine la plus chaude de l'été. Hayley et Zoé mangaient de la crème glacée sur le toit du logement d'Hayley , tentant de se faire griller la peau un peu. Le même après-midi, Zoé envoyait un texto à David, l'époux de celle qui travaillait à l'extérieur ce week-end là.
Peut-on se parler ce week-end? Bien sur a-t-il répondu. Elle n'en glissa pas un mot à son amie, celle qui les avait fait se connaître, Hayley.
Une fois chez lui, toutes les portes étaient ouvertes, les stores aussi, fallait aérer. Faisait chaud. Zoé sonna tout de même à la porte, la voix de l'homme lui a dit de venir la rejoindre du fonde de la cuisine. Il ne leva même pas la tête, ne serais qu'afin de savoir qui c'était. Il le savait. Il essuyait ses mains sur une serviette. Il venait de les laver. Il lui dit qu'il se sentait nerveux par rapport à la rencontre. L'idée de la revoir le gênait un peu. Zoé demanda pourquoi, il se contenta de rire et de hausser les épaules. Ce qui lui a donné un air plus détendu qu'anxieux. Zoé s'accota sur le comptoir pendant qu'il rengeait la serviette de table.
T'es marié? non?
Oui, on dirait bien, tu veux un verre de quelque chose?
Zoé accepta une bouteille de bière, simplement pour pouvoir tenir quelques chose dans ses mains. Zoé se sentait insouciante, imprudente, comme quand quelqu'un sait qu'il a déjà commis la pire bêtise et se demande quelle en sera l'issue.
Je ne veux pas saboter un mariage ou quoi que ce soit.
Il a ri suite à cette phrase.
C'est drôle, qu'est-ce que ça veut dire?
Ben...tu n'as jamais eu d'affaires auparavant, je ne veux pas ruiner ton mariage.
Oh! le mariage a déjà survécu à bien des affaires. Je n'ai tout simplement jamais été impliqué dans l'une de celles-ci.
Il l'avait dit de manière amusée, ce qui avait le triple effet d'à la fois détendre l'atmosphère, fait rire Zoé, et la rendre plus à l'aise du côté de la moralité du moment. Jamais n'avait-elle été terriblement sympathique à sa femme à lui, mais maintenant, elle était tout simplement hors du champs de la sympathie, elle pensait à la femme de ce bel homme, comme on penserait à un personnage différent dans une histoire complètement différente de la sienne.
Lorsqu'elle monta à l'étage avec lui, elle lui confessa n'avoir jamais fait l'amour avec un homme encore. Il lui demande si ça l'effrayait, elle dit qu'elle ne croyait pas, non. Mais que ce serait peut-être étrange de l'apprendre après l'avoir fait.
Pendant qu'ils se déshabillaient, Zoé tenta de garder ses membres tranquilles et non tremblant de toutes parts violemment. Zoé était effrayée de se dévêtir devant lui. Mais elle ne savait pas comment cacher son corps face à lui sans que ce ne soit bizarre ou peu sexy pour lui.
Le haut de son corps à lui était imposant. Presque taillée comme sur une statue de Dieu Grec. Quand il lui demande si elle était certaine de vouloir faire ce qu'ils allaient faire, elle lui répondit qu'elle ne se rendait pas chez lui que pour parler, quand même.
Au lit, il lui demanda souvent ce qu'elle aimait. Zoé lui répondait que tout lui plaisait. Zoé se senti beaucoup frisonner et pouvait s'entendre faire des sons qui n'étaient que syllabes, expirations et petits cris. Pas de vrais mots. Elle ferma les yeux. L'intérieur de son corps était comme de l'huile chaude. Elle se sentait possédée par une sentiment incontrôlable qui lui donnait chaud tout en la menaçant du même coup. Elle s'entendit dire oui quelques fois, puis il prit une boîte de condoms et s'en posa un, pendant que Zoé se demandait si elle serait capable de parler à nouveau. Il lui glissa un rapide "désolé" comme si ce geste était un mouvement arythmique dans une belle symphonie. Ce que c'était un peu.
Une fois terminé, Zoé avait des frissons plein le dos. Elle s'était sentie si bruyante et théâtrale qu'il était maintenant difficile de rester indifférente comme elle tentait de la faire dans les conversations virtuelles avec lui.
C'était en quelques sorte assez bien, dit Zoé
Tu le penses vraiment?
Je crois avoir savouré plus que toi.
Il a ri et placé ses bras derrière sa tête. Je ne crois pas, non. Vraiment pas.
Tu as été très gentil avec moi.
L'étais-je?
Pour vrai, j'ai vraiment apprécié toutes tes attentions à mon égard.
Hey! t'es certaine que ça va? Tu...Tu pleures?
Des petites larmes coulaient effectivement des yeux de Zoé. Et roulaient sur l'oreiller. Elle n'était pourtant surtout pas triste. Elle ne savait même pas pourquoi elle pleurait. Elle avait vécu cela auparavant, une expression de sentiments refoulés. Ne pouvant freiner ses larmes, elle se mit à rire, pour mieux calibrer le moment. Elle savait qu'elle se rendait ridicule, mais ne pouvait plus faire autrement.
Ça arrive parfois. Ça n'a rien à voir avec quelque chose que tu aurais fait ou dit.
Il lui toucha la hanche doucement, puis la cuisse. Elle se sentit apaisée comme un bébé chat. Et pleura un peu plus fort.
T'es certaine que ça va? Demanda-t-il, inquiet.
OUI! Tu peux demander à Hayley, ça m'est déjà arrivé! En fait, non...ne lui demande jamais...
Il a souri, a répondu qu'il n'en parlerait pas à Hayley, pas de problèmes. Il la flattait comme on aurait flatté doucement un délicat animal. Elle s'essuya le visage brutalement. Elle se pensait raton-laveur, les yeux décolorés de maquillage égoutté.
Tu es très beau tu sais, lui dit-elle.
Il a ri.
C'est tout? Je n'aurai rien pour ma personnalité? Je ne suis que beau?
Tu as une personnalité? T'es un acteur, je croyais qu'ils n'avaient pas de personnalité!
Ils les ont toutes!
Il se tourna sur le dos en regardant le plafond, un peu tendu.
Je peine à croire qu'on vient de faire ce qu'on vient de faire.
Zoé ne pleurait plus. Elle lui prit le poignet et c'était à son tour de le rassurer.
Tu y arriveras.
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Parce que des enfants pas tellement doués pour l'expression francophone et frôlant la débilité pure se sont infiltrés sur ce site je me vois forcé de modérer les commentaires :)