C'est souvent une question de gestion du bruit. Celui qui se brasse dans la tête.
Voici 17 manières de rendre la vie plus facile à quelqu'un souffrant de maladie mentale.
Recommandations tirées des malades eux-mêmes.
- Lui donner une accolade et laisser la personne s'aérer les esprits en la laissant rager un peu. Parfois c'est la meilleure chose à faire.
-Traiter cette personne comme d'habitude. En tout temps.
-Ne jamais lui dire de maturer un peu, mais plutôt lui faire sentir un soutien et un amour même si cette personne devient difficile.
-Lui demander franchement comment ça va?
franchement intéressé par la réponse que vous voudriez détaillée.
-Ne jamais confondre son humour, sa vivacité d'esprit, son intelligence avec des symptômes de maladie mentale.
-Ne jamais placer ses larmes sur le compte de la maladie mentale.
-Juger le moins possible, même si c'est très difficile.
-Lui laisser un peu de temps quand on lui demande "de quoi as tu besoin" et que cette personne te répond "je ne sais pas".
-Déstigmatiser, en privé et en public.
-Être volontaire à surfer sur la même vague que le malade, ne serais-ce que quelques instants.
-Accorder de l'espace pour les micro-crises et les accueillir avec bienveillance et patience peut faire une grande différence.
-Ne pas essayer de le soigner, c'est le travail du malade.
-Être présent(e) et à l'écoute.
-Ne pas laisser la maladie mentale éloigner les uns des autres.
-Accepter que la maladie mentale ne soit pas une excuse.
-Reconnaître ce que le malade se reconnaît, sa maladie, ses faiblesses.
-Rire. Ensemble.
Une publicité passe à la télé depuis le début de janvier. Elle est aussi placardée sur des panneaux le long des routes.
Aujourd'hui, chaque texto envoyé/ou reçu d'un/par un téléphone de Bell verra une somme versée par la compagnie à la recherche sur la maladie mentale.
Maladie sournoise et beaucoup plus répandue qu'on le croirait.
Textez today.
mercredi 31 janvier 2018
mardi 30 janvier 2018
Les Jeux de la Honte
Nous savons Donald Trump raciste, mais en 1904, les jeux Olympiques de St-Louis, aux États-Unis étaient nettement pires.
Deux jours avant les vrais Jeux, James Edward Sullivan, un fier raciste de New York, organisait les jeux olympiques "sauvages", comme avant-goût des Jeux. un goût plus que douteux, en réunissant des ethnies de tribus d'Afrique, d'Amérique du Sud, du Moyen-Orient, des Philippines et du nord du Japon, des gens issus d'endroits surtout peu civilisés, dans le seul but de prouver que l'homme blanc, caucasien, était supérieur à tous les niveaux face à ces gens de couleurs.
On ne leur expliquait rien, on les plantait dans des compétitions, afin de pouvoir "prouver" aux scientifiques que le caucasien était la race supérieure. Ça aurait plu aux Nazies, mais nous étions bien en Amérique du Nord, aux États-Unis.
Lors des courses, quand le pistolet annonçait le départ, la terreur des coureurs était réelle. Tout le monde restait sur place. Paralysé de frayeur. On finissait par comprendre qu'il fallait courir et franchir une ligne, mais on faisait tout pour qu'ils paraissent mal aux yeux de tous. Lors de la compétition du javelot, on a été chanceux. La plupart ne sachant pas trop quoi faire avec, on finit par le laisser tomber. Ce qui , avec la justice tendancieuse des États-Unis habituelle, comptait comme un tir. Et que l'on enregistrait comme le pire tir de javelot de l'histoire des jeux. (CE N'ÉTAIT PAS LES JEUX, C'ÉTAIT UN PRÉLUDE RACISTE!). Mais les "sauvages" auraient pu choisir de montrer comment embrocher un rival avec le javelot.
Sullivan appelait cette foire les jours anthropologiques. Je ne sais trop si il visait le prix Nobel de la science, mais il avait invité les grands scientifiques du monde, afin qu'ils analysent ses concurrents. Et en viennent à la conclusion qui était la sienne. Les caucasiens sont la race suprême. Très rapidement, on s'est mis à parler de ses deux jours comme des olympiques sauvages.
Pierre de Coubertin, fondateur des Jeux, et qui avait alors 41 ans, en était extraordinairement dégoûté. Non seulement il a refusé de se joindre aux Jeux de St-Louis, mais l'Europe au grand complet a peu participé à ces jeux qui laissaient présager le pire.
La furie était telle au sein du comité olympique qu'on a tenté d'étouffer la chose (qui ne bénéficiait d'aucune complicité de leur part toute manière) et Sullivan est devenu persona non grata partout ailleurs.
Le tout premier jour, on leur a expliqué les règles des sports qu'ils allaient arbitrairement faire. Mais on l'a fait en anglais. Donc personne n'a réellement compris quoi que ce soit.
"Great fun for the savages!" a claironné l'annonceur maison.
Les résultats ont été effectivement affreux. Un pygmé acouru joggé le 100 mètres en 14 secondes, 35 centièmes. On les faisait, bien entendu concourir contre quelques caucasiens, pour montrer l'écart de supériorité. Pour marquer l'humiliation.
Les scientifiques n'ont pas tous mordu à l'hameçon. Certains ont souligné qu'aucun entrainement n'avait été suivi pour ses prétendus athlètes, aucune spécialisation spécifique, et que les conclusions ne pouvaient qu'être que frivoles.
Sullivan a voulu tirer comme conclusion quetout ce qui n'était pas caucasien les "sauvages"
Un Phillipin a proposé sa propre activité olympique et est monté, mains nues, le long d'un tronc sans branches, un large mât en fait, de 50 pieds, en 20 secondes 35 centièmes. Il a impressionné tout le monde. Mais on a pas insisté là-dessus.
La première vague du Ku Klux Klan aux États-Unis s'est déroulée de 1865 à 1871. La seconde allait sévir entre 1915 et 1944. Jesse Owens humilierait Hitler et les suprémacistes blancs en se montrant meilleur coureur au monde aux Jeux de Berlin. Sous les yeux du Führer. Celui-ci serait agité mais subtil dans sa déception quand Owens gagnerait, mais lorsque Owens fera l'accolade à son adversaire allemand arrivé second, cette camaraderie mettrait Hitler hors de lui.
La fin de la Seconde Guerre Mondiale mettrait un frein aux activités racistes du KKK pendant un an, mais ceux-ci reprendraient le flambeau en 1946, jusqu'à nos jours.
La présence de Trump à la présidence des États-Unis est leur plus grand encouragement.
Quand en 1950, un magazine sportif suédois concluait quand même, 7 ans après la splendide victoire d'Owens, qu'il était impossible de faire d'un nègre, un héros sportif, le magazine s'appuierait sur les conclusions de "l'analyse" de Sullivan, en 1904.
Lors de Jeux de la Honte. Les shame games.
Ce qu'on a appelé aussi les Jeux Olympiques de St-Louis de 1904.
Les premiers à être tenus hors de l'Europe.
Et qui ont été affreusement mal accueillis ailleurs qu'aux États-Unis.
Pays de l'ignorance choisie.
Les vrais Jeux Olympiques, d'Hiver ceux-là, débuteront le 9 février prochain, à Pyongchang, en Corée du Sud.
Deux jours avant les vrais Jeux, James Edward Sullivan, un fier raciste de New York, organisait les jeux olympiques "sauvages", comme avant-goût des Jeux. un goût plus que douteux, en réunissant des ethnies de tribus d'Afrique, d'Amérique du Sud, du Moyen-Orient, des Philippines et du nord du Japon, des gens issus d'endroits surtout peu civilisés, dans le seul but de prouver que l'homme blanc, caucasien, était supérieur à tous les niveaux face à ces gens de couleurs.
On ne leur expliquait rien, on les plantait dans des compétitions, afin de pouvoir "prouver" aux scientifiques que le caucasien était la race supérieure. Ça aurait plu aux Nazies, mais nous étions bien en Amérique du Nord, aux États-Unis.
Lors des courses, quand le pistolet annonçait le départ, la terreur des coureurs était réelle. Tout le monde restait sur place. Paralysé de frayeur. On finissait par comprendre qu'il fallait courir et franchir une ligne, mais on faisait tout pour qu'ils paraissent mal aux yeux de tous. Lors de la compétition du javelot, on a été chanceux. La plupart ne sachant pas trop quoi faire avec, on finit par le laisser tomber. Ce qui , avec la justice tendancieuse des États-Unis habituelle, comptait comme un tir. Et que l'on enregistrait comme le pire tir de javelot de l'histoire des jeux. (CE N'ÉTAIT PAS LES JEUX, C'ÉTAIT UN PRÉLUDE RACISTE!). Mais les "sauvages" auraient pu choisir de montrer comment embrocher un rival avec le javelot.
Sullivan appelait cette foire les jours anthropologiques. Je ne sais trop si il visait le prix Nobel de la science, mais il avait invité les grands scientifiques du monde, afin qu'ils analysent ses concurrents. Et en viennent à la conclusion qui était la sienne. Les caucasiens sont la race suprême. Très rapidement, on s'est mis à parler de ses deux jours comme des olympiques sauvages.
Pierre de Coubertin, fondateur des Jeux, et qui avait alors 41 ans, en était extraordinairement dégoûté. Non seulement il a refusé de se joindre aux Jeux de St-Louis, mais l'Europe au grand complet a peu participé à ces jeux qui laissaient présager le pire.
La furie était telle au sein du comité olympique qu'on a tenté d'étouffer la chose (qui ne bénéficiait d'aucune complicité de leur part toute manière) et Sullivan est devenu persona non grata partout ailleurs.
Le tout premier jour, on leur a expliqué les règles des sports qu'ils allaient arbitrairement faire. Mais on l'a fait en anglais. Donc personne n'a réellement compris quoi que ce soit.
"Great fun for the savages!" a claironné l'annonceur maison.
Les résultats ont été effectivement affreux. Un pygmé a
Les scientifiques n'ont pas tous mordu à l'hameçon. Certains ont souligné qu'aucun entrainement n'avait été suivi pour ses prétendus athlètes, aucune spécialisation spécifique, et que les conclusions ne pouvaient qu'être que frivoles.
Sullivan a voulu tirer comme conclusion que
Un Phillipin a proposé sa propre activité olympique et est monté, mains nues, le long d'un tronc sans branches, un large mât en fait, de 50 pieds, en 20 secondes 35 centièmes. Il a impressionné tout le monde. Mais on a pas insisté là-dessus.
La première vague du Ku Klux Klan aux États-Unis s'est déroulée de 1865 à 1871. La seconde allait sévir entre 1915 et 1944. Jesse Owens humilierait Hitler et les suprémacistes blancs en se montrant meilleur coureur au monde aux Jeux de Berlin. Sous les yeux du Führer. Celui-ci serait agité mais subtil dans sa déception quand Owens gagnerait, mais lorsque Owens fera l'accolade à son adversaire allemand arrivé second, cette camaraderie mettrait Hitler hors de lui.
La fin de la Seconde Guerre Mondiale mettrait un frein aux activités racistes du KKK pendant un an, mais ceux-ci reprendraient le flambeau en 1946, jusqu'à nos jours.
La présence de Trump à la présidence des États-Unis est leur plus grand encouragement.
Quand en 1950, un magazine sportif suédois concluait quand même, 7 ans après la splendide victoire d'Owens, qu'il était impossible de faire d'un nègre, un héros sportif, le magazine s'appuierait sur les conclusions de "l'analyse" de Sullivan, en 1904.
Lors de Jeux de la Honte. Les shame games.
Ce qu'on a appelé aussi les Jeux Olympiques de St-Louis de 1904.
Les premiers à être tenus hors de l'Europe.
Et qui ont été affreusement mal accueillis ailleurs qu'aux États-Unis.
Pays de l'ignorance choisie.
Les vrais Jeux Olympiques, d'Hiver ceux-là, débuteront le 9 février prochain, à Pyongchang, en Corée du Sud.
lundi 29 janvier 2018
Les 7 Types de Détenteurs de Fusils
Être détenteur d'une arme d'épaule est un luxe comparable à celui de posséder une voiture.
Une voiture peut être une machine à tuer. Quoiqu'on en pense. Personne n'est à l'abri d'une perte de contrôle et de nos jours encore moins d'une distractions téléphonique ou autre. Une voiture, même roulant à 30, déviant de sa trajectoire, tue tout ce qui se trouve sur son parcours, et bien souvent le conducteur aussi. Oh! presque 100% des conducteurs sont vaillants, prudents, et consciencieux. Ils ne feront pas vraiment d'accidents coûteux de vie humaine. Mais tout le monde doit payer et s'enregistrer comme conducteur quelque part. C'est tout simple et entendu.
On pourrait dire la même chose d'un fusil. Même sagement placé dans une maison, un fusil, dont la balle part par erreur de manipulation, peut tuer tout être humain dans le chemin. Oh! presque 100% des détenteurs d'armes à feu sont vaillants, prudents, et consciencieux. Ils ne tueront pas d'humains. Mais il est câlissement normal de payer et d'enregistrer son arme quelque part. Ça devrait être implicite et entendu.
Quiconque s'inscrit en faux contre un registre suggère qu'il pourrait ainsi faire usage de son arme de manière douteuse. Je ne vois aucune raison valable pour ne pas enregistrer son fusil quelque part. Ça me semble absurdement normal. Et sain.
Je vais laisser tranquille les gens qui sont contre le registre, il s'expliqueront toute la semaine, mais auront besoin de beaucoup d'arguments pour me convaincre qu'un tel registre ne serait pas utile.
Je n'aurai jamais d'armes à feu. C'est inutile dans ma vie. À Noël, nous donnions, comme chaque année depuis 10 ans, un cadeau anonymement à un enfant de famille défavorisée qui avait écrit une liste de suggestions accompagnée d'un dessin qui se rendait à nous. Nous achetons une ou deux des suggestions, nous donnons le cadeau à l'organisation et celle-ci donne le cadeau "de la part du père Noël" en temps et lieux.
Cette année, le petit K. a demandé un jeu de Legos de super héros, un fusil d'une marque précise (en jouet) et/ou une voiture téléguidée. J'ai acheté le premier et le dernier. J'ai aussi promptement refusé d'honorer le second, le fusil. Une arme, même fausse, dans les mains d'un enfant, peut-être mentalement défavorisé, on ne sait pas, on ne le voit jamais, me parait irresponsable.
Il existe selon moi 7 types de détenteurs d'armes à feu:
1-l'habituel.
Le plus répandu est celui qui fait attention, qui suit les règles comme il se doit, qui signera favorablement le registre, et qui garde prudemment les armes à distance des enfants (sinon dans l'ignorance qu'ils en possèdent) en leur disant qu'une arme est TOUJOURS chargée (même si ce n'est pas vrai) et qu'elle est donc TOUJOURS dangereuse, lorsque manipulée sans soins.
2-Le criminel.
C'est un outil de chantage. de braquage, d'intimidation, un outil de travail. C'est la clé à molette de l'ouvrier pour le criminel, la carte d'affaires pour le thug de la rue.
3-Les craintifs.
Les craintifs sont probablement les plus susceptibles à tirer par erreur sur quelqu'un car ils ont peur et quand on est guidé par la peur, on commet souvent des erreurs, même de jugement. Ils ont un fusil pour leur sécurité, mais chez nous, une canette de poivre de cayenne peut être tout aussi efficace. Et nettement moins coûteuse. Aux États-Unis, c'est une autre histoire.
4-Les chasseurs.
Pour eux aussi, il s'agit d'un outil de travail. Ceux-ci portent leur fusil exclusivement pour tuer. Du gibier animal. Si ils suivent la tradition du "tu tues, tu le manges" j'y vois moins de problèmes, mais tuer pour en faire des trophées...ça c'est moins respectable en ce qui me concerne. Je ne serais jamais chasseur, à moins d'y être forcé, en mode de survie.
5-Le compensateur.
Un peu comme les propriétaires de voitures, il y a des gens qui ont besoin de la chose pour contréquilibrer certains complexes. Un fusil peux vous donner l'impression que vous avez le contrôle sur la vie et sur la mort. Ça peut vous donner le complexe de Dieu. Comme une grosse voiture peut vous donner le feeling que vous être le roi de la route, j'imagine. Chacun ses complexes. Certains sont très excités par les gros calibres de fusil, comme on le serait pour une belle jambe de femme. Ces gens sont moins habiles du fusil qu'on pourrait le croire. L'idée, c'est de simplement posséder l'arme. Pour se sentir moins petit dans sa tête. Ils rateront leur cibles si ils tirent (généralement dans le bois ou les champs) et se disloqueront une épaule ou se casseront le nez en tirant. Et se filmeront en le faisant. Afin de se faire bander sur eux-même.
6-Le collectionneur.
Généralement peu dangereux, le collectionneur peut vous donner l''histoire entière d'un fusil, comme un pasteur vous sortira un verset de la bible pour chaque chose que vous direz. Il est passionné de la chose, mais tirera souvent peu. La collection est beaucoup trop importante neuve, plutôt qu'usagée. Comme un collectionneur de voitures roulera peu avec ses bolides.
7-L'ancien(ne) de l'armée.
Il(elle) avait accès et utilisait des armes à feu lorsque soldat(e) et c'était donc cool. À la fois comme un souvenir d'ancien militaire et pour garder la forme avec les armes qu'il/elle maîtrisait si bien plus jeune, il continuera à avoir quelques armes, comme on continue de jouer au hockey entre amis passé l'âge junior. Ils sont généralement peu dangereux, à quelques exceptions près.
Le registre québécois des armes d'épaules entre en vigueur aujourd'hui, jour du premier anniversaire de l'absurde tuerie de la mosquée de Québec qui a raflée 6 vies d'innocents musulmans l'an dernier.
Une voiture peut être une machine à tuer. Quoiqu'on en pense. Personne n'est à l'abri d'une perte de contrôle et de nos jours encore moins d'une distractions téléphonique ou autre. Une voiture, même roulant à 30, déviant de sa trajectoire, tue tout ce qui se trouve sur son parcours, et bien souvent le conducteur aussi. Oh! presque 100% des conducteurs sont vaillants, prudents, et consciencieux. Ils ne feront pas vraiment d'accidents coûteux de vie humaine. Mais tout le monde doit payer et s'enregistrer comme conducteur quelque part. C'est tout simple et entendu.
On pourrait dire la même chose d'un fusil. Même sagement placé dans une maison, un fusil, dont la balle part par erreur de manipulation, peut tuer tout être humain dans le chemin. Oh! presque 100% des détenteurs d'armes à feu sont vaillants, prudents, et consciencieux. Ils ne tueront pas d'humains. Mais il est câlissement normal de payer et d'enregistrer son arme quelque part. Ça devrait être implicite et entendu.
Quiconque s'inscrit en faux contre un registre suggère qu'il pourrait ainsi faire usage de son arme de manière douteuse. Je ne vois aucune raison valable pour ne pas enregistrer son fusil quelque part. Ça me semble absurdement normal. Et sain.
Je vais laisser tranquille les gens qui sont contre le registre, il s'expliqueront toute la semaine, mais auront besoin de beaucoup d'arguments pour me convaincre qu'un tel registre ne serait pas utile.
Je n'aurai jamais d'armes à feu. C'est inutile dans ma vie. À Noël, nous donnions, comme chaque année depuis 10 ans, un cadeau anonymement à un enfant de famille défavorisée qui avait écrit une liste de suggestions accompagnée d'un dessin qui se rendait à nous. Nous achetons une ou deux des suggestions, nous donnons le cadeau à l'organisation et celle-ci donne le cadeau "de la part du père Noël" en temps et lieux.
Cette année, le petit K. a demandé un jeu de Legos de super héros, un fusil d'une marque précise (en jouet) et/ou une voiture téléguidée. J'ai acheté le premier et le dernier. J'ai aussi promptement refusé d'honorer le second, le fusil. Une arme, même fausse, dans les mains d'un enfant, peut-être mentalement défavorisé, on ne sait pas, on ne le voit jamais, me parait irresponsable.
Il existe selon moi 7 types de détenteurs d'armes à feu:
1-l'habituel.
Le plus répandu est celui qui fait attention, qui suit les règles comme il se doit, qui signera favorablement le registre, et qui garde prudemment les armes à distance des enfants (sinon dans l'ignorance qu'ils en possèdent) en leur disant qu'une arme est TOUJOURS chargée (même si ce n'est pas vrai) et qu'elle est donc TOUJOURS dangereuse, lorsque manipulée sans soins.
2-Le criminel.
C'est un outil de chantage. de braquage, d'intimidation, un outil de travail. C'est la clé à molette de l'ouvrier pour le criminel, la carte d'affaires pour le thug de la rue.
3-Les craintifs.
Les craintifs sont probablement les plus susceptibles à tirer par erreur sur quelqu'un car ils ont peur et quand on est guidé par la peur, on commet souvent des erreurs, même de jugement. Ils ont un fusil pour leur sécurité, mais chez nous, une canette de poivre de cayenne peut être tout aussi efficace. Et nettement moins coûteuse. Aux États-Unis, c'est une autre histoire.
4-Les chasseurs.
Pour eux aussi, il s'agit d'un outil de travail. Ceux-ci portent leur fusil exclusivement pour tuer. Du gibier animal. Si ils suivent la tradition du "tu tues, tu le manges" j'y vois moins de problèmes, mais tuer pour en faire des trophées...ça c'est moins respectable en ce qui me concerne. Je ne serais jamais chasseur, à moins d'y être forcé, en mode de survie.
5-Le compensateur.
Un peu comme les propriétaires de voitures, il y a des gens qui ont besoin de la chose pour contréquilibrer certains complexes. Un fusil peux vous donner l'impression que vous avez le contrôle sur la vie et sur la mort. Ça peut vous donner le complexe de Dieu. Comme une grosse voiture peut vous donner le feeling que vous être le roi de la route, j'imagine. Chacun ses complexes. Certains sont très excités par les gros calibres de fusil, comme on le serait pour une belle jambe de femme. Ces gens sont moins habiles du fusil qu'on pourrait le croire. L'idée, c'est de simplement posséder l'arme. Pour se sentir moins petit dans sa tête. Ils rateront leur cibles si ils tirent (généralement dans le bois ou les champs) et se disloqueront une épaule ou se casseront le nez en tirant. Et se filmeront en le faisant. Afin de se faire bander sur eux-même.
6-Le collectionneur.
Généralement peu dangereux, le collectionneur peut vous donner l''histoire entière d'un fusil, comme un pasteur vous sortira un verset de la bible pour chaque chose que vous direz. Il est passionné de la chose, mais tirera souvent peu. La collection est beaucoup trop importante neuve, plutôt qu'usagée. Comme un collectionneur de voitures roulera peu avec ses bolides.
7-L'ancien(ne) de l'armée.
Il(elle) avait accès et utilisait des armes à feu lorsque soldat(e) et c'était donc cool. À la fois comme un souvenir d'ancien militaire et pour garder la forme avec les armes qu'il/elle maîtrisait si bien plus jeune, il continuera à avoir quelques armes, comme on continue de jouer au hockey entre amis passé l'âge junior. Ils sont généralement peu dangereux, à quelques exceptions près.
Le registre québécois des armes d'épaules entre en vigueur aujourd'hui, jour du premier anniversaire de l'absurde tuerie de la mosquée de Québec qui a raflée 6 vies d'innocents musulmans l'an dernier.
dimanche 28 janvier 2018
Nier
Je travaille dans le mot. Je passe beaucoup trop de temps dans les entrepôts de Montréal, mais ma formation première et mon job premier est plus près du mot, dans mon sous-sol du 450.
Je note, avec le temps, qu'il y a beaucoup de mots qui deviennent de plus en plus vidés de leur sens original. Et exige de nouvelles constructions cérébrales.
Le syntagme "sans fil" ne peut pas garantir l'absence de fil.
L'adjectif "spécial" collé sur un article de magasin n'en est un pour vrai qu'une fois sur cinquante. Chez Archambault Musique & Livres , un disque sera particulier (spécial?) si il n'est pas d'emblée en spécial dès le premier jour de sa mise en tablette.
Vous me voyez venir?
Nier.
Le verbe nier se définit ainsi: Rejeter une chose, dire qu'elle n'existe pas. Contester, démentir. Affirmer avec force l'inexistence de quelque chose. Le rejeter comme faux.
Lu comme ça, tout parait simple et clair. Nier c'est démentir.
Démentir, pour sa part, suggère implicitement qu'il y a d'abord eu mensonge.
Et c'est là que ça devient compliqué de nos jours.
Nier, de nos jours, dans l'actualité, est maintenant indice d'absolue vérité.
Éliane Gamache Latourelle est une manipulatrice fraudeuse. Elle profite des vulnérabilités et des générosités d'autrui et se fait une philosophie de vie de vivre en total crédit. Elle a usé de beaucoup d'argent des autres ainsi que de leur bonne volonté et de leur crédulité. Elle s'est servi des gens comme on se sert des objets, loués, achetés, remplacés, substitués.
Maintenant que son cas a été exposé publiquement, ellejoue à la est malade. Ce qu'elle est peut-être, depuis. Être forcé de payer des dettes, ça épuise. On dit qu'elle citait beaucoup la religion, comme nouveau pilier de la sagesse, dans ses derniers moments publics. Mais pour le moment, elle reste cachée. Pour se soigner. Je crois qu'elle pense qu'il faudrait en avoir pitié.
J'en ai pitié autant qu'elle a eu pitié des gens qu'elle a floué. Si J.E., Enquête ou une autre émission du genre, mettait le nez sérieusement dans ses affaires, elle se retrouverait dans un box d'accusés. Ce qui n'est pas encore exclus. Voilà une autre bonne raison pour laquelle, il est mieux pour elle de "rester malade" un temps. Lay low, they say. Si il fallait qu'elle soit assise à la table de Tout le Monde En Parle*, non, mieux vaut être officiellement malade.
Celle qu'on appelait faussement "la jeune millionnaire" n'aurait dû porter qu'un seul titre: manipulatrice.
Ce qu'elle continue de faire, car un(e) manipulateur/trice manipulera jusqu'à l'échafaud. C'est une côte qui se descend sans frein.
Elle ne faisait pas que vivre à crédit, elle utilisait les gens à crédit. Elle remboursé certains, à coups d'injonctions et de mise en demeure, mais ceux qui n'en avait pas les reins, elle les a avalés. Quand sa vraie histoire a été rendue publique cette semaine, la manipulatrice en elle a senti le besoin de remettre les pendules à l'heure. De TOUS les gens qu'elle a floué, elle a choisi d'en cibler une seule, celle à laquelle elle avait demandé d'investir beaucoup de sa poche avant de lui vendre une entreprise sur des chapeaux de roues qui avait plein de squelettes dans le placard. Eliane avait besoin de valises. De celles des autres pleines d'argent, mais aussi de celles dans le dos de certaines gens. Pour les remplir de balivernes.
Elle manipule toujours. Et nie être la marionnettiste qu'on prétend qu'elle soit. Elle veut qu'on se rappelle du bien qu'elle à répandu. Sans qu'on remarque les gens qu'elle a lésés derrière. Feu Marcel Béliveau avait les mêmes réflexes. On connait la bête.
Eliane lance son message par le compte d'un écrivain, Marc Fisher. Des couches et des couches de masques chez les manipulateurs, les marionnettistes.
Mais là où le verbe nier a une toute nouvelle connotation plus claire encore, c'est par l'intermédiaire du bachi-bouzouk en chef, Donald Trump.
Il a nié avoir demandé à ce que le commissaire Mueller soit limogé. Puisque celui-ci se rapproche beaucoup du Président dans son enquête sur les ingérences russes dans la dernière campagne électorale dont les résultats sont comme une mauvaise acnée soudaine et non soignable. Trump a nié avoir fait pression pour qu'on le limoge (cette tâche ne relève pas du président).
Quand Trump nie, on est toujours assez près de la réalité. Relisez la définition de nier plus haut:
Rejetez une chose, dire qu'elle n'existe pas. Comme cette star du porno qui aurait encaisse de gentils chèques pour taire ses couchettes avec D.T. Ça n'existe pas. Contester, démentir. Le rejeter comme faux. Donald Trump ne peut mathématiquement pas nous donner de leçons sur le vrai et le faux. Il ne les distingue pas et créé l'un et l'autre au gré de ses humeurs, de ses pulsions et des ses besoins et envies.
Trump a nié avoir exigé que Mueller soit remercié de ses services en pleine enquête sur le président et son entourage.
Quatre sources anonymes différentes ont confirmé que Donald Trump a bien tenté de faire obstacle à l'enquête du procureur général Mueller, en exigent son licenciement auprès du conseiller juridique Don McGhan, à qui il demandait de le faire. Trump demandait à McGahn de se présenter devant Mueller et lui dire "you're fired".
Ça ne fonctionne que comme ça avec Trump.
Un peu comme "la jeune millionnaire", si tu ne me sers plus, je te largues.
Mais encore, la décision finale aurait ensuite dû revenir non pas à McGahn, mais au #2 du ministère (puisque le #1 était Jeff Sessions, légalement récusé) , Rob Ronsenstein.
Mais McGahn a coupé tout élan du genre. Il a menacé de quitter son poste si il se voyait forcer d'obéir au président.
Mais tout ça ne serait qu'invention selon Donald Trump.
Grand expert du vrai et du faux.
Demandez à la Suède.
Qui aurait cru? la Suèèèèède!
Personne n'a cru.
Parce que ce n'était pas vrai.
Comme bien des choses issues du haut du corps de Donald Trump.
Band av manipulatorer.
Nier chez Trump c'est cimenter les vérités parfois.
Eliane ou Donald, trois mots les résument bien.
Manipulation des faits.
Éliane Gamache Latourelle est une manipulatrice fraudeuse. Elle profite des vulnérabilités et des générosités d'autrui et se fait une philosophie de vie de vivre en total crédit. Elle a usé de beaucoup d'argent des autres ainsi que de leur bonne volonté et de leur crédulité. Elle s'est servi des gens comme on se sert des objets, loués, achetés, remplacés, substitués.
Maintenant que son cas a été exposé publiquement, elle
J'en ai pitié autant qu'elle a eu pitié des gens qu'elle a floué. Si J.E., Enquête ou une autre émission du genre, mettait le nez sérieusement dans ses affaires, elle se retrouverait dans un box d'accusés. Ce qui n'est pas encore exclus. Voilà une autre bonne raison pour laquelle, il est mieux pour elle de "rester malade" un temps. Lay low, they say. Si il fallait qu'elle soit assise à la table de Tout le Monde En Parle*, non, mieux vaut être officiellement malade.
Pourquoi croyez-vous qu'elle se cache...? |
Celle qu'on appelait faussement "la jeune millionnaire" n'aurait dû porter qu'un seul titre: manipulatrice.
Ce qu'elle continue de faire, car un(e) manipulateur/trice manipulera jusqu'à l'échafaud. C'est une côte qui se descend sans frein.
Elle ne faisait pas que vivre à crédit, elle utilisait les gens à crédit. Elle remboursé certains, à coups d'injonctions et de mise en demeure, mais ceux qui n'en avait pas les reins, elle les a avalés. Quand sa vraie histoire a été rendue publique cette semaine, la manipulatrice en elle a senti le besoin de remettre les pendules à l'heure. De TOUS les gens qu'elle a floué, elle a choisi d'en cibler une seule, celle à laquelle elle avait demandé d'investir beaucoup de sa poche avant de lui vendre une entreprise sur des chapeaux de roues qui avait plein de squelettes dans le placard. Eliane avait besoin de valises. De celles des autres pleines d'argent, mais aussi de celles dans le dos de certaines gens. Pour les remplir de balivernes.
Elle manipule toujours. Et nie être la marionnettiste qu'on prétend qu'elle soit. Elle veut qu'on se rappelle du bien qu'elle à répandu. Sans qu'on remarque les gens qu'elle a lésés derrière. Feu Marcel Béliveau avait les mêmes réflexes. On connait la bête.
Eliane lance son message par le compte d'un écrivain, Marc Fisher. Des couches et des couches de masques chez les manipulateurs, les marionnettistes.
Mais là où le verbe nier a une toute nouvelle connotation plus claire encore, c'est par l'intermédiaire du bachi-bouzouk en chef, Donald Trump.
Il a nié avoir demandé à ce que le commissaire Mueller soit limogé. Puisque celui-ci se rapproche beaucoup du Président dans son enquête sur les ingérences russes dans la dernière campagne électorale dont les résultats sont comme une mauvaise acnée soudaine et non soignable. Trump a nié avoir fait pression pour qu'on le limoge (cette tâche ne relève pas du président).
Quand Trump nie, on est toujours assez près de la réalité. Relisez la définition de nier plus haut:
Rejetez une chose, dire qu'elle n'existe pas. Comme cette star du porno qui aurait encaisse de gentils chèques pour taire ses couchettes avec D.T. Ça n'existe pas. Contester, démentir. Le rejeter comme faux. Donald Trump ne peut mathématiquement pas nous donner de leçons sur le vrai et le faux. Il ne les distingue pas et créé l'un et l'autre au gré de ses humeurs, de ses pulsions et des ses besoins et envies.
Trump a nié avoir exigé que Mueller soit remercié de ses services en pleine enquête sur le président et son entourage.
Quatre sources anonymes différentes ont confirmé que Donald Trump a bien tenté de faire obstacle à l'enquête du procureur général Mueller, en exigent son licenciement auprès du conseiller juridique Don McGhan, à qui il demandait de le faire. Trump demandait à McGahn de se présenter devant Mueller et lui dire "you're fired".
Ça ne fonctionne que comme ça avec Trump.
Un peu comme "la jeune millionnaire", si tu ne me sers plus, je te largues.
Mais encore, la décision finale aurait ensuite dû revenir non pas à McGahn, mais au #2 du ministère (puisque le #1 était Jeff Sessions, légalement récusé) , Rob Ronsenstein.
Mais McGahn a coupé tout élan du genre. Il a menacé de quitter son poste si il se voyait forcer d'obéir au président.
Mais tout ça ne serait qu'invention selon Donald Trump.
Grand expert du vrai et du faux.
Demandez à la Suède.
Qui aurait cru? la Suèèèèède!
Personne n'a cru.
Parce que ce n'était pas vrai.
Comme bien des choses issues du haut du corps de Donald Trump.
Band av manipulatorer.
Nier chez Trump c'est cimenter les vérités parfois.
Eliane ou Donald, trois mots les résument bien.
Manipulation des faits.
* si ils n'ont pas multipliés les invitations dans sa direction (et celle de Fisher), ils ne méritent pas leur job. Je suis certain qu'ils l'ont fait.
samedi 27 janvier 2018
Jacques Languirand (1931-2018)
L'homme que l'on a connu pour son rire homérique et sa joie de vivre a pourtant commencé sa vie durement. À 3 ans, il perd sa mère. Son père en assurera l'éducation et ça se passera très mal. Les deux en viennent aux coups régulièrement et le père est d'une brutalité absolue. C'est sa triste manière de se faire respecter. Plongé dans la délinquance par cette éducation tyrannique à domicile, il sera expulsé de deux collèges, comme étudiant, tant il a besoin d'exulter.
Le monde du théâtre lui semble la parfaite évasion. Un ami à lui est à Paris, et par son intermédiaire, à 19 ans, il va le rejoindre et devient correspondant (non rémunéré). Il se décroche un emploi à la radiodiffusion française comme chroniqueur. Il aura comme patron le grand poète de la résistance, Pierre Emmanuel qui le forme comme journaliste. Il interview Claudel et Cocteau et a pour amis à Paris Hubert Aquin et François Hertel. Ayant des problèmes de santé, il retourne à Montréal.
À Montréal, la télévision est naissante en 1952. En juillet 1953, il entre au service international de Radio-Canada. Il y côtoie Judith Jasmin et René Lévesque. Il tombe en amour avec la décoratrice Yolande Delacroix-Pelletier, qu'il épousera. Il joindra l'émission de René Lévesque, Carrefour.
Il écrit sa première pièce de théâtre en 1956, en écrira 11, qui seront jouées autant en français qu'en anglais. Il dirigera La Compagnie de Théâtre Jacques Languirand, puis Le Théâtre de 10 Heures. Dès sa première pièce, il gagne deux prix canadiens d'envergure. Mais déçu par ses expériences de gestion de théâtre, il retourne à Radio-Canada qu'il ne lâchera jamais complètement. Il passe de la télé à la radio sans réserve et signe des adaptations théâtrales ou des reportages d'affaires publiques.
En 1961, il retournera vers Paris. Pour deux ans. La langue française lui plait beaucoup. Son père ne le supportera en rien, il prendra même la peine de le lui écrire à quelques reprises. C'est un vrai tyran traumatique.
Languirand obtient le prix du gouverneur-général du Canada pour son livre regroupant entre autre sa première pièce au titre qui lui correspond si bien: Les Insolites. Pour sa pièce Les Violons de L'Automne, il se transforme en producteur au théâtre de La Comédie de Paris. La critique française est assassine. Il revient à Montréal.
Il y co-animera, avec Michelle Tisseyre (mère de Charles) Aujourd'hui. Il s'y fera des ennemis et finira même par être renvoyé pour ses mauvais rapports avec les recherchistes. Secrétaire général du théâtre du Nouveau Monde de Jean Gascon, il met sur pied une technique de marketing qui fera école. À quelques jours, quelques heures d'un spectacle, il met les billets invendus en rabais. Ça fonctionne à merveille, ça gonfle les chiffres de vente à la dernière minute. Le théâtre québécois fonctionne toujours ainsi aujourd'hui.
En 1966, il travaille d'arrache-pied (le fera toujours) pour la conception de pavillons thématiques en vue de l'Exposition Universelle de Montréal l'année suivante. Ses pavillons sont à la fine pointe du multimédia de l'époque. En privé, il multiplie les aventures avec des relations ponctuelles.
En 1967, il se lance dans une aventure financière catastrophique: La fondation du Centre Culturel du Vieux-Montréal. Là où s'est longtemps trouvé la Bourse de Montréal et où se trouve l'actuel Théatre du Centaur. Si le Canada investit 100 millions dans la chose, le Québec ne suit pas. On prend la mauvaise décision de construire en se disant que 100 millions arriveront aussi de Québec. Ce qui ne se passera jamais. Le Centre ouvre ses portes en novembre, et ferme un mois plus tard. Ce sera une lourde faillite d'un demi million de dollars. Languirand tombe en dépression et se questionne sur la vie en général.
Pour toujours.
Il enseignera à l'École Nationale de Théâtre puis à l'université McGill. Amateur et consommateur de drogues psychédéliques, il notera toute ses expériences sur le sujet. Et en parlera un peu partout. Il devient sympathique coloré personnage de l'univers médiatique Québécois quand il commence, en septembre 1971, sa célèbre émission radio (de retour à Radio-Canada) Par 4 Chemins. Il y mêle spiritualité, philosophie, ésotérisme et sciences humaines. L'émission deviendra culte au Québec. Son rire gras et généreux devient une planante signature fort appréciée. Il fait accrocher les sourires un peu partout. RBO le parodiera avec Pierre Verville. Il fera aussi le comédien pour Jacques Godbout.
Il signe et anime des séries télé (Vivre sa Vie et Vivre ici, Maintenant) où il traite de sujet sous un angle philosophique. Il fera du théâtre, comme comédie pour Robert Lepage, dans ses trois pièce de son cycle Shakespearien. Il joue ici et là, dans des films Québécois. Il apparaît aussi auprès des Loco Locass (vers 2:09) dans un de leur clip.
Il sera toujours du décor culturel francophone. Il sera fier grand-papa pour les enfants à la télé. Il écrit de nombreux livres, sur l'ésotérisme entre autre, mais de philosophie aussi, et de doctrines de pensées, comme "de MacLuhan à Pythagore", se gardant toujours de ne jamais se qualifier ou incarner un gourou, dont il se méfiera toujours. Il fonde avec sa femme le centre Mater Materia, un centre qui se veut un lieu de réflexion et d'échanges philosophiques, mais encore, 5 ans après l'ouverture, on doit fermer. Il tombe en burn-out et écrit un livre sur le sujet afin de le prévenir. Sa femme, avec laquelle il avait eu un garçon et une fille, qui eux, dont la dernière, lui a donné trois petits-enfants.
En 2011, un incident malheureux le placera sur les lignes de côtés. Vexé de ne pas avoir été invité à l'ouverture de la programmation de Radio-Canada il en fait un drame public se terminant sur un vibrant doigt d'honneur aux dirigeants qu'il traite d'imbéciles. Il sera suspendu de son émission et ira continuer le travail qu'il avait initié au Canal Vox. En octobre, on passe l'éponge et il reprend son micro. Pour une 41ème saison de suite.
Fier militant et supporteur écologiste, il sera toujours impliqué dans La Journée de la Terre et tout ce qui s'en rapproche.
Excessif, il avait plus de 10 000 livres dans son immense bibliothèque. Il vit l'horreur de la mort de sa fille (58 ans) il y a deux ans et demi.
C'est un géant de la radio d'ici qui est décédé hier, à l'âge de 86 ans.
Le monde du théâtre lui semble la parfaite évasion. Un ami à lui est à Paris, et par son intermédiaire, à 19 ans, il va le rejoindre et devient correspondant (non rémunéré). Il se décroche un emploi à la radiodiffusion française comme chroniqueur. Il aura comme patron le grand poète de la résistance, Pierre Emmanuel qui le forme comme journaliste. Il interview Claudel et Cocteau et a pour amis à Paris Hubert Aquin et François Hertel. Ayant des problèmes de santé, il retourne à Montréal.
À Montréal, la télévision est naissante en 1952. En juillet 1953, il entre au service international de Radio-Canada. Il y côtoie Judith Jasmin et René Lévesque. Il tombe en amour avec la décoratrice Yolande Delacroix-Pelletier, qu'il épousera. Il joindra l'émission de René Lévesque, Carrefour.
Il écrit sa première pièce de théâtre en 1956, en écrira 11, qui seront jouées autant en français qu'en anglais. Il dirigera La Compagnie de Théâtre Jacques Languirand, puis Le Théâtre de 10 Heures. Dès sa première pièce, il gagne deux prix canadiens d'envergure. Mais déçu par ses expériences de gestion de théâtre, il retourne à Radio-Canada qu'il ne lâchera jamais complètement. Il passe de la télé à la radio sans réserve et signe des adaptations théâtrales ou des reportages d'affaires publiques.
En 1961, il retournera vers Paris. Pour deux ans. La langue française lui plait beaucoup. Son père ne le supportera en rien, il prendra même la peine de le lui écrire à quelques reprises. C'est un vrai tyran traumatique.
Languirand obtient le prix du gouverneur-général du Canada pour son livre regroupant entre autre sa première pièce au titre qui lui correspond si bien: Les Insolites. Pour sa pièce Les Violons de L'Automne, il se transforme en producteur au théâtre de La Comédie de Paris. La critique française est assassine. Il revient à Montréal.
Il y co-animera, avec Michelle Tisseyre (mère de Charles) Aujourd'hui. Il s'y fera des ennemis et finira même par être renvoyé pour ses mauvais rapports avec les recherchistes. Secrétaire général du théâtre du Nouveau Monde de Jean Gascon, il met sur pied une technique de marketing qui fera école. À quelques jours, quelques heures d'un spectacle, il met les billets invendus en rabais. Ça fonctionne à merveille, ça gonfle les chiffres de vente à la dernière minute. Le théâtre québécois fonctionne toujours ainsi aujourd'hui.
En 1966, il travaille d'arrache-pied (le fera toujours) pour la conception de pavillons thématiques en vue de l'Exposition Universelle de Montréal l'année suivante. Ses pavillons sont à la fine pointe du multimédia de l'époque. En privé, il multiplie les aventures avec des relations ponctuelles.
En 1967, il se lance dans une aventure financière catastrophique: La fondation du Centre Culturel du Vieux-Montréal. Là où s'est longtemps trouvé la Bourse de Montréal et où se trouve l'actuel Théatre du Centaur. Si le Canada investit 100 millions dans la chose, le Québec ne suit pas. On prend la mauvaise décision de construire en se disant que 100 millions arriveront aussi de Québec. Ce qui ne se passera jamais. Le Centre ouvre ses portes en novembre, et ferme un mois plus tard. Ce sera une lourde faillite d'un demi million de dollars. Languirand tombe en dépression et se questionne sur la vie en général.
Pour toujours.
Il enseignera à l'École Nationale de Théâtre puis à l'université McGill. Amateur et consommateur de drogues psychédéliques, il notera toute ses expériences sur le sujet. Et en parlera un peu partout. Il devient sympathique coloré personnage de l'univers médiatique Québécois quand il commence, en septembre 1971, sa célèbre émission radio (de retour à Radio-Canada) Par 4 Chemins. Il y mêle spiritualité, philosophie, ésotérisme et sciences humaines. L'émission deviendra culte au Québec. Son rire gras et généreux devient une planante signature fort appréciée. Il fait accrocher les sourires un peu partout. RBO le parodiera avec Pierre Verville. Il fera aussi le comédien pour Jacques Godbout.
Il signe et anime des séries télé (Vivre sa Vie et Vivre ici, Maintenant) où il traite de sujet sous un angle philosophique. Il fera du théâtre, comme comédie pour Robert Lepage, dans ses trois pièce de son cycle Shakespearien. Il joue ici et là, dans des films Québécois. Il apparaît aussi auprès des Loco Locass (vers 2:09) dans un de leur clip.
Il sera toujours du décor culturel francophone. Il sera fier grand-papa pour les enfants à la télé. Il écrit de nombreux livres, sur l'ésotérisme entre autre, mais de philosophie aussi, et de doctrines de pensées, comme "de MacLuhan à Pythagore", se gardant toujours de ne jamais se qualifier ou incarner un gourou, dont il se méfiera toujours. Il fonde avec sa femme le centre Mater Materia, un centre qui se veut un lieu de réflexion et d'échanges philosophiques, mais encore, 5 ans après l'ouverture, on doit fermer. Il tombe en burn-out et écrit un livre sur le sujet afin de le prévenir. Sa femme, avec laquelle il avait eu un garçon et une fille, qui eux, dont la dernière, lui a donné trois petits-enfants.
En 2011, un incident malheureux le placera sur les lignes de côtés. Vexé de ne pas avoir été invité à l'ouverture de la programmation de Radio-Canada il en fait un drame public se terminant sur un vibrant doigt d'honneur aux dirigeants qu'il traite d'imbéciles. Il sera suspendu de son émission et ira continuer le travail qu'il avait initié au Canal Vox. En octobre, on passe l'éponge et il reprend son micro. Pour une 41ème saison de suite.
Fier militant et supporteur écologiste, il sera toujours impliqué dans La Journée de la Terre et tout ce qui s'en rapproche.
Excessif, il avait plus de 10 000 livres dans son immense bibliothèque. Il vit l'horreur de la mort de sa fille (58 ans) il y a deux ans et demi.
C'est un géant de la radio d'ici qui est décédé hier, à l'âge de 86 ans.