J'ai épaté tout le monde samedi soir en faisant parler ma bouteille de vin. Vieux et tout jeunes.
De plus, ce vin glisse respectablement bien dans ma gorge.
C'était jour d'élection le lendemain.
Hier.
Jour extraordinairement important pour bien des gens. Certains candidats qui y trouveraient le naissance d'une carrière, certains autres qui y trouveraient un frein. Pour Monkee, mon fils, ce serait sa toute première élection.
Mais il était incontournable de ne pas avoir une pensée pour les Catalans, qui, le même jour, voyaient 4 de leurs dirigeants et leur principal leader, Carles Puigdemont se livrer à la police Belge.
Alors que nous trottions amoureusement en famille jusqu'à l'école qui avait vu passer mes 2 enfants et de nombreux de leurs amis, le même processus, à Barcelone, il y a un mois, subissait des violences impensables dans les lignes de vote. Jeunes et moins jeunes étaient brutalisés de manière ignoble par leur propre frères dans le but de les empêcher de faire la chose la plus démocratique qui soit: s'exprimer.
Qui se traduit toujours par "être". Verbe, souvent accompagné par le mot "humain". On a surtout vu le côté "animal" espagnol depuis un mois. Et pas du côté de la population, du côté de "l'ordre".
Ignoble.
On ne parlait pas d'anarchistes, on brutalisait des gens tout ce qu'il y a de plus sain. Des gens qui ne demandaient qu'à être. Qu'à naître pour certains. Qu'à être reconnus autrement. C'est ce autrement que Madrid et tout ce qui n'est pas la Catalogne en Espagne ont brutalement intimidé. Impossible de regarder les images de la police madrilène violenter sans raison autre que de les faire changer d'idées, absolument n'importe qui, sans s'en trouver affecté.
"Le mal n'a plus de limites" titrait le film d'horreur espagnol Los Sin Nombre, il y a 17 ans. Pour des milliers de Catalans, le mal, c'est maintenant.
Peu importe comment se terminera tout ça, comment reprendre la vie normale par la suite entre Espagnols et Catalans?
Hier, il y avait lourde pluie. J'adore les jours de pluie. Lire longtemps, écrire, regarder des films, écouter de le musique, faire l'amour n'a pas à être tellement justifié ces jours-là.
Beau temps pour voter aussi.
La pluie ne nous as jamais empêché d'aller voter en famille. Ce fût une belle expérience avec Monkee. Même si la dame qui prenait nos noms ne savait ni dire "bonjour" ni dire "merci" en français. Il a voté pour la gratuité dans les transports pour les étudiants (promesse coûteuse d'un candidat), l'amoureuse et moi avons voté ailleurs. On a gagné nos élections.
À Montréal, on a choisi Val!
C'est con comme j'étais content. Depuis le temps que je souhaite une femme au pouvoir dans des postes politiques d'influence! ENFIN! Je n'ai pas été convaincu du jugement de madame pendant la campagne, mais plus ça avançait, le populisme, l'arrogance de Coderre me puait au nez. Continuer de parler de succès en parlant de la Formule E c'est prendre les gens pour des osties de valises. Pas des valises. Des OSTIES de valises. Et ça, les gens en ont soupé. Aussitôt qu'il a réitéré que sa formule E n'aura été qu'un succès, je savais que miss Plante passait.
Elle était fraîcheur là où l'autre était suffisance. Elle est toute en nouveauté, là où l'autre, malgré le fait qu'il ait très bien fait après le désastre Applebaum/Tremblay, était old news. Elle était candeur là ou l'autre était bougon. Elle était chat futé là où l'autre se voulait bulldog.
Valérie Plante devient la toute première femme de l'histoire à être élue mairesse de Montréal.
Je crois aussi sincèrement que la vague #moi aussi a redéfini inconsciemment le regard masculin sur les femmes d'ici et d'ailleurs, et que la première manière de jeter de la lumière sur les ombres était de mettre en valeur une femme qui la diffuserait d'un sourire, d'un dynamisme, d'un ton de voix et d'une tonne d'idées (laisse tomber l'idée de la ligne rose, pas plus faisable que le retour des Expos) qui font briller le regard de l'homme de la situation.
Valérie Plante aura épaté tout le monde. Vieux et tout jeunes
Reste à voir si elle gardera bien le fort.
On le souhaite très très fort.
Une femme sur la Rive-Sud, une femme à Montréal, un ex-policier sur la Rive-Nord.
De la politique autrement.
Enfin.
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Parce que des enfants pas tellement doués pour l'expression francophone et frôlant la débilité pure se sont infiltrés sur ce site je me vois forcé de modérer les commentaires :)