Michel a été accepté dans la police.
Pas à John Abott.
Pas à Nicolet.
Aux United States Of A.
Là où on l'appelle Mike.
C'est fameux les United States of A. C'est big. C'est le monde entier régulé au doigt et à l'oeil par une même collectivité.
C'est du fusil au mètre carré. C'est comme ça qu'ils ont dominé le monde. À coup de fusil. Sans fusil, pas d'États-Unis. Ils sont fiers, Mike sera fier.
C'était il y a 9 ans. C'est long devenir un homme de loi aux États-Unis. Encore plus quand on vient d'ailleurs.
Aujourd'hui Mike est policier. Et après se l'être demandé longtemps, comme les immigrants le font probablement tout le temps, he belongs.
Ce n'est pas facile être policier dans le royaume du gun. Tout le monde est armé. N'importe quel désaxé peut décharger son arme contre toi en tout temps. Mike le sait. Il l'a toujours su. Obtenir le respect des concitoyens est la tâche la plus ardue qui soit. Et chaque citoyens aux États-Unis se convainc qu'il a de nouveaux droits. Des droits ajustés à son jugement personnel. Le policier, c'est le surveillant de la cafétéria à l'école secondaire. Le respectait-on celui-là? Les États-Unis sont un jeune pays. Même pas 300 ans. Ils sont à l'école secondaire sociétaire. Si ils ne se découvrent pas de nouveaux droits, ils se les inventent.
Mais on pourrait dire la même chose des policiers. Ils forment une micro-société assez fermée. Ils sont engagés pour faire régner l'ordre. Et si il n'y a rien à faire, car c'est aussi très fréquent chez les policiers, ils s'inventent parfois une autonomie pas tout le temps souhaitable. La logique policière se réinvente alors, elle aussi, et si on vous as appelé, c'est qu'il y a problème.
Ce qui n'est pas systématiquement le cas. Le jugement est alors à appliquer.
Rien n'est plus difficile que d'appliquer son jugement dans une situation intense.
Alton Sterling est un homme âgé de 37 ans. Non différent des autres, il a une arme sur lui. Il est commerçant ambulant, il n'a pas le choix, il traîne dans les rues avec des sommes d'argent. D'importantes sommes d'argent parfois dans les rues d'été, pleine de touristes, de Baton Rouge. Mike sert le corps policier de Baton Rouge.
Cette nuit-là, il servait avec John. Un collègue expérimenté. Les deux hommes sont appelés pour répondre d'un appel anonyme parlant d'un homme menaçant avec son arme. un vendeur ambulant. Alton Sterling.
Les deux policiers se rendent sur place. Dans le brouillard du qui-fait-quoi? il y a vive discussions entre Sterling et les policiers. Quand on lui ordonne de se poser au sol pour lui passer les menottes, car Sterling ne coopère en rien aux dires des policiers,celui-ci empoigne John par la tête et le projette au sol avec une solide prise du collet. John étouffe, Mike est à leurs côtés, mais ne sait trop quoi faire car les deux hommes sont maintenant au sol et Sterling empoigne de plus en plus sévèrement John. Paniqué, il tire deux coups.
Tue Alton Sterling.
Alton Sterling était un homme de 37 ans.
Noir encore.
Se tuent ils autant de blanc que l'on tue du noir dans la police des États-Unis?
Existe-t-il une telle statistique ou est elle trop effrayante à exposer?
Il y a, en ce moment, plus d'armes en libre circulation qu'il y a de citoyens aux États-Unis.
Relisez cette ligne.
Ça fait peur.
De l'intérieur.
Personne ne sait encore qui a raison et qui a tort.
Moi je sais.
Les États-Unis et leur NRA ont tort.
Une escouade de protection s'est déjà dressée autour du policier, justement prévu pour ce genre de situation.
Mike belongs pour vrai.
Il est des États-Unis et vit du fusil.
Il est policier.
Et tue du noir encore.
Et Minnesota n'avait pas parlé encore.
Désespoir a suivi.
«Se tuent ils autant de blanc que l'on tue du noir dans la police des États-Unis?
RépondreEffacerExiste-t-il une telle statistique ou est elle trop effrayante à exposer?«
http://ici.radio-canada.ca/nouvelles/International/2016/07/08/003-etats-unis-policiers-morts-afro-americains-noirs-blancs.shtml
Parfaitement pertinent et fort intéressant.
RépondreEffacerParfait complément d'infos.
Merci beaucoup, fidèle ami!