Donald Trump est un pauvre type. Dangereux à mettre au pouvoir parce profondément ignorant et nettement trop sans manières et sans jugement quand vient le temps de parler des/avec les instances étrangères.
Et pourtant Trump a réussi à atteindre le nombre suffisant de délégués avant même les Démocrates.
Bernie Sanders s'accroche, malgré une plus-que-probable victoire d'Hillary Clinton.
Mais les États-Unis ne sont pas encore convaincus de la stature d'Hillary comme future (et première) Présidente.
Voici 4 freins:
1. Whitewater.
1978. Arkansas. Bill Clinton est procureur général de l'Arkansas. Hillary est associée du cabinet juridique Rose Law Firm grâce principalement à leur ami commun Vince Foster. Bill gagne 26 500$ par année et Hillary, 24 500$. Jim MacDougall et sa femme Susan sont des amis du couple Clinton et leur suggèrent d'acheter avec eux, à part égale 230 acres de terres le long de la White River dans le but d'en subdiviser les lots et d'en faire des maisons de vacances à but lucratifs. Après quelques année, ils pourraient revendre les terrains, idéalement, avec profits. Le 18 juin 1979, les 4 nouveaux associés fondent la Whitewater Development Corporation et empruntent 203 000$. pour acheter la terre.
La suite est une série de déplacement d'argent, d'imposture, dont l'auteur serait principalement Jim MacDougall, mais le projet restera principalement un échec qui fera perdre entre 37 000 et 69 000$ aux Clinton et 73 millions aux États-Unis. Les Clintons sont blanchis dans ce qui fût considéré comme une large imposture les faisant tous gagner autour de 2 millions de dollars au meilleur de leur investissement. Toutefois, rien n'est resté très clair sur l'implication d'Hillary & Bill dans le projet. Mais Hillary a sauvé les apparences en donnant une conférence de presse imperturbable, sa première en temps que première dame des États-Unis en 1994 sur le sujet. Elle a épaté tout le monde par son aplomb et sa rigueur. Ce moment la rendait à la fois présidentielle, mais reste aussi une ombre dans le grand schéma des choses. Avait-on devant nous un frauduleux couple présidentiel?
2. Le Bureau de Voyage de la Maison Blanche.
1993. Washington. Le bureau s'occupant des arrangements dans les déplacements présidentiels et ministériels occupe 7 employés, dont Billy Ray Dale depuis 1961. Trouvant les irrégularités trop nombreuses dans la tenue des livres de Dale. mais surtout, voulant faire du népotisme pour ses amis de l'Arkansas, dont sa cousine, Bill Clinton, alors Président. limoge l'entièreté de l'équipe et engage à leur place 6 associés de l'Arkansas et la cousine de Bill Clinton, Catherine Cornelius. Le FBI, qui avait confirmé qu'il y avait bien eu de mineures irrégularités, a surtout confirmé que les Clinton voulaient principalement y placer leurs amis. Ils ont forcé le Président à réengager les 7 employés limogés dans de nouvelles tâches à la maison blanche.
Hillary a joué un rôle central dans les licenciements et a menti à plusieurs reprises sur son rôle dans cette affaire.
3. Le Filegate.
1993-1994. Washington. Le FBI, sous les ordres de Craig Livingstone, fournit illégalement des informations sur des centaines d'individus, dont des rivaux républicains. Hillary reçoit les dossiers et les lit religieusement à des fins de stratégie politiques. Sous les feux de la critique, Livingstone démissionne. Hillary l'avait engagé. Lui a-t-elle aussi suggéré de quitter? Une enquête subséquente la blanchira de tout blâme en 1996. Mais le doute planera toujours. Encore.
4. Vince Foster.
1993. Fort Macy Park, en Virginie. Foster, enfant, était voisin de Bill Clinton. Foster est aussi avocat et forme le cabinet Rose Law Firm. C'est lui qui fait se rencontrer Bill & Hillary et c'est lui qui fait d'Hillary la première femme associée de son cabinet. Quand Bill est élu président en 1992. Il joint son équipe à la maison blanche, mais le passage d'avocat au sommet de sa carrière à conseiller du Président lui met énormément de pression. Il n'aime pas son nouveau rôle et sombre peu à peu dans la dépression.
On le retrouve, officiellement suicidé dans un parc de Virginie, mais plusieurs théories circulent. On a eu besoin de trois enquêtes pour confirmer son suicide, ce qui est plutôt rare. Des papiers concernant le Whitewater, que possédait Foster, disparaissent et sont placés dans un coffre fort qui ne s'ouvrira pas avant longtemps. On découvre un compte en Suisse qui aurait servi à de l'espionnage. Vince Foster et Hillary Clinton avaient tous deux une relation particulière depuis 1971. C'est lui qui lui a donné toutes les chances d'avancement. Des rumeurs folles ont couru que Foster aurait été "suicidé" car il en savait trop. Bill plongeait entre toutes les cuisses qui lui plaisait, tout le monde le savait depuis longtemps. Hillary mieux que quiconque. On dit que Vince était le plaisir coupable de miss Rodham...En tout cas celle-ci était tout ce qu'il a de plus vil avec Foster quand il était à la maison blanche. Foster était le seul homme de 20 employées choisies par Hillary à la maison blanche et elle l'a traité comme une ordure.
La mort de Vince Foster a surtout révélé des Clintons aux garde-robes pleins de sales secrets.
Trump a peu d'éducation, mais quand il est cloche, tout le monde le sait.
Il fait le con assez ouvertement.
Il capitalise sur une transparence absente chez Hillary.
Quand Hillary a choisi de rester avec son coucheur de mari, elle ne choisissait en rien Bill, elle choisissait le pouvoir. Ses contacts, son futur politique. Elle choisissait maintenant.
C'est sur cette soif de pouvoir possiblement malsaine que tablette aussi Donald et ses fans.
Elle c'est Yale et les filous bourgeois.
Lui, c'est le fils de milliardaire qui ne fait la pute pour personne.
(prétend-il)
Un masque est plus facile à porter que l'autre.
Le peuple Étatsunien hésite encore sur sa potentielle première femme au pouvoir.
mardi 31 mai 2016
lundi 30 mai 2016
Vaginite
"Pourquoi ai-je dis ça?"
Je savais que je rêvais. Avec mon horaire chargé de nuit et de jour, je dors à toute sorte d'heures incongrues. Je dors moins que je ne tombe. Assommé de sommeil. Réflexe inné, je saisis un livre et en lis quelques pages. Puis, je glisse sur le divan. Je suis soudainement étendu. Puis je retrouve mon livre sur mon ventre, quelques temps plus tard. Je me suis réveillé par un de mes propres ronflements, et je m'aperçois que j'ai dormi.
Je rêvais d'un beau rêve. Je rêvais qu'un docteur ne passait pas un mois s'en m'appeler, d'abord à la maison, puis il me pourchassait sur mon cellulaire si il ne me rejoignait pas à la maison, pour prendre rendez-vous avec moi. Le plus tôt possible, s'il-vous-plait. Et mon dentiste, et bien c'était le contraire. On prenait rendez-vous avec lui et il le remettait trois fois avant de vous rencontrer pour vrai. Et malgré une heure prévue, il vous rencontrait entre 45 minutes et 1 heure plus tard que prévue. Vous trouvant bénin et peu rentable, le dentiste vous rappelait et vous signalait qu'il ne serait plus votre dentiste attitré. Les rapports médecins-civils-dentistes étaient complètement inversés. C'était un beau rêve. Parce que si il avait été vrai, je pourrais voir mon docteur de temps à autre.
MOn docteur. Voilà un non sens. J'ai 44 ans et je n'ai aucune chance d'avoir un jour un docteur pour moi. Ils sont trop occupé avec la génération de mes parents. Une fois éveillé, la bave bien essuyée sur ma joue, mon rêve était finalement amer.
Le téléphone a sonné. C'était ma belle-mère. Notre répondeur prononce le nom de celui ou de celle qui appelle. Mais il le fait en anglais. Les noms francophones sont donc anglicisés, voire massacrés. Le nom de ma belle-mère, suivi de son prénom sonne tout à fait comme Vaginite.
DriiiiiiiiiiiinG! call from vaginite.
Je n'ai pas répondu. J'étais trop végétal pour Vaginite. Je ne me sentais pas dans la forme de tenir une conversation. J'ai laissé le répondeur prendre le message. J'étais en train de m'inquiéter de mon signet et de l'endroit où j'étais rendu dans mon livre sur Chaplin. Comment avais-je pu tomber dans le coma profond en lisant quelque chose qui m'intéressait profondément? La fatigue du boulot à l'entrepôt. + la nuit précédente où j'ai eu si chaud, malgré un air conditionné réglé à 17 et un ventilateur de plafond, que j'ai ressenti ce que devrait ressentir un cochon rôtissant pour un méchoui toute la nuit = fatigue extrême.
En revanche, j'avais faim. Mes sommeils inégaux m'obligent à des repas tout aussi inégaux. Je grignote au déjeuner, je regrignote au diner, mais je soupe big. Et là, il était 16h08. mon estomac pensait souper.
J'ai donc choisi de préparer une recette. J'ai fait un South Side Chicago Chili Mack, la recette de Miles Davis, rien de moins. Mais je ne fais pas les craquelins aux huîtres, qui écoeurent les trois autres membres de ma famille, et je saute le quart de livre de suif à faire fondre en début de cuisson. La Heineken est aussi remplacée par un vin rouge italien, le dogajolo, que j'aime beaucoup trop. Et je fais tout ça en écoutant Cookin' du maître. Ça va de soi.
Sauf que lorsqu'on trinque sur un estomac vide, on a les sens bouleversés assez vite. Me voilà alors devant ma fille qui me demande pourquoi j'appelle grand maman Vaginite.
"J'ai dit ça, moi?"
"oui, je t'ai demandé qui a laissé un message et tu m'as dit vaginite..."
Monkee se bidonnait en arrière.
"Mais non, mais non Punkee, papa dit des niaiseries..."
"vaginite? ça ressemble à vagin..."
"ben c'est ça, justement, c'est niaiseux de ma part, oublie-ça..." que j'ai dit voulant mettre un terme à cet échange de plus en plus idiot.
Quand l'amoureuse est rentrée du travail, j'ai eu le temps de finir la bouteille de Dogajolo, ça se boit tout seule cette merveille-là. L'amoureuse s'est attardé sur le terrain. je suis allé sur le perron de la galerie, à la fois pour l'accueillir, et à la fois pour m'assurer qu'elle n'ai pas une inspiration soudaine d'aménagement qui se transformera en tâche pour moi à réaliser.
"N'y pense pas, ça ne se fera pas" que j'ai dit, défensivement. La meilleure attaque, c'est la défensive.
"De quoi tu parles?" m'a t-elle-dit.
"Des idées que tu as en tête pour le gazon, ou la jardin, ou le terrain..."
"Aah! je le sais trop bien...on a eu des appels?"
"Oui, Vaginite"
"Qui?"
"Vaginite"
"Qui?"
"VAGINITE"
Pourquoi ai-je dis ça?
Parce que j'avais trop bu.
Une dame avec un chien sans laisse est passée et m'a dévisagé.
Elle avait tout entendu. En fait, elle avait entendu mes réponse trônant au sommet de l'ivresse ensoleillée d'une fin d'après-midi en banlieue.
"Ben quoi? j'ai le droit d'avoir une vaginite...je vais voir ça avec mon docteur" ai-je rajouté à son égard.
Comme si j'en avais un.
Pas mon meilleur jour.
Je savais que je rêvais. Avec mon horaire chargé de nuit et de jour, je dors à toute sorte d'heures incongrues. Je dors moins que je ne tombe. Assommé de sommeil. Réflexe inné, je saisis un livre et en lis quelques pages. Puis, je glisse sur le divan. Je suis soudainement étendu. Puis je retrouve mon livre sur mon ventre, quelques temps plus tard. Je me suis réveillé par un de mes propres ronflements, et je m'aperçois que j'ai dormi.
Je rêvais d'un beau rêve. Je rêvais qu'un docteur ne passait pas un mois s'en m'appeler, d'abord à la maison, puis il me pourchassait sur mon cellulaire si il ne me rejoignait pas à la maison, pour prendre rendez-vous avec moi. Le plus tôt possible, s'il-vous-plait. Et mon dentiste, et bien c'était le contraire. On prenait rendez-vous avec lui et il le remettait trois fois avant de vous rencontrer pour vrai. Et malgré une heure prévue, il vous rencontrait entre 45 minutes et 1 heure plus tard que prévue. Vous trouvant bénin et peu rentable, le dentiste vous rappelait et vous signalait qu'il ne serait plus votre dentiste attitré. Les rapports médecins-civils-dentistes étaient complètement inversés. C'était un beau rêve. Parce que si il avait été vrai, je pourrais voir mon docteur de temps à autre.
MOn docteur. Voilà un non sens. J'ai 44 ans et je n'ai aucune chance d'avoir un jour un docteur pour moi. Ils sont trop occupé avec la génération de mes parents. Une fois éveillé, la bave bien essuyée sur ma joue, mon rêve était finalement amer.
Le téléphone a sonné. C'était ma belle-mère. Notre répondeur prononce le nom de celui ou de celle qui appelle. Mais il le fait en anglais. Les noms francophones sont donc anglicisés, voire massacrés. Le nom de ma belle-mère, suivi de son prénom sonne tout à fait comme Vaginite.
DriiiiiiiiiiiinG! call from vaginite.
Je n'ai pas répondu. J'étais trop végétal pour Vaginite. Je ne me sentais pas dans la forme de tenir une conversation. J'ai laissé le répondeur prendre le message. J'étais en train de m'inquiéter de mon signet et de l'endroit où j'étais rendu dans mon livre sur Chaplin. Comment avais-je pu tomber dans le coma profond en lisant quelque chose qui m'intéressait profondément? La fatigue du boulot à l'entrepôt. + la nuit précédente où j'ai eu si chaud, malgré un air conditionné réglé à 17 et un ventilateur de plafond, que j'ai ressenti ce que devrait ressentir un cochon rôtissant pour un méchoui toute la nuit = fatigue extrême.
En revanche, j'avais faim. Mes sommeils inégaux m'obligent à des repas tout aussi inégaux. Je grignote au déjeuner, je regrignote au diner, mais je soupe big. Et là, il était 16h08. mon estomac pensait souper.
J'ai donc choisi de préparer une recette. J'ai fait un South Side Chicago Chili Mack, la recette de Miles Davis, rien de moins. Mais je ne fais pas les craquelins aux huîtres, qui écoeurent les trois autres membres de ma famille, et je saute le quart de livre de suif à faire fondre en début de cuisson. La Heineken est aussi remplacée par un vin rouge italien, le dogajolo, que j'aime beaucoup trop. Et je fais tout ça en écoutant Cookin' du maître. Ça va de soi.
Sauf que lorsqu'on trinque sur un estomac vide, on a les sens bouleversés assez vite. Me voilà alors devant ma fille qui me demande pourquoi j'appelle grand maman Vaginite.
"J'ai dit ça, moi?"
"oui, je t'ai demandé qui a laissé un message et tu m'as dit vaginite..."
Monkee se bidonnait en arrière.
"Mais non, mais non Punkee, papa dit des niaiseries..."
"vaginite? ça ressemble à vagin..."
"ben c'est ça, justement, c'est niaiseux de ma part, oublie-ça..." que j'ai dit voulant mettre un terme à cet échange de plus en plus idiot.
Quand l'amoureuse est rentrée du travail, j'ai eu le temps de finir la bouteille de Dogajolo, ça se boit tout seule cette merveille-là. L'amoureuse s'est attardé sur le terrain. je suis allé sur le perron de la galerie, à la fois pour l'accueillir, et à la fois pour m'assurer qu'elle n'ai pas une inspiration soudaine d'aménagement qui se transformera en tâche pour moi à réaliser.
"N'y pense pas, ça ne se fera pas" que j'ai dit, défensivement. La meilleure attaque, c'est la défensive.
"De quoi tu parles?" m'a t-elle-dit.
"Des idées que tu as en tête pour le gazon, ou la jardin, ou le terrain..."
"Aah! je le sais trop bien...on a eu des appels?"
"Oui, Vaginite"
"Qui?"
"Vaginite"
"Qui?"
"VAGINITE"
Pourquoi ai-je dis ça?
Parce que j'avais trop bu.
Une dame avec un chien sans laisse est passée et m'a dévisagé.
Elle avait tout entendu. En fait, elle avait entendu mes réponse trônant au sommet de l'ivresse ensoleillée d'une fin d'après-midi en banlieue.
"Ben quoi? j'ai le droit d'avoir une vaginite...je vais voir ça avec mon docteur" ai-je rajouté à son égard.
Comme si j'en avais un.
Pas mon meilleur jour.
dimanche 29 mai 2016
Un Nouveau James Bond
Daniel Craig a promis que le dernier film de James Bond qu'il a tourné, Spectre, le plus mauvais de l'avis de tous les experts Bondiens, le second, après Skyfall, dont l'histoire était tirée hors des vrais livres de Ian Fleming (mais complètement inspirée de son univers) livres dont les trames ont tous été tournés. était son dernier. Son chant du cygne dans la peau du célèbre agent 007.
Les deux seuls autre films dans lesquels j'ai vu Craig ont été Munich et Road To Perdition. Le seul James Bond que j'ai vu avec Daniel Craig est Skyfall. Je ne suis pas un grand fan des films de James Bond. Trop axés sur l'action. Sur la poudre aux yeux. Avec des femmes rêvées plus que réelles, Et un héros pas assez faillible pour être intéressant.
Mais puisque Craig prend la porte pour relever de nouveaux défis, et qu'on a annoncé un potentiel 25ème James Bond, qui prendra maintenant sa place?
Voici 10 têtes qui sont plus des rumeurs que de sérieux candidats. Mais si on veut remplir les salles et les coffres, ce qui est le but ultime du cinéma de nos jours, il faudra prêter oreille à ce que les gens veulent.
Micheal Fassbender
Il est à l'affiche de X-Men depuis vendredi dernier. Du charme, il en a une caisse plein le corps. Mais est-ce que son nom peut vouloir dire Millions? Peut-être que non. Steve Jobs était un sujet très chaud et le film a fait patate au box office. Parce qu'il était brillant à tous les niveaux. Mais deux choses: Les films de James Bond ne doivent pas être trop brillants car la population ne l'est généralement pas. On pourra aussi dire que les noms de Timothy Dalton, Pierce Brosnan et Daniel Craig n'attiraient pas des millions avant de devenir agents 007. Une fois devenus James Bond, les millions ont plu. Fassbender est sexy est hawt et porte un nom de famille européen intéressant. Aussi Allemand que suédois dans la consonance et avec les traits aussi fins que ceux qu'avaient Roger Moore ou Pierce Brosnan. Ce qui pourrait lui donner le côté gentleman souhaité, sans même dire un traître mot. James Bond doit savoir poser.
Idris Elba.
En voilà un qui pose à merveille. Je l'ai découvert dans l'excellente série The Wire où il incarnait un #2 de la petite pègre des blacks de Baltimore, qui tente de donner une légitimité à leurs activités criminelles en donnant des cours de gestion des affaires (sa gang deal de la drogue). Il a aussi tout le charme d'un gentleman en ne disant pas un seul mot. Les studios, après le premier Bond blond, sont prêts paraît-il au premier Bond à la peau noire. Et ont lancé eux-même la rumeur sur Elba afin de tester les réactions. Ce qui rebute affreusement Idris. Il ne tient pas du tout à ce qu'on se rappelle de lui comme du James Bond noir. Mais si les producteurs allongent les bons chiffres sur un chèque de paie, je suis convaincu qu'il changera d'idée. Il a de très nombreux fans dont sont déjà jaloux les producteurs. Et la clientèle noire est assez rare dans les salles de projections des films de Bond.
Henry Cavill
Il prendrait l'uniforme sans problèmes, il l'a déjà dit. Il l'a même déjà fait. Dans le remake The Man From U.N.C.L.E.. Mais les chiffres ont été catastrophiques et le film n'a pas fait ses frais. Mais si c'était une audition dans la peau d'un agent au charme certain, Cavill l'a passé haut la main. Cavill est aussi le Superman de Batman Vs Superman. Si les chiffres finissent par gonfler, peut-être convaincra-t-il les producteurs que son nom rime avec Millions et non mille.
Tom Hardy
L'acteur est le nouveau visage du machisme depuis son combo The Revenant/ Mad Max: Fury Road de l'an dernier. Il rajeunirait définitivement le personnage et lui donnerait une gueule de boxeur plus qu'une gueule de gentleman. Mais Daniel Craig a aussi ajouté une dose de virilité à 007.
Emily Blunt
Une femme? Les producteurs, dans leur nature, sont toujours (à 99%) coupables de clientèlisme. Et les femmes qui vont voir les films de James Bond sont plus souvent qu'autrement les blondes des gars qui s'y rendent, intéressés par le film. Blunt est une option extraordinaire. Elle est splendide, a un regard intelligent, elle peut avoir l'air d'un dure tout en gardant son calme et ses yeux bleus peuvent faire le tour du monde. 007 a besoin d'être réinventé. Une femme pourrait être une option. Mais on ne parlerait plus de James, mais de...qui? Jane Bond? Une fille éligitime des milliers de conquêtes de 007? Pourquoi pas? On rajeunirait encore le visage de la franchise.
Chiwetel Ejiofor
Pas certain sur ce choix mais son nom revient beaucoup. L'acteur noir a été surtout découvert en victime dans 12 Years a Slave il y a deux ans et on l'a revu dans un rôle au tempérament féminin dans Secret in Their Eyes. Difficile maintenant de l'imaginer en viril James Bond. Je vois mal de toute manière comment devrions nous, en tant que spectateur, suivre un personnage portant le même nom, mais étant maintenant à la peau noire. Ce serait nous demander une suspension narrative mentale plutôt conne. Mais les films de James Bond n'en sont pas à une connerie près. Si on change la race ou le sexe du personnage, il faudrait, selon moi, aussi changer le nom du personnage. Changer le héros en fait.
Kit Harrington
L'acteur incarnant Jon Snow ne serait pas un choix fou. La série Games of Throne a été un super tremplin pour le britannique et le timing serait parfait pour lui. Les producteurs rajeuniraient aussi leur héros. On ne penserait pas non plus à un séducteur incorrigible, mais plutôt à un jeune séducteur plus naturel dans son cas.
Gillian Anderson
C'est elle-même qui a tweeté son désir de jouer la nouvelle agente. En fait c'est faux. C'est un de ses fans qui a structuré un faux poster sur le web avec la bouille de l,ancienne agente Scully et la britano-Étatsunienne a beaucoup aimé l'idée. Mais elle a précisé, elle ne serait pas James, mais bien Jane.
Tom Hiddleston
L'un des choix les plus populaires chez les fans. agent blond qui ferait le pont entre le vieux Bond que devenait Craig et les plus jeunes. Il est charmant, peut aussi faire rire et il a des connections avec des personnages de Marvel ce qui plait généralement aux producteurs qui aiment les gros box offices.
Hayley Atwell
Elle est déjà solide dans l'univers de Marvel sur film comme à la télévision. La voir avec un permis de tuer ne serait pas un pas de côté. Elle a beaucoup de talent, de sensibilité et elle est très désirable. Elle serait probablement la plus jeune des agents 007. Mais pas dépourvue de charme du tout.
10 choix tout ce qu'il y a de plus spéculatif, vous pourriez aussi y placer les vôtres.
Bond will never die
Or will he?
Les deux seuls autre films dans lesquels j'ai vu Craig ont été Munich et Road To Perdition. Le seul James Bond que j'ai vu avec Daniel Craig est Skyfall. Je ne suis pas un grand fan des films de James Bond. Trop axés sur l'action. Sur la poudre aux yeux. Avec des femmes rêvées plus que réelles, Et un héros pas assez faillible pour être intéressant.
Mais puisque Craig prend la porte pour relever de nouveaux défis, et qu'on a annoncé un potentiel 25ème James Bond, qui prendra maintenant sa place?
Voici 10 têtes qui sont plus des rumeurs que de sérieux candidats. Mais si on veut remplir les salles et les coffres, ce qui est le but ultime du cinéma de nos jours, il faudra prêter oreille à ce que les gens veulent.
Micheal Fassbender
Il est à l'affiche de X-Men depuis vendredi dernier. Du charme, il en a une caisse plein le corps. Mais est-ce que son nom peut vouloir dire Millions? Peut-être que non. Steve Jobs était un sujet très chaud et le film a fait patate au box office. Parce qu'il était brillant à tous les niveaux. Mais deux choses: Les films de James Bond ne doivent pas être trop brillants car la population ne l'est généralement pas. On pourra aussi dire que les noms de Timothy Dalton, Pierce Brosnan et Daniel Craig n'attiraient pas des millions avant de devenir agents 007. Une fois devenus James Bond, les millions ont plu. Fassbender est sexy est hawt et porte un nom de famille européen intéressant. Aussi Allemand que suédois dans la consonance et avec les traits aussi fins que ceux qu'avaient Roger Moore ou Pierce Brosnan. Ce qui pourrait lui donner le côté gentleman souhaité, sans même dire un traître mot. James Bond doit savoir poser.
Idris Elba.
En voilà un qui pose à merveille. Je l'ai découvert dans l'excellente série The Wire où il incarnait un #2 de la petite pègre des blacks de Baltimore, qui tente de donner une légitimité à leurs activités criminelles en donnant des cours de gestion des affaires (sa gang deal de la drogue). Il a aussi tout le charme d'un gentleman en ne disant pas un seul mot. Les studios, après le premier Bond blond, sont prêts paraît-il au premier Bond à la peau noire. Et ont lancé eux-même la rumeur sur Elba afin de tester les réactions. Ce qui rebute affreusement Idris. Il ne tient pas du tout à ce qu'on se rappelle de lui comme du James Bond noir. Mais si les producteurs allongent les bons chiffres sur un chèque de paie, je suis convaincu qu'il changera d'idée. Il a de très nombreux fans dont sont déjà jaloux les producteurs. Et la clientèle noire est assez rare dans les salles de projections des films de Bond.
Henry Cavill
Il prendrait l'uniforme sans problèmes, il l'a déjà dit. Il l'a même déjà fait. Dans le remake The Man From U.N.C.L.E.. Mais les chiffres ont été catastrophiques et le film n'a pas fait ses frais. Mais si c'était une audition dans la peau d'un agent au charme certain, Cavill l'a passé haut la main. Cavill est aussi le Superman de Batman Vs Superman. Si les chiffres finissent par gonfler, peut-être convaincra-t-il les producteurs que son nom rime avec Millions et non mille.
Tom Hardy
L'acteur est le nouveau visage du machisme depuis son combo The Revenant/ Mad Max: Fury Road de l'an dernier. Il rajeunirait définitivement le personnage et lui donnerait une gueule de boxeur plus qu'une gueule de gentleman. Mais Daniel Craig a aussi ajouté une dose de virilité à 007.
Emily Blunt
Une femme? Les producteurs, dans leur nature, sont toujours (à 99%) coupables de clientèlisme. Et les femmes qui vont voir les films de James Bond sont plus souvent qu'autrement les blondes des gars qui s'y rendent, intéressés par le film. Blunt est une option extraordinaire. Elle est splendide, a un regard intelligent, elle peut avoir l'air d'un dure tout en gardant son calme et ses yeux bleus peuvent faire le tour du monde. 007 a besoin d'être réinventé. Une femme pourrait être une option. Mais on ne parlerait plus de James, mais de...qui? Jane Bond? Une fille éligitime des milliers de conquêtes de 007? Pourquoi pas? On rajeunirait encore le visage de la franchise.
Chiwetel Ejiofor
Pas certain sur ce choix mais son nom revient beaucoup. L'acteur noir a été surtout découvert en victime dans 12 Years a Slave il y a deux ans et on l'a revu dans un rôle au tempérament féminin dans Secret in Their Eyes. Difficile maintenant de l'imaginer en viril James Bond. Je vois mal de toute manière comment devrions nous, en tant que spectateur, suivre un personnage portant le même nom, mais étant maintenant à la peau noire. Ce serait nous demander une suspension narrative mentale plutôt conne. Mais les films de James Bond n'en sont pas à une connerie près. Si on change la race ou le sexe du personnage, il faudrait, selon moi, aussi changer le nom du personnage. Changer le héros en fait.
Kit Harrington
L'acteur incarnant Jon Snow ne serait pas un choix fou. La série Games of Throne a été un super tremplin pour le britannique et le timing serait parfait pour lui. Les producteurs rajeuniraient aussi leur héros. On ne penserait pas non plus à un séducteur incorrigible, mais plutôt à un jeune séducteur plus naturel dans son cas.
Gillian Anderson
C'est elle-même qui a tweeté son désir de jouer la nouvelle agente. En fait c'est faux. C'est un de ses fans qui a structuré un faux poster sur le web avec la bouille de l,ancienne agente Scully et la britano-Étatsunienne a beaucoup aimé l'idée. Mais elle a précisé, elle ne serait pas James, mais bien Jane.
Tom Hiddleston
L'un des choix les plus populaires chez les fans. agent blond qui ferait le pont entre le vieux Bond que devenait Craig et les plus jeunes. Il est charmant, peut aussi faire rire et il a des connections avec des personnages de Marvel ce qui plait généralement aux producteurs qui aiment les gros box offices.
Hayley Atwell
Elle est déjà solide dans l'univers de Marvel sur film comme à la télévision. La voir avec un permis de tuer ne serait pas un pas de côté. Elle a beaucoup de talent, de sensibilité et elle est très désirable. Elle serait probablement la plus jeune des agents 007. Mais pas dépourvue de charme du tout.
10 choix tout ce qu'il y a de plus spéculatif, vous pourriez aussi y placer les vôtres.
Bond will never die
Or will he?
samedi 28 mai 2016
Subtile Soumission
Elif est née en Amérique. Mais son père et sa mère sont Turcs. Ils ont émigré peu de temps avant sa naissance. Elif est donc américaine, mais d'origine Turque.
Retournant à Istanbul, maintenant dans la trentaine, Elif faisait très attention à la manière de s'exprimer afin de ne pas donner l'impression d'être trop occidentale. L'appel de la prière, avec les voix de 6 à 7 mosquées qui se concurrençaient toute la journée commencèrent à l'agacer peu à peu. Dans la rue, alors qu'elle se déplaçait d'un endroit à l'autre, ça lui plaisait. Ça désennuyait le banal. Mais une fois à l'appartement d'un ami, les voix mâles devenaient profondément envahissantes. Elle confessa à son ami, que bien que ceci la ferait passer pour une traître, les prières finissaient par la mettre en colère. Son ami en rigolait et lui disait de faire comme si c'était une musique populaire. "Mais ce n'est pas une musique populaire pour l'agnostique!" répondait-elle. "Ici, oui" concluait-il.
Parce qu'Elif parlait turc de manière imparfaite, souriait beaucoup et facilement et se déplaçait souvent seule, elle a vite attiré l'attention et s'est fait sermonner par quelques mâles. Des chauffeurs de taxi surtout. Certains lui expliquaient que porter le foulard était quelque chose de très beau, de très féminin. Que c'était une exigence de respect de la part de la femme. Qu'il n'y avait aucune confusion sur les intentions d'un sourire venant d'une femme la tête couverte. D'autres ne tentait même pas de discuter se terrant dans le mépris du regard et le silence de la déconsidération.
Une fois, elle avait lancé à un chauffeur de taxi que toutes les femmes devraient être respectées peu importe la situation et que ça ne devrait pas dépendre de leur cheveux. Celui-ci avait répondu qu'elle avait raison, car après tout, les hommes étaient bien pire que les femmes, et qu'ils pouvaient parfois se laisser emporter dans des idées asses sales, incluant peut-être parfois le viol quand le désir se fait trop envahissant. Elif avait trouvé sa réponse fallacieuse. C'était donc, porte le voile ou le viol sera justifié?
En se rendant à son hôtel, le commis au comptoir avait sursauté quand elle lui avait dit qu'elle restait 6 jours. "Seule?" avait-il dit, stupéfait. Il avait fait enlever tout l'alcool du mini-frigo de sa chambre et lui avait indiqué que les bains vapeurs n'étaient disponibles que pour les hommes. Au restaurant, le serveur avait "oublié" d'aller prendre sa commande à sa table à partir du moment où elle avait parlé en anglais au téléphone quand son ami l'avait appelé. Ce qui avait semblé être un outrage pour tous autour. Elfi avait abandonné et s'était couché sans manger.
Visitant un site sacré le lendemain, elle devait obligatoirement porter le foulard. Elle s'en acheta un. Le porta. L'oublia même sur sa tête. Mais n'oublia pas le changement d'attitude des gens autour. Marchant dans un parc, Elfi croisa deux splendides jeunes femmes, voilées, qui riaient d'une bonne blague racontée entre elles. Le regard, mais surtout le sourire, étrangement complice, avait croisé celui d'Elfi. Et ce n'est que là qu'elle réalisa que c'était le premier contact visuel qu'elle avait eu avec des femmes de Turquie depuis son arrivée. Des regards charmeurs, amicaux et fraternels. Pour la première fois depuis qu'elle avait mis le pied en Turquie, Elfi sentait qu'elle pouvait regarder n'importe où, marcher seule partout, sans rencontrer une hostilité latente autour.
Elfi garda le foulard et rencontra de la gentillesse partout. Les hommes qui changeaient de trottoir ou laissaient une porte se refermer sur le nez d'Elfi, lui laissaient maintenant de l'espace partout, lui tiraient des chaises, lui tenaient la porte. Lorsqu'elle manqua l'autobus, le chauffeur prit même la peine de le réaliser, d'arrêter son bus entre deux parcours et un autre homme lui avait tendu la main, l'appelant "ma soeur" pour l'aider à monter à bord.
Elfi était adoptée. désirée, chérie, aimée.
Elfi se sentait tellement heureuse.
Elle garderait le foulard pour les 3 derniers jours. Elle était chez eux après tout, ce n'était pas à elle, l'étrangère de leur quoi et comment le faire.
Elle était chez eux après tout, elle se devait d'épouser leurs manières.
Elle était chez eux après tout, elle se devait d'adopter leur moeurs. Même jugées discriminatoires sur son territoire d'Amérique.
Comblée, ravie, elle revisitait les 6 derniers jours à Istanbul dans l'avion qui l'a ramenait en Amérique.
Un nouveau monde s'était ouvert à elle.
Sa conception de la vie était bouleversée.
Ses repères avaient tous soudainement changés.
Comme l'avait fait ce livre dans lequel elle replongeait qui, lui aussi avait complètement bouleversé sa vie et l'avait ébranlée.
Fifty Shades of Grey.
Retournant à Istanbul, maintenant dans la trentaine, Elif faisait très attention à la manière de s'exprimer afin de ne pas donner l'impression d'être trop occidentale. L'appel de la prière, avec les voix de 6 à 7 mosquées qui se concurrençaient toute la journée commencèrent à l'agacer peu à peu. Dans la rue, alors qu'elle se déplaçait d'un endroit à l'autre, ça lui plaisait. Ça désennuyait le banal. Mais une fois à l'appartement d'un ami, les voix mâles devenaient profondément envahissantes. Elle confessa à son ami, que bien que ceci la ferait passer pour une traître, les prières finissaient par la mettre en colère. Son ami en rigolait et lui disait de faire comme si c'était une musique populaire. "Mais ce n'est pas une musique populaire pour l'agnostique!" répondait-elle. "Ici, oui" concluait-il.
Parce qu'Elif parlait turc de manière imparfaite, souriait beaucoup et facilement et se déplaçait souvent seule, elle a vite attiré l'attention et s'est fait sermonner par quelques mâles. Des chauffeurs de taxi surtout. Certains lui expliquaient que porter le foulard était quelque chose de très beau, de très féminin. Que c'était une exigence de respect de la part de la femme. Qu'il n'y avait aucune confusion sur les intentions d'un sourire venant d'une femme la tête couverte. D'autres ne tentait même pas de discuter se terrant dans le mépris du regard et le silence de la déconsidération.
Une fois, elle avait lancé à un chauffeur de taxi que toutes les femmes devraient être respectées peu importe la situation et que ça ne devrait pas dépendre de leur cheveux. Celui-ci avait répondu qu'elle avait raison, car après tout, les hommes étaient bien pire que les femmes, et qu'ils pouvaient parfois se laisser emporter dans des idées asses sales, incluant peut-être parfois le viol quand le désir se fait trop envahissant. Elif avait trouvé sa réponse fallacieuse. C'était donc, porte le voile ou le viol sera justifié?
En se rendant à son hôtel, le commis au comptoir avait sursauté quand elle lui avait dit qu'elle restait 6 jours. "Seule?" avait-il dit, stupéfait. Il avait fait enlever tout l'alcool du mini-frigo de sa chambre et lui avait indiqué que les bains vapeurs n'étaient disponibles que pour les hommes. Au restaurant, le serveur avait "oublié" d'aller prendre sa commande à sa table à partir du moment où elle avait parlé en anglais au téléphone quand son ami l'avait appelé. Ce qui avait semblé être un outrage pour tous autour. Elfi avait abandonné et s'était couché sans manger.
Visitant un site sacré le lendemain, elle devait obligatoirement porter le foulard. Elle s'en acheta un. Le porta. L'oublia même sur sa tête. Mais n'oublia pas le changement d'attitude des gens autour. Marchant dans un parc, Elfi croisa deux splendides jeunes femmes, voilées, qui riaient d'une bonne blague racontée entre elles. Le regard, mais surtout le sourire, étrangement complice, avait croisé celui d'Elfi. Et ce n'est que là qu'elle réalisa que c'était le premier contact visuel qu'elle avait eu avec des femmes de Turquie depuis son arrivée. Des regards charmeurs, amicaux et fraternels. Pour la première fois depuis qu'elle avait mis le pied en Turquie, Elfi sentait qu'elle pouvait regarder n'importe où, marcher seule partout, sans rencontrer une hostilité latente autour.
Elfi garda le foulard et rencontra de la gentillesse partout. Les hommes qui changeaient de trottoir ou laissaient une porte se refermer sur le nez d'Elfi, lui laissaient maintenant de l'espace partout, lui tiraient des chaises, lui tenaient la porte. Lorsqu'elle manqua l'autobus, le chauffeur prit même la peine de le réaliser, d'arrêter son bus entre deux parcours et un autre homme lui avait tendu la main, l'appelant "ma soeur" pour l'aider à monter à bord.
Elfi était adoptée. désirée, chérie, aimée.
Elfi se sentait tellement heureuse.
Elle garderait le foulard pour les 3 derniers jours. Elle était chez eux après tout, ce n'était pas à elle, l'étrangère de leur quoi et comment le faire.
Elle était chez eux après tout, elle se devait d'épouser leurs manières.
Elle était chez eux après tout, elle se devait d'adopter leur moeurs. Même jugées discriminatoires sur son territoire d'Amérique.
Comblée, ravie, elle revisitait les 6 derniers jours à Istanbul dans l'avion qui l'a ramenait en Amérique.
Un nouveau monde s'était ouvert à elle.
Sa conception de la vie était bouleversée.
Ses repères avaient tous soudainement changés.
Comme l'avait fait ce livre dans lequel elle replongeait qui, lui aussi avait complètement bouleversé sa vie et l'avait ébranlée.
Fifty Shades of Grey.
vendredi 27 mai 2016
Camus & Sartre
16 juin 1944.
Albert Camus, depuis 1943, est à la tête de la direction du journal Combat, un quotidien français clandestin né pendant la Seconde Grande Guerre et organe de presse du mouvement de résistance. Camus a 30 ans. l'été suivant, il est invité chez Michel Leiris qui travaille avec des amis la mise en scène de la pièce de théâtre de Picasso Le Désir Attrapé Par La Queue. Pablo est aussi sur place. Sont présents aussi Simone de Beauvoir et Jean-Paul Sartre. Simone a 36 ans et jouit d'une réputation très enviable dans le cercle des intellectuels. Jean-Paul Sartre a 39 ans. Il est l'un des chefs de file de l'existentialisme, un phénoménologue et un essayiste dont les talents sont reconnus partout dans le monde. Notamment grâce à son essai L'Être & Le Néant. Sartre est aussi directeur du journal idéologique Les Temps Modernes.
Peu de chose unissent Camus et le couple Sartre/de Beauvoir. D'ailleurs dès leur première rencontre, Camus insulte Simone en trouvant qu'un costume qu'elle a confectionné pour la pièce rappelle un castor. Surnom qui sera d'ailleurs celui de Sartre à Simone. Simone lui en voudra toujours.
Peu de choses devait lier Albert à Jean-Paul.
Camus est né à Alger dans une famille plutôt modeste et sa jeunesse a été axée sur le sport et la virilité.
Sartre est issu d'une famille alsacienne et bourgeoise, protestante, et le sport est cérébral dans sa vie.
Ils ont en commun de n'avoir jamais connu leur père.
Camus fait entrer Sarte à Combat. Sartre lui rend la politesse en le faisant entrer dans le cercle fermé des intellectuels de Saint-Germain-des-Prés et du Café de Flore. Ensemble, ils font une voix forte et respectée. Ils sont des références littéraires, politiques et morales. Toutefois les idées de l'un divergent peu à peu des idées de l'autre.
Camus ne se considère pas comme un philosophe. Bien qu'il dise qu'un roman ne soit qu'une philosophie mise en images. Sartre ne le considère pas comme un philosophe non plus. Mais il n'est pas d'accord avec l'idée du roman qui soit une philosophie en images. Les deux sont très près du communisme. En cette époque de Seconde Grande Guerre et de jeune après guerre, le communisme semble une idéologie romantico-révolutionnaire. Et Camus (surtout) et Sartre croient en la révolution et la révolte.
Bien que Sartre sache le régime soviétique sadique, cruel et totalitaire, il se sert du modèle pour critiquer le gouvernement français. Camus ne cautionne pas le procédé intellectuel.
L'Homme Révolté, d'Albert Camus, qui sort en 1951, provoque l'ire des communistes. André Breton lance les premières grenades. Camus est un révolté du dimanche et l'oeuvre n'est pas une révolte mais le fantôme d'une révolte. Sartre rajoute que leur amitié (Camus & Sartre) est corrompue et lourdement compromise. Le sceau de la rupture entre Camus & Sartre est scellé quand Françis Jeanson, signe un article dénigrant le livre de Camus dans la revue de Jean-Paul Sartre (Les Temps Modernes), donc avec son aval.
Camus écrira son mécontentement non pas à Sartre, l'ami/ancien ami, mais au directeur des Temps Modernes. Une lettre dans laquelle il dira qu'il est las des critiques de la part de ceux n'ont jamais mis que leur fauteuil que dans le sens de l'histoire.
Sartre lui répond aussitôt et lui souligne que l'amitié tend à devenir totalitaire. Et demande : "D'où vient-il, Camus?, qu'on ne puisse critiquer un de ses livres sans ôter des espoirs à l'humanité?"
En août 1952, la chicane est si importante que les journaux français titrent "Camus/Sartre: la rupture est confirmée".
Ils ne seront plus jamais dans la même voie morale.
Sauf à la mort d'André Gide quand tous les deux disent par le biais de leur revue respectives que Gide fût l'écrivain le plus libre du siècle.
5 ans plus tard Camus rafle le prix Nobel de Littérature qui l'acceptera à contrecoeur estimant qu'André Malraux le méritait plus que lui.
"Chaque génération, sans doute, se croit vouée à refaire le monde. La mienne sait qu'elle ne le refera pas. Mais sa tâche est peut-être plus grande. Elle consiste à empêcher que le monde ne se défasse." dira-t-il dans son discours d'acceptation du prix en Suède.
Trois ans plus tard. un arbre, une voiture conduite trop vite par un Michel Gallimard trop excité, l'absurde nous vole à la terre Albert Camus par un gris après-midi de janvier.
Privant le monde de ce qu'aurait pu accomplir ce grand penseur qui comprenait le monde mieux que les autres.
4 ans plus loin, c'est Sartre qui rafle le même prix, qu'il refuse. Il tentera toute sa vie de changer le rapport entre les intellectuels et le peuple, mais sans réel succès.
Jean-Paul s'éteint beaucoup plus loin, en 1980.
Mais les deux hommes sont encore aujourd'hui des lumières dans ce monde gris.
Immortels.
Ami, pas ami, ils étaient géants.
Simone autant que les deux autres, sinon plus, car son impact est plus tangible encore.
Albert Camus, depuis 1943, est à la tête de la direction du journal Combat, un quotidien français clandestin né pendant la Seconde Grande Guerre et organe de presse du mouvement de résistance. Camus a 30 ans. l'été suivant, il est invité chez Michel Leiris qui travaille avec des amis la mise en scène de la pièce de théâtre de Picasso Le Désir Attrapé Par La Queue. Pablo est aussi sur place. Sont présents aussi Simone de Beauvoir et Jean-Paul Sartre. Simone a 36 ans et jouit d'une réputation très enviable dans le cercle des intellectuels. Jean-Paul Sartre a 39 ans. Il est l'un des chefs de file de l'existentialisme, un phénoménologue et un essayiste dont les talents sont reconnus partout dans le monde. Notamment grâce à son essai L'Être & Le Néant. Sartre est aussi directeur du journal idéologique Les Temps Modernes.
Peu de chose unissent Camus et le couple Sartre/de Beauvoir. D'ailleurs dès leur première rencontre, Camus insulte Simone en trouvant qu'un costume qu'elle a confectionné pour la pièce rappelle un castor. Surnom qui sera d'ailleurs celui de Sartre à Simone. Simone lui en voudra toujours.
Peu de choses devait lier Albert à Jean-Paul.
Camus est né à Alger dans une famille plutôt modeste et sa jeunesse a été axée sur le sport et la virilité.
Sartre est issu d'une famille alsacienne et bourgeoise, protestante, et le sport est cérébral dans sa vie.
Ils ont en commun de n'avoir jamais connu leur père.
Camus fait entrer Sarte à Combat. Sartre lui rend la politesse en le faisant entrer dans le cercle fermé des intellectuels de Saint-Germain-des-Prés et du Café de Flore. Ensemble, ils font une voix forte et respectée. Ils sont des références littéraires, politiques et morales. Toutefois les idées de l'un divergent peu à peu des idées de l'autre.
Camus ne se considère pas comme un philosophe. Bien qu'il dise qu'un roman ne soit qu'une philosophie mise en images. Sartre ne le considère pas comme un philosophe non plus. Mais il n'est pas d'accord avec l'idée du roman qui soit une philosophie en images. Les deux sont très près du communisme. En cette époque de Seconde Grande Guerre et de jeune après guerre, le communisme semble une idéologie romantico-révolutionnaire. Et Camus (surtout) et Sartre croient en la révolution et la révolte.
Bien que Sartre sache le régime soviétique sadique, cruel et totalitaire, il se sert du modèle pour critiquer le gouvernement français. Camus ne cautionne pas le procédé intellectuel.
L'Homme Révolté, d'Albert Camus, qui sort en 1951, provoque l'ire des communistes. André Breton lance les premières grenades. Camus est un révolté du dimanche et l'oeuvre n'est pas une révolte mais le fantôme d'une révolte. Sartre rajoute que leur amitié (Camus & Sartre) est corrompue et lourdement compromise. Le sceau de la rupture entre Camus & Sartre est scellé quand Françis Jeanson, signe un article dénigrant le livre de Camus dans la revue de Jean-Paul Sartre (Les Temps Modernes), donc avec son aval.
Camus écrira son mécontentement non pas à Sartre, l'ami/ancien ami, mais au directeur des Temps Modernes. Une lettre dans laquelle il dira qu'il est las des critiques de la part de ceux n'ont jamais mis que leur fauteuil que dans le sens de l'histoire.
Sartre lui répond aussitôt et lui souligne que l'amitié tend à devenir totalitaire. Et demande : "D'où vient-il, Camus?, qu'on ne puisse critiquer un de ses livres sans ôter des espoirs à l'humanité?"
En août 1952, la chicane est si importante que les journaux français titrent "Camus/Sartre: la rupture est confirmée".
Ils ne seront plus jamais dans la même voie morale.
Sauf à la mort d'André Gide quand tous les deux disent par le biais de leur revue respectives que Gide fût l'écrivain le plus libre du siècle.
5 ans plus tard Camus rafle le prix Nobel de Littérature qui l'acceptera à contrecoeur estimant qu'André Malraux le méritait plus que lui.
"Chaque génération, sans doute, se croit vouée à refaire le monde. La mienne sait qu'elle ne le refera pas. Mais sa tâche est peut-être plus grande. Elle consiste à empêcher que le monde ne se défasse." dira-t-il dans son discours d'acceptation du prix en Suède.
Trois ans plus tard. un arbre, une voiture conduite trop vite par un Michel Gallimard trop excité, l'absurde nous vole à la terre Albert Camus par un gris après-midi de janvier.
Privant le monde de ce qu'aurait pu accomplir ce grand penseur qui comprenait le monde mieux que les autres.
4 ans plus loin, c'est Sartre qui rafle le même prix, qu'il refuse. Il tentera toute sa vie de changer le rapport entre les intellectuels et le peuple, mais sans réel succès.
Jean-Paul s'éteint beaucoup plus loin, en 1980.
Mais les deux hommes sont encore aujourd'hui des lumières dans ce monde gris.
Immortels.
Ami, pas ami, ils étaient géants.
Simone autant que les deux autres, sinon plus, car son impact est plus tangible encore.