Né dans la commune italienne de la province de Coni appelée Cavallermaggiore, Gianmaria est dans une famille d'agriculteurs qui privilégie le chant et la musique. Il apprendra la guitare de lui-même mais n'en fera pas tout de suite un métier.
Il est d'abord et surtout chef de gare à Coni.
Il est d'abord attiré par le rock dans un groupe, mais verse vite dans l'idée de la carrière soliste. Il aime intégrer clarinette, trompette, saxophone, contrebasse, hautbois, ce qui ne se marie pas toujours bien avec les impératifs rock.
Il gagne les concours de nouveaux talents d'auteurs au festival musical de Recanati en 1993. Il a déjà 35 ans. Il est toujours chef de gare. Le restera encore longtemps. Il enregistre un premier disque l'année suivante en France avec une productrice française.
Sur scène, David Lewis (à la trompette), Jon Handelsman (à la clarinette et au saxophone) les frères Moutin (batterie & contrebasse), Leonardo Sanchez (Guitare), René Michel (Harmonica, Piano) l'accompagnent dans les festivals où on le classe aussi bien jazz que folk. Il lance un second effort dès 1996. Il collabore beaucoup avec son ami écrivain Erri de Luca.
Il se lance ensuite en tournée partout: en France, en Italie, au Portugal, au Canada. Partout on salue son côté suave et son parti pris pour les plus démunis.
En 1999, son troisième album réunit Glenn Ferris au Trombone, Vincent Segal au violoncelle, Riccardo Tesi à l'orgue et Rita Marcotulli au piano. Même si sa carrière de musicien est bien en scelle, il reste aussi partiellement en poste à la gare de Coni,
En 2000, il lance sa valse d'un jour, un album composé en collaboration avec le poète et guitariste Pier Mario Giovannone. Un bijou. Sur l'album se trouve un morceau écrit par son ami le romancier Jean-Claude Izzo, tout juste avant que celui-ci ne meurt prématurément d'un cancer à l'âge de 54 ans.
Il collabore étroitement avec de pointus musiciens qui le rapproche du jazz. Il fera l'ouverture du Umbria Jazz Festival en 2002. Il lance peu de temps après son cinquième album. Les excellentes ventes de cet album lui permettent de se faire une tournée aux États-Unis. Testa fait le Festival de Jazz de Montréal sur sa route.
En 2006 est lancé l'un de ses meilleurs albums qui traite, 10 ans avant que ce ne soit complètement d'actualité, la question du traitement des migrants.
En 2007, il quitte définitivement son poste de chef de gare à Coni.
Un an plus tard, il rend hommage à Léo Ferré avec un album entier de ses chansons. Il enregistre cet album avec Paolo Fresu, Roberto Cipelli, Attilio Zanchi et Phillipe Garcia. Ils passent de festivals de jazz à festivals de jazz.
En 2009, il lance un album en spectacle enregistré à l'auditorium de Rome.
En 2011, il lance Vitamia.
Deux ans plus tard, il lance son dernier album.
Il apprend en mai dernier qu'il est atteint d'une tumeur incurable.
Il tombe hier matin à l'âge de 57 ans.
Buona notte poeta piemontese e grazie
jeudi 31 mars 2016
mercredi 30 mars 2016
Nipinatcac, Kiwitinisiw & Wisaketcakw
L'arrière-arrière grand-père maternel est blanc. Son épouse Atikamekw. Ce qui fera du grand-père maternel, (E.) et de son jeune frère (F.) des métis. Nous sommes à La Tuque en 1921.
L'arrière-arrière grand-père est l'un des fondateurs de la ville de La Tuque. Il est colonisateur et fait la traite des fourrures ainsi que la livraison de celles-ci, en canot le long de la rivière Le Bostonnais. Des rues portent encore aujourd'hui le nom de l'arrière-arrière grand-père à La Tuque.
Il s'agit d'un parcours de 96 kilomètres entre le Lac St-Jean et La Tuque. Elle coule aussi dans l'autre direction vers le Sud/Sud-Ouest, pour se jeter dans la St-Maurice et relie La Tuque à Montréal en 374 kilomètres en amont. C'est la partie la plus ardue. Il y avait aussi moyen de se rendre à Trois-Rivières en passant par la Watawin, le parc des Trois-Soeurs et Grande-Anse.
Un Étatsunien de Boston possédait des terres de chasses autour de la rivière ancestralement et les autochtones, Abénakis, ceux-là, l'avaient surnommé le bostonnais, ce qui a donné son nom à la rivière.
L'arrière-arrière grand-père, était un homme occupé et influent. Un jour d'été, il devait régler d'importantes transactions hors de la ville. Mais il devait aussi, question de rendement économique, livrer des fourrures expressément et personne de ses aides n'était en mesure de venir l'aider pour ses transports en canot.
Il confia donc la tâche à son plus vieux, E., le grand-père de ma mère, mon arrière-grand-père...
...12 ans.
Celui-ci s'en trouvait fort nerveux, mais avait aussi un orgueil de lion. Il ne laissa rien transparaître, mais greffa à sa mission son jeune frère de 10 ans, F. Pour bonne mesure. Comme soutien moral. Pour se désennuyer pendant le voyage. Les deux frères avaient une excellent relation, le plus jeune n'ayant que de l'admiration pour son aîné. Il ne se fît pas prier pour l'accompagner.
La mère n'aimait rien de tout ça, mais faisant confiance à son homme. Si il leur confiait la tâche, c'était parce qu'il jugeait que c'était dans le domaine du possible.
Son flair de mère lui a fait verser une larme lorsqu'elle a aidé les deux jeunes à remplir leur canot un matin aux aurores.
Les 13 premiers kilomètres sont calmes. Au kilomètre 83 toutefois, une section plus sportive commence. La météo se jour-là réservait aux deux jeunes une surprise, Ils allaient vivre Joseph Conrad. 27 kilomètres de pur enfer. Une rivière qui rugissait, des vents qui sifflaient, de la pluie qui fouettait, un tonnerre qui grondait, une lueur sombre et pâle d'éclairs qui perçaient la nue.
La rivière traversait des forêts et des zones non urbanisées avec absence presque totale de chalets ou d'espace de campement. On y voyait de la perspective des deux jeunes entraînés dans une dérive que rochers et courants forts.
Puis, comme si le ciel leur offrait une accalmie de quelques secondes afin qu'ils trouvent une solution à leur lutte contre la nature, E. a aperçu un bout de rivage au loin.
Inspiré par l'instinct de survie, E et son frère. ont guidé, non sans efforts, le canot vers la rive et ont réussi de peine et de misère à coincer le canot entre des rochers. l'immobilisant complètement. Il a amené son jeune frère, ainsi que la cargaison du canot sur la rive. Avec les bâches, les deux jeunes garçons se sont concoctés un abri, se sont roulé dans les fourrures pour la nuit et se sont aussi fait un feu, grâce à leur apprentissage métis.
Ils étaient sains et saufs, mais en cette époque aux communications limitées, personne ne savait vraiment ce qui était arrivé des deux frères. Sinon eux-même. Lourdement endormis, et si exténués par les efforts contre la rivière de la veille qu'ils en avaient dormi 14 heures du jour suivant sur la rive, enroulés dans les fourrures sous les bâches.
Là où on attendait les fourrures, celles-ci n'arrivèrent jamais et on appela à La Tuque pour s'informer du retard. C'est la voisine Mercier qui allait venir donner la ligne à mon arrière-arrière grand-mère et lui apprendre que les garçons ne s'étaient jamais rendus à destination. Jetant une consternation non seulement chez elle, mais dans tout le quartier.
Aucun doute, ils s'étaient noyés. Et si on les avait trouvés sur la rive, endormis durs, on les auraient aussi cru morts.
Mais en après-midi, le lendemain. tempête au loin, E & F reprirent la rivière et se rendirent jusqu'à destination, fiers de dire à ceux qui attendaient la livraison que leur cargaison n'avaient engendrées aucune perte.
De retour en amont, une journée plus tard. les fils prodigues ont donné l'impression d'être plus grands que nature. Ou du moins de l'avoir domptée. On les pleurait déjà depuis des heures maudissant les rares bulletins météos et l'instinct atikamekw qui aurait dû prévoir les intempéries.
Mais c'était aussi la part de l'Atikamekw en eux qui les avaient fait triompher de la nature.
Mes soeurs, leurs enfants, et ma mère ont maintenant leurs cartes d'autochtones certifiées.
Le beau-frère en est très excité car c'est un chasseur qui voit maintenant ses quotas de gibier disparaître si ma soeur s'y présente.
Ne reste que ma carte, et celle de mes deux mousses à obtenir. Ce qui ne devrait pas être excessivement compliqué puisque mon nom est déjà dans l'arbre familial produit par les trois autres demandes.
L'arrière-arrière grand-père est l'un des fondateurs de la ville de La Tuque. Il est colonisateur et fait la traite des fourrures ainsi que la livraison de celles-ci, en canot le long de la rivière Le Bostonnais. Des rues portent encore aujourd'hui le nom de l'arrière-arrière grand-père à La Tuque.
Il s'agit d'un parcours de 96 kilomètres entre le Lac St-Jean et La Tuque. Elle coule aussi dans l'autre direction vers le Sud/Sud-Ouest, pour se jeter dans la St-Maurice et relie La Tuque à Montréal en 374 kilomètres en amont. C'est la partie la plus ardue. Il y avait aussi moyen de se rendre à Trois-Rivières en passant par la Watawin, le parc des Trois-Soeurs et Grande-Anse.
Un Étatsunien de Boston possédait des terres de chasses autour de la rivière ancestralement et les autochtones, Abénakis, ceux-là, l'avaient surnommé le bostonnais, ce qui a donné son nom à la rivière.
L'arrière-arrière grand-père, était un homme occupé et influent. Un jour d'été, il devait régler d'importantes transactions hors de la ville. Mais il devait aussi, question de rendement économique, livrer des fourrures expressément et personne de ses aides n'était en mesure de venir l'aider pour ses transports en canot.
Il confia donc la tâche à son plus vieux, E., le grand-père de ma mère, mon arrière-grand-père...
...12 ans.
Celui-ci s'en trouvait fort nerveux, mais avait aussi un orgueil de lion. Il ne laissa rien transparaître, mais greffa à sa mission son jeune frère de 10 ans, F. Pour bonne mesure. Comme soutien moral. Pour se désennuyer pendant le voyage. Les deux frères avaient une excellent relation, le plus jeune n'ayant que de l'admiration pour son aîné. Il ne se fît pas prier pour l'accompagner.
La mère n'aimait rien de tout ça, mais faisant confiance à son homme. Si il leur confiait la tâche, c'était parce qu'il jugeait que c'était dans le domaine du possible.
Son flair de mère lui a fait verser une larme lorsqu'elle a aidé les deux jeunes à remplir leur canot un matin aux aurores.
Les 13 premiers kilomètres sont calmes. Au kilomètre 83 toutefois, une section plus sportive commence. La météo se jour-là réservait aux deux jeunes une surprise, Ils allaient vivre Joseph Conrad. 27 kilomètres de pur enfer. Une rivière qui rugissait, des vents qui sifflaient, de la pluie qui fouettait, un tonnerre qui grondait, une lueur sombre et pâle d'éclairs qui perçaient la nue.
La rivière traversait des forêts et des zones non urbanisées avec absence presque totale de chalets ou d'espace de campement. On y voyait de la perspective des deux jeunes entraînés dans une dérive que rochers et courants forts.
Puis, comme si le ciel leur offrait une accalmie de quelques secondes afin qu'ils trouvent une solution à leur lutte contre la nature, E. a aperçu un bout de rivage au loin.
Inspiré par l'instinct de survie, E et son frère. ont guidé, non sans efforts, le canot vers la rive et ont réussi de peine et de misère à coincer le canot entre des rochers. l'immobilisant complètement. Il a amené son jeune frère, ainsi que la cargaison du canot sur la rive. Avec les bâches, les deux jeunes garçons se sont concoctés un abri, se sont roulé dans les fourrures pour la nuit et se sont aussi fait un feu, grâce à leur apprentissage métis.
Ils étaient sains et saufs, mais en cette époque aux communications limitées, personne ne savait vraiment ce qui était arrivé des deux frères. Sinon eux-même. Lourdement endormis, et si exténués par les efforts contre la rivière de la veille qu'ils en avaient dormi 14 heures du jour suivant sur la rive, enroulés dans les fourrures sous les bâches.
Là où on attendait les fourrures, celles-ci n'arrivèrent jamais et on appela à La Tuque pour s'informer du retard. C'est la voisine Mercier qui allait venir donner la ligne à mon arrière-arrière grand-mère et lui apprendre que les garçons ne s'étaient jamais rendus à destination. Jetant une consternation non seulement chez elle, mais dans tout le quartier.
Aucun doute, ils s'étaient noyés. Et si on les avait trouvés sur la rive, endormis durs, on les auraient aussi cru morts.
Mais en après-midi, le lendemain. tempête au loin, E & F reprirent la rivière et se rendirent jusqu'à destination, fiers de dire à ceux qui attendaient la livraison que leur cargaison n'avaient engendrées aucune perte.
De retour en amont, une journée plus tard. les fils prodigues ont donné l'impression d'être plus grands que nature. Ou du moins de l'avoir domptée. On les pleurait déjà depuis des heures maudissant les rares bulletins météos et l'instinct atikamekw qui aurait dû prévoir les intempéries.
Mais c'était aussi la part de l'Atikamekw en eux qui les avaient fait triompher de la nature.
Mes soeurs, leurs enfants, et ma mère ont maintenant leurs cartes d'autochtones certifiées.
Le beau-frère en est très excité car c'est un chasseur qui voit maintenant ses quotas de gibier disparaître si ma soeur s'y présente.
Ne reste que ma carte, et celle de mes deux mousses à obtenir. Ce qui ne devrait pas être excessivement compliqué puisque mon nom est déjà dans l'arbre familial produit par les trois autres demandes.
mardi 29 mars 2016
Robinet Ouvert (Vessies & Lanternes)
Avons passé le weekend dans le 418. Weekend de Pâques, près de parents et amis.
Pas pu faire autrement que de croiser du regard les journaux du village, qui ont, on s'en rend compte seulement quand on s'y rend, définitivement une saveur très très locale. De là, l'impression du village. À la une du journal de dimanche la défaite en images d'un boxeur, probablement de la région car, une fois revenu chez moi, 273 kilomètres plus loin, on ne parlait ni de près, ni de loin de cet athlète. On était concentré sur ce journaliste qu'on soupçonnait être l'homme au chapeau noir. Sur les infos du monde entier.
Je ne suis pas en train de dire que l'un est mieux que l'autre, je dis simplement que les deux villes opèrent différemment les angles sociétaires. Le maire de Québec semble d'ailleurs penser en savoir plus que nous sur ce qui se passe dans nos mosquées. C'est pas dans nos mosquées Régis! C'est dans nos gymnases de CEGEP!
Dans ce même journal se trouvait un article sur le flirt entre le Comité Olympique International et les villes qui ont envie d'accueillir les olympiques. Québec se trouve parmi celle-ci.
En 1995, la ville avait subi une triple humiliation dont je me rappellerai longtemps. Montréalais depuis tout juste 3 ans, j'avais encore de solides et relativement fraîches racines dans la région. Plusieurs amis entre autre chose qui avaient travaillé sur le comité Québec 2002, qui veillait à préparer le dossier de Québec-reçevant-les-Olympiques. J'avais souvent le point de vue de J-C et de Luc, j'avais le vibe de l'intérieur et les gens y croyaient beaucoup. Même mes parents se laissaient prendre au jeu. On vivait fébrile et semi-excité à l'idée de recevoir le monde entier dans le sport et mon père et sa garde rapprochée d'enseignants en éducation physique (ce qu'il était lui-même), s'agitaient beaucoup en rêvant d'olympisme. 14 ans plus tard, l'année de sa mort, mon père allait vivre l'une des plus grandes émotions de sa vie en transportant la flamme olympique et en disant au terme de sa trotte, "maintenant je peux mourir heureux".
Mots fameusement prémonitoires à la lumière de son décès quelques mois plus tard.
Mais en 1995, la ville attendait les résultats du vote du comité de sélection avec beaucoup d'optimisme et disait les chances "très bonnes" d'obtenir les jeux d'hiver de 2002. On y croyait beaucoup. Mais sans le savoir encore, la ville de Québec devait y croire comme les habitants de St-Élie-De-Caxton doivent croire aux traverses de lutins.
Les programmes télés avaient été stoppés en plein après-midi et toutes les caméras avaient été braquées sur le Carré D'Youville, là où le Festival d'été sévit en face du Capitole et une patinoire l'hiver, et là où on avait installé un écran géant qui diffusait en direct de Budapest les résultats du vote entre Québec, Salt Lake City, Österund en Suède et Sion en Suisse.
Quelle humiliation ce fût! Déjà, on savait depuis un mois que les Nordiques de Québec quittaient la région pour aller gagner leurs deux coupes Stanley (Dont une l'ANNÉE SUIVANTE!) au Colorado, maintenant, la ville allait suivre une seconde amputation en l'espace de quelques semaines.
Les résultats ont été plus-que-désastreux.
Comme les villes de Graz (Autriche), Jaca (Espagne), Proprad (Slovaquie), Sochi (Russie) et Tarvisio (Italie) avaient été sacrifiées au profit des 4 finalistes, les espoirs étaient grands. Sochi allait se venger plus tard en obtenant les jeux d'hiver de 2014, on y reviendra. Mais Québec rêvait très fort d'olympisme international et les chances "très bonnes" allaient devenir un peu gênantes.
54 juges voteraient pour Salt Lake City, 14 autres pour Sion, encore 14 pour Östersund...et 7 pour Québec...
Pffffffffffffffffffffffffffffffff! la balloune avait dégonflé.
L'évènement télé n'avait pas eu lieu, on avait même interviewé un de mes amis(C'est petit un village) qui avaient travaillé sur la publicité du dossier, qui prenait tout ça avec un grain de sel, mais sûrement avec un certain pincement au coeur aussi. Il me dirait plus tard qu'il n'y avait jamais cru, mais que son métier (publicitaire) n'étant que mensonge, il était devenu assez habile pour faire passer les sentiments contraires tout en s'assurant de généreuses paies.
Les "très bonnes" chances avaient été 7 votes sur 89.
Les mêmes chances que celle d'un mononcle qui se convint que la petite blonde de 19 ans le regarde parce qu'elle le trouve de son goût et qu'elle veut se positionner à l'horizontale avec .
4 mois plus tard, la Province perdait son pays par 0,16 % des votes et la région de Québec, anticipée largement bleue, allait voter largement rouge. donnant naissance au terme "le mystère Québec".
1995: annus horribilis pour la région qui m'avait vu y passer 16 des plus belles années de ma vie.
Mais voilà, même moi, je n'y étais plus. J'avais défroqué du 418. Et était tombé amoureux du 514,
Mais je m'éloigne de mon propos.
En 1995, c'était le maire Jean-Paul Lallier qui était l'optimiste en chef de Québec 2002.
De nos jours, c'est Régis Labeaume qui serait pilote des potentiels jeux d'hiver de 2026. Mais il n'est pas full optimiste. Il est même prudent. Il en a contre le gigantisme des jeux. Sochi, quand les jeux auront lieux chez eux, il y a deux ans, gonflerait leurs coûts à 51 milliards, cachant, à la soviétiqueles revenus des oligarques leurs revenus au final.
Cette fois, la ville de Québec, été appelée par le CIO pour qu'elle entende ses nouveaux critères d'admission qui seraient pluspayantes larges. Des villes pourraient maintenant présenter leur candidature conjointement avec d'autres villes "avoisinantes". Ainsi, Québec, qui n'avait pas une montagne assez haute pour les compétitions de descentes de ski, pourraient présenter certaines compétitions à Whistler ou Calgary.
Régis promet de seulement aller "écouter".
Vous savez que pour Québec 2002, le gouvernement québécois avait déboursé 800 000$ et la ville de Québec elle-même 400 000$ simplement pourengraisser les coffres de la CIO déposer sa candidature! 1 million 200 000 simplement pour demander la permission. Pour 7 votes au finale. Sur 89. Et là, ce n'était que les coûts "d'ouverture de dossier"
Quand j'ai entendu la nouvelle que la CIO avait appelé la ville de Québec, j'ai aussitôt pensé au Dîner de Con. Ou a Tout le Monde enplogue Parle. Où on invite un plouc (de temps à autres dans le second exemple) pour simplement en abuser.
Régis cachait mal sa fierté en entrevue d'avoir été appelé personnellement par le CIO, mais il ne faudrait pas qu'il devienne Régis Pignon.
Le gigantisme plait beaucoup à la CIO. Il lui est payant. Des présentations conjointes, ce sera aussi des triples entrées d'argent, simplement pour présenter sa candidature.
C'est du recrutement financier que fait la CIO.
Et rien d'autre.
Québec n'est pas assezriche big aux yeux de la CIO pour qu'elle leur soit attirante.
Mais si elle peut remplir les coffres entretemps...
Il est donc important de brasser la braise olympiques, là où ça a été perdu.
Mais je ne crois pas qu'il y ait une cenne à faire là-dedans.
Au contraire.
Les gens de Rio paieront 11,6 milliards de leur poches pour les jeux de cet été.
Fais pas ton Pignon, Reg.
Pas pu faire autrement que de croiser du regard les journaux du village, qui ont, on s'en rend compte seulement quand on s'y rend, définitivement une saveur très très locale. De là, l'impression du village. À la une du journal de dimanche la défaite en images d'un boxeur, probablement de la région car, une fois revenu chez moi, 273 kilomètres plus loin, on ne parlait ni de près, ni de loin de cet athlète. On était concentré sur ce journaliste qu'on soupçonnait être l'homme au chapeau noir. Sur les infos du monde entier.
Je ne suis pas en train de dire que l'un est mieux que l'autre, je dis simplement que les deux villes opèrent différemment les angles sociétaires. Le maire de Québec semble d'ailleurs penser en savoir plus que nous sur ce qui se passe dans nos mosquées. C'est pas dans nos mosquées Régis! C'est dans nos gymnases de CEGEP!
Dans ce même journal se trouvait un article sur le flirt entre le Comité Olympique International et les villes qui ont envie d'accueillir les olympiques. Québec se trouve parmi celle-ci.
En 1995, la ville avait subi une triple humiliation dont je me rappellerai longtemps. Montréalais depuis tout juste 3 ans, j'avais encore de solides et relativement fraîches racines dans la région. Plusieurs amis entre autre chose qui avaient travaillé sur le comité Québec 2002, qui veillait à préparer le dossier de Québec-reçevant-les-Olympiques. J'avais souvent le point de vue de J-C et de Luc, j'avais le vibe de l'intérieur et les gens y croyaient beaucoup. Même mes parents se laissaient prendre au jeu. On vivait fébrile et semi-excité à l'idée de recevoir le monde entier dans le sport et mon père et sa garde rapprochée d'enseignants en éducation physique (ce qu'il était lui-même), s'agitaient beaucoup en rêvant d'olympisme. 14 ans plus tard, l'année de sa mort, mon père allait vivre l'une des plus grandes émotions de sa vie en transportant la flamme olympique et en disant au terme de sa trotte, "maintenant je peux mourir heureux".
Mots fameusement prémonitoires à la lumière de son décès quelques mois plus tard.
Mais en 1995, la ville attendait les résultats du vote du comité de sélection avec beaucoup d'optimisme et disait les chances "très bonnes" d'obtenir les jeux d'hiver de 2002. On y croyait beaucoup. Mais sans le savoir encore, la ville de Québec devait y croire comme les habitants de St-Élie-De-Caxton doivent croire aux traverses de lutins.
Les programmes télés avaient été stoppés en plein après-midi et toutes les caméras avaient été braquées sur le Carré D'Youville, là où le Festival d'été sévit en face du Capitole et une patinoire l'hiver, et là où on avait installé un écran géant qui diffusait en direct de Budapest les résultats du vote entre Québec, Salt Lake City, Österund en Suède et Sion en Suisse.
Quelle humiliation ce fût! Déjà, on savait depuis un mois que les Nordiques de Québec quittaient la région pour aller gagner leurs deux coupes Stanley (Dont une l'ANNÉE SUIVANTE!) au Colorado, maintenant, la ville allait suivre une seconde amputation en l'espace de quelques semaines.
Les résultats ont été plus-que-désastreux.
Comme les villes de Graz (Autriche), Jaca (Espagne), Proprad (Slovaquie), Sochi (Russie) et Tarvisio (Italie) avaient été sacrifiées au profit des 4 finalistes, les espoirs étaient grands. Sochi allait se venger plus tard en obtenant les jeux d'hiver de 2014, on y reviendra. Mais Québec rêvait très fort d'olympisme international et les chances "très bonnes" allaient devenir un peu gênantes.
54 juges voteraient pour Salt Lake City, 14 autres pour Sion, encore 14 pour Östersund...et 7 pour Québec...
Pffffffffffffffffffffffffffffffff! la balloune avait dégonflé.
L'évènement télé n'avait pas eu lieu, on avait même interviewé un de mes amis(C'est petit un village) qui avaient travaillé sur la publicité du dossier, qui prenait tout ça avec un grain de sel, mais sûrement avec un certain pincement au coeur aussi. Il me dirait plus tard qu'il n'y avait jamais cru, mais que son métier (publicitaire) n'étant que mensonge, il était devenu assez habile pour faire passer les sentiments contraires tout en s'assurant de généreuses paies.
Les "très bonnes" chances avaient été 7 votes sur 89.
Les mêmes chances que celle d'un mononcle qui se convint que la petite blonde de 19 ans le regarde parce qu'elle le trouve de son goût et qu'elle veut se positionner à l'horizontale avec .
4 mois plus tard, la Province perdait son pays par 0,16 % des votes et la région de Québec, anticipée largement bleue, allait voter largement rouge. donnant naissance au terme "le mystère Québec".
1995: annus horribilis pour la région qui m'avait vu y passer 16 des plus belles années de ma vie.
Mais voilà, même moi, je n'y étais plus. J'avais défroqué du 418. Et était tombé amoureux du 514,
Mais je m'éloigne de mon propos.
En 1995, c'était le maire Jean-Paul Lallier qui était l'optimiste en chef de Québec 2002.
De nos jours, c'est Régis Labeaume qui serait pilote des potentiels jeux d'hiver de 2026. Mais il n'est pas full optimiste. Il est même prudent. Il en a contre le gigantisme des jeux. Sochi, quand les jeux auront lieux chez eux, il y a deux ans, gonflerait leurs coûts à 51 milliards, cachant, à la soviétique
Cette fois, la ville de Québec, été appelée par le CIO pour qu'elle entende ses nouveaux critères d'admission qui seraient plus
Régis promet de seulement aller "écouter".
Vous savez que pour Québec 2002, le gouvernement québécois avait déboursé 800 000$ et la ville de Québec elle-même 400 000$ simplement pour
Quand j'ai entendu la nouvelle que la CIO avait appelé la ville de Québec, j'ai aussitôt pensé au Dîner de Con. Ou a Tout le Monde en
Régis cachait mal sa fierté en entrevue d'avoir été appelé personnellement par le CIO, mais il ne faudrait pas qu'il devienne Régis Pignon.
Le gigantisme plait beaucoup à la CIO. Il lui est payant. Des présentations conjointes, ce sera aussi des triples entrées d'argent, simplement pour présenter sa candidature.
C'est du recrutement financier que fait la CIO.
Et rien d'autre.
Québec n'est pas assez
Mais si elle peut remplir les coffres entretemps...
Il est donc important de brasser la braise olympiques, là où ça a été perdu.
Mais je ne crois pas qu'il y ait une cenne à faire là-dedans.
Au contraire.
Les gens de Rio paieront 11,6 milliards de leur poches pour les jeux de cet été.
Fais pas ton Pignon, Reg.
lundi 28 mars 2016
Jim Harrison (1937-2016)
"Je ne comprends le monde que lorsque je l'écris" disait-il
L'apprentissage est terminé.
La force de la nature est morte.
Le commun des mortels l'aura connu comme l'auteur de la nouvelle qui a produit le film Legends of the Fall.
D'autres l'auront connu comme moi par ses romans comme A Good Day To Die, The Farmer's Daughter ( 3 novels) ou Dalva.
Certains auront visité son univers sans le réaliser en visionnant les films Cold Feet, Revenge ou Wolf.
Les plus informés l'auront connu par sa poésie, généreuse, riche et dense.
Les plus ivrognes reconnaîtront un chum de brosse de Jack Nicholson et de Thomas McGuane.
C'est McGuane qui justement, suite à un accident de chasse, suggère à Harrison d'écrire un roman pendant sa période de convalescence. Ce livre sera Wolf: A false memoir publié en 1971. Issu du Michigan rural, fils d'un père et d'une mère mordus de lecture et lui-même brièvement assistant-enseignant en anglais à la State University of New York; écrire pour vivre semble une bonne idée.
Il décide dès lors de devenir écrivain.
Son univers sera toujours partagé dans des paysages ruraux ou des villages qui lui sont chers. Les collines de sable du Nebraska , la haute péninsule du Michigan, les montagnes du Montana et la frontière de l'Arizona et du Nouveau-Mexique sont ses décors préférés.
Harrison se considère d'abord poète. La poésie lui sort par les pores de sa peau. Il prétend être en mesure de cesser l'écriture d'un roman pendant quelques instants mais de ne pas répondre aux muses de la poésie lui est impossible. Il écrira sur la tradition zen, sur l'histoire des États-Unis, sur la nature, beaucoup et toujours. Il est constament inspiré par la nature. Aveugle de naissance d'un oeil, il a maitrisé un regard tout à fait personnel sur le monde qui nous entoure et a écrit sur le déclin de l'écosystème des États-Unis 20 ans avant l'heure.
Il est marié en 1959 à Linda King avec laquelle il aura deux filles. Ceci ne l'empêche pas de partir en virée avec Hemingway, Brautigan ou McGuane en voyage de pêche où il y a autant d'alcool qu'il y a d'eau dans l'océan. The Shape of the Journey publié en 1998, réunit les 8 premiers recueils de poésie de Harrison. Une collection qui selon lui, représente toute l'essence de l'auteur.
Maitre de la forme et de la perception, il tombe régulièrement en totale admiration face à ses dieux: les chiens, les poissons, les oiseaux. Il ne cesse pas de s'en amuser et écrit formidablement bien sur les bêtes.
Il publie un livre par année depuis les années 2000 se permettant même un livre pour enfants. Ne reculant devant aucun type d'écriture il aura écrit de son vivant des romans, des poèmes, des essais, des récits, des critiques et même des commentaires culinaires.
Malgré les saumons, les chiens, les trucks de type pickups, le whisky, les cowboys, les indiens et les histoires de guerre, sous les airs bourrus et les fictions viriles de Jim Harrison, se cache un grand romantique dont les héros sont burinés dans la masculanité brute. Les héroines du genre ont typiquement d'immenses impacts sur le désir. Sous la plume d'Harrison, les mâles sont généralement plutôt ordinaires mais sont porteurs de tous les possibles. Que ce soit un freluquet de 12 ans ou une vieille peau de 70 ans, les héros masculins d'Harrison flairent le potentiel charnel d'une femme. L'homme, la bête et la nature réunis sous le même crayon.
Son style aura été comparé à ceux de William Faulkner et d'Ernest Hemingway. Les personnages de pionniers d'Amérique qui auront peuplé ses livres auront confrontés leur monde rural avec le monde dit civilisé tout en en soulignant les excès et en tentant de vivre leur vie du mieux qu'il le pouvait.
Pendant que l'on trinquait samedi soir, Harrison trépassait. Il avait 78 ans.
Sa femme Linda l'avait précédée en octobre dernier dans la mort.
Seashore, seashore,
Death has been spoken for
Take this body and wrap it in your boisterous water
Mother Nature's son is gone forever
Have a drink on me là-haut, Jimbo.
L'apprentissage est terminé.
La force de la nature est morte.
Le commun des mortels l'aura connu comme l'auteur de la nouvelle qui a produit le film Legends of the Fall.
D'autres l'auront connu comme moi par ses romans comme A Good Day To Die, The Farmer's Daughter ( 3 novels) ou Dalva.
Certains auront visité son univers sans le réaliser en visionnant les films Cold Feet, Revenge ou Wolf.
Les plus informés l'auront connu par sa poésie, généreuse, riche et dense.
Les plus ivrognes reconnaîtront un chum de brosse de Jack Nicholson et de Thomas McGuane.
C'est McGuane qui justement, suite à un accident de chasse, suggère à Harrison d'écrire un roman pendant sa période de convalescence. Ce livre sera Wolf: A false memoir publié en 1971. Issu du Michigan rural, fils d'un père et d'une mère mordus de lecture et lui-même brièvement assistant-enseignant en anglais à la State University of New York; écrire pour vivre semble une bonne idée.
Il décide dès lors de devenir écrivain.
Son univers sera toujours partagé dans des paysages ruraux ou des villages qui lui sont chers. Les collines de sable du Nebraska , la haute péninsule du Michigan, les montagnes du Montana et la frontière de l'Arizona et du Nouveau-Mexique sont ses décors préférés.
Harrison se considère d'abord poète. La poésie lui sort par les pores de sa peau. Il prétend être en mesure de cesser l'écriture d'un roman pendant quelques instants mais de ne pas répondre aux muses de la poésie lui est impossible. Il écrira sur la tradition zen, sur l'histoire des États-Unis, sur la nature, beaucoup et toujours. Il est constament inspiré par la nature. Aveugle de naissance d'un oeil, il a maitrisé un regard tout à fait personnel sur le monde qui nous entoure et a écrit sur le déclin de l'écosystème des États-Unis 20 ans avant l'heure.
Il est marié en 1959 à Linda King avec laquelle il aura deux filles. Ceci ne l'empêche pas de partir en virée avec Hemingway, Brautigan ou McGuane en voyage de pêche où il y a autant d'alcool qu'il y a d'eau dans l'océan. The Shape of the Journey publié en 1998, réunit les 8 premiers recueils de poésie de Harrison. Une collection qui selon lui, représente toute l'essence de l'auteur.
Maitre de la forme et de la perception, il tombe régulièrement en totale admiration face à ses dieux: les chiens, les poissons, les oiseaux. Il ne cesse pas de s'en amuser et écrit formidablement bien sur les bêtes.
Il publie un livre par année depuis les années 2000 se permettant même un livre pour enfants. Ne reculant devant aucun type d'écriture il aura écrit de son vivant des romans, des poèmes, des essais, des récits, des critiques et même des commentaires culinaires.
Malgré les saumons, les chiens, les trucks de type pickups, le whisky, les cowboys, les indiens et les histoires de guerre, sous les airs bourrus et les fictions viriles de Jim Harrison, se cache un grand romantique dont les héros sont burinés dans la masculanité brute. Les héroines du genre ont typiquement d'immenses impacts sur le désir. Sous la plume d'Harrison, les mâles sont généralement plutôt ordinaires mais sont porteurs de tous les possibles. Que ce soit un freluquet de 12 ans ou une vieille peau de 70 ans, les héros masculins d'Harrison flairent le potentiel charnel d'une femme. L'homme, la bête et la nature réunis sous le même crayon.
Son style aura été comparé à ceux de William Faulkner et d'Ernest Hemingway. Les personnages de pionniers d'Amérique qui auront peuplé ses livres auront confrontés leur monde rural avec le monde dit civilisé tout en en soulignant les excès et en tentant de vivre leur vie du mieux qu'il le pouvait.
Pendant que l'on trinquait samedi soir, Harrison trépassait. Il avait 78 ans.
Sa femme Linda l'avait précédée en octobre dernier dans la mort.
Seashore, seashore,
Death has been spoken for
Take this body and wrap it in your boisterous water
Mother Nature's son is gone forever
Have a drink on me là-haut, Jimbo.
dimanche 27 mars 2016
Foi, Poisson & Vache
À: Hunter Jones
De: Claude Tremblay
J'ai besoin d'aide.
***
À: Claude Tremblay
De: Hunter Jones
Claude! Pourquoi? Qui es tu?
***
À: Hunter Jones
De: Claude Tremblay
Cher ami,
Je suis Claude Tremblay, j'ai 59 ans. Je suis dans un hôpital de Dubaï. Récemment mon docteur m'a annoncé qu'il ne me restait que 6 mois à vivre. J'ai le cancer du foi.
Je lègue mon argent en raison de ma santé et du fait que ma femme est une femme horrible avec laquelle, il vaut mieux ne pas négocier. La marier aura été la seule erreur de ma vie.
Elle s'occupe de ma compagnie ici à Dubaï, mais je sais ce dont elle est capable, elle a vendu son âme au diable et je ne veux pas la voir s'approcher de ma fortune.
Cordialement, Claude Tremblay.
***
À: Claude Tremblay
De: Hunter Jones
Claude,
Je suis désolé d'apprendre cela. Le cancer de la foi peut être fatal. À Dieu surtout.
Votre femme semble terrible. Comment a-t-elle vendu son âme au diable?
Êtes vous certain que c'est bien votre foi et non votre femme qui aurait choisi de vous empoisonner?
Vérifiez votre manger avant de le goûter.
***
À: Hunter Jones
De: Claude Tremblay
Je suis ravi de lire vos réponses. Je me dois de vous faire confiance pour ce que j'ai à vous faire faire. Ma femme est un être ville qui veut ma mort et surtout hériter de ma fortune. Je pris le ciel pour vivre plus longtemps.
***
À: Claude Tremblay
De: Hunter Jones
Prier? je croyais pourtant que vous aviez le cancer de la foi?
J'ai eu une idée en prenant un bain ce matin, En mangeant avec votre femme, dites quelque chose comme "regarde là-bas, chérie!" ou quelque chose dans le même sens pour la distraire et pendant qu'elle ne regarde pas, échangez les assiettes. Ainsi, si elle tente de vous empoisonner, ce sera elle qui mangera votre plat.
***
À: Hunter Jones
De: Claude Tremblay
Je me sens triste quand je parle d'elle. J'aimerais éviter le sujet. J'ai besoin de votre aide sincère pour transférer la somme de 9 millions de dollars.
Notre discussion d'affaires doit rester confidentielle et ma femme ne doit jamais être mise au courant.
***
À: Claude Tremblay
De: Hunter Jones
Claude,
Oublie ce que je t'ai dis. Ne switche pas les assiettes. Elle est peut-être rusée et aura anticipé que tu le fasses. Elle aura peut-être déjà échangé les assiettes, se gardant celle empoisonnée pour que tu la prennes et l'échange à son insu. Ne switche donc pas les assiettes à ton prochain repas en sa compagnie.
***
À: Hunter Jones
De: Claude Tremblay
Cher M,Jones, Merci de ce brillant conseil. Mais j'aimerais vous rappeler que mon docteur ne me permet que 10 minutes par jour pour répondre à mes courriels. Le temps presse.
Les fonds sont en ce moment déposés dans le compte privé d'une compagnie, ta tâche sera de contacter cette compagnie, et de finaliser avec eux le transfert dans votre compte à vous.
***
À: Claude Tremblay
De: Hunter Jones
C'est fou ce qu'on passe du "tu" au "vous" comme rien, hein? J'ai pris un autre bain et je pense que tu devrais changer les assiettes si tu manges avec ta femme. Elle aura anticipé notre anticipation et te donnera la poison quand même. Bien sur elle peut aussi anticiper tout ça aussi.
Oh ce que je suis confus!
Presque autant que les défenseurs des Canadiens dans leur zone.
***
À: Hunter Jones
De: Claude Tremblay
Hunter Jones vous devez me laissez savoir quand vous serez prêts à être introduit officiellement comme représentant de mon institution financière.
J'attends votre acceptation.
***
À: Claude Tremblay
De: Hunter Jones
Bien entendu, j'accepte. Laissez-moi savoir quoi faire.
Entretemps, ma femme s'est mise à se comporter drôlement ces derniers temps. Elle me lance de drôles de regards. Je commence à me demander si elle ne me veut pas mort, elle aussi. Elle est entre autre très jalouse du nombre de bains que je prends. Quels sont, disons, le top ten des signes qui annoncent que votre femme veut votre mort selon vous?
***
À: Hunter Jones
De: Claude Tremblay
Hunter Jones, je vais en chirurgie aujourd'hui même.
Contacte mon avocat à Veitch@hotmail.com. Dis-lui que j'ai un héritage de 9,2 millions à te léguer. Il se peut qu'il y ait des frais de transactions.
***
À: Veitch
De: Hunter Jones
Cher Vache,
Ti-Claude Tremblay a son opération aujourd'hui et me lègue ses 9, 2 millions si jamais il en sort à l'horizontale. Il m'a aussi dit de le dépenser aussi frivolement que possible.
Merci d'entrer en contact avec moi le plus tôt possible, j'ai assez hâte de savoir comment je recevrai tout ça. J'ai une idée de spa assez moderne que j'aimerais installer chez nous.
***
À: Hunter Jones
De: Veitch
Cher Hunter Jones,
Mon client Claude Tremblay m'a demandé de faire le transfert de 9,2 millions à votre nom, dans votre compte.
Nous aurons besoin de vos information personnelles afin de procéder, Merci de fournir:
Votre nom & nom de famille, votre numéro de compte, votre emploi, votre salaire mensuel, votre statut marital, votre # de téléphone et de téléphone intelligent.
Cordialement,
R.Smith
***
À: Veitch
De: Hunter Jones
Cher Herr Smith,
OUI! Je suis le bénéficiaire de 9,2 millions de dollars, don de Claude Tremblay. Voici les détails demandés:
Nom: Hunter Jones
# de compte: 1-800-monte-cristo
Occupation: inspecteur de fraudes et extorsions cybernétiques
Salaire mensuel: 40 000$ par mois.
Je ne suis pas marié, mais amoureux. Des femmes exclusivement.
# de téléphone: Ben je n'en ai pas. Un seul pour la bibliothèque, mais c'est une ligne à sens unique où il n'y a que la bibliothèque qui peut m'appeler, et toujours pour me dire qu'un document est arrivé pour moi.
Je n'ai pas de téléphone dit "intelligent", dans mon univers, c'est moi l'intelligent.
Comment je touches le cash? J'ai si hâte, j'ai peur de faire des conneries entretemps.
***
À: Hunter Jones
De: Veitch
***
À: Hunter Jones
De: Veitch
Bonjour Hunter Jones.
Je veux simplement vous dire que les rêves sont souvent le reflet de notre imagination.
Vous êtes inquiet de la conformité des procédures mais laissez-moi vous rassurer, vous n'avez aucune raison de vous inquiéter.
J'attends votre transfert d'argent immédiatement.
***
À: Veitch
De: Hunter Jones
Bon, tant que tout ça est conforme.
Une chose par contre. J'ai vérifié les coordonnées de votre bureau, je me suis même rendu à l'adresse indiquée sur le net pour n'y trouver qu'un cul-de-sac à Montréal. Normal? Je voulais vous donner en main propre le 900$ US et placoter un brin sur le bon vieux temps avec Ti-Claude, ce sera impossible?
(5 jours plus tard)
À: Veitch
De: Hunter Jones
De: Claude Tremblay
J'ai besoin d'aide.
***
À: Claude Tremblay
De: Hunter Jones
Claude! Pourquoi? Qui es tu?
***
À: Hunter Jones
De: Claude Tremblay
Cher ami,
Je suis Claude Tremblay, j'ai 59 ans. Je suis dans un hôpital de Dubaï. Récemment mon docteur m'a annoncé qu'il ne me restait que 6 mois à vivre. J'ai le cancer du foi.
Je lègue mon argent en raison de ma santé et du fait que ma femme est une femme horrible avec laquelle, il vaut mieux ne pas négocier. La marier aura été la seule erreur de ma vie.
Elle s'occupe de ma compagnie ici à Dubaï, mais je sais ce dont elle est capable, elle a vendu son âme au diable et je ne veux pas la voir s'approcher de ma fortune.
Cordialement, Claude Tremblay.
***
À: Claude Tremblay
De: Hunter Jones
Claude,
Je suis désolé d'apprendre cela. Le cancer de la foi peut être fatal. À Dieu surtout.
Votre femme semble terrible. Comment a-t-elle vendu son âme au diable?
Êtes vous certain que c'est bien votre foi et non votre femme qui aurait choisi de vous empoisonner?
Vérifiez votre manger avant de le goûter.
***
À: Hunter Jones
De: Claude Tremblay
Je suis ravi de lire vos réponses. Je me dois de vous faire confiance pour ce que j'ai à vous faire faire. Ma femme est un être ville qui veut ma mort et surtout hériter de ma fortune. Je pris le ciel pour vivre plus longtemps.
***
À: Claude Tremblay
De: Hunter Jones
Prier? je croyais pourtant que vous aviez le cancer de la foi?
J'ai eu une idée en prenant un bain ce matin, En mangeant avec votre femme, dites quelque chose comme "regarde là-bas, chérie!" ou quelque chose dans le même sens pour la distraire et pendant qu'elle ne regarde pas, échangez les assiettes. Ainsi, si elle tente de vous empoisonner, ce sera elle qui mangera votre plat.
***
À: Hunter Jones
De: Claude Tremblay
Je me sens triste quand je parle d'elle. J'aimerais éviter le sujet. J'ai besoin de votre aide sincère pour transférer la somme de 9 millions de dollars.
Notre discussion d'affaires doit rester confidentielle et ma femme ne doit jamais être mise au courant.
***
À: Claude Tremblay
De: Hunter Jones
Claude,
Oublie ce que je t'ai dis. Ne switche pas les assiettes. Elle est peut-être rusée et aura anticipé que tu le fasses. Elle aura peut-être déjà échangé les assiettes, se gardant celle empoisonnée pour que tu la prennes et l'échange à son insu. Ne switche donc pas les assiettes à ton prochain repas en sa compagnie.
***
À: Hunter Jones
De: Claude Tremblay
Cher M,Jones, Merci de ce brillant conseil. Mais j'aimerais vous rappeler que mon docteur ne me permet que 10 minutes par jour pour répondre à mes courriels. Le temps presse.
Les fonds sont en ce moment déposés dans le compte privé d'une compagnie, ta tâche sera de contacter cette compagnie, et de finaliser avec eux le transfert dans votre compte à vous.
***
À: Claude Tremblay
De: Hunter Jones
C'est fou ce qu'on passe du "tu" au "vous" comme rien, hein? J'ai pris un autre bain et je pense que tu devrais changer les assiettes si tu manges avec ta femme. Elle aura anticipé notre anticipation et te donnera la poison quand même. Bien sur elle peut aussi anticiper tout ça aussi.
Oh ce que je suis confus!
Presque autant que les défenseurs des Canadiens dans leur zone.
***
À: Hunter Jones
De: Claude Tremblay
Hunter Jones vous devez me laissez savoir quand vous serez prêts à être introduit officiellement comme représentant de mon institution financière.
J'attends votre acceptation.
***
À: Claude Tremblay
De: Hunter Jones
Bien entendu, j'accepte. Laissez-moi savoir quoi faire.
Entretemps, ma femme s'est mise à se comporter drôlement ces derniers temps. Elle me lance de drôles de regards. Je commence à me demander si elle ne me veut pas mort, elle aussi. Elle est entre autre très jalouse du nombre de bains que je prends. Quels sont, disons, le top ten des signes qui annoncent que votre femme veut votre mort selon vous?
***
À: Hunter Jones
De: Claude Tremblay
Hunter Jones, je vais en chirurgie aujourd'hui même.
Contacte mon avocat à Veitch@hotmail.com. Dis-lui que j'ai un héritage de 9,2 millions à te léguer. Il se peut qu'il y ait des frais de transactions.
***
À: Veitch
De: Hunter Jones
Cher Vache,
Ti-Claude Tremblay a son opération aujourd'hui et me lègue ses 9, 2 millions si jamais il en sort à l'horizontale. Il m'a aussi dit de le dépenser aussi frivolement que possible.
Merci d'entrer en contact avec moi le plus tôt possible, j'ai assez hâte de savoir comment je recevrai tout ça. J'ai une idée de spa assez moderne que j'aimerais installer chez nous.
***
À: Hunter Jones
De: Veitch
Cher Hunter Jones,
Mon client Claude Tremblay m'a demandé de faire le transfert de 9,2 millions à votre nom, dans votre compte.
Nous aurons besoin de vos information personnelles afin de procéder, Merci de fournir:
Votre nom & nom de famille, votre numéro de compte, votre emploi, votre salaire mensuel, votre statut marital, votre # de téléphone et de téléphone intelligent.
Cordialement,
R.Smith
***
À: Veitch
De: Hunter Jones
Cher Herr Smith,
OUI! Je suis le bénéficiaire de 9,2 millions de dollars, don de Claude Tremblay. Voici les détails demandés:
Nom: Hunter Jones
# de compte: 1-800-monte-cristo
Occupation: inspecteur de fraudes et extorsions cybernétiques
Salaire mensuel: 40 000$ par mois.
Je ne suis pas marié, mais amoureux. Des femmes exclusivement.
# de téléphone: Ben je n'en ai pas. Un seul pour la bibliothèque, mais c'est une ligne à sens unique où il n'y a que la bibliothèque qui peut m'appeler, et toujours pour me dire qu'un document est arrivé pour moi.
Je n'ai pas de téléphone dit "intelligent", dans mon univers, c'est moi l'intelligent.
Comment je touches le cash? J'ai si hâte, j'ai peur de faire des conneries entretemps.
***
À: Hunter Jones
De: Veitch
Désolé du délai de réponse, nous avons appris le décès de M.Claude Tremblay hier à Dubaï et avons procédé au transfert de sa dépouille au cimetière. Il sera enterré demain.
Merci de me laisser savoir comment vous pourriez envoyez 900$ US afin de faciliter le transfert de 9,2 millions à votre compte.
La bible nous as fait comprendre que bénie soit la main qui donne.
R.Smith
***
À: Veitch
De: Hunter Jones
Air Smith,
Je suis si désolé d'apprendre que Ti-Claude est mort. Pouvez vous me confirmer qu'il est mort dignement? Il me semble que je lui parlais encore hier!
Quel affreux dénouement! Intéressez vous à sa femme, moi, je commencerais à enquêter de ce côté là.
Entretemps, je suis tout à fait prêt, en position de receveur de baseball même, à recevoir les 9,2 millions. Je suis encore plus honoré d'être son bénéficiaire maintenant qu'il est parti. Je me rappelle les Psaumes, 13: 3-4 où le seigneur dit:
"Rends moi les 9, 2 millions en billets de 100 svp."
Merci de faire le transfert au plus christ
Amen
***
À: Hunter Jones
De: Veitch
Cher Hunter Jones,
Il est décédé de complications suite à l'opération. Que son âme repose en paix.
Vous pouvez envoyer le paiement aujourd'hui même. Envoyez-nous vos coordonnées de compte.
***
À: Veitch
De: Hunter Jones
Vous devez être affreusement affecté. J'y repensais et ne pouvait me résoudre à accepter cette somme sans en savoir plus sur Claude. Où aura lieu son enterrement? Je pense y aller.
***
De: Hunter Jones
Air Smith,
Je suis si désolé d'apprendre que Ti-Claude est mort. Pouvez vous me confirmer qu'il est mort dignement? Il me semble que je lui parlais encore hier!
Quel affreux dénouement! Intéressez vous à sa femme, moi, je commencerais à enquêter de ce côté là.
Entretemps, je suis tout à fait prêt, en position de receveur de baseball même, à recevoir les 9,2 millions. Je suis encore plus honoré d'être son bénéficiaire maintenant qu'il est parti. Je me rappelle les Psaumes, 13: 3-4 où le seigneur dit:
"Rends moi les 9, 2 millions en billets de 100 svp."
Merci de faire le transfert au plus christ
Amen
***
À: Hunter Jones
De: Veitch
Cher Hunter Jones,
Il est décédé de complications suite à l'opération. Que son âme repose en paix.
Vous pouvez envoyer le paiement aujourd'hui même. Envoyez-nous vos coordonnées de compte.
***
À: Veitch
De: Hunter Jones
Vous devez être affreusement affecté. J'y repensais et ne pouvait me résoudre à accepter cette somme sans en savoir plus sur Claude. Où aura lieu son enterrement? Je pense y aller.
***
Nous vous avons clairement indiqué qu'il serait enterré le lendemain de sa mort, ce qui voulait dire hier. Merci de vous soucier de moi, je me porte bien. que l'âme de Claude repose en paix.
Sa mort m'affecte beaucoup mais je me console en me disant que votre gentillesse vient effacer tout le mal que son départ peut nous faire.
Votre # de compte, svp
Votre # de compte, svp
***
Quand est-ce que je toucherai mon bidou, petit poilu?
***
À: Hunter Jones
De: Veitch
Nous avons contacté les institutions financières et elles nous ont dit que seulement un transfert de 900$ US par mandat poste de votre part pourrait faire débloquer le 9,2 millions.
Merci de nous laisser savoir les modalités du transfert.
***
À: Veitch
De: Hunter Jones
Je voulais vous dire, j'ai fait un drôle de rêve la nuit dernière. Vous étiez dedans et Claude aussi. On était tous là comme larrons en foire. Vous alliez me donner 9,2 millions de gerbes de blé seulement si je vous donnais 900 gerbes de blé. Je vous donnais mes 900 gerbes de blé, puis Claude, assis sur une botte de foin, avec son habituel sourire cabotin, terminait une slush en faisant du bruit et disparaissait comme un fantôme. En me retournant vers vous, vous aviez disparu aussi. Étrange non?
Je vais aller faire le transfert de cash très bientôt. Dès que vous me le redemanderez, tiens.
De: Veitch
Nous avons contacté les institutions financières et elles nous ont dit que seulement un transfert de 900$ US par mandat poste de votre part pourrait faire débloquer le 9,2 millions.
Merci de nous laisser savoir les modalités du transfert.
***
À: Veitch
De: Hunter Jones
Je voulais vous dire, j'ai fait un drôle de rêve la nuit dernière. Vous étiez dedans et Claude aussi. On était tous là comme larrons en foire. Vous alliez me donner 9,2 millions de gerbes de blé seulement si je vous donnais 900 gerbes de blé. Je vous donnais mes 900 gerbes de blé, puis Claude, assis sur une botte de foin, avec son habituel sourire cabotin, terminait une slush en faisant du bruit et disparaissait comme un fantôme. En me retournant vers vous, vous aviez disparu aussi. Étrange non?
Je vais aller faire le transfert de cash très bientôt. Dès que vous me le redemanderez, tiens.
À: Hunter Jones
De: Veitch
Bonjour Hunter Jones.
Je veux simplement vous dire que les rêves sont souvent le reflet de notre imagination.
Vous êtes inquiet de la conformité des procédures mais laissez-moi vous rassurer, vous n'avez aucune raison de vous inquiéter.
J'attends votre transfert d'argent immédiatement.
***
À: Veitch
De: Hunter Jones
Bon, tant que tout ça est conforme.
Une chose par contre. J'ai vérifié les coordonnées de votre bureau, je me suis même rendu à l'adresse indiquée sur le net pour n'y trouver qu'un cul-de-sac à Montréal. Normal? Je voulais vous donner en main propre le 900$ US et placoter un brin sur le bon vieux temps avec Ti-Claude, ce sera impossible?
(5 jours plus tard)
À: Veitch
De: Hunter Jones
Vache?
Vous êtes encore là?
Je perds la foi.
Vous êtes encore là?
Je perds la foi.