"Words are flowing like endless rain into a paper cup..."
-J.L.
Tel un sacre, chaque 31 décembre, nous voilà tous rassemblés.
Entre parents, amis, amours, devant la télé, tout ça à la fois.
Nous marquons le sable de nos pas des plus beaux moments d'une même plage. Nous inventons pour nous tous un nouveau soleil. On se jase avec dans les yeux les horizons les plus infinis comme si nous devenions tous peinture et paysage en même temps, le même soir. On bouscule nos souvenirs des derniers mois, derniers jours, de la dernière année, qui nous as à nouveau fatigués.
Fatigué
Voilà le mot qui résume notre dernière année. Nos parents étaient-ils aussi crevés que nous le sommes au même âge? Je ne crois pas. Nous avons, avec eux, inventé ce sentiment d'urgence qui nous consume les sens.
L'argent et notre rapport à celui-ci à créé ce monstre multi-têtes.
Nos rires s'entremêleront encore ce soir chez Miguel et Anaïs. Temple improvisé des réunions de quarantenaires que nous sommes maintenant tous devenus petit à petit.
Mince à gros.
Beaux à plus beaux encore.
Nos enfants n'en sont plus. Certains, dont un des miens, conduisent nos voitures. La distance qui sépare nos amitiés s'est amenuisée grâce au net. On a parfois l'impression que nos buddys sont tout près. Mais le net c'est frette. La chaleur de ce soir contrebalancera.
L'amitié c'est tout. L'amour est inexistant sans amitié. Seul, on apprend à s'aimer, ou le contraire. Puis dans les yeux d'un(e) autre, on apprend à s'aimer autrement. À se trouver beau différemment. À aimer aussi. Beaucoup. Les amis sont les anges qui nous soulèvent quand nos ailes n'arrivent plus à voler.
Je ne sais pas pour vous, mais nous on plane dans la nuit du 31 au 1er.
On se demande parfois si la vie a un sens, puis, on rencontre des gens, qui comme ce soir, donnent un sens à votre vie. Des gens qui vous laissent l'entière liberté d'être vous même. Qui comprennent tout de ce que vous êtes et qui vous aiment malgré cela. Les vrais amis n'empêchent pas d'être seul, ils éclairent nos solitudes. Nous suivons tous des parcours différents, mais partout où nous allons, nous apportons un peu de l'autre avec nous. Ce soir, nous seront plusieurs ensemble et en quelque part nous ne serons aussi qu'un.
Un noyau solide de gens qui ne devraient jamais se quitter. Jamais longtemps en tout cas.
Soyez lents à vous trouver un ami, un vrai, et encore plus lent à vous en défaire.
Dans le merveilleux univers de Fred Pellerin, il dit que l'amour, c'est un grand frisson dans l'épine dorsale, comme une grosse tempête de neige de 3 pouces qui fait du bien.
Je vous souhaites d'avoir frette dans le dos.
De vivre de passion et de grands frissons de toute sorte.
De vous ouvrir toutes les portes.
Bonne année à tous!
Que vos empreintes soient tatoués dans les coeurs souhaités.
Que 2016 vous plaise!
Ma résolution: Ne plus être exténué.
Goin' cold turkey that way.
jeudi 31 décembre 2015
mercredi 30 décembre 2015
La Marmite C
1985-1986.
Je suis en secondaire II.
En secondaire I, nous sommes tous passablement sages. Mais notre classe, Secondaire 1-E est la plus tannante. C'est la seule qui a eu des élèves qui ont été expulsés de leur classe au moins plus d'une fois et qui ont subi des retenues le samedi matin. Parmi ces élèves: moi. Mais pas Raymond Fillion, celui de la télé, que l'on croit légèrement attardé car son humour est nettement trop poche. Il a de plus un statut particulier, c'est le fils du directeur gérant des Nordiques de Québec et actuel préfet de discipline de la Ligue de Hockey Junior Majeur du Québec, Maurice Fillion.
Ce secondaire I, on a beaucoup trop de fun. On sait qu'en secondaire II, on démantèlera ce groupe.
ET BEN NON!
On fait une double erreur. Non seulement, on garde la plupart du groupe de mongols que nous sommes ensemble, mais en plus on y rajoute facilement entre 3 et 5 nouveaux éléments d'autres classes, les plus excités eux aussi. Cocktail explosif inévitable.
Quand on découvre que notre classe de Secondaire II C est la seule des 5 classes de niveau à se situer dans les escaliers menant aux étages, on comprend qu'on a réuni les éléments les plus dissipés dans la même classe et qu'on les as isolé pour mieux les contrôler et les empêcher de contaminer les autres classes.
Quelle erreur titanesque.
On allait placer les ingrédients les plus explosifs ensemble et l'ébulition mènerait à l'explosion.
Cette année, qui fera légende dans cette école, sera notre préférée à vie, notre plus intense.
Et leur cauchemar absolu.
Je serai personnellement promptement expulsé de cette école à la fin des classes, et ce, même si le seul motif d'expulsion de l'époque devait être de ne pas être en mesure d'obtenir des notes scolaires acceptables. Problème, j'ai d'excellentes notes. À ce niveau, je ne suis pas expulsable. Mais j'ai aussi mis le feu dans mon bureau, ce que tout le monde et son frère me rappelle depuis 30 ans.
C'était bête. Morrissette craquait une allumette dans son pupitre et ça puait et indisposait les gens autour. Puis Giguère (le cool) faisait semblant de pêter et craquait à son tour une allumette, laissant croire pendant une fraction de seconde que cette odeur soudaine de souffre venait de son cul. Puis Bédard faisait de même et O'Neill et Jones...mais Jones, voulant être créatif j'imagine, mettait aussi le feu à petit bout de papier qui allait rouler dans le pupitre sur tous les bouts de papiers qui traînaient au fond du bas de pupitre et créer un mini incendie dans son pupitre. Ce que je ne voulais pas.
"Monsieur...Monsieur! AU FEU" avait dit Giguère (le nerd) à mes côtés.
"Mais non, mais non..." que je tentais de tempérer en me collant au bas de pupitre pour en cacher la fumée qui sortait mais qui du même coup me faisait mettre les deux coudes sur un pupitre de plus en plus brûlant. En soufflant dessus pour l'éteindre j'ai fait pire et bientôt la classe était évacuée. Et mon sort en fin d'année scellé.
Dans cette classe-laboratoire, on ferait pratiquement exploser l'école. Classe avec fenêtre donnant accès à un toit. si il fallait qu'un prof tarde à se pointer en classe, on avait le temps d'y embarrer un pauvre bougre dont on avait lancé les effets personnels sur le toit et qui était aller les chercher. Mais plus souvent, c'était l'efface du tableau qu'on lançait à 12 mains pour ne pas que quelqu'un soit déclaré coupable du geste quand l'enseignant s'en apercevrait.
Bêtes, je vous dis.
Mais j'avais aussi des moments glorieux. J'avais une conscience ponctuelle. Notre prof d'enseignement religieux ne devait pas avoir plus de 20 ans. Déjà, jeune et ecclésiastique, ça ne concordait pas dans nos têtes de 13-14 ans. Nous tournions sa classe dans un tel cirque que s'en est devenu triste à un certain moment. Je me rappelle très bien un important examen où les élèves trichaient si ouvertement que pour certaines questions, certains poussaient l'odieux en demandant à voix haute "C'était à quelle page de notre cahier donc ça?" pour ensuite pouvoir les chercher dans ce même cahier caché dans le (fort utilisé à toute les sauces) bas de pupitre et y trouver la réponse cherchée. Ce qui n'aidait pas, c'est que notre jeune prof nous répondait et nous donnait la page.
Dans un cours en particulier, la marmite a tout simplement sauté. Tout le monde s'est passé le mot pour déchirer son cahier d'enseignement religieux, dont le prof nous avait dit que nous n'en aurions plus besoin, et à une heure précise pendant le cours, il fallait non seulement laisser tomber nos bibles tous en même temps par terre, créant un bruit sourd saisissant mais aussi lancer dans les aires nos cahiers déchiquetés sans prévenir, J'avais participé à la première étape, celle de la bible, mais pas la seconde. Trouvant l'idée conne. Et si conne, elle fût, les gens ont fini par se lancer les cahiers par la tête et le prof a tant perdu le contrôle qu'il a fui la classe, a pleuré dans le corridor et a demandé à l'aide au directeur.
Moi j'étais resté extrêmement sage, comme un joueur de hockey regardant les autres se battre dans un bagarre générale avec dédain.
Je revois le directeur venir faire son discours de paix à des oreilles sourdes et les néons suspendus qui pendaient comme une balançoire avec un restant de cahier d'enseignement religieux suspendu entre deux pages dessus. J'avais ça dans mon champ de vision en regardant le directeur et celui-ci n'avait que moi dans son champs de vision car j'étais généralement au coeur de ces conneries, mais pas cette fois là.
J'avais pitié de ce prof en pleurs.
Je voulais baisser le feu de la marmite. Mais elle avait explosé quand même.
Je pourrais vous entretenir sur facilement 30 jours simplement de cet explosif secondaire II ou tout mon monde a changé.
Mais bon, on s'en garde pour une autre fois.
Leur laboratoire a été un violent échec. Tout le monde voulait être dans notre classe, trouvant leur classe drabe.
Si je vous en parle c'est parce que dans le temps des fêtes, ma soeur a réalisé qu'un de ses voisins était de cette classe avec moi à l'époque et a fait le lien d'une Jones à un autre.
Je ne l'aurait pas reconnu.
Il s'est bien entendu rappelé de ce feu peu futé de ma part.
J'espère un jour être autre chose que cet incendiaire du secondaire pour les gens du 418...
Mais j'ai ce que je mérite.
Je l'ai cherché.
Je suis en secondaire II.
En secondaire I, nous sommes tous passablement sages. Mais notre classe, Secondaire 1-E est la plus tannante. C'est la seule qui a eu des élèves qui ont été expulsés de leur classe au moins plus d'une fois et qui ont subi des retenues le samedi matin. Parmi ces élèves: moi. Mais pas Raymond Fillion, celui de la télé, que l'on croit légèrement attardé car son humour est nettement trop poche. Il a de plus un statut particulier, c'est le fils du directeur gérant des Nordiques de Québec et actuel préfet de discipline de la Ligue de Hockey Junior Majeur du Québec, Maurice Fillion.
Ce secondaire I, on a beaucoup trop de fun. On sait qu'en secondaire II, on démantèlera ce groupe.
ET BEN NON!
On fait une double erreur. Non seulement, on garde la plupart du groupe de mongols que nous sommes ensemble, mais en plus on y rajoute facilement entre 3 et 5 nouveaux éléments d'autres classes, les plus excités eux aussi. Cocktail explosif inévitable.
Quand on découvre que notre classe de Secondaire II C est la seule des 5 classes de niveau à se situer dans les escaliers menant aux étages, on comprend qu'on a réuni les éléments les plus dissipés dans la même classe et qu'on les as isolé pour mieux les contrôler et les empêcher de contaminer les autres classes.
Quelle erreur titanesque.
On allait placer les ingrédients les plus explosifs ensemble et l'ébulition mènerait à l'explosion.
Cette année, qui fera légende dans cette école, sera notre préférée à vie, notre plus intense.
Et leur cauchemar absolu.
Je serai personnellement promptement expulsé de cette école à la fin des classes, et ce, même si le seul motif d'expulsion de l'époque devait être de ne pas être en mesure d'obtenir des notes scolaires acceptables. Problème, j'ai d'excellentes notes. À ce niveau, je ne suis pas expulsable. Mais j'ai aussi mis le feu dans mon bureau, ce que tout le monde et son frère me rappelle depuis 30 ans.
C'était bête. Morrissette craquait une allumette dans son pupitre et ça puait et indisposait les gens autour. Puis Giguère (le cool) faisait semblant de pêter et craquait à son tour une allumette, laissant croire pendant une fraction de seconde que cette odeur soudaine de souffre venait de son cul. Puis Bédard faisait de même et O'Neill et Jones...mais Jones, voulant être créatif j'imagine, mettait aussi le feu à petit bout de papier qui allait rouler dans le pupitre sur tous les bouts de papiers qui traînaient au fond du bas de pupitre et créer un mini incendie dans son pupitre. Ce que je ne voulais pas.
"Monsieur...Monsieur! AU FEU" avait dit Giguère (le nerd) à mes côtés.
"Mais non, mais non..." que je tentais de tempérer en me collant au bas de pupitre pour en cacher la fumée qui sortait mais qui du même coup me faisait mettre les deux coudes sur un pupitre de plus en plus brûlant. En soufflant dessus pour l'éteindre j'ai fait pire et bientôt la classe était évacuée. Et mon sort en fin d'année scellé.
Dans cette classe-laboratoire, on ferait pratiquement exploser l'école. Classe avec fenêtre donnant accès à un toit. si il fallait qu'un prof tarde à se pointer en classe, on avait le temps d'y embarrer un pauvre bougre dont on avait lancé les effets personnels sur le toit et qui était aller les chercher. Mais plus souvent, c'était l'efface du tableau qu'on lançait à 12 mains pour ne pas que quelqu'un soit déclaré coupable du geste quand l'enseignant s'en apercevrait.
Bêtes, je vous dis.
Mais j'avais aussi des moments glorieux. J'avais une conscience ponctuelle. Notre prof d'enseignement religieux ne devait pas avoir plus de 20 ans. Déjà, jeune et ecclésiastique, ça ne concordait pas dans nos têtes de 13-14 ans. Nous tournions sa classe dans un tel cirque que s'en est devenu triste à un certain moment. Je me rappelle très bien un important examen où les élèves trichaient si ouvertement que pour certaines questions, certains poussaient l'odieux en demandant à voix haute "C'était à quelle page de notre cahier donc ça?" pour ensuite pouvoir les chercher dans ce même cahier caché dans le (fort utilisé à toute les sauces) bas de pupitre et y trouver la réponse cherchée. Ce qui n'aidait pas, c'est que notre jeune prof nous répondait et nous donnait la page.
Dans un cours en particulier, la marmite a tout simplement sauté. Tout le monde s'est passé le mot pour déchirer son cahier d'enseignement religieux, dont le prof nous avait dit que nous n'en aurions plus besoin, et à une heure précise pendant le cours, il fallait non seulement laisser tomber nos bibles tous en même temps par terre, créant un bruit sourd saisissant mais aussi lancer dans les aires nos cahiers déchiquetés sans prévenir, J'avais participé à la première étape, celle de la bible, mais pas la seconde. Trouvant l'idée conne. Et si conne, elle fût, les gens ont fini par se lancer les cahiers par la tête et le prof a tant perdu le contrôle qu'il a fui la classe, a pleuré dans le corridor et a demandé à l'aide au directeur.
Moi j'étais resté extrêmement sage, comme un joueur de hockey regardant les autres se battre dans un bagarre générale avec dédain.
Je revois le directeur venir faire son discours de paix à des oreilles sourdes et les néons suspendus qui pendaient comme une balançoire avec un restant de cahier d'enseignement religieux suspendu entre deux pages dessus. J'avais ça dans mon champ de vision en regardant le directeur et celui-ci n'avait que moi dans son champs de vision car j'étais généralement au coeur de ces conneries, mais pas cette fois là.
J'avais pitié de ce prof en pleurs.
Je voulais baisser le feu de la marmite. Mais elle avait explosé quand même.
Je pourrais vous entretenir sur facilement 30 jours simplement de cet explosif secondaire II ou tout mon monde a changé.
Mais bon, on s'en garde pour une autre fois.
Leur laboratoire a été un violent échec. Tout le monde voulait être dans notre classe, trouvant leur classe drabe.
Si je vous en parle c'est parce que dans le temps des fêtes, ma soeur a réalisé qu'un de ses voisins était de cette classe avec moi à l'époque et a fait le lien d'une Jones à un autre.
Je ne l'aurait pas reconnu.
Il s'est bien entendu rappelé de ce feu peu futé de ma part.
J'espère un jour être autre chose que cet incendiaire du secondaire pour les gens du 418...
Mais j'ai ce que je mérite.
Je l'ai cherché.
mardi 29 décembre 2015
Madame Claude (1923-2015)
Fernande Grudet naît un an avant la mort de sa soeur, de 18 ans son ainée. À Angers en France. La famille vit plus que modestement. Papa tient un café rue Diderot et vend des sandwiches à la gare pour boucler les fins de mois.
Sous l'occupation Allemande, en 1941, papa Grudet meurt du cancer du larynx. Fernande a 18 ans. Belle fille. Elle est une proie facile pour ceux qui veulent lui faire l'amour. Elle y prend goût. Elle sera fille-mère. Elle s'installe à Paris et se fonde un plan de vie. Il y a deux chose dans la vie pour lesquelles le gens paieraient lorsqu'en besoin: l'alimentation et le sexe. Son papa ayant peu réussi en alimentation et se considérant elle-même piètre cuisinière, elle veut monnayer ses relations sexuelles.
Elle s'installe à Paris et devient Madame Claude. Alors que des quartiers sont reconnus pour la prostitution, Madame Claude veut, au contraire faire de son entreprise, un commerce tout ce qu'il y a de plus standards. Fréquentant le monde interlope, elle a la protection des mafieux et des bandits. Ce qui inclut les gens de la classe politique. Dans les années 50, elle bâtit son empire et recrute des jeunes filles qui ont échouée comme mannequin ou comme actrice. Elle leur offre de nouvelles alternatives de vie. Souvent, elle les piège. Elle leur paie des chirurgies esthétiques, puis les force à travailler pour elle, pour la rembourser. Madame Claude offre des services de luxe, des filles habillées de grands couturiers, et règles toutes les factures. Elle devient rapidement riche.
Elle s'invente un passé bourgeois, avec trois fictifs frères et un rôle important dans la résistance pour se donner du grade. Elle n'est que maquillage. Mais un maquillage qui fait effet. À une époque où en France, fréquenter les prostituées est un rituel presque naturel lors du passage au monde adulte, Madame Claude fait fortune jusque dans les années 60-70.
Les autorités ne lui touchent jamais, car non seulement est elle protégée par plus lourde racaille, mais plusieurs clients sont de gros canons. Les confidences que lui font sur l'oreiller ses célèbres clients la mette à l'abri de toute dénonciation. On murmure que les noms du Shah D'Iran, de JFK et du Président de Fiat, Gianni Agnelli, figurent dans ses carnets. Mais Fernande invente beaucoup Madame Claude. Sa vie est mensongère.
En 1976, Valery Giscard D'Estaing n'aime pas voir cette fortune glisser sous le nez de la France. Par le biais de son ministre de l'intérieur*, il fait punir sévèrement le proxénétisme et la somme de verser 11 millions de francs en arriérés au fisc. Cachée aux États-Unis alors que ses services sont plutôt populaires dans la ville la plus pute, L.A., elle en sera expulsée et extradée en France en 1985.
Elle y servira 4 mois de prison ferme.
On démantèle son réseau, mais à sa sortie de prison, elle rebâtit les ponts. Elle est à nouveau accusée de proxénétisme aggravé.
Madame Claude révolutionne le monde de la prostitution en inventant le terme Call-girls. Au lieu de fréquenter les putes de manière "classique" dans les bordels ou les hôtels, ses filles prennent des appels et se déplacent, dans des clientèles très aisées, et souvent sans que quiconque ne sache que madame est une pute. Elle est incarcérée dans une maison d'arrêt en 1992, puis choisit de vivre en recluse à Nice afin de se faire oublier. N'ayant plus rien à prouver.
Mouammar Khadafi, Marlon Brando, le neveu du roi Farouk, le milliardaire égyptien Ibrahim ont aussi fait affaire avec Madame Claude à maintes reprises.
En 1977, Just Jaeckin, roi du film érotique français, tourne un film tiré de son histoire mettant en vedette Françoise Fabian avec des musiques de Serge Gainsbourg.
La même année que Giscard d'Estaing est à la chasse à la fortune de Madame Claude, de nouvelles disposition législatives rendent la prostitution sous toute ses formes extrêmement contraignantes. Les hôtels de passe ferment. Les maisons connues aussi, comme celle de Madame Billy, autre pourvoyeuse de plaisirs de la nuit pourDSK clientèle huppée, inspirée de Madame Claude.
Fernande meurt à 92 ans, le 21 décembre dernier.
Comme quoi le sexe fait durer,
Sous l'occupation Allemande, en 1941, papa Grudet meurt du cancer du larynx. Fernande a 18 ans. Belle fille. Elle est une proie facile pour ceux qui veulent lui faire l'amour. Elle y prend goût. Elle sera fille-mère. Elle s'installe à Paris et se fonde un plan de vie. Il y a deux chose dans la vie pour lesquelles le gens paieraient lorsqu'en besoin: l'alimentation et le sexe. Son papa ayant peu réussi en alimentation et se considérant elle-même piètre cuisinière, elle veut monnayer ses relations sexuelles.
Elle s'installe à Paris et devient Madame Claude. Alors que des quartiers sont reconnus pour la prostitution, Madame Claude veut, au contraire faire de son entreprise, un commerce tout ce qu'il y a de plus standards. Fréquentant le monde interlope, elle a la protection des mafieux et des bandits. Ce qui inclut les gens de la classe politique. Dans les années 50, elle bâtit son empire et recrute des jeunes filles qui ont échouée comme mannequin ou comme actrice. Elle leur offre de nouvelles alternatives de vie. Souvent, elle les piège. Elle leur paie des chirurgies esthétiques, puis les force à travailler pour elle, pour la rembourser. Madame Claude offre des services de luxe, des filles habillées de grands couturiers, et règles toutes les factures. Elle devient rapidement riche.
Elle s'invente un passé bourgeois, avec trois fictifs frères et un rôle important dans la résistance pour se donner du grade. Elle n'est que maquillage. Mais un maquillage qui fait effet. À une époque où en France, fréquenter les prostituées est un rituel presque naturel lors du passage au monde adulte, Madame Claude fait fortune jusque dans les années 60-70.
Les autorités ne lui touchent jamais, car non seulement est elle protégée par plus lourde racaille, mais plusieurs clients sont de gros canons. Les confidences que lui font sur l'oreiller ses célèbres clients la mette à l'abri de toute dénonciation. On murmure que les noms du Shah D'Iran, de JFK et du Président de Fiat, Gianni Agnelli, figurent dans ses carnets. Mais Fernande invente beaucoup Madame Claude. Sa vie est mensongère.
En 1976, Valery Giscard D'Estaing n'aime pas voir cette fortune glisser sous le nez de la France. Par le biais de son ministre de l'intérieur*, il fait punir sévèrement le proxénétisme et la somme de verser 11 millions de francs en arriérés au fisc. Cachée aux États-Unis alors que ses services sont plutôt populaires dans la ville la plus pute, L.A., elle en sera expulsée et extradée en France en 1985.
Elle y servira 4 mois de prison ferme.
On démantèle son réseau, mais à sa sortie de prison, elle rebâtit les ponts. Elle est à nouveau accusée de proxénétisme aggravé.
Madame Claude révolutionne le monde de la prostitution en inventant le terme Call-girls. Au lieu de fréquenter les putes de manière "classique" dans les bordels ou les hôtels, ses filles prennent des appels et se déplacent, dans des clientèles très aisées, et souvent sans que quiconque ne sache que madame est une pute. Elle est incarcérée dans une maison d'arrêt en 1992, puis choisit de vivre en recluse à Nice afin de se faire oublier. N'ayant plus rien à prouver.
Mouammar Khadafi, Marlon Brando, le neveu du roi Farouk, le milliardaire égyptien Ibrahim ont aussi fait affaire avec Madame Claude à maintes reprises.
En 1977, Just Jaeckin, roi du film érotique français, tourne un film tiré de son histoire mettant en vedette Françoise Fabian avec des musiques de Serge Gainsbourg.
La même année que Giscard d'Estaing est à la chasse à la fortune de Madame Claude, de nouvelles disposition législatives rendent la prostitution sous toute ses formes extrêmement contraignantes. Les hôtels de passe ferment. Les maisons connues aussi, comme celle de Madame Billy, autre pourvoyeuse de plaisirs de la nuit pour
Fernande meurt à 92 ans, le 21 décembre dernier.
Comme quoi le sexe fait durer,
lundi 28 décembre 2015
Barney, Marlon & Compagnie
Je suis un homme comblé.
L'hiver s'est enfin pointé, le 27 décembre dans la nuit et pendant toute la journée. Nous étions sur la route, Monkee et moi. Du 418 au 514. 3 h00 de route parce que la neige et le vent. (belle phrase sans verbe).
Sur la route, j'ai non seulement savouré l'hiver pendant que l'amoureuse, restée dans la famille du 418 avec Punkee, s'inquiétait des conditions routières, mais j'ai aussi consommé trois des cadeaux de Noël en cd.
Comme je ne m'achètes plus que très peu de cd, je mets sur mes listes de suggestions, des titres que je souhaite encourager, et ce même si, dans 2 des 3 cas, les artistes ne seront pas tellement plus riches avec ces achats., mais aussi malgré le fait que c'est vraiment en tournée que les artistes font d'importants gains financiers.
J'ai eu à Noël trois produits "locaux" en cd.
Je mets "locaux" entre guillemets parce que deux de ses produits sont Québéco-Texans.
1. Le premier album d'Arcade Fire: Funeral.
2. Le premier album solo d'un membre d'Arcade Fire: Will Butler, Policy.
3. Le deuxième album de Patrice Michaud, Le Feu de Chaque Jour.
J'ai commencé avec celui-là. J'ai beaucoup aimé les trois extraits lancés sur les ondes radios du Gaspésien récipiendaire de trois prix du Festival de la Chanson de Petite-Vallée en 2008.
J'ai aussi entendu l'individu en entrevue à la radio à deux reprises et j'ai aimé davantage l'artiste. J'y ai entendu un jeune homme fort éclairé et très intelligent. Une intelligence et un sensibilité merveilleusement bien meublée sur son deuxième effort lancé en 2014, mais qui a joué tout 2015, ce qui a permis aux mélodies de faire leur chemin à mes oreilles, de peupler mes listes sur Iphone et maintenant de voir la copie de son CD se loger entre Mes Aïeux et Miossec dans ma bibliothèque de CD. (Que l'amoureuse voudrait voir s'évaporer).
Je sais maintenant que c'est la très jolie voie de Salomé Leclerc qui habille la fort agréable chanson-titre de l'album. Un album fort bien écrit. Et Brillant. Entre le folk, le country et la pop. Poétique à 100%.
Plus que recommandable.
Le premier album d'Arcade Fire, je ne l'avais jamais possédé. J'en avais gravé mes morceaux préférés, il y a longtemps sur une compil que je m'étais faite du groupe des frères Butler, et les avaient mêlés aux morceaux du second et du troisième album, Comme j'avais tous les autres, mon côté fétichiste l'a remporté et j'ai demandé et reçu leur premier effort, celui qu'on écoutait dans le sous-sol du magasin centenaire du Centre-Ville de Montréal, avant que les Grammys ne les consacrent sur la planète Musique.
Je ne me rappelait plus à quel point Wake Up est une chanson parfaite. Cette unité dans les sons... puis Rebellion Lies, crescendo magique. L'album au complet et fameux, Bien meilleur tout ensemble qu'éparpillé ailleurs finalement.
Enfin, le premier album solo de Will Butler, frère intense de Win Butler, tout aussi intense chanteur/guitariste d'Arcade Fire. Will, c'est le fou multiinstrumentiste qui, sur scène, lance un tambour de batterie très haut dans les airs et le rattrape à temps pour jouer sa part sur les morceaux interprétés en spectacle. On comprend à l'écoute de son disque, qu'il est une large part des compositions d'Arcade Fire. On a même l'impression tout le long qu'il s'agit d'un album d'Arcade Fire, mais avec Will à la tête du band au lieu de Win. Tout le reste du band y participe ici et là.
X-scellant.
Je jubilais au volant car, malgré une fatigue accumulée de trois jours de plus de 18 heures éveillés à faire la fête entre amis et avec la famille, je revenais aussi avec trois livres et un rare DVD dans ma besace.
3) D'Après une Histoire Vraie de Delphine De Vigan. Je ne sais pas si je crois à cette "histoire vraie" autant qu'à la métaphore de l'auteure qui se sent coincée entre ce que son public réclame d'elle et ce dont elle veut réellement parler. Delphine a écrit un livre très personnel sur la maladie mentale de sa mère qui a fait un tabac dans le monde littéraire francophone. Je compte le lire aussi. Ce livre, qui est le suivant, traite de "Delphine", qui doit écrire un livre après un giga-succès mais qui est menacée par la panne d'inspiration. Une fan, un peu comme dans Misery de Stephen King, s'en mêle et vient lui compliquer la vie. Très hâte de le lire, même si je crois que je lirai Rien ne s'oppose à la Nuit en premier pour mieux me baigner de son univers.
4) Wild At Heart de David Lynch était le seul film que je ne possédais pas de cet auteur que j'adore.
Non, c'est pas vrai. Mais je ne veux pas The Straight Story qui ne m'a pas plu que qui ne correspond pas à ma vision de Lynch. Le film de 1986, mettant en vedette Laura Dern et Nicolas Cage était sur mes listes de suggestions depuis 3 ou 4 ans et je savais qu'il ne se commandait plus. Je souhaitais que le 30ème anniversaire de la parution de l'histoire d'amour entre Sailor & Lula allait faire resortir le film: BINGO! J'ai maintenant tous les films que je voulais de Lynch. Très hâte de le revoir.
Monkee et moi revenions dans le 514 car il avait un tournoi. Et aussi parce que je travaille quelques nuits entre maintenant et le premier jour de 2016.
Son club tirait de l'arrière 1-2 en troisième et l'un des buts adverse avait été marqué quand Monkee siégeait au banc des pénalités pour une mise en échec odieuse dans cette ligue sans contact. À 2:19, voilà que Monkee se rachète et créé l'égalité. Puis, en surtemps, le voilà qui fonce au filet pour loger la rondelle dans la partie supérieure du filet et donner la victoire aux siens, raflant du coup la plaque du joueur du match.
Pouvais-je me sentir plus heureux le 27 au soir?
Non.
Ce plein culturel doublé d'une fierté paternelle m'a crevé la voix et comblé au plus haut point.
J'étais anxieux par rapport à Noël.
J'étais con.
Noël splendide.
Jour de l'an à venir, formidable.
Reçu Paul Dans le Nord aussi...trop gâté j'avais oublié!
L'hiver s'est enfin pointé, le 27 décembre dans la nuit et pendant toute la journée. Nous étions sur la route, Monkee et moi. Du 418 au 514. 3 h00 de route parce que la neige et le vent. (belle phrase sans verbe).
Sur la route, j'ai non seulement savouré l'hiver pendant que l'amoureuse, restée dans la famille du 418 avec Punkee, s'inquiétait des conditions routières, mais j'ai aussi consommé trois des cadeaux de Noël en cd.
Comme je ne m'achètes plus que très peu de cd, je mets sur mes listes de suggestions, des titres que je souhaite encourager, et ce même si, dans 2 des 3 cas, les artistes ne seront pas tellement plus riches avec ces achats., mais aussi malgré le fait que c'est vraiment en tournée que les artistes font d'importants gains financiers.
J'ai eu à Noël trois produits "locaux" en cd.
Je mets "locaux" entre guillemets parce que deux de ses produits sont Québéco-Texans.
1. Le premier album d'Arcade Fire: Funeral.
2. Le premier album solo d'un membre d'Arcade Fire: Will Butler, Policy.
3. Le deuxième album de Patrice Michaud, Le Feu de Chaque Jour.
J'ai commencé avec celui-là. J'ai beaucoup aimé les trois extraits lancés sur les ondes radios du Gaspésien récipiendaire de trois prix du Festival de la Chanson de Petite-Vallée en 2008.
J'ai aussi entendu l'individu en entrevue à la radio à deux reprises et j'ai aimé davantage l'artiste. J'y ai entendu un jeune homme fort éclairé et très intelligent. Une intelligence et un sensibilité merveilleusement bien meublée sur son deuxième effort lancé en 2014, mais qui a joué tout 2015, ce qui a permis aux mélodies de faire leur chemin à mes oreilles, de peupler mes listes sur Iphone et maintenant de voir la copie de son CD se loger entre Mes Aïeux et Miossec dans ma bibliothèque de CD. (Que l'amoureuse voudrait voir s'évaporer).
Je sais maintenant que c'est la très jolie voie de Salomé Leclerc qui habille la fort agréable chanson-titre de l'album. Un album fort bien écrit. Et Brillant. Entre le folk, le country et la pop. Poétique à 100%.
Plus que recommandable.
Le premier album d'Arcade Fire, je ne l'avais jamais possédé. J'en avais gravé mes morceaux préférés, il y a longtemps sur une compil que je m'étais faite du groupe des frères Butler, et les avaient mêlés aux morceaux du second et du troisième album, Comme j'avais tous les autres, mon côté fétichiste l'a remporté et j'ai demandé et reçu leur premier effort, celui qu'on écoutait dans le sous-sol du magasin centenaire du Centre-Ville de Montréal, avant que les Grammys ne les consacrent sur la planète Musique.
Je ne me rappelait plus à quel point Wake Up est une chanson parfaite. Cette unité dans les sons... puis Rebellion Lies, crescendo magique. L'album au complet et fameux, Bien meilleur tout ensemble qu'éparpillé ailleurs finalement.
Enfin, le premier album solo de Will Butler, frère intense de Win Butler, tout aussi intense chanteur/guitariste d'Arcade Fire. Will, c'est le fou multiinstrumentiste qui, sur scène, lance un tambour de batterie très haut dans les airs et le rattrape à temps pour jouer sa part sur les morceaux interprétés en spectacle. On comprend à l'écoute de son disque, qu'il est une large part des compositions d'Arcade Fire. On a même l'impression tout le long qu'il s'agit d'un album d'Arcade Fire, mais avec Will à la tête du band au lieu de Win. Tout le reste du band y participe ici et là.
X-scellant.
Je jubilais au volant car, malgré une fatigue accumulée de trois jours de plus de 18 heures éveillés à faire la fête entre amis et avec la famille, je revenais aussi avec trois livres et un rare DVD dans ma besace.
1) A Brief History of Five Killings de Marlon James, qui explore la tentative d'assassinat contre Bob Marley à la fin des années 70, qui a tout de même coûté la vie à 7 têtes de pipes et qui survole aussi l'histoire du crack à New York et des guerres de gang qui en sont nées dans les années 80 et les transformations de la Jamaïque dans les années 90. Très hâte de le lire.
2)Chapter & Verse: New Order, Joy Division & Me de Bernard (dit "Barney) Sumner. Le titre dit tout. Le guitariste/claviériste/chanteur de l'ancienne formation de Ian Curtis a vécu les multiples transformations du/des groupes de Manchester. Le sombre Joy Division, éteint dans le drame et New Order, se fondant aux années 80 et glissant sur les pistes de danse avant de revenir à la guitare post-punk-post grunge dans les années 90. Tout comme U2 ou R.E.M. , Joy Division/New Order a grandi avec moi. Je veux entendre ce témoin privilégié des mêmes années qui m'ont fait mûrir au son de leurs beats. Très hâte de le lire.3) D'Après une Histoire Vraie de Delphine De Vigan. Je ne sais pas si je crois à cette "histoire vraie" autant qu'à la métaphore de l'auteure qui se sent coincée entre ce que son public réclame d'elle et ce dont elle veut réellement parler. Delphine a écrit un livre très personnel sur la maladie mentale de sa mère qui a fait un tabac dans le monde littéraire francophone. Je compte le lire aussi. Ce livre, qui est le suivant, traite de "Delphine", qui doit écrire un livre après un giga-succès mais qui est menacée par la panne d'inspiration. Une fan, un peu comme dans Misery de Stephen King, s'en mêle et vient lui compliquer la vie. Très hâte de le lire, même si je crois que je lirai Rien ne s'oppose à la Nuit en premier pour mieux me baigner de son univers.
4) Wild At Heart de David Lynch était le seul film que je ne possédais pas de cet auteur que j'adore.
Non, c'est pas vrai. Mais je ne veux pas The Straight Story qui ne m'a pas plu que qui ne correspond pas à ma vision de Lynch. Le film de 1986, mettant en vedette Laura Dern et Nicolas Cage était sur mes listes de suggestions depuis 3 ou 4 ans et je savais qu'il ne se commandait plus. Je souhaitais que le 30ème anniversaire de la parution de l'histoire d'amour entre Sailor & Lula allait faire resortir le film: BINGO! J'ai maintenant tous les films que je voulais de Lynch. Très hâte de le revoir.
Monkee et moi revenions dans le 514 car il avait un tournoi. Et aussi parce que je travaille quelques nuits entre maintenant et le premier jour de 2016.
Son club tirait de l'arrière 1-2 en troisième et l'un des buts adverse avait été marqué quand Monkee siégeait au banc des pénalités pour une mise en échec odieuse dans cette ligue sans contact. À 2:19, voilà que Monkee se rachète et créé l'égalité. Puis, en surtemps, le voilà qui fonce au filet pour loger la rondelle dans la partie supérieure du filet et donner la victoire aux siens, raflant du coup la plaque du joueur du match.
Pouvais-je me sentir plus heureux le 27 au soir?
Non.
Ce plein culturel doublé d'une fierté paternelle m'a crevé la voix et comblé au plus haut point.
J'étais anxieux par rapport à Noël.
J'étais con.
Noël splendide.
Jour de l'an à venir, formidable.
Reçu Paul Dans le Nord aussi...trop gâté j'avais oublié!
dimanche 27 décembre 2015
Le Beurre, L'Argent du Beurre, Le Sourire et Les Yeux de la Crémière
David Cameron, Premier Ministre de l'Angleterre, avait promis, si il gagnait majoritairement ses élections de 2015, qu'il tiendrait, d'ici 2017. un référendum sur l'inclusion, ou son contraire, de l'Angleterre dans l'Union Européenne.
2016 arrive, Cameron place ses pions pour ce référendum que l'on devine pour l'an prochain.
Le 17 décembre dernier, il a plaidé pour la xième fois devant les membres influents de l'Union Européenne:
1) qu'il aimerait bien que l'Angleterre soit considérée comme un des membres influents de l'UE.
2) Il voudrait une participation minimale de son pays au financement des institutions.
3) que l'Angleterre ne soit jamais obligé de fournir des prestations d'assurance sociale aux nouveaux arrivants dans les 4 premières années d'asile, incluant les non-réfugiés, comme les voyageurs intra-communautaires, comme un français, disons, qui irait vivre avec sa famille habitant Londres et qui serait sans emploi.
4) Il voudrait que le principe de libre circulation en Europe s'arrête aux limites de son pays.
5) Il aimerait néanmoins que Londres ait son mot à dire sur les politiques de l'Euro, une monnaie commune qui ne l'est pas pour l'Angleterre qui ne veut pas de cet Euro.
(...)
Ça sonne un peu comme une mauvaise blague.
Comme le gars qui veut un paquet de pouvoirs sans les responsabilités.
L'UE est légitimement très froide sur deux points,
1) La retenue des prestations d'assurance emploi (les Français surtout)
2) Le droit de regard du Royaume-Uni sur une monnaie qui n'est même pas la leur.
Le référendum prévu ne fera pas choisir entre le oui ou le non, mais plutôt, et dans le but d'être plus clair, il présentera, peu importe la question, les choix
a) IN the European Union
b) OUT of the Eurpean Union.
Peu importe la question ou le résultat, les coups de sonde disent que 50% des britanniques ne veulent pas être de l'Union Européenne. Cameron pour sa part, voudrait bien que son peuple choisissent de faire partie de l'Union Européenne.
Quand l'UE s'est réunie pour discuter de la situation de la Grèce dans l'UE, le Royaume-Uni n'était pas invité à la table des discussions. Cameron s'en est trouvé frustré. Il voudrait jouer avec les grands.
Mais ses demandes sont celles d'un enfant.
Qui voudrait laisser entrer quelqu'un dans son jeu, sans l'impliquer complètement ?
Quel commerçant voudrait donner au client le beurre, l'argent du beurre, le sourire et les yeux de sa crémière?...
Crémière qui serait aussi sa fiancée, disons.
Cameron veut tenter de tester les limites d'un statut particulier pour le Royaume-Uni, statut qu'ils ont en quelque sorte déjà, puisque qu'il sont membres de l'Euro sans en avoir l'obligation de l'unité monétaire.
L'Angleterre veut le minimum du minimum avec le droit de regard sur les décisions les plus importantes de l'UE.
Présenté comme ça, on se dit il n'y a aucune chance que l'UE n'accepte quoi que ce soit des concessions exigées. Toutefois, à Berlin entre autre, on est pétrifié de l'effet sur la réputation de l'UE si l'Angleterre y claque la porte.
La valeur de l'Union Européenne s'en trouvera-t-elle lésée?
Certains Allemands sont prêts à faire le grand écart.
Même si personne n'est flexible.
Déchirements non seulement possible, mais fort probables...
2016 sera déterminante pour le Royaume-Uni et leur position (ou non position) dans l'UE.
Plongera, plongera pas l'Angleterre?
2016 arrive, Cameron place ses pions pour ce référendum que l'on devine pour l'an prochain.
1) qu'il aimerait bien que l'Angleterre soit considérée comme un des membres influents de l'UE.
2) Il voudrait une participation minimale de son pays au financement des institutions.
3) que l'Angleterre ne soit jamais obligé de fournir des prestations d'assurance sociale aux nouveaux arrivants dans les 4 premières années d'asile, incluant les non-réfugiés, comme les voyageurs intra-communautaires, comme un français, disons, qui irait vivre avec sa famille habitant Londres et qui serait sans emploi.
4) Il voudrait que le principe de libre circulation en Europe s'arrête aux limites de son pays.
5) Il aimerait néanmoins que Londres ait son mot à dire sur les politiques de l'Euro, une monnaie commune qui ne l'est pas pour l'Angleterre qui ne veut pas de cet Euro.
(...)
Ça sonne un peu comme une mauvaise blague.
Comme le gars qui veut un paquet de pouvoirs sans les responsabilités.
L'UE est légitimement très froide sur deux points,
1) La retenue des prestations d'assurance emploi (les Français surtout)
2) Le droit de regard du Royaume-Uni sur une monnaie qui n'est même pas la leur.
Le référendum prévu ne fera pas choisir entre le oui ou le non, mais plutôt, et dans le but d'être plus clair, il présentera, peu importe la question, les choix
a) IN the European Union
b) OUT of the Eurpean Union.
Peu importe la question ou le résultat, les coups de sonde disent que 50% des britanniques ne veulent pas être de l'Union Européenne. Cameron pour sa part, voudrait bien que son peuple choisissent de faire partie de l'Union Européenne.
Quand l'UE s'est réunie pour discuter de la situation de la Grèce dans l'UE, le Royaume-Uni n'était pas invité à la table des discussions. Cameron s'en est trouvé frustré. Il voudrait jouer avec les grands.
Mais ses demandes sont celles d'un enfant.
Qui voudrait laisser entrer quelqu'un dans son jeu, sans l'impliquer complètement ?
Quel commerçant voudrait donner au client le beurre, l'argent du beurre, le sourire et les yeux de sa crémière?...
Crémière qui serait aussi sa fiancée, disons.
Cameron veut tenter de tester les limites d'un statut particulier pour le Royaume-Uni, statut qu'ils ont en quelque sorte déjà, puisque qu'il sont membres de l'Euro sans en avoir l'obligation de l'unité monétaire.
L'Angleterre veut le minimum du minimum avec le droit de regard sur les décisions les plus importantes de l'UE.
Présenté comme ça, on se dit il n'y a aucune chance que l'UE n'accepte quoi que ce soit des concessions exigées. Toutefois, à Berlin entre autre, on est pétrifié de l'effet sur la réputation de l'UE si l'Angleterre y claque la porte.
La valeur de l'Union Européenne s'en trouvera-t-elle lésée?
Certains Allemands sont prêts à faire le grand écart.
Même si personne n'est flexible.
Déchirements non seulement possible, mais fort probables...
2016 sera déterminante pour le Royaume-Uni et leur position (ou non position) dans l'UE.
Plongera, plongera pas l'Angleterre?
samedi 26 décembre 2015
Patricia Highsmith
"Well, whatever you do, however terrible, however hurtful, it all makes sense, doesn't it, in your head? You never meet anybody who thinks they,re a bad person"
Patricia Highsmith fait dire ceci à Tom Ripley dans le premier livre qui met en scène le personnage qui sera, en somme, son alter ego.
Mary Patricia Plangman est enfant unique et souffrira, par le biais de sa personnalité, des travers d'avoir été plus souvent seule qu'en équipe. En fait, elle souffrira moins qu'elle fera souffrir son entourage. Son père était d'origine allemande et quitte le foyer 10 jours avant la naissance de Mary Pat en janvier 1921. Trois ans plus tard, maman refait sa vie avec Stanley Highsmith et Mary Pat est légalement adoptée. La famille passe du Texas à New York. À 12 ans, Patricia est envoyée pendant un an chez sa grand-mère, elle se sent larguée par sa mère, abandonnée, et parle de l'année 1933 comme de la plus triste de sa vie.
En revanche, grand-maman donne la bonne habitude à Patricia de tromper sa solitude par la lecture. Adolescente, elle découvre Dostoïevski, Conrad, Kafka, Gide et Camus. Son style sera plus tard un heureux croisement de tous ces existentialistes.
Terminant ses études collégiales en écriture en 1942, Patricia veut écrire des articles pour les magazines Vogue, Harper's Bazaar, The New Yorker, Mademoiselle, ou encore Good Housekeeping. Mais personne ne veut d'elle. Elle travaillera en tant que scénariste et dialoguiste pour des compagnies de BD de 1942 à 1948.
Son tout premier roman se nomme Strangers on a Train et fait rencontrer deux hommes qui, ne se connaissant point, choisissent chacun de se débarrasser de la femme de l'autre. La violence morale et la noirceur de ce premier roman sera sa marque de commerce pour le reste de son oeuvre. Si le roman connait un succès modeste, le film qu'en fait Hitchcock l'année suivante établit sa réputation à travers le monde.
Elle a tout à fait le ton Hitchcock. Et le gardera toute sa vie. Alcoolique et incapable de garder des relations de plus de quelques semaines, elle préfère la compagnie des animaux que celles des hommes. Elle a une forte inclinaison envers les femmes aussi ayant des relations de courtes durées avec la peintre Alella Cornell (Jusqu'à son suicide en 1946) et la sociologiste Ellen Blumenthal Hill à partir de 1951. En 1952, elle parle de ses attirances pour les femmes dans le roman The Price of Salt sous le pseudonyme de Claire Morgan.
Elle a aussi une intense relation avec le photographe homosexuel allemand Rolf Tietgens, à qui elle dédiera son roman Two Faces of January en 1964.
Entre 1954 et 1964, elle publie 8 romans, dont le The Talented Mr Ripley, qui introduit son équivalent masculin. Un personnage cruel, méchant, manipulateur, opportuniste, égoïste, faussaire, dur à aimer.
Seul.
Patricia préfère être seule en général, ce qui stimule ses idées. Elle adore les chats et en possède plusieurs et élève plus de 300 escargots dans son jardin. Elle pousse l'audace jusqu'à en transporter plusieurs dans une énorme sacoche comme "partenaires" un soir de cocktail. Pat aime la bouteille...
The Cry of the Owl, publié en 1962, sera adapté 25 ans plus tard au cinéma par Claude Chabrol, plus fidèle élève d'Hitchcock de France. René Clément avait aussi fait une adaptation (malheureuse celle-là) de The Talented Mr Ripley sous le titre Plein Soleil en 1960.
Pendant deux ans, entre 1959 et 1961, elle a une relation avec l'auteure Marijane Meaker.
Elle publie trois autres romans dans les années 60 avant de reprendre le personnage de Tom Ripley dans Ripley Under Ground. A Dog's Ransom est publié en 1972 avant qu'elle remette Ripley en scène dans Ripley's Game en 1974. Dédié à son amante Marion Aboudaram, Edith's Diary est publié en 1977. Elle reprend la trame Ripley dans The Boy Who Followed Ripley en 1980 et refera de même en 1991 avec Ripley Under Water. Entretemps, elle publie People Who Knocked on the Door, Found in the Street et 6 recueils de nouvelles entre 1970 et 1985.
Highsmith adore travailler le bois de ses mains et travaille sans arrêt à construire des meubles. Elle développe un réel dédain pour les aliments (!) dont elle prétend qu'ils se déposent en soi et pétrissent la mort sous toutes sortes de formes dégueulasses.
Un sévère ostéoporose la force à se déplacer avec une canne. Plus elle vieillit, plus elle déteste les hommes, qu,elle considère le sexe faible. Elle est tout ce qu'il y a de plus antisémitique. Elle écrira de nombreuses plaintes sur l'influence mondiale d'Israël sous divers pseudonymes malgré ses fortes amitiés avec les auteurs Arthur Koestler et Saul Bellow.
Elle publie deux autres recueils de nouvelles, un en 1987 et un autre en 1990. Toujours noirs et traitant de la laideur humaine.
Certains de ses proches diront d'elle qu'elle était la laideur incarnée en femme, d'autres diront qu'elle était dure, trop franche, très difficile, cyniquement drôle. sec, et très amusante à avoir en sa compagnie.
"Don't you just take the past and put it in a room in the basement, and lock the door, and never go in there? That's what I do. And then you meet someone special and all you want to do is toss them the key, say "open up, step inside" but you can't because it's dark and there are demons. And if anybody saw how ugly it is...If I could take a giant eraser and rub out everything, starting with myself..."
Fait-elle dire à Ripley.
Elle décède en Suisse d'anémie aplasique le jour de mes 23 ans en 1995. Elle habitait ailleurs qu'aux États-Unis depuis les années 80.
Étrangement, par une association mentale teintée à la fois d'ignorance et probablement d'un certain parfum de maculinisme*, je classais Patricia Highsmith dans la catégorie des Mary Higgins Clark, Danielle Steele et Jackie Collins.
J'étais plus que dans le champs. Highsmith est existentialiste et très sombre.
Un roman et un recueil de nouvelles qui ne lui rend pas tellement honneur sont lancés après sa mort pour faire un peu d'argent. Highsmith lègue sa maison, dont la valeur est estimée autour de 3 millions, à ceux qui l'on fait naître en tant qu'artiste: Yaddo.
The Talented Mr Ripley, adapté par Anthony Minghella, est un film fabuleux, réalisé en 1999.
On dit la même chose du largement sous-estimé Todd Haynes qui a adapté The Price of Salt sous le titre Carol cette année.
Ironiquement, Cate Blanchett est de la distribution des deux excellents films.
*... dont l'ignorance est souvent la source.
Patricia Highsmith fait dire ceci à Tom Ripley dans le premier livre qui met en scène le personnage qui sera, en somme, son alter ego.
Mary Patricia Plangman est enfant unique et souffrira, par le biais de sa personnalité, des travers d'avoir été plus souvent seule qu'en équipe. En fait, elle souffrira moins qu'elle fera souffrir son entourage. Son père était d'origine allemande et quitte le foyer 10 jours avant la naissance de Mary Pat en janvier 1921. Trois ans plus tard, maman refait sa vie avec Stanley Highsmith et Mary Pat est légalement adoptée. La famille passe du Texas à New York. À 12 ans, Patricia est envoyée pendant un an chez sa grand-mère, elle se sent larguée par sa mère, abandonnée, et parle de l'année 1933 comme de la plus triste de sa vie.
En revanche, grand-maman donne la bonne habitude à Patricia de tromper sa solitude par la lecture. Adolescente, elle découvre Dostoïevski, Conrad, Kafka, Gide et Camus. Son style sera plus tard un heureux croisement de tous ces existentialistes.
Terminant ses études collégiales en écriture en 1942, Patricia veut écrire des articles pour les magazines Vogue, Harper's Bazaar, The New Yorker, Mademoiselle, ou encore Good Housekeeping. Mais personne ne veut d'elle. Elle travaillera en tant que scénariste et dialoguiste pour des compagnies de BD de 1942 à 1948.
Son tout premier roman se nomme Strangers on a Train et fait rencontrer deux hommes qui, ne se connaissant point, choisissent chacun de se débarrasser de la femme de l'autre. La violence morale et la noirceur de ce premier roman sera sa marque de commerce pour le reste de son oeuvre. Si le roman connait un succès modeste, le film qu'en fait Hitchcock l'année suivante établit sa réputation à travers le monde.
Elle a tout à fait le ton Hitchcock. Et le gardera toute sa vie. Alcoolique et incapable de garder des relations de plus de quelques semaines, elle préfère la compagnie des animaux que celles des hommes. Elle a une forte inclinaison envers les femmes aussi ayant des relations de courtes durées avec la peintre Alella Cornell (Jusqu'à son suicide en 1946) et la sociologiste Ellen Blumenthal Hill à partir de 1951. En 1952, elle parle de ses attirances pour les femmes dans le roman The Price of Salt sous le pseudonyme de Claire Morgan.
Elle a aussi une intense relation avec le photographe homosexuel allemand Rolf Tietgens, à qui elle dédiera son roman Two Faces of January en 1964.
Entre 1954 et 1964, elle publie 8 romans, dont le The Talented Mr Ripley, qui introduit son équivalent masculin. Un personnage cruel, méchant, manipulateur, opportuniste, égoïste, faussaire, dur à aimer.
Seul.
Patricia préfère être seule en général, ce qui stimule ses idées. Elle adore les chats et en possède plusieurs et élève plus de 300 escargots dans son jardin. Elle pousse l'audace jusqu'à en transporter plusieurs dans une énorme sacoche comme "partenaires" un soir de cocktail. Pat aime la bouteille...
The Cry of the Owl, publié en 1962, sera adapté 25 ans plus tard au cinéma par Claude Chabrol, plus fidèle élève d'Hitchcock de France. René Clément avait aussi fait une adaptation (malheureuse celle-là) de The Talented Mr Ripley sous le titre Plein Soleil en 1960.
Pendant deux ans, entre 1959 et 1961, elle a une relation avec l'auteure Marijane Meaker.
Elle publie trois autres romans dans les années 60 avant de reprendre le personnage de Tom Ripley dans Ripley Under Ground. A Dog's Ransom est publié en 1972 avant qu'elle remette Ripley en scène dans Ripley's Game en 1974. Dédié à son amante Marion Aboudaram, Edith's Diary est publié en 1977. Elle reprend la trame Ripley dans The Boy Who Followed Ripley en 1980 et refera de même en 1991 avec Ripley Under Water. Entretemps, elle publie People Who Knocked on the Door, Found in the Street et 6 recueils de nouvelles entre 1970 et 1985.
Highsmith adore travailler le bois de ses mains et travaille sans arrêt à construire des meubles. Elle développe un réel dédain pour les aliments (!) dont elle prétend qu'ils se déposent en soi et pétrissent la mort sous toutes sortes de formes dégueulasses.
Un sévère ostéoporose la force à se déplacer avec une canne. Plus elle vieillit, plus elle déteste les hommes, qu,elle considère le sexe faible. Elle est tout ce qu'il y a de plus antisémitique. Elle écrira de nombreuses plaintes sur l'influence mondiale d'Israël sous divers pseudonymes malgré ses fortes amitiés avec les auteurs Arthur Koestler et Saul Bellow.
Elle publie deux autres recueils de nouvelles, un en 1987 et un autre en 1990. Toujours noirs et traitant de la laideur humaine.
Certains de ses proches diront d'elle qu'elle était la laideur incarnée en femme, d'autres diront qu'elle était dure, trop franche, très difficile, cyniquement drôle. sec, et très amusante à avoir en sa compagnie.
"Don't you just take the past and put it in a room in the basement, and lock the door, and never go in there? That's what I do. And then you meet someone special and all you want to do is toss them the key, say "open up, step inside" but you can't because it's dark and there are demons. And if anybody saw how ugly it is...If I could take a giant eraser and rub out everything, starting with myself..."
Fait-elle dire à Ripley.
Elle décède en Suisse d'anémie aplasique le jour de mes 23 ans en 1995. Elle habitait ailleurs qu'aux États-Unis depuis les années 80.
Étrangement, par une association mentale teintée à la fois d'ignorance et probablement d'un certain parfum de maculinisme*, je classais Patricia Highsmith dans la catégorie des Mary Higgins Clark, Danielle Steele et Jackie Collins.
J'étais plus que dans le champs. Highsmith est existentialiste et très sombre.
Un roman et un recueil de nouvelles qui ne lui rend pas tellement honneur sont lancés après sa mort pour faire un peu d'argent. Highsmith lègue sa maison, dont la valeur est estimée autour de 3 millions, à ceux qui l'on fait naître en tant qu'artiste: Yaddo.
The Talented Mr Ripley, adapté par Anthony Minghella, est un film fabuleux, réalisé en 1999.
On dit la même chose du largement sous-estimé Todd Haynes qui a adapté The Price of Salt sous le titre Carol cette année.
Ironiquement, Cate Blanchett est de la distribution des deux excellents films.
*... dont l'ignorance est souvent la source.