lundi 26 octobre 2015

Pleurer du Plexus Solaire

J'ai subi quelques raids intérieurs depuis lundi dernier.

D'abord l'élection majoritaire de Justin a coincidé avec la 8ème défaite en autant de matchs pour le club de hockey de mon fils. Les deux ensemble, ça m'a plongé dans un certain blues.

Le lendemain, j'apprenais que l'inscription que j'avais faite dans l'heure à une activité pour ma fille, le vendredi précédent, à une activité aux places limitées, ne s'était jamais rendue à destination et du fait, les groupes étaient complets. Elle en était donc exclue grâce à la connerie technologique.

J'étais en beau fusil. J'ai tenté de négocier, mais je suis assez mauvais en général à le faire, l'émotion se mêlant souvent aux arguments.

"On pourra la mettre sur une liste d'attente..."

"noooooooooooooooooooooooooooooooooon!, c'est maintenant que ça se passe!"

Quand l'amoureuse a négocié à son tour auprès de quelqu'un d'autre, on a réussi à lui faire une place, mais entretemps, j'ai eu amplement le temps de sombrer dans la rage intérieure.

Le lendemain matin, comme si j'en avais pas assez encore dans le système, un de mes enfants et moi avions rendez-vous chez le dermatologue. Un rendez-vous pris, il y a longtemps, qui nous confirmait que nous devions consulter le docteur G.Paltan. à 7h00 du matin. Ayant assez peu dormi, mon fils aussi, nous sommes arrivés un peu avant cette heure...et sommes passés devant lui 2h39 après!!!!

Oui, nous avons tous les deux dormis dans la salle d'attente. Mais, ma journée me plombait l'humeur une fois de plus.

Puis, la totale.

Je devais aller chercher...NON! je n'étais même pas obligé d'aller chercher ma fille à son école secondaire, mais je l'ai fait car je passais dans le coin. J'ai placé ma voiture là où tout le monde le fait à cette heure du jour, dans une file constamment en mouvement où les parents cueillent leurs enfants. Une fois les enfants dans la voiture, les parents quittent et la file est continuellement en mouvement. Il y a ce court moment où quelques voitures sont dans une zone d'arrêt interdit, mais comme on bouge tout le temps, on n'y reste qu'une fraction de seconde.

Pas ce jour-là.

J'ai commis l'erreur MONUMENTALE d'arrêter ma voiture, car j'avais une question à aller poser à la réceptionniste de l'accueil. Une question qui n'a jamais obtenu de réponse de réponse en plus. Quand je suis revenu, un "agent du désordre". marchait vers ma voiture pour y glisser une contravention.

"Nooooooooooooooooooooooooooooooooooooon!"

J'ai tenté de négocier cette minute, 04 secondes qui allait me coûter je ne sais trop quoi, avec ce distilleur de malheur. et il ventait à s'en arracher les têtes, ma contravention est partie au vent. J'ai dû courir comme un demeuré, échappant des mots d'églises, traverser deux larges boulevards, ce qui rendait cet arrêt interdit encore plus absurde. et j'ai dû escalader une clôture pour aller cueillir sur le second boulevard, cette contravention que je ne comptais pas du tout payer.
Je ne comptais tellement pas la payer que je ne l'ai jamais regardée et l'ai déchirée dès que je l'ai prise dans mes mains. J'ai cueilli ma fille, maintenant en zone légale tandis que le vautour traînait toujours autour. Une fois à sa hauteur, je lui ai tiré la contravention en miles miettes, en lui criant des noms d'oiseaux.

À tort.

Il a ri, m'a pointé comme un gars qui voulait me dire (et qui me disait) "T'es vraiment dans la marde, maintenant, mon vieux"

Ce que je suis.

Je me disais que ce n'était peut-être même pas une contravention, peut-être juste un avertissement. Je n'en savais rien, je n'avais même pas regardé la dite contravention! Mais c'était du wishfull thinking. Comme pour me rappeler que tout ça était bien vrai. deux minuscules coupures de la contravention étaient (et sont toujours) restées prisonnière de ma voiture. Sur l'une d'elle: le montant que me coûtait la contravention: 43$. Sur l'autre, ma plaque d'immatriculation, comme quoi, le gars n' avait pas merdé en la prenant professionnellement en note.

Cette contravention me coûtera probablement autour de 200$.

Maintenant je m'en sacre. Je préfère payer plus cher pour pire, que 43$ pour 1:04 d'inoffensive inadvertance.

Et pour couronner le tout, je me suis réveillé un matin avec le palais en feu. J'avais une inexplicable brûlure au sommet de mon palais. Je n'avais jamais fait de gingivite, mais je crois que c'est ce que j'ai fait.

Je n'étais pas encore écoeuré de mourir, christ de cave.

Lundi et les 4 jours qui ont suivi, j'étais en totale détresse intérieure.

Je pleurais du plexus solaire.

La fatigue accumulée, le stress emmagasiné, le malheur inutile infligé. bref, dans les semaines de merde, la dernière se classait merveilleusement bien.  

Heureusement, mon fils a été rappelé dans une catégorie plus forte, où il a bien performé. Je me suis fait à la raison que Justin était au moins le passage de ma génération au pouvoir. Je ne peux plus rien faire pour ma contravention, j'attends mon châtiment.

Je dois rappeler la cour municipale dans deux semaines pour voir l'état de mon/mes constats d'infractions.

Et je n'en parlerai plus, ni n'y penserai.

Car je ne veux plus pleurer du plexus solaire.

Ça suffit, calever.
      

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Parce que des enfants pas tellement doués pour l'expression francophone et frôlant la débilité pure se sont infiltrés sur ce site je me vois forcé de modérer les commentaires :)