Le Courage Belge d'il y a 100 ans

Cette année marque le 100ème anniversaire de la Première Guerre Mondiale.

Cette guerre que l'on a qualifié de Grande Guerre.

10 millions de morts, changement d'époque, mort de l'innocence, première guerre DES nations, premières complexes alliances, guerre patriotique où chaque peuple se croit menacé d'agression et où l'idée d'ennemi héréditaire revient dans tous les esprits.

Le 28 juillet 1914, l'Autriche-Hongrie, un mois jour pour jour après l'assassinat de l'archiduc Franz Ferdinand à Sarajevo, capitale de la Bosnie alors annexée et rattachée à l'empire Austro-Hongrois, déclare la guerre à la Serbie.

Deux jours plus tard, cette déclaration force les Russes à mobiliser leurs armées afin de contrer une possible attaque en Serbie. La Russie s'est déjà déclarée protectrice de la Serbie. Ce soutien russe aux minorités slaves de l'empire Austro-Hongois cache un projet à long terme de destruction de l'État de Habsbourg.

Deux autres jours plus tard, l'Allemagne déclare la guerre à la Russie. C'est la France maintenant qui, en soutien aux Russes, se mobilise. Les Allemands en veulent maintenant aussi à la France.

En Afrique du Sud, le gouvernement de Louis Botha choisit d'engager les africains auprès des Anglais d'Angleterre, bientôt férocement opposés aussi aux Allemands. Mais tout n'est pas aussi clair en Afrique. Les Allemands y ont beaucoup de soutien, comme le démontrera la Seconde Grande Guerre qui y tenait ses camps de jeunesse Nazies. Le peuple n'est pas complètement convaincu que les Allemands ne sont pas les victimes dans tout ça. Les Afrikaners voient d'un mauvais oeil ce soutien aux alliés de la part de leur pays. L'Afrique du Sud sera en proie à de nombreuses guerre fratricides sécessionnistes qui retardent toute implication dans le conflit, tandis qu'en Afrique de l'Est, les Allemands qui y ont pied, torpillent de l'intérieur toute tentative de ne pas vouloir se battre à leurs côtés.

Les Allemands, l'empire Ottoman et les Turcs ont une entente secrète d'offensive contre les Russes. Les Allemands lancent un ultimatum à la Belgique. Ils exigent que la Belgique leur accorde 7 heures pour le libre passage de leurs troupes qui se rendraient attaquer la France. La Belgique devait rester neutre, les Français sont outrés par cette demande de la part des Allemands. La Belgique est héroïque et refuse catégoriquement ce libre passage allemand. L'Ambassadeur d'Allemagne en France déclare officiellement la guerre à la France. À Bruxelles, les Belges acclame les Français en chantant la Marseillaise. Le lendemain, non seulement les Allemands déclarent la guerre à la Belgique, mais ils l'envahissent.

Les Anglais se déclarent officiellement CONTRE les Allemands. Dur coup à encaisser pour l'empereur Guillaume II d'Allemagne, petit-fils de la Reine Victoria.
Le Canada entre en guerre, les États-Unis font le contraire et se déclarent neutres.

Le Roi Albert 1er est responsable des opérations militaires en Belgique. Les soldats allemands sous le commandement du generalobesrt Karl Von Bülow foncent vers Liège mais les Belges résisteront farouchement pendant plus de 10 jours. Ce sont les Dicke Bertha, des canons de très gros calibres qui peuvent engloutir jusqu'à 350 victimes d'un seul coup de canon, qui viennent à bout des Belges.

Après la chute de Liège, on concentrera les efforts sur la défense de Namur et de la Gette, position qui devait assurer le repli sur Anvers en cas d'échec.

Fin août, les Allemands sont trop forts. Les Belges devront se replier à Anvers.

Lors de la bataille de Mons implique pour la toute première fois, les Anglais en soutien aux Belges.
L'écrivain fantastique britannique Arthur Machen écrira dans le London Evening News une fiction sur cette bataille racontant l'arrivée d'un groupe d'anges tout juste avant la bataille des Anglais qui allait anéantir une armée allemande. Comme le journal ne spécifie pas qu'il s'agit d'une fiction, les gens se mettent à y croire. Les gens d'église en rajoute en citant cette histoire afin de donner plus de crédibilité à la foi céleste. Machen en est outré et bien qu'il sort publiquement pour confirmer qu'il s'agit d'une complète fiction, la rumeur prend vie. Machen publie le livre comme ultime confirmation que cette histoire est fausse avec en gros le mot "fiction" dessus mais en vain.

Encore aujourd'hui, certains croient que des anges sont intervenus dans les batailles du 22 et 23 août qui ont repoussé les Allemands.

Il y a 100 ans aujourd'hui, les Belges disaient courageusement non aux Allemands.

Ce qui n'allait pas empêcher les bains de sang des mois, des années suivantes.
Mais qui était hautement honorable comme effort de la part des Belges et des Anglais en ce début de premier grand conflit international.