D'abord étudiant en physique, après avoir visionné Citizen Kane et surtout Vertigo d'Hitchcock à New York, (Hitchcock dont il deviendra le plus fervent pasticheur) il s'enthousiasme pour le métier de réalisateur.
Il découvre le théâtre où il est un rare homme parmi des femmes, Antonioni qui le bouleverse, Godard et Warhol. Le premier film qu'il tourne en 1963 avec un très jeune Bobby De Niro (éppelé par erreur au générique Robert Denero) ne sortira que 6 ans plus tard.
Il se fait la main avec de nombreux courts-métrage et attire l'attention.
Il tourne pour le Museum of Modern Art de New York un documentaire fort apprécié et dont le succès le paie très bien. En travaillant sur un autre documentaire expérimental en 1969, il tombe amoureux de la technique de l'écran partagé, dont il se servira très souvent dans son oeuvre future.
Avec le but avoué de devenir le Godard d'Amérique, De Palma tourne Greetings en 1968, Hi, Mom en 1970 (les deux avec De Niro) et Murder a la Mod. Chacun de ses films ose de la déconstruction narrative traditionnelle, du montage coupé sec et de l'intertexualité. Tel que Godard le fait.
Les films récoltent un bon succès d'estime et Greetings atteint même le million ce qui le place parmi les réalisateurs sur lequel on peut compter pour faire un peu d'argent. Hollywood l'amène sur ses plages.
Il y travaille avec l'une de ses idoles Orson Welles mais aussi avec l'acteur Tom Smothers qui n'aime pas beaucoup les idées de ce jeunot de réalisateur de 30 ans. De Palma est limogé et c'est le studio qui complète son premier film Californien. Laissant un goût amer au réalisateur qui ne travaillera plus pour les grands studios avant longtemps. Le film tourné en 1970 ne sort que 2 ans plus tard, sans publicité et est vite retiré du marché.
De Palma, inspiré par l'histoire des soeurs Krivoshlyapova, se concentre alors sur l'histoire d'horreur Hitchcockienne de deux soeurs siamoises séparées à la naissance dont l'une d'elle est suspectée de meurtre dans Sisters. Le film, un premier thriller alors que les efforts d'avant versaient dans la comédie, est un succès pour Brian. Margot Kidder est alors son amoureuse. De Palma aura toujours un faible pour ses actrices.
De Palma croise ensuite The Phantom of the Opera, Oscar Wilde et Faust dans la comédie musicale kitch The Phantom of The Paradise. Les Oscars reconnaissent la musique et l'honore de nominations. Les yeux s'ouvrent sur le réalisateur de Newark. Lourdement inspiré du Vertigo d'Hitchcock, De Palma tourne ensuite Obssession avec Geneviève Bujold. Puis Carrie tiré du livre de Stephen King qui l'aidera lui, mais aussi ses amis.
Il ose alors une adaptation du narrativement compliqué The Demolished Man, livre d'enquête mais aussi de science-fiction qui deviendra The Fury mais aussi qu'on retrouvera dans Minortiy Report de Spielberg des années plus tard.
Home Movies est plus ou moins un échec, réutilise Kirk Douglas, et reprend les thème du voyeurisme si cher à De Palma. Dressed to Kill, lancé la même année, est un thriller érotique fort réussit qui évoque à la fois Hitchcock et la violence des films d'horreur d'Italie du début des années 80. Liv Ullman devant jouer l'un des personnages, refuse en raison de la violence. Nancy Allen, devient l'épouse de De Palma.
Blow Out est un clin d'oeil évident au Blow Up d'Antonioni, où l'oreille de Travolta prend la place de l'oeil de David Hemmings, et un rappel clair de l'incident de Chappaquiddick impliquant Ted Kennedy. Un bon succès sombre également.
De Palma travaille ensuite avec Oliver Stone, qui lutte contre sa dépendance à la cocaïne mais scénarise pour lui Scarface. Le film est mal reçu car perçu comme beaucoup trop violent, mais devient culte, année après année. Il est aujourd'hui plus populaire qu'il n'aurait jamais pu souhaiter l'être en 1983. De Plama et Allen divorcent.
Body Double en 1984 est encore un clin d'oeil à Hitchcock axé 100% sur le voyeurisme et Wise Guys est un échec. Toutefois 1987 devient une très bonne année pour De Palma qui tourne The Untouchables, scénarisé par David Mamet. Le film récolte 76 millions, Connery un Oscar, et De Palma a retrouvé la cote auprès des grands studios.
Inspiré d'un incident réèl durant la guerre du Viet-nam, De Palma tourne Casualties of War avec Sean Penn & Micheal J. Fox. Un film (et un incident) d'une cruauté à peine supportable.
The Bonfire of the Vanities est une catastrophe multimilionnaire qui ne fera de bien à personne. Certains acteurs demandent des millions pour une courte présence, d'autres apparaissent avec de nouveaux seins refaits, obligeant le retournage de plusieurs scènes où les seins n'avaient pas la même taille, le budget est gonflé et le résultat, une horreur. Le film sera plus de 30 millions dans le rouge et ce qui empêche De Palma de tomber dans la déprime est qu'en ex-Yougsolavie (!?!) le film devient un méga-hit (encore aujourd'hui).
De Palma retourne dans le suspense érotique d'horreur avec son film suivant, puis renoue avec Pacino, Leguizamo et Penn dans Carlito's Way, plutôt bien reçu. Mission Impossible trois ans plus tard est un énorme succès, mais Tom Cruise et De Palma ne s'entendent pas et De Palma est exclu des suites et de la promotion du film.
Snake Eyes, tourné à Montréal, endroit où on le voit régulièrement séjourner pendant le Festival des Films du Monde, est un succès moyen tandis que Mission to Mars, tourné aussi au Canada, est un succès sous la tutelle de Disney.
Femme Fatale sera jugé misogyne et minable avec raison et The Black Dahlia semble à nouveau confiner De Palma dans les histoires glauques où les femmes sont mortellement torturées.
Redacted, tourné en 2007, est une sorte de reprise malsaine de Casualties of War, mais cette fois inspirée d'un incident similaire s'étant déroulé en Irak.
Passion, lancé il y a 2 ans est une reprise d'un film d'Alain Corneau qui semble mettre en scène des fantasmes de vieux libidineux.
Brian De Palma aime beaucoup faire sentir sa présence de réalisateur avec au minimum une scène par film savamment calculée pour faire un effet impressionnant. Une très longue séquence sans coupure* avec un dolly sur roues ou encore un écran partagé afin de dissocier deux moments ou les associer au même rapport/temps.
Quand je veux revisiter l'esthétique des années 70, années dont j'en ai connue 8 bien franches, je revisite le cinéma de Brian à cette époque.
Il y a 46 ans De Palma lançait son tout premier film (un court-métrage) en salles a New York.
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Parce que des enfants pas tellement doués pour l'expression francophone et frôlant la débilité pure se sont infiltrés sur ce site je me vois forcé de modérer les commentaires :)