"It Goes deeper still, this touch
And the smile, and the shake of your head
And the smile, and the shake of your head"
-R.Smith
Arianne a 17 ans, sa soeur Camille, 16.
Elles ont toujours été très proches l'une de l'autre.
Phénomène rare, elles sont nées la même année sans être jumelles.
L'une en janvier 1997, l'autre en décembre 1997.
Leurs parents se sont séparés il y a 2 ans et depuis, maman a reçu quelques invitations à prendre un verre. Elle commence tout juste à s'y laisser jouer. Ari & Cam sont toutes les deux blondes. Ari a les yeux bruns tandis que Cam a les yeux bleus. Cam est légèrement plus grande à 5 pieds 7, tandis qu'Ari a une poitrine plus développée que sa jeune soeur. Ari a des amoureux depuis ses 13 ans, mais Cam n'a jamais semblé tellement intéressée par les garçons. Très studieuse, elle commence tout juste à accepter qu'on la considère comme "jolie" ou "intéressante" pour un garçon de son âge. Elle a bien eu quelques fréquentations mais ça n'a jamais semblé une priorité.
Depuis quelques semaines, Ari avait remarqué que Cam lui parlait beaucoup d'Antoine. Un garçon de leur école.
"Il te plait?" lui avait demandé Arianne.
"Il m'a appelé hier pendant que tu travaillais à la piscine, on s'est parlé pendant 3 heures qui ont parues 10 minutes. C'est comme si on se connaissait depuis toujours. On va au Ciné-Parc demain." avait dit Camille, les yeux grands comme le ciel.
Ari s'était montré sincèrement heureuse pour elle et lui avait souhaité tout le bonheur qu'elle se désirait avec lui. Elle s'était aussi montré disponible pour parler de quoi que ce soit, ayant plus d'expérience qu'elle avec les garçons.
Ari sentait le moment si important pour sa soeur que le lendemain, elle s'assura de répondre à la porte elle-même, afin de scruter le mâle en question et tenter de juger du potentiel du garçon. Elle l'avait trouvé beau. Gentil. Des yeux honnêtes. Camille et Antoine étaient tous deux partis au Ciné-Parc voir un film qui allait solliciter moins d'intérêt qu'ils en auraient l'un pour l'autre.
Plus tard, Ari, qui n'avait pas pu dormir bien entendu, attendait sa soeur. Quand Antoine quitta en voiture, Camille se rendit au deuxième étage à sa chambre sans même s'entretenir avec Arianne. Celle-ci monta la rejoindre pour lui demander comment les choses s'étaient déroulées.
"Bien, il est gentil" répondit Cam sèchement. Arianne sentit qu'il y avait du non-dit. Une distance anormale entre elle et sa complice. Quand elle repassa vis--à-vis sa chambre, elle remarqua que Camille ne dormait pas encore. Elle s'invita.
"Tu veux qu'on se parle Cam, tu sais que j'écoutes bien et que je peux garder un secret. Je peux même te dire une chose ou deux sur les garçons" dit Arianne.
Les yeux de Camille se remplirent d'eau sur-le-champs. Arianne ne posa pas de question tout de suite et la serra dans ses bras spontanément avec bienveillance.
"Ça va, Cam?"
"Tu sais, au Ciné-Parc, Antoine et moi on a pas vraiment regardé le film. On s'est beaucoup embrassé et c'était très bien. Mais à un certain moment, il a passé sa main dans mon dos, sous mon gilet, et ça faisait autant de bien que ça me rendait inconfortable. Il a ensuite voulu détacher ma brassière, mais je l'ai empêché de la faire. Il m'a alors dit qu'il ne faisait rien que tout le monde ne faisait pas déjà entre gens qui se plaisent. Il a pris ma main et l'a posée sur son jean. J'ai senti son...son membre était...j'ai senti son érection...J'ai retiré ma main tout de suite..."
Camille s'étouffa dans l'émotion et freina une montée de larmes. Elle continua.
"Il m'a dit que je lui plaisais beaucoup, et que j'étais en âge de m'impliquer dans ce type d'échange amoureux. Que si je ne voulais pas avoir de sexe avec lui, il fallait au minimum s'attendre à quelques "pops" de temps à autre si ils avaient à être un couple. Il a bien vu que j'étais bouleversée et m'a laissée tranquille sur le sujet. On est parti avant la fin du film. Il a été correct jusqu'à ce qu'on arrive ici. Cute, même. Il m'a dit qu'il ne voulait pas me troubler. Mais il l'a fait quand même. Je me sens à la fois conne et contente. Tout le monde de mon âge doit faire ses choses là j'imagine? Tu fais ça avec ton chum j'imagine, Ari?"
Cam et Ari se sérrèrent dans leurs bras à la fois pour noyer les larmes qui allaient couler sur les joues de Cam et à la fois pour se solidariser entre soeurs et se donner de la force. Ari pris le relais de la conversation.
"C'est vrai qu'à 16 ans, ils sont plusieurs à être sexuellement actif. Mais tu ne devrais jamais avoir à subir de pression pour le sexe. Le sexe n'est jamais conditionnel, il devrait au contraire être naturel. Quand tu le sentiras, ça viendra tout seul, tu sauras que c'est le moment. Tu ne le rationalisera pas, tu le vivras c'est tout. Tu te laissera entraîner par ton feeling et non pas les techniques de persuasion d'un garçon. Les gars vont toujours tester les limites, ne serais-ce que pour voir jusqu'où ils peuvent aller avec toi, surtout au début. Comme un enfant testerai la tolérance d'un parent, mais tu es maître de ce qui t'arrives. C'est toi et ce sera toujours toi qui décidera de la manière dont tu disposes ton corps. Il faut que ce soit clair avec ton Jules, Cam"
"Mais je ne sais même pas quelle est ma propre tolérance! Qu'est-ce qui plait aux garçons? qu'est-ce qui me plaît à moi aussi? J'étais nerveuse et tellement inconfortable quand il m'a fait le toucher...Personne ne m'a jamais touché là, moi...t'es tu déjà rendue jusqu'au bout toi?"
Et Ari, aussi proche qu'elle se sentait de Cam réalisa qu'elles ne s'étaient jamais parlé de "ça". Elle lui confessa qu'elle avait déjà fait l'amour. Et lui donna quelques précisions sur ce qui est bien, ce qui l'est moins et comment on s'y retrouve dans tout ça. Camille la coupa.
"C'est quoi un "pops? une fellation?"
Ari lui sourit et les deux filles éclatèrent de rire devant l'innocence de la question. Arianne avait toujours pensé que si Camille ne lui avait jamais posé de questions sur la chose, c'est qu'elle savait probablement déjà. Après tout, Cam avait toujours été la plus studieuse des deux.
Le lendemain, Cam eût un long entretien avec Antoine et tout sembla rentrer dans l'ordre. Elle avait établi ses attentres, ses limites, son rythme. Cam avait l'air léger et elle se permit même une coquette robe d'été qui la rendait tout à fait féminine et charmante. Donc au final, à l'aise avec sa conversation de la veille avec sa soeur.
Son air épanoui rendit Ari heureuse.
Aucun commentaire:
Publier un commentaire
Certaines Conditions S'Appliquent:
Parce que des enfants pas tellement doués pour l'expression francophone et frôlant la débilité pure se sont infiltrés sur ce site je me vois forcé de modérer les commentaires :)