Chicago, Illinois
1060 West Addison Street
Le Wheegham Park était un stade de baseball érigé en 1914 qui honorait les matchs de la Ligue Fédérale de Baseball des Whales de Chicago appelés aussi les Chicago-Feds. Toutefois la ligue fait faillite à la fin de l'été 1914 et Charles A. Wheegham forme un conglomérat d'hommes d'affaires dont le plus influent est le magnat de la gomme baloune: William Wrigley Jr.
Les Cubs de Chicago deviennent le club local du stade en 1916 et le resteront pour toujours.
Le stade offre le terrain habituel des stade de baseball, mais encadré dans un décor particulier. Tout d'abord la rampe du champ est en brique. Puis, la portion des gradins derrière la clôture du champs est si courte, que les coups de circuit frappés trop fort tombent dans l'avenue Waveland située derrière. Il n'est donc pas anormal d'y retrouver des dizaines de gens les soirs de matchs attendant des balles. La tradition veut que lorsqu'un joueur des Cubs y frappe un circuit, on pourchasse la balle pour la garder, tel un trophée, mais lorsque cette balle est frappée par l'équipe adverse, on se doit de la retirer sur le terrain.
En 1937, inspiré d'un stade d'Indianapolis, on fait pousser des vignes sur la clôture de brique du champs, une vigne qui donnera un décor particulier au champs, (splendide en fait) mais qui causera aussi sa part de problèmes. Les joueurs y perdent effectivement souvent la balle, si bien que certains joueurs avaient pris l'habitude d'y cacher quelques balles avant les matchs, des fois qu'on perde celle du match dans les vignes (encore fallait-il retrouver celle cachée...). La ligue a dû instaurer un nouveau règlement spécifiquement en raison de cette vigne. Lorsqu'un joueur croit que la balle est perdue dans les vignes, il lève la main et l'arbitre cesse le jeu et décide, selon la course du coureur, où il en serait rendu sur les buts.
Un filet ( que les passionnés du sport et les athlètes appellent "le panier") est installé tout juste au dessus de la clôture, principalement afin que les spectateurs ne tombent pas sur le terrain. Toutefois, comme la distance est légèrement plus courte par rapport aux autres stades, quand la balle s'y retrouve, on accorde un circuit.
Jusqu'en 1920 l'endroit se nomme le Wheegham Park. Puis le Cubs Parks de 1920 à 1926. D'Importantes rénovations ont débuté en 1926 et le club, appartenant alors à William Wrigley Jr l'a rebaptisé du nom qu'on lui prête aujourd'hui.
Le tableau manuel, qui marque les points manche par manche est encore le moyen d'opérer le pointage derrière les gradins du champs centre. Seul le Fenway Park de Boston, le seul autre stade plus vieux (de 2 ans) que celui de Chicago opère encore de cette manière. En 1941, on y place une horloge au sommet et elle n'a jamais eu besoin d'être réparée depuis ayant toujours bien fonctionné. Pendant 74 ans, on y joue que des matchs en matinée car le stade ne contient qu'un éclairage naturel en provenance du ciel. On ne peut dont pas jouer lorsqu'il fait sombre. En 1988, le Wrigley Field devient le dernier stade à faire installer des lumières afin de pouvoir jouer aussi des matchs en soirée.
Vers 1934, à l'entrée du stade y est installé une marquise rouge indiquant le nom du stade et le nom de l'équipe locale. Un panneau électronique y est installé en 1982. On y change quelque fois le nom du club local lorsque le club de football des Bears de Chicago, qui y tenait aussi ses matchs locaux de 1921 à 1970 avant d'avoir son propre stade, y jouait.
Depuis le tout début, un drapeau blanc indiquant "W" dans le cas d'une victoire ou "L" dans le cas d'une défaite est érigé à la fin de chaque match afin que celui qui revient du travail, de la ville, puisse rapidement connaître l'issu d'un match des Cubs. Avec le temps, un second mât, comprenant les drapeaux avec les # et les noms des chandails de héros du passé des Cubs, sont affichés. Des répliques de ses drapeaux sont de gros vendeurs dans le public.
Plusieurs anciennes stars des Cubs, des joueurs des Black Hawks de Chicago, Jay Cutler des Bears, Ozzy et Sharon Osbourne, Eddie Vedder de Pearl Jam, Gary Sinise, James Belushi et Bill Murray sont parmi les personnalités connues qui ont chanté le ringard "take me out to the ball game" à la 7ème manche au Wrigley Field.
Le stade est utilisé (entre autre)dans les films The Blues Brothers, The Natural, Rookie of the Year, Ferris Bueller's Day Off, The Break-Up, A League of Their Own et dans les séries ER, Crime Story, Chicago Hope, Prison Break, Perfect Strangers et My Boys.
Le lac Michigan se trouvant tout près, les vents du stade sont souvent fous. Rendant la tâche facile pour certains cogneurs voulant frapper la balle très loin et compliquant la vie des lanceurs. Dans le troisième match des séries mondiales de 1932 face aux Yankees, Babe Ruth se pointe au marbre et pointe avec sa main en direction du champs centre, donnant l'impression qu'il indique là où il placera la balle suite au prochain lancer. Il a deux prises contre lui. Il cogne ensuit effectivement un circuit à 440 pieds du marbre, près du mât avec le drapeau et près de l'endroit où il avait pointé donnant naissance au mythe du "called shot".
Le stade, que la star des Cubs, Mr Cub: Ernie Banks, a baptisé The Friendly Confines, n'a jamais vu le club local y gagner la série mondiale. Les Cubs auraient pu le gagner en 1929, 1932, 1935, 1938 et 1945.
Steve Bartman, un ardent supporter des Cubs dans la foule, lors des séries éliminatoires de 2003, devient injutsement le mal-aimé de plus de millions de fans des Cubs alors qu'il tente d'attraper une fausse balle alors que Moise Alou était sur le point de le faire. Les Marlins de la Floride marquent ensuite 8 pts et rossent Chicago 8-3, les éliminant au bout du compte d'une chance en série mondiale. Une première depuis 1945.
En 1945 justement, un supporter des Cubs, Billy Sianis, assister au match en compagnie de sa chèvre. Les fans se plaignent de la mauvaise odeur et des inconvénients d'être tout près de Billy et de sa chèvre. Ils sont expulsés.
Les Cubs perdent la série mondiale et y participent pour la dernière fois. En 2003, lors de l'incident impliquant Steve Bartman. On parle du mauvais sort de la chèvre de Billy Sianis. Le sort n'est toujours pas conjuré.
Le Wrigley Field a fêté ses 100 ans, mercredi dernier.
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Parce que des enfants pas tellement doués pour l'expression francophone et frôlant la débilité pure se sont infiltrés sur ce site je me vois forcé de modérer les commentaires :)